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Chapitre 6

    Un bruit sourd réveilla Louis. Par réflexe, il se saisit de son téléphone pour y regarder l'heure. "6h" souffla-t-il "je vais le tuer" murmura-t-il en enfonçant sa tête dans son oreiller.

    La nuit fut très courte, il n'avait pas réellement dormi, il en avait simplement eu la sensation. Il avait eu conscience du monde qui l'entourait durant ces trois petites heures. Son mal de tête s'était quelque peu dissipé mais pas assez pour se lever. S'il tournait la tête, le brun avait la sensation qu'un marteau piqueur s'efforçait à trouer sa boîte crânienne et putain ce que ça faisait mal.

    La tête enfonçait dans son oreiller, Louis commençait à réellement s'endormir, pour autant, un second bruit sourd se fit entendre. L'originaire de Doncaster forçait ses paupières à se fermer, son corps à ne pas réagir mais il ignorait surtout sa conscience qui lui hurlait d'aller voir Harry dans la pièce d'à côté, d'aller voir comment il allait ayant comprit qu'il ne digérait pas bien l'alcool. Elle lui rappelait également son règlement, les règles que Louis commençait à sincèrement haïr.

    Cinq minutes s'écoulèrent, cinq minutes très longues où Louis posait le pour et contre dans le but de savoir s'il devait se lever ou non. La liste fut très courte. "Pour : assouvir ma curiosité, lui dire d'arrêter de frapper contre mon sol et retourner me coucher." Se dit Louis. "Contre : Liam me cassera la gueule quand il l'apprendra." Le brun rigola à la simple pensée de Liam levant son poing sur quelqu'un sachant que son meilleur ami était effrayé dès qu'un danger inconnu faisait son apparition, qu'il devait attendre que leurs victimes soient inoffensives et faibles pour les enlever.

    Louis se redressa finalement sur son lit. Il ferma automatiquement les yeux pour ne pas se confronter à ses vertiges, le sourire aux lèvres. Il souriait parce qu'il n'avait finalement aucune raison d'ignorer son prisonnier et de ne pas se préoccuper de son cas. "Ton règlement Louis, n'oublie ton propre règlement." aurait pu lui dire sa conscience mais elle ne le put devant le visage heureux de Louis qui se dirigeait vers la pièce dans laquelle se trouvait Harry. Une fois en face de la porte, le brun y appuya son front avant de soupirer.



    —Tu vas bien ? Demanda-t-il faiblement



    De l'autre côté, Harry était assis par terre, son dos contre le lit. Ses yeux verts étaient larmoyants, son corps était pris de spasmes. Le bouclé transpirait à grosses goûtes et il aurait aimé ne pas croiser Louis dans cet état.



    —Harry, est-ce que tu vas bien ? Répéta le bun derrière la porte



    Harry rejoint ses genoux contre sa poitrine, posant sa tête sur eux. Il ferma doucement les yeux, hochant la tête de gauche à droite. Non, il n'allait pas bien. L'alcool disparaissait peu à peu de son corps et tout lui revenait à la figure, tout lui faisait mal de nouveau. Son cœur battait la chamade lui provoquant une douleur intense dans la cage thoracique. Harry aurait été capable de se l'arracher de ses propres mains pour qu'il arrête de le cogner. Il allait tellement mal qu'aucun son n'arrivait à passer ses lèvres. Il avait une boule dans la gorge, sa bouche était sèche. Harry, s'il en avait été capable, aurait voulu parler de ce qu'il lui arrivait, crier la haine qu'il ressentait envers Louis et Liam mais il n'y arrivait pas. La seule chose qu'il avait pu faire, ça avait été de cogner de sa main droite dans le sol de Louis. Il avait souffert, deux fois de suite de la même bêtise, mais c'était toujours moins douloureux que l'idée d'être vendu à un inconnu.

    Harry suffoquait rien qu'à la pensée de discuter avec Louis parce que c'était en parti lui le problème, lui qui l'avait enlevé, lui qui lui avait retiré sa liberté, sa vie. Il lui avait tout pris en quelques secondes. Harry n'avait plus rien, il ne restait plus que lui, dans cette chambre qui n'était pas la sienne, lui avec ce limiteur de mouvement à la cheville, lui. Si jamais il était encore quelque chose.

    Louis perdait patience. Son front était toujours posé contre la porte. Il détestait ce silence, cette lourde atmosphère qui avait pris possession de son logement. Il ressentait la mal-être de Harry dans chaque centimètre de sa peau qui avait la chair de poule. Son corps tremblait dû à la fatigue.



