Elijah
Ce soir, dans mon lit, je sentais encore la chaleur de sa peau sur la mienne. Je voyais encore ses yeux implorant. J'entendais encore ses paroles à la fois douces et froides.
Elles tournaient en boucles dans ma tête: "Tu ressembles à un oiseau en cage"
Il les avait dites avec peine, mais il y avait autre chose. Encore une fois, je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Yuri me troublait plus que jamais. Je n'arrivais ni à prévoir ses actions, ni à décrypter ses émotions. Mais quelque chose dans sa voix me donner envie de l'écouter.
C'est vrai que depuis que j'étais avec Deltes, je ne prenais plus de plaisir sur la glace. Du moins quand il était là, parce que le soir j'allais en cachette au sous-sol pour patiner, sans que personne le sache.
Je me cachais pour faire ce que j'aimais. Maintenant que j'y pensais c'était ridicule.
Ce soir, dans mon lit, je pris une décision.
Lorsque je rentrais, le lendemain, au manoir de mon professeur, j'appellai mes parents. Ceux-ci, tout de même un peu déçu de ma décision, acceptèrent de revenir me chercher dans quelques jours, le temps de revenir. J'appellai aussi une de mes amies que j'ai connu pendant mes voyages. Elle habitait en Russie, dans une ville à côté de chez Deltes.
Après avoir demandé l'autorisation à mon entraîneur, je me rendi donc chez elle. Je lui expliquai ce que je voulais, on passa plusieurs heures à faire des croquis et à pofiner les détails. Après plusieurs heures de travail, elle accepta le projet et m'annonça qu'elle pourra le réaliser dans les temps.
Ainsi, trois jours après ma qualification pour la Finale Grand Prix, j'annoncai à Aleksandr que je comptais partir. Il prendi ça très calmement et dit même qu'il le savait. Il savait que je n'allais pas rester éternellement enchaîner. Puis, lors de mon départ, il me dit d'écrire ma propre histoire.
Ses mots me rappela ceux de Yuri. Des mots doux et sans arrière pensée mais des mots qui frappent. Ça y ai, j'avais ma musique. Une musique avec une mélodie douce mais entraînante. Des paroles qui racontaient ce que je voulais. Et une musique que j'aimais: History Maker.
Pendant le reste des semaines jusqu'à la finale, je continuais de voyager avec mes parents, profitant de chaque arrêt pour patiner. Cependant, je ne réfléchissais pas à une chorégraphie, ni même à quelques pas que j'allais faire. Mon but était de m'amuser, et pour ça je n'avais pas besoin de prévoir quoi que se soit.
Quelques jours avant le concours, tous les participants se réunissèrent à Barcelone pour se détendre avant la compétition. Je ne m'y rendais pas, je ne voulais tout simplement pas. Au lieu de ça, je retrouvais Cinna, mon amie Russe, pour essayer mes costumes.
Je les trouvais juste parfait, sobre mais avec quelques éléments particuliés. Les coutures était fines et parfaitement bien ajusté. Les tissus tombaient bien et n'étaient pas trop encombrant. Enfin, les détails du design étaient comme je le voulais. Le travail de Cinna était juste magnifique.
Mais en les essayant, une boule me prit le ventre. Je doutais.
Pourquoi j'avais fais ça? Pourquoi choisir ces éléments ? Pourquoi les siens? Qu'es ce qu'il m'était passer par la tête ?
Cependant avant que j'ai pu abandonné le moindre truc, la couturière me remonta le moral:
-Ne t'en fais pas, il appréciera le geste. Et puis de ce que tu m'as raconté, c'est sûrement réciproque.
-Hein? Mais de quoi? Je demande tout à coup brûlant.
Elle lève les yeux au ciel.
-En espérant que tu t'en rendes compte avant la finale.
Désarçonné par ses paroles malicieuses et sérieuses à la fois. Je ne répondis pas. Je partis peu de temps après, la remerciant chaleureusement et l'invitant à venir me voir à la final.
Le jour J, je passais les formalités avant de mettre mes écouteurs dans les oreilles et d'attendre mon tour. Je n'avais qu'une chose à faire, me détendre.
Je passais en dernier, j'allais donc devoir supporter le stress des autres participants. Cependant, mon tour arriva rapidement.
Lorsque le présentateur annonça mon nom, j'enlevai ma veste, censé représenter mon pays, et dévoilai ma tenu : un haut noir et rouge dont le côté noire était constélé de flamme. Le bas étaitsimplement noir. Je n'avais rien d'autre.
J'entrais sur la glace le sourire aux lèvres, ça faisait plusieurs jours que je n'avais pas patiné.
Quand les premières notes retenti dans la salle, les spectateurs se taisèrent, je commençais. Il n'y avait plus rien autour de moi, juste une couche de glace qui m'entraînait et m'appelait. Mon premier saut attira l'attention de tout le monde, je le savais grâce au silence. Toutes les personnes de cette immense salle regardaient attentivement mon quatruple Axel les mains levées.
Au rythme de la musique, j'enchaînais les combinaisons, toutes aussi folles les une que les autres. Toutes de plus en plus hautes. Toutes de plus en plus enivrantes.
Puis elles laissèrent place aux pirouettes et aux enchaînement de pas. Ceux-ci étaient simple et gracieux. Tout en douceur, comme les paroles qui me berçait.
Enfin, je terminais avec une dernière figure, plus haute que toutes les autres. J'atterris sur un pied, mais l'impacte fût tellement violant que je manquai de tomber, me rattrapant de justesse sans toucher une fois la surface froide.
Je terminais ma représentation en aillant mal au pied. Je salua le public avant de quitter la glace en essayant de ne pas boiter.
Les journalistes m'assaillèrent immédiatement et me posèrent de multiples questions. J'en répondis que à une seule: de qui parle la musique que j'ai choisi?
-La personne qui m'a poussé à aller plus loin. À découvrir de nouvelles choses, des choses formidables. J'espère qu'elle se reconnaîtra.
-Es ce qu'il s'agit de votre petite amie? Demanda un journaliste.
Ma petite amie? Je n'y avais jamais pensé. Je n'avais d'ailleurs jamais vraiment apprécié ni compris ce genre de relation. Je n'avais jamais réussi non plus à savoir comment ça se manifestait.
Puis soudain les lien me paraîssèrent frappants. De plus avec ce qu'avait dit Sina, ça me paraissait logique tout à coup. Je ne savais pas comment prendre ça, j'étais en même temps effrayer et heureux.
Je quittai les journalistes pour rejoindre les vestiaires sans même faire attention à ma première place. J'avais déplacer Yuri et avais aussi fais un nouveau record mondial.
Je retrouvai mes esprits lorsque le russe me prit par le col et me plaqua contre les casiers.
20 mars 2021
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