J'ai commencé le patinage artistique dés que j'ai su me tenir debout. J'aimais être sur la glace. Je me sentais libre. De plus, d'après les professeurs du club de patinage, j'avais un talent inné. Mais je n'aimais pas les compétitions. Je pantinais pour le plaisir, parce que j'aimais ça.

D'accord j'admirais les patineurs professionnel. Surtout Viktor Nikiforov. Âgé de 27 ans, il a gagné cinq fois le World Championships et pleins d'autres championas en Europe. C'était une légende du patinage.

Mon histoire a commencé pendant un voyage à Hasetsu au Japon. Ça faisait plusieurs semaines qu'on voyageait. Mes parents adoraient visiter des lieux reculés et à l'écart des villes. Cette année là, ils ont voulu visiter la campagne japonaise. Mais le problème avec leurs voyages, c'est qu'il n'y a pas tout le temps des endroits où faire du patin.

Je venais d'avoir 15 ans quand je les ai rencontré. Ce jour là, j'avais courus en voyant qu'il y avais une patinoire dans le village. Seulement, la glace été occupé. On avait interdiction d'entrée dans l'enceinte, si bien que j'y suis entré en douce.

C'était une nuit fraîche, les flocons tombaient sans bruit sur les trottoirs. Je suis entré dans la patinoire par l'entrée principale, tranquillement et sans crainte. J'avais l'habitude de faire ça. On avait peu de sous malgré nos voyages et je n'aimais pas patiner avec d'autre personne, j'étais donc obligé d'y entrer sans autorisation.

Sur place, il y avait déjà un lecteur CD, il me suffisait juste que je mette le mien et d'aller sur la glace. La plupart de mes musiques étaient des musiques classiques, mais il y avait aussi du rap et du rock. J'aimais bien essayer de retranscrire les émotions des paroles sur la glace.

C'est ainsi que je mis mes patins et glissai sur la glace. Autour de moi le monde disparue. J'étais seul avec moi même. Mon corps bougait sans que je fasse le moindre effort. Je restais plus de 40 minutes sur le sol glacée à enchaîner les saut et les pirouettes. Puis je décidai finalement de faire une dernière musique avant de rentrer. J'enchaînai de nouveau les figures et les pirouettes.

Lutz

Contre Rocking

Triple flip

Double Salchow

Pirouette Hr assis

Déboulé

Quadruple Axel

Je me rattrape d'une main sur ce dernier saut alors je réessaye mais j'obtiens toujours le même résultat. Je persiste, sans amélioration. Je refusais de partir avant d'avoir réussi donc je réessayais encore.

- Essaye de prendre un peu moins d'élan. Tu en prends trop, donc tu fais un petit quart de tour en plus, ce qui te fait mal retombé.

Surpris par cette voix, je regarde autour de moi pour savoir d'où elle viennait. Je trouvais un adolescent, d'à peu près mon âge, accoudé à la barrière de la patinoire. Il avait des cheveux blonds qui lui arrivait au dessus des épaules, une mèche lui cachait l'oeil droit. Il portait un sweat noir dessous une veste bleu et rouge.

-Je... Heu..., je bégaye.

Ne sachant pas quoi dire, j'applique ses conseils avec un résultat convainquant mais pas parfait.

-Attends, dit l'inconnu en s'approchant de l'entrée.

Il enlève ses pulls et glisse jusqu'à moi. Il etait habillé d'un t-shirt et d'un legging noir plutôt moulant et portait des patins de la même couleur. Ses yeux émeraudes m'hypnotisaient.

-Lève le pied gauche, m'ordonne-t-il.

J'exécute sans posé de question.

-Maintenant penche toi légèrement vers l'avant et met toi dans la position pour sauter.

J'allais obéir quand je lâche :

-Je suis gaucher.

Le blond resta quelques secondes sans rien dire, peu être qu'il réfléchissais, puis il dit:

-Je me disais que c'était bizarre.

Après une autre pose, il rajoute:

-C'est pas grave, tu pourras faire pareil à gauche.

Je me mets donc en position. Je n'avais pas l'habitude d'obéir au doigt et à l'oeil mais quelque chose me poussait à le faire.

Il se placea derrière moi puis posa ses mains sur mon bassin et le tourna de quelques degrés.

-Là. T'arriveras mieux à tourner.

