Elijah
À peine j'annonçai la nouvelle à mes parents qu'ils sautèrent de joie. Ça faisait des années qu'ils essayaient de me convaincre de faire des concours, et maintenant que je leur avais dis que je visais l'une des plus haut compétitions qui existe, ils voulaient tout faire pour pas que j'abandonne mon rêve.
Pour ça, ils m'annoncèrent le lendemain qu'ils avaient contacté un professeur pour qu'il m'entraîne et m' initi aux compétitions.
Ainsi, quelques jours plus tard, nous avancions devant la gigantesque maison de mon prof. Elle était située dans une ville de Russie dont je n'ai pas retenu le nom.
Debout devant le portail, j' inspectais la palissade du manoir, ses murs étaient plutôt vieux mais ses multitudes de bais-vitrré lui donnaient un air moderne. En entrant dans le hall, un majordome nous guida jusqu'au salon où les lustres scintillaient de milles feux. Une bibliothèque énorme recouvrait tout un mur et les fauteuils étaient si grand qu'on peut y rentrer à trois. N'ayant pas l'habitude des endroits luxueux et raffiné, je ne me sentais pas à ma place.
Un homme de petite taille, en fauteuil roulant, nous fit signe de nous assoir. Le majordome nous apportz du thé ainsi que des gâteaux avant que l'homme ne prenne la parole, avec anglais presque parfait.
-Comment va tu Elijah ? Cela fait longtemps n'es pas?
Interloqué, je ne répondis pas mais fronca les sourcils.
-C'est vrai que cela remonte à dix ans maintenant. Néanmoins, tu n'as pas changé.
Sa voix, légèrement rocailleuse, et son langage soutenu contrastaient avec son apparence jeune. Ses cheveux d'un noir nuit faisait ressortir la blancheur de sa peau, et ses yeux marron noisette luisaient d'une lueur étrange.
Je n'arrivais pas vraiment à savoir à quoi il pensait. Il était impressionner et quelque peu satisfait par notre venu mais il y avait autre chose. Quelque chose que je n'arrivais pas à définir.
-Si tu ne t'en rappelles point, j'avais accepté de t'entraîner lorsque tu avais cinq ans. Malheureusement, tu n'as jamais voulu de mon apprentissage.
Je me rappella alors de ce petit homme en fauteuil. Il s'appelait Aleksandr Tsekhanovetski mais il se faisait appeler Deltes.
-Si tu es ici aujourd'hui, c'est que tu as accepté de participer à des compétitions, je me trompe?
-Non, je répondis sans savoir quoi dire.
A côté de moi, mes parents, tout aussi gêné que moi, prirent la parole.
-Notre fils a toujours refusé de participer au moindre concours ou de prendre le moindre cours, commence mon père. Mais il y a plus jours, il nous a annoncé qu'il voulait participer au Grand prix. On a donc pensé à vous. Vous avez toujours insisté pour le prendre comme élève malgré son refus, nous aimerions savoir si c'est toujours le cas.
-C'est exacte, cela serait un grand honneur de le mener à la victoire.
-Ce serait plutôt à nous de dire ça, se précipite ma mère. Vous avez été l'un des plus grand patineur qu'ai connu votre génération.
Deltes se racla la gorge avant d'expliquer.
-Pour que ses progrès soit total, il serait judicieux qu'il loge dans ma demeure pendant le temps de son apprentissage.
-Nous comprenons.
C'est ainsi que je me retrouva à m'entraîner dans cette immense maison, alors que mes parents étaient reparti en voyage.
Au sous-sol, Aleksandr avait fait construire une grande patinoire. C'est là bas que je m'occupai pendant une bonne partie de la journée. Ou plutôt que je travaillais une bonne partie de la journée.
Sous les ordres de mon prof, je me réveillai à 5 heures du matin et courais dans la ville pendant près d'une heure. Je rentrerai ensuite prendre une douche et manger avant de faire mes étirements puis d'aller sur la glace.
Chaque jour était réglée comme une horloge. Si j'avais plus de cinq minutes de retard, je ne patinai pas mais faisais de la musculation et de la souplesse à la place.
Je n'avais jamais eu de programme aussi charger, si bien que chaque soir, je m'endormais juste après le dîner. Ça ne me plaisait pas vraiment ce que je faisais mais je n'avais pas le choix. J'avais fait une promesse et je devrais la respecter.
Ainsi, les jours passaient. D'après Deltes, mon niveau augmentait extrêmement vite. Tout mes petits défauts partaient à une vitesse folle. Pour moi, je ne faisais que réajuster quelques postures.
Un matin, après mon petit déjeuner, Aleksandr me fit écouter un extrait d'une musique, "Rêve d'hiver" symphonie 1 par Tchaïkovski. Un morceau à la fois doux et ardent pour le programme long. Il me précisa que cette mélodie représentait exactement ma personnalité.
Et pour le programme court, il choisit un morceau plus rapide mais tout aussi mélodieux : "Noël" des saison de Tchaïkovsk.
Même si j'aimais ces musiques, le fait que je ne puisse ni choisir le morceau, ni les pas me fis un coup. J'avais l'habitude de tout faire moi même, d'improviser et de faire comme bon me semble. Là, j'avais l'impression d'être attaché à des cordes et qu'on me manipulait comme un pantin. Mais je n'avais pas mon mot à dire.
Puis, le jour de ma première représentation arriva. Ce n'était qu'un petit concours, mais une étape primordiale pour parvenir à être qualifiée pour la Senior Grand Prix Final. J'arrivai premier avec un sans faute et l'étonnement de tout le monde.
A la sortie, les journalistes déboulèrent de partout pour venir m'interviewer. Agacé mais surtout incapable de savoir ce qu'ils disaient, je ne répondis à aucune des questions. Mon prof vient me sauvé la mise en leur disant en russe qu'ils pourront m'attendre à la sortie de la Senior Grand Prix Final quand j'aurai la médaille d'or. Cette confession leur fit un choc et ils continuèrent de nous poser des questions. Je capta plusieurs fois le nom de Yuri et de Victor dont je n'avais plus entendu parler depuis que j'avais annoncé au blond que je serai avec lui au Grand prix de patinage artistique.
J'eus un pincement au coeur en repensant à lui. Je me demandais où il était et ce qu'il faisait. Le soir, une bouffée d'angoisse me submergea.
Et si il m'avait oublié. Si il s'en foutait en faite que je sois là ou pas. Si il en avait rien à faire de moi.
Ces pensées envahirent mon esprit et tournèrent en rond pendant plusieurs jours. Je n'y avais pas pensé depuis mon arrivée au manoir mais maintenant elles ne pouvaient plus me lâcher.
20 février 2021
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro