Prologue
" Day and night everyday i'm afraid, I think i'll get caught by the time beast "
Chronosaurus
"La nouvelle vient de tombée. Han Jisung, le célèbre idol de Kpop, mais aussi grand héritier de l'une des familles les plus fortunées du pays, a été retrouvé. Après une semaine de recherche intensive, les forces de l'ordre n'ont toujours pas réussi à débusquer les ravisseurs. Le jeune homme a été hospitalisé à la suite de graves blessures. Les rumeurs parleraient de potentiel acte de torture et de..."
L'image et la voix du présentateur disparu au moment où la télévision s'éteignit brusquement. Dans son lit aux draps blancs, le jeune rescapé aux cheveux bleus soupira et laissa son bras bandé retombé violemment sur son lit à cause de l'effort surhumain qu'il venait de faire. Il tourna la tête doucement vers la fenêtre. Le soleil, bas dans le ciel, illuminait les bâtiments de la ville animée. Certain même brillaient de mille feux, éblouissant son œil valide. La vie avait l'air de continuer, comme un ruisseau descendant lentement de la montagne pour se jeter dans la mer. Rien ni personne ne pouvait perturber sa continuité. Pourtant, la vie du jeune homme s'était bien arrêtée. Ses repères temporels avaient disparu. Il ne savait ni le jour, ni la date, ni combien de temps il avait été captif, et encore moins comment il s'était retrouvé à l'hôpital, dans cette pièce immaculé. Des murs blancs, des machines inquiétantes, des fils de partout, et une fenêtre, avec une vue de Séoul en fin d'après-midi. Il avait l'impression d'être une sorte d'expérience. La seule chose dont il était sûr était la douleur qui parcourait chaque membre de son corps. L'enfer ne s'était pas arrêté. Et bien qu'il ne se sentait pas dans son état normal, il souffrait le martyre. Il se doutait que les médecins lui eussent administré une dose de morphine assez importante. Mais rien ne le soulageait vraiment. Il ne pensait qu'à sortir et à fuir loin. Parce qu'il était aussi prisonnier de ces murs d'une certaine façon. Toutes ses perforations dans sa peau lui rappelaient son impossibilité à se lever et fuir.
La porte s'ouvrit brusquement. Le jeune homme sursauta, et soudain, une boule monta dans sa gorge. Il se recroquevilla sans vraiment le réaliser, la respiration saccadée, des images plein la tête. Il ne voulait pas que ça recommence, il ne voulait plus être un objet dans leur jeu malsain. L'angoisse ne se fit pas attendre. Il y avait plus de probabilité que ce soit un allié qu'un ennemi. Pourtant, son instinct lui disait de se méfier. Son corps tremblait. Il redevenait ce petit garçon fragile, apeuré, impuissant. Et ces fils qui lui arrachait les veines à chaque mouvement n'aidait pas son stress à descendre. Une forme humaine petite se dessina dans l'encadrement de la porte. Le jeune rescapé eu soudain du mal à respirer correctement, malgré ses efforts pour se calmer. Il avait l'impression de se noyer dans cet espace sans oxygène. La silhouette, d'abord immobile, s'approcha pour révéler un jeune homme aux cheveux roux. Il portait simplement un pull et un jean, un bouquet de fleur et une peluche à la main. Son visage crispé d'incertitude, il se rapprocha de quelques pas.
- Hey, ji... Tout va bien ? J..Je suis venu dès que j'ai su la nouvelle...
Il fallut quelques minutes au jeune homme pour reprendre le contrôle de son corps. D'abord sa respiration, puis faire disparaître la boule dans sa gorge. Ses mains tremblantes finirent par se détendre. Il sourit timidement en passant évitant son regard. Il se détestait de réagir comme ça, alors pourtant qu'il connaissait le jeune homme. Il ouvrit la bouche puis la referma et indiqua une chaise à côté de lui. L'invité hocha la tête, prit la chaise puis s'installa à côté en gardant ses distances pour ne pas déclencher à nouveau une crise de panique et d'angoisse. L'idole inspira profondément, puis ouvrit la bouche.
- S...Salut Félix.