Il était presque totalement collé à moi à tel point que je sentais sa chaleur émané des fins bouts de tissus qui le protègeaient. Il se pencha légèrement au dessus de moi et viens tendre son bras aux côtés du mien avant de prendre légèrement mon poignet et le positionner un peu plus haut. Il finit par me dire de réessayer en se replacent devant moi.

Je me redressa, pris de l'élan, me placa en position, sauta, et aterri parfaitement. Mais emporter par mon élans, je glissa jusqu'à la barrière où j'arrivai à freiner juste à temps pour ne pas la percuté.

Dernier moi, j'entends un léger rire accompagner de compliments :

-Bravo, c'était parfait. Ça me fait mal de l'admettre mais tu as un talent fou.

Une anormal bouffée de chaleur m'envahit. Je n'aimais habituelment pas qu'on me complimente mais bizarrement, cette fois ci, je ne dis rien.

Je me rapproche de mes affaires et éteins la musique.

-Tu me fais une démonstration, je demande à l'inconnu.

-Je vais pas dévoiler les qualités et mes faiblesses à mon adversaire, dit il avec un mélange d'humour et d'amertume.

Je ne comprends d'abord pas, puis j'explique :

-Ah... Non. Je ne suis pas ton adversaire. Pas plus que ton coéquipier en passant, je ne fais pas de compétition.

-Tu devrais pourtant, avec ton niveau.

-Non, je dis d'une voix trop dur.

Après plusieurs secondes de silence, il demande:

-Où t'as appris ?

Je m'assois sur les gradins avant de répondre :

-Seul et en regardant les vidéos des JO ou autres compétitions.

-Vraiment?

-Pourquoi je te mentirais?

-... Très bonne question, répondi-t-il en rigolant.

-Alors, j'insiste,tu me fais une démonstration ?

Il soupira mais se lèva et se plaça sur la glace. Il commenca par une série de pirouettes, puis enchaîna les sauts et les pas pour finir sur un quadruple.

Pendant toute sa représentation, je n'ai pas pus le quitter des yeux. Sa beauté et sa grâce étaient envoûtantes. C'était comme si il m'appellait, comme si il voulait que je le rejoigne.

À la fin, je ne sus plus quoi dire. J'étais ébloui par son talent et sa rage de vaincre.

-T'as trouvé ça comment? Demanda-t-il en s'appuyant sur la rambarde face à moi.

Je ne sus pas quoi répondre.

-Maintenant que j'ai 15 ans, je vise la médaille d'or à la Senior Grand Prix Final, continu-t-il. Mais mon parcours à déjà commencé, dans quelques semaines, je participe a un battle contre un japonnais grassouillette pour que mon coach continue de m'entraîner.

-C'est pour ça que tu es là ce soir?

-En parti, oui. Je voulais m'exercer.

-Désolé de t'avoir dérangé dans ce cas, dis-je en enlevant mes patins. Je vais rentrer.

-Non, non mais reste si tu veux. Tu me déranges pas.

Je le regarde dans les yeux, essayant de décelée une pointe d'irritation ou de colère mais rien. Je me reassois donc pendant qu'il glisse sur la glace avec aisance.

Pendant la demi heure qui suit, je le regarde. Étudis ses mouvements. Et enregistre ses pas.

Puis il m'explique que son coach, Viktor, a créé ce programme juste pour lui. Il représente l'Agape, l'amour spirituel. Selon Viktor, le blond allait plus impressionner et captiver le publique si il présente une prestation dont ils ne s'y attendent pas, mais du peu que j'avais vu de lui, je trouvais que l'Agape lui allais bien. Il avait l'air doux et déterminé à la fois. Mais je gardai cette réflexion pour moi.

-Tu n'es pas fatiguer ? je demande au bout d'un moment.

-Un peu, mais je commence à m'habituer.

-Mais, ça fais combien de temps que tu viens t'entraîner là le soir?

-Une semaine et demie.

-Quoi! je m' étrangle. Comment tu fais, faut dormir!

-C'est vrai que c'est un peu fatiguant, mais faut bien ça pour réussir.

-Pourquoi ? Pourquoi es tu obligé de te priver de sommeil pour un simple concours ?

-Un simple concours ? Pour moi c'est ma vie, dit-il d'un air froid.

Puis il ajoute plus gentilement:

-C'est comme ça, je veux devenir le meilleur patineur et personne ne se mettra en travers de mon chemin.

Je soupire, concient que je n'obtiendrai aucune réponse.

-Tu devrais quand même te reposé, je dis en lui souriant.

-Je... Ok, finit il par capituler.

9 décembre 2021