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Chapitre 4 : Saudade


Bonjour à toutes et tous ! 

Voici un chapitre surprise en l'honneur de l'anniversaire de notre leader bien-aimé !

Joyeux anniversaire Nam !!! 🥳🥳🥳🥳





Les cours se terminent tranquillement et je suis de retour chez moi vers 14h30. J'hésite à réviser cette après-midi ou à prendre mon vélo pour une balade au parc. Finalement j'opte pour la seconde option. J'enfile une veste, saisis mes clés, mon portefeuille et mon téléphone et sors de chez moi.

J'ai toujours des vêtements avec des grandes poches. Je refuse d'avoir un autre sac que celui pour mes cours. Jungkook adore les sacoches en bandoulière et il en a plusieurs qu'il accorde selon son humeur du jour ou assortit à ses baskets. Je n'ai rien d'autre que le strict nécessaire à emporter, donc je n'en ai pas besoin.

Cette décision en faveur des poches m'est venue après avoir lu un article sur l'Histoire de la mode. L'autrice expliquait qu'avant, alphas, bêtas et omégas de toutes classes utilisaient de larges poches attachées à la taille pour transporter leurs achats et effets personnels.

Mais lorsque le roi Dong-Wu accéda au trône, il décréta que les omégas et les femmes qui arboraient ces larges poches sur leurs hanches portaient atteinte à la pudeur car cela rappelait notre utérus et notre capacité à porter des enfants...

Charmant.

Les poches ont donc été interdites aux omégas, et à la place on nous a inventé le sac... Devenu par la suite le sac à main, récupéré par l'industrie de la mode pour accroître le profit. Je ne compte plus les publicités de marques de luxe pour des sacs hors de prix. A la télévision et sur Internet, je tombe régulièrement sur le slogan, Ô combien accrocheur "La preuve que votre alpha vous veut du bien". On ne fait pas plus subtil.

J'enfourche mon vélo et m'éloigne du centre-ville. Les arbres ont presque complètement perdu leurs feuilles à présent. Octobre touche doucement à sa fin, les décorations d'Halloween ainsi que les citrouilles ont envahi les devantures des magasins et des restaurants.

La ville est calme à cette heure, la majorité des gens sont au travail ou à la maison et la circulation est fluide. Je prends plusieurs virages, longe un grand parc pendant quelques minutes, passe dans un quartier d'affaires avant de continuer vers la banlieue.

J'achète un chocolat chaud à emporter et le bois assis sur un banc face à la rivière. La piste cyclable suit le cours d'eau pendant des kilomètres et c'est très agréable de s'y promener.

La chaleur traverse le gobelet en carton et me réchauffe le bout des doigts. J'ai enfilé mes mitaines avant de partir mais elles ne seront bientôt plus suffisantes, je vais devoir ressortir mes gants d'hiver si je ne veux pas perdre un ou deux doigts dans l'aventure.

Mon regard dérive sur les reflets du soleil, le jeu d'ombre des immeubles au loin. Le vent est léger et piquant, pour un peu il y aurait un parfum de neige dans l'air.

J'en viens parfois à me demander à quoi ressemblerait notre société sans le second genre. S'il n'y avait que des hommes et des femmes. Un monde binaire serait-il plus égalitaire ? En y réfléchissant bien, je ne crois pas. Je pense qu'un des genres prendra d'office l'ascendant sur l'autre. L'humain a tendance à soit tenter de dominer, soit se soumettre pour survivre. Notre chance est que les combinaisons sont nombreuses grâce au second genre.

Un individu masculin ou féminin peut être alpha, bêta ou oméga. Du fait que les omégas féminins et masculins peuvent donner la vie - bien que plus difficilement pour ces derniers, la césarienne est pratiquée dans presque 100% des cas à l'heure actuelle – les couples du même premier genre ne sont pas rares. Bien sûr un couple de deux femmes aura besoin d'un don de sperme pour une fécondation, mais c'est assez répandu et ne choque personne.

Quand j'imagine une autre société, quelle que soit la différence avec celle dans laquelle j'évolue, je sais qu'il y aurait des aspects négatifs. L'humain est imparfait. Réaliser qu'il n'y aurait pas de solution miracle qui permettrait à tout le monde de vivre librement et sans oppression me rassure. Je dois me contenter de ce que j'ai et me débrouiller pour être le plus heureux possible.