Le son de sa voix craqua sous l'émotion. Félix sourit légèrement avant de détailler le visage de Jisung. Des bandages autour du cou, la lèvre fendue, des bleus et un œil fermé au beurre noir. Son corps n'était pas mieux. Il était relié de partout à des machines, des bandages recouvrant son corps. Il ressemblait à un revenant, un mort qu'on aurait ramené à la vie. Jisung se tourna alors pour le regarder. Ses yeux si pétillants étaient comme l'automne. Mort lentement dû à l'enfer qu'il avait vécu. Félix posa les fleurs dans un vase posé sur sa table de chevet, puis déposa le petit ourson près du jeune homme qui l'attrapa doucement pour le poser sur ses jambes. Les larmes coulèrent pour s'écraser sur les genoux du rouquin. Jamais il n'avait vu son ami en si mauvais état. Le cœur brisé, il ne put étouffer ses sanglots. Il était soulagé de le savoir en vie, mais détruit de le voir mort de l'intérieur. Jisung sentit son cœur se serrer. Félix était sensible, et surtout impliqué émotionnellement dans tout ce qu'il vivait. Le rescapé ferma les yeux pour retenir ses larmes.
- Je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait... Mais c'est fini Jisung. Je te le promets.
Il hocha simplement la tête avant de lui prendre une main pour la serrer doucement. La chambre se remplit de sanglots, tandis que le soleil descendait doucement à l'horizon.
°~°~°~°
Le silence des ténèbres s'était installé depuis quelques heures. Une petite lampe était restée allumée dans la chambre d'hôpital. Jisung, allongé sur le côté, fixait la lumière. Félix était le seul de ses proches à être venu le voir. Et son seul repère pour ne pas sombrer dans l'obscurité et la folie était cette lumière, légère et rassurante qui émanait de cette si petite lampe. Il n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir, néanmoins, il sursauta au son d'une voix grave derrière lui.
- Tu vas être placé sous haute sécurité.
Il releva les yeux lentement. En face du jeune homme, se trouvait un homme imposant, en costume, les cheveux bruns plaqués en arrière, les bras croisés. Son visage était fermé et son regard froid se posa sur le blessé. Ce regard de mépris, il ne le connaissait que trop bien. Il réprima un frisson.
- Je ne m'attendais pas à vous voir... Père.
- Tu sortiras de l'hôpital sous peu. Je me suis chargé de tous les détails. Je t'ai attitré un garde du corps personnel.
Le bleuté soupira. De toutes les personnes, c'était celui qu'il détestait le plus au monde qui venait le déranger, pour lui donner encore et toujours des ordres. Faudrait-il qu'il meure pour voir son père avoir de la compassion ? Pas une once de bienveillance n'émanait de cet homme.
- Ça ne changera rien. Un de plus ou de moins, je...
- Lee Minho arrive dans 1 mois. En attendant, tu vivras à la maison. Repose-toi.
Puis, sans que le jeune homme ne puisse répliquer, il partit. Jisung sentit la colère monter dans tout son corps. En plus de venir le faire chier, il osait prononcer ce nom ici, dans un moment pareil !
De toutes les personnes sur terre, POURQUOI LEE MINHO ???
Il ne voulait pas le revoir. Il avait disparu de sa vie à tout jamais. Ce n'était qu'un fantôme du passé qui ne pouvait le hanté, il en avait fait le deuil. Il avait besoin de temps seul pour se soigner et se reconstruire, et surtout pas avec lui ! Il se pinça l'arête du nez, ferma les yeux un instant, avant de les rouvrir. Le noir le terrifiait. Malgré le flou de ses souvenirs, il avait des images, des sons et des odeurs qui l'assaillait à chaque fois qu'il fermait les yeux trop longtemps et qu'il était seul. L'enfer n'était plus physique, mais s'était gravé en lui mentalement. Et il le vivait à chaque seconde de plus. Il soupira, essaya de calmer sa colère, avant de regarder à nouveau la lampe, et de ne plus penser à rien d'autre qu'à cette petite source de chaleur.