    —Harry, supplia-t-il une dernière fois, est-ce que tu vas bien ?



    Ce dernier ravala son sanglot, levant les yeux au ciel et se mordillant l'intérieur de sa jour pour retenir ses larmes.



    —Non.



    Aucune émotion ne ressortait de ce petit mot de trois lettres, rien, pas même de la rancœur envers Louis. Mais comment pouvait-il être dépourvu d'émotions dans une situation comme celle-ci ?

    Louis se laissa glisser sur le sol. Il se retourna pour coller son dos contre la porte, laissant retomber sa tête en arrière. Il se souciait du bouclé, il l'avait déjà prouvé la veille mais cet acte, rester derrière la porte, écouter son silence, attendre qu'il prononce ne serait-ce un mot ou qu'il s'endorme sereinement, c'était plus que de l'inquiétude ou que de la préoccupation. Louis aurait pu retourner dans sa chambre et ignorer l'état de Harry, faire comme s'il n'avait jamais entendu ses coups synonymes d'appels à l'aide. Il aurait pu faire comme d'habitude et s'en foutre royalement de ses victimes tout comme il aurait pu retourner dans sa chambre, récupérer la clé de celle de Harry et déverrouiller sa porte, s'approcher de lui et le réconforter mais Louis avait compris qu'il ne devait en aucun cas ouvrir cette porte qui les séparait. Cette porte représentait le peu d'intimité qu'il restait à Harry, le peu de limites que Louis cherchait à s'instaurer. Ils savaient tous les deux que cette porte les protégeait et que voir Harry les yeux rougis et les joues humides n'aurait été bon pour aucun d'eux.



    —Pourquoi moi ? Demanda finalement le bouclé, mettant fin au silence pesant qui occupé l'espace   

   —Pourquoi pas ? Renchérit Louis en refermant les yeux



    Harry, toujours replié sur lui-même, souriait à moitié.



    —Parce que j'avais une vie, Louis.



    L'originaire de Doncaster se pinça les lèvres. Il encaissa le coup en silence. Il préférait se concentrer sur la voix de Harry lorsqu'il prononçait son prénom pour la seconde fois depuis leur rencontre. Un long frisson passa dans son corps. C'était une sensation qu'il avait déjà connu auparavant, un bien-être qui avait disparu et qui réapparaissait sous la forme d'une petite flamme rouge qui se transformerait en un incendie dévastateur s'il ne faisait pas attention.



    —Et c'était quoi ta vie ? Se renseigna Louis tout à coup intéressé



    Louis ne savait absolument pas ce qu'il faisait, c'est comme si sa curiosité avait pris le dessus ou peut-être son humanité, le peu qui lui en restait du moins ou peut-être parce que parlait avec Harry l'intéressait réellement, en savoir plus sur lui sans que Liam ne l'en empêche, sans qu'on ne lui interdise. Pour la première fois depuis l'année passée il désobéissait. Il ne voulait plus prouvait quoi que ce soit à son frère William. Pour la première fois depuis un peu plus d'un an, il pensait à lui et rien qu'à lui.

    Harry réfléchissait, il ne savait absolument pas quoi penser de tout ça, d'habitude c'était lui qui posait les questions, lui qui cherchait à comprendre ce que les autres ressentaient. C'était lui l'étudiant en psychologie après tout, pas Louis.



    —Je ne faisais rien de spécial, commença Harry méfiant, je me levais, je déjeunais, j'allais en cours et je rentrais. C'est tout.



    Louis, adossé contre la porte rapprocha ses genoux de son buste. Il écoutait attentivement, comme un enfant écouterait un conte avant de s'endormir. Il avait besoin de se sentir normal, de faire quelque chose de normal, en apparence en tout cas. Il adorait les histoires, imaginer des choses complètement irrationnelles entre des personnages qui étaient, eux, rationnels.



    —Tu ne voyais personne ? Demanda le brun à la recherche de détails


   Harry sourit doucement.   


   —Il y avait bien ce garçon, Elliott, on passait souvent nos journées de cours ensembles. Déclara Harry un peu nostalgique à l'idée de ne plus jamais le revoir.   

   —Il était comment ? Rajouta Louis en passant ses bras autour de ses jambes



    Le bouclé rigola devant la curiosité de Louis. Jamais une personne ne s'était intéressé à quelque chose d'aussi banal venant de lui mais ce qu'il ne savait pas, c'est que Louis n'avait jamais connu ça, aller à la faculté, rencontrer de nouvelles personnes tous les jours, apprendre dans une salle bondée de personnes qui cherchent à être différentes tandis qu'elles étaient identiques. Non, Louis avait arrêté les cours à dix-huit ans pour se concentrer entièrement à son travail, il avait bien réussi, surtout si on en croyait sa maison. Cependant, parfois, la normalité lui manquait énormément et il avait l'impression de vivre à l'opposé de la réalité, de ce qu'était la "vrai vie" comme lui disait son frère.