Suis-je heureux en ce moment ?

A cette minute, oui. Je suis serein, face à la rivière qui s'écoule lentement depuis des millénaires. Mon existence me semble bien insignifiante, j'en soupire de soulagement. Sauf énorme dérèglement climatique, sécheresse intense ou barrage, cette rivière continuera de couler longtemps après que nous ayons disparus de cette terre, tout comme la lune restera accrochée dans le ciel nocturne.

J'ai terminé mon chocolat depuis un moment et le froid me gagne peu à peu. Je me lève, jette mon gobelet dans une poubelle proche et me remets en selle.

Je suis à peine à dix minutes de l'appartement de mes parents. A cette heure, ma mère doit préparer le dîner à la maison, tandis que mon père termine sa journée dans une heure ou deux.

Elle sera sans doute contente que je passe lui dire bonjour.

Revenir dans mon quartier, ma rue, mon immeuble me donne une étrange impression entre le soulagement d'être parti et la nostalgie.

Je dépose mon vélo dans l'entrée de l'immeuble, j'ai toujours mes clés avec celles de mon studio. Avant de pousser la porte je sonne pour ne pas effrayer ma mère en entrant sans l'avoir prévenue. Elle vient m'ouvrir avant même que j'aie le temps de tourner la poignée. Elle a l'air contente de me voir et m'invite à entrer. Comme je le devinais, elle cuisine.

— Bonjour mon chéri ! Tu n'as pas cours cette après-midi ?

— Non, je termine plus tôt et je ne travaille pas le mardi. Comme je me baladais pas loin j'ai pensé passer te voir.

— C'est très gentil, tu veux quelque chose à boire ? Ou un biscuit ?

— Juste un verre d'eau s'il-te-plaît, je peux me servir.

— Tu sais où tout se trouve ! Dit-elle en retournant face à la cuisinière.

Je m'assieds à la table de la cuisine et détaille la pièce qui m'entoure. Rien n'a bougé depuis que je vis seul à l'autre bout de la ville. Mis à part les coussins des chaises et la nappe qu'elle a changés, chaque chose est à sa place.

— Comment se passent tes journées ? Les cours ? Tu as toujours de bonnes notes ?

— Oui oui, tout va très bien. Les cours sont... intéressants.

— Tu as une matière préférée ? J'adorais la Puériculture quand j'étais au lycée !

— Oh euh... J'aime beaucoup Histoire-Géo.

— Ça ne m'étonne pas de toi, mon petit oméga si intelligent.

Ma mère est très douce, elle trouve toujours les mots pour faire plaisir ou réconforter. Malheureusement, elle a aussi une idée très arrêtée du rôle que je suis sensé jouer dans la société et elle n'attend qu'une chose : que je trouve le jeune-homme ou la jeune-fille que j'épouserai et avec qui je fonderai une famille pour lui donner pleins de petits enfants. Un discours répété mille fois depuis le début de mon adolescence. Et une des raisons de mon déménagement.

— Et tu as des amis ? Jungkook va bien ?

— Oui très bien, il a de bons résultats et est bien intégré dans sa classe.

— Tant mieux, c'est un gentil oméga. Je suis contente que vous soyez toujours amis après toutes ces années. Vous êtes si différents l'un de l'autre !

— On n'est pas si différents, maman. On aime les mêmes sujets de conversations, les mêmes films...

— Je parlais de l'attitude mon chéri ! Jungkook est un si joli oméga, doux et sensible. Il rendra quelqu'un très heureux plus tard !

— Sans doute, mais avant toute chose je pense qu'il doit être heureux lui-même, non ?

— Oui, bien entendu !

— Tu sais maman, je pense que c'est important de s'aimer soi-même avant d'essayer d'aimer quelqu'un d'autre, on est quand-même la personne avec laquelle on va passer le plus de temps dans notre vie !

— C'est pour ça que tu es toujours célibataire mon ange ? Parce que tu ne t'aimes pas toi-même ?

— Que... ? Non pas du tout maman ! Je n'appliquais pas cette réflexion à moi ! Je suis très bien comme je suis !