°~°~°~°
198... 199... 200. Minho lâcha la barre de pompe en souriant. Il passa une main dans ses cheveux brun courts. La sueur coulait le long de son corps musclé. Après quelques étirements, il s'essuya rapidement le visage, remis son t-shirt, sa veste militaire et replaça son chèche sur sa tête correctement. Le jeune homme sorti ensuite de la tente aménagé en salle de sport. Des collègues à lui étaient installées dans une tente ouverte en face en train de jouer aux cartes. Il les salua et leur indiqua qu'il avait fini sa séance de sport. Le soleil d'après-midi était plus doux que d'habitude. Il regarda le vent balayer le sol, faisant s'envoler les gravillons et le sable. Un paysage en harmonie se présentait sous ses yeux. Les couleurs chaudes se mélangeaient parfaitement avec le bleu du ciel sans nuage. L'air chaud venait réchauffer son corps avant que le froid ne s'empare du terrain dans la nuit. Certes, les conditions étaient parfois rudes, mais il les appréciait. Il se mit à discuter joyeusement avec un camarade qui nettoyait son arme.
Soudain, un véhicule tout-terrain se rapprocha. Le brun fronça les sourcils. Il n'était pas au courant de l'arrivée d'un véhicule. Son collègue non plus. Il s'empara de son sniper rapidement, aux aguets. Il se déplaça furtivement pour trouver un coin où se mettre. Minho se place à couvert, à genoux, avant de regarder dans la lunette de son arme. Le véhicule noir était conduit par un homme assez petit mais très épais au niveau des épaules, lunette de soleil et sans veste militaire. Il sourit en reconnaissant son ami. Étrange visite, il était néanmoins toujours le bienvenu. Le brun se redressa. Il épousseta son arme avant de se rapprocher du véhicule à quelques mètres maintenant du campement. Le bolide s'arrêta brusquement et un homme en sortit. Il était habillé d'un Marcel noir moulant et d'un pantalon militaire. Il retira ses lunettes de soleil, les plaça sur sa tête, avant de serrer la main à Minho.
- Tu fais toujours autant de la gonflette Bin ?
- Ah Ah, très drôle. Mais j'ai une mission pour toi.
Le brun fronça les sourcils. Une nouvelle mission ? Ce n'était pas habituel comme ordre de mission. Son ami était bien trop sérieux pour que ce soit une blague.
- Tu es rapatrié en Corée.
La nouvelle eut l'effet d'une bombe dans le corps du jeune homme.
- Attends quoi ? Paniqua-t-il, ce n'est pas possible ?
- Tu es embauché comme garde du corps personnel. C'est un ordre qui vient d'en haut.
- Qui est le connard qui...
- Yu-jun Han.
Minho se sentit perdre l'équilibre. Pourquoi ce connard faisait une réapparition dans sa vie maintenant ? Pourquoi fallait -il qu'il quitte tout pour retourner dans son enfer ? Voyant la pâleur du jeune homme, il sourit.
- Quoi ? T'as peur ? T'inquiètes pas, je viens avec toi. Il parait que c'est une affaire sensible. Alors on n'allait pas t'envoyer seul. T'imagines si tu confonds un civil avec un ennemi ?
Minho le fusilla du regard.
- Pour qui tu me prends ? Tu sais très bien que j'en ai descendu pour moins que ça...
- Exact.
Il soupira en souriant. Il le remerciait intérieurement d'essayer de lui remonter le moral, mais là, rien ne pouvait lui remonter le moral. Bien qu'il n'allait pas retourner seul là-bas, il ne pouvait s'empêcher d'appréhender ce retour. Mais pour quelle raison était-il rappelé ? Son inconscient lui afficha l'image d'un petit garçon de 12 ans aux cheveux brun, souriant. Était-il arrivé quelque chose à Jisung ? Malgré leur dernière discussion, il ne l'avait jamais vraiment oublié. Comment le pouvait-il, alors qu'il était la raison même de sa présence dans ce pays ?
Changbin ricana avant de lui taper sur l'épaule.
- T'es toujours aussi ailleurs, ce n'est pas possible. L'un des meilleurs snipers du monde pas capable d'avoir une discussion plus de 10 minutes !
- Va te faire foutre Changbin. Tu veux du thé ?
- Volontiers mon cher.
Minho leva les yeux au ciel puis l'entraîna avec lui jusqu'au campement. Il zigzagua à travers les tente avant de rentrer dans l'une d'elles. Elle était petite mais agréable. Il prépara alors du thé en discutant chaleureusement avec son cadet, tandis que le soleil disparaissait à l'horizon.
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Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle fiction ! J'espère qu'elle vous plaît, et que vous continuerez à lire. N'hésitez pas si vous avez des questions ou des critiques constructives, les commentaires sont là pour ça !
A bientôt !
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