    —Elliott, était presque mon meilleur ami, on s'est rencontré à la faculté, en amphithéâtre. Il fait à peu près ta taille, il est brun, possède de magnifiques yeux verts.   

    —Magnifiques ? Rigola Louis derrière la porte   

   —Je suis gay.  

   —Et moi donc. Souris franchement Louis sachant que le bouclé ne pouvait pas le voir.


    C'était son premier point commun avec quelqu'un de l'extérieur, ça lui procurait un bien fou. Louis n'appréciait pas Harry, il n'irait pas jusque là mais il était intéressé par ses mots, sa vision des choses, son avis en général. Il adorait quand le bouclé se confrontait à lui, faisait du sarcasme et même si ça l'énervait de l'admettre, Louis adorait être au centre de l'attention, et savoir que Harry essayait de l'analyser le faisait sourire. Il se sentait comme privilégier. Certaines personnes parlent de coup de foudre mais pour Louis et Harry, il s'agirait plutôt d'un lien, une chose impossible à décrire qui existait déjà en eux et qui, en rencontrant l'autre, c'était développé. Louis et Harry étaient tous les deux en pleine aventure, à la découverte de la normalité pour Louis et celle du danger pour Harry.



    —Comment tu as appris ton homosexualité ? Déclara Harry qui inversait la situation et reprenait son rôle initial
    —Ça ne s'apprend pas, affirma le brun, ça se vit. Ce n'est pas un jour, en regardant un homme que je me suis dit que je l'étais, et d'ailleurs je ne suis pas homosexuel, je vais pas te faire l'excuse de l'étiquette ni du "on tombe amoureux d'un cœur pas d'un corps" mais je ne me considère pas comme un homosexuel Harry.



    Le prénom du bouclé claqua contre le palais de Louis, l'expulsant de sa bouche sous de nombreuses vibrations.



    —Mais, je me suis rendue compte de mon attirance pour les hommes quand je me suis sentie bien et en sécurité avec l'un d'eux. Reprit Louis. Quand je me suis sentie moi-même. Et toi ? Rajouta ce dernier après un petit silence.



    Harry s'était rapproché pour s'adosser de l'autre côté de la porte, pour mieux entendre Louis. Son histoire à lui. Il retrouvait son côté chiant qui consistait à analyser les gens, enfin, les sentiments qui se dégageaient d'eux et de leurs propos.



    —Harry ? Appela Louis n'obtenant pas de réponses   

   —Quand j'ai embrassé Elliott. Expliqua le bouclé dans un simple chuchotement



     Louis rigola doucement ce qui vexa Harry.



    —Quoi ? Dit le bouclé serrant les dents   

    —Je trouve ça hyper cliché pour un gars qui m'a reproché de l'être.



    Harry desserra ses poings, ses épaules s'abaissèrent dans un soulagement. Il ne s'attendait pas à cette réponse. Il ne s'attendait pas à autant de compassion ? malgré la moquerie de Louis.

    En parlant de lui, il ne cessait de bailler. Il était exténuer par sa courte nuit et était à la limite de s'endormir dans le couloir, contre la porte. Sa conversation était d'une banalité qui lui donnait l'impression d'être quelqu'un de bien mais c'est à peine s'il arrivait à rester éveillé.



    —Louis ? Murmura Harry assez fortement pour se faire entendre   

    —Mh ? Répondit celui-ci sur le point de s'endormir   

    —Je peux aller pisser ?



    Louis rigola doucement, émergeant de son état comateux, puis, il se leva et se dirigea jusqu'à sa chambre pour récupérer la clé de celle de Harry. Il déverrouilla finalement cette dernière et comme les deux garçons l'avaient pensé, voir Harry les yeux rougies et les joues encore humides n'avait été bon pour aucun des deux. C'est comme si Louis avait oublié ce qu'il ferait de lui dans les jours à venir, comme s'il avait oublié qu'il ne devait pas s'en rapprocher mais seulement comme, parce que Louis ne regrettait pas de l'avoir fait. Ça ne faisait que deux jours et Louis se confiait à Harry comme si ça vie en dépendait, comment allait-il faire quand Harry sera vendu ?



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