— Mais tu dois quand-même te sentir seul, non ? Tu sais, avec ton père on parle souvent de toi et on pense qu'une relation amoureuse te comblerait sans doute. Mais tu devrais faire quelques efforts pour attirer un ou une belle alpha !

— Maman, nous avons déjà eu cette discussion...

— Je sais, je sais ! Mais je pensais, si tu pouvais te maquiller légèrement, porter des couleurs qui te mettent en valeur, prendre soin de tes ongles et de tes cheveux, ça ferait une sacrée différence !

— Je sais ce que tu penses de mon look maman, mais je suis très bien ainsi.

— Mon chéri, c'est pour ton bien ! Tu es un garçon formidable et je trouve dommage que personne ne t'approche parce que tu as l'air si négligé pour un oméga...

— Comment peux-tu savoir si quelqu'un m'approche ou pas ?

— Oh, tu... ? Tu as rencontré quelqu'un ?! A l'université ?!

— Non, non... Enfin j'ai fait une nouvelle connaissance mais...

— Oh c'est merveilleux ! Comment est-il ? C'est un alpha n'est-ce pas ?

— Oui, mais...

— C'est fabuleux ! Il faudra absolument que tu nous l'amènes à la maison pour nous le présenter !

— Maman, c'est juste une connaissance à l'heure actuelle ! Rien à voir avec une relation amoureuse ! Nous nous sommes à peine parlé !

— Le coup de foudre ça existe, Jimin ! Regarde ton père et moi...

— Ce n'est pas un coup de foudre maman, je l'ai juste rencontré par hasard et Jungkook aussi.

— Jungkook le connait ? Fais bien attention, ce petit a beaucoup de succès ! Il pourrait te le piquer avant même que tu aies eu le temps de dire « Ouf » !

— Il ne me le piquera pas, parce qu'il n'y a rien à piquer, maman.

— Oui, oui... Si tu le dis. Au fait, pour ton anniversaire, je pensais t'offrir tes premiers produits de maquillage justement, qu'en penses-tu ? Tu pourrais te faire joli pour cette "connaissance" ?

— J'en pense qu'un kit de crevaisons pour vélo serait plus utile.

— Oh mon chéri ! Ce n'est pas un cadeau d'anniversaire digne de ce nom pour un oméga, voyons !

Las, je me lève et l'embrasse sur la joue.

— Fais ce que tu veux, mais je serais embêté que tu dépenses de l'argent dans des produits que je n'utiliserai quand-même pas...

— Tu t'en vas déjà ?

Ok, elle ne m'a même pas entendu.

— Mais tu viens à peine d'arriver !

— Je dois réviser, je passais juste en coup de vent. Tu diras bonjour à papa pour moi s'il-te-plaît ?

— Oui bien sûr mon chéri. Prends les deux barquettes qui dont dans le frigo ! Tu auras quelque chose de bon de ta maman à manger ce soir ainsi !

— Merci maman, à bientôt !

Je remets mes baskets et ferme la porte à clé en partant. Un long soupir m'échappe et mes épaules se détendent un peu.

Nos conversations sont toutes les mêmes depuis quelques temps. Je dépose les barquettes dans le panier à l'avant de mon vélo et reprend la route pour rentrer chez moi.

Une fine pluie tombe sur la ville, je fais très attention sur la chaussée, il manquerait plus que je glisse et que je me fasse mal.

Arrivé à la maison, je passe sous la douche pour me réchauffer. Le vent et la pluie combinés à l'exercice physique m'ont refroidi jusqu'aux os. Après m'être essuyé je suspends ma veste dans la douche pour laisser l'eau s'égoutter. Elle devrait être sèche pour demain.

Je réchauffe un des plats de ma mère au micro-ondes et l'avale en regardant une série sur mon portable.

Il est encore tôt quand je me mets au lit, cette journée m'a épuisé. Mon téléphone vibre une fois sur ma table de nuit, m'avertissant de l'arrivée d'un message mais je n'ai pas le courage de regarder qui m'a écrit. Ma fatigue est physique et morale. Il n'est que 21h mais je m'endors déjà, espérant qu'une bonne nuit de sommeil me fera du bien et atténuera cette boule au ventre qui me pèse depuis cette conversation avec ma mère.


Merci pour votre lecture ! A bientôt pour le chapitre suivant ! 📖

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