Chapter Fifty
"No matter where we go
Or even if we don't
And even if they try
They'll never take my body from your side
Love don't die" ♥
►Ezra's Point Of View
Les essuie glaces produisaient un horrible bruit assourdissant de friction contre la vitre du véhicule et la vieille radio grichonait sur un vieux hit des années 70'. Cela pourrait sembler dérangeant mais c'était tout le contraire en fais, cela m'apaisais en ce temps pluvieux qui semblait ne pas vouloir nous laisser un moment de répit depuis quelques jours.
Les routes étaient mauvaises et l'air, chargé d'humidité et de brouillard. C'est pourtant pas ça qui a empêché ma grand-mère de nous inviter pour le week-end chez elle, l'idée semblait même lui trotter dans la tête depuis au moins une semaine.
Elias m'avait assuré de ne pas être étonnée, elle n'arrêtait pas de l'appeler en se plaignant de solitude depuis que mon oncle avait quitté Bradford il y a un mois.
-Bon sang, je sais pas pourquoi ta grand-mère tient tant à nous voir prendre la route avec cette température de merde, râla Zayn, ses deux mains crispées sur le volant.
Tous les muscles de ses bras étaient tendus et je pouvais percevoir de mon siège le bruit que produisait son pied par nervosité.
-Relax Zayn, c'est que pour deux minces petits jours. Fais ça pour une vieille dame en grande solitude, rigolai-je en caressant sa cuisse tendrement.
Il me lança un regard en biais et déplaça ma main en soupirant.
-Tu me déconcentre, te regarder, me caressant la cuisse.. Seigneur, fais juste plus ça ok? Surtout pas quand j'essaie de conduire.
Je ris une fois de plus et m'enfonce dans mon siège, un sourire étirant mes lèvres grandement. Il m'amusais, chaque petite réaction qu'il pouvait avoir m'amusais.
-Tu sais que tu es vraiment drôle à regarder Malik?
-Et tu sais que tu es vraiment pire que fatigante aujourd'hui? Choisis un autre jour pour m'agacer.
Un soupire d'agacement s'échappa de ses lèvres en même temps que mes sourcils se fronçaient. Il était préoccupé. En fait, à chaque petite fois que nous nous éloignions de Londres, il devenait aussi tendu qu'un fil. Et c'était pire en venant à Bradford mais ça, je pouvais parfaitement comprendre..
Cet endroit nous rappelait à chacun trop de souvenirs enfouis. C'était comme déterrer un cadavre à chaque fois que nous venions ici. Pénible et fatiguant moralement et physiquement.
En revenant à l'appartement, nous allions sûrement nous écraser au lit pendant des heures à nous empiffrer de chocolat et à visionner des films.
-Où ta mère à préciser qu'elle allait être demain? Questionnai-je Mackenzie à travers le rectro-viseur.
La petite venait d'ouvrir les yeux après avoir dormi un peu plus du trois quart du chemin, s'étant réveillée qu'au moment où nous nous étions arrêter pour manger une pizza dans un coin très reculé bondé de motards et de femmes aux formes impressionnantes.
J'avoue avoir eu peur d'être attaquée plus d'une fois. Une chance pour moi, mon ventre de femme enceinte repoussait la plus part des gars non intéressés à violer quelqu'un portant un bébé innocent.
Des hommes ayant un minimum de savoir vivre.
-Chez mamie, je crois, bailla-t-elle en se redressant dans son siège-auto pour s'emparer de sa poupée qui avait glissée au sol.
L'histoire avec ma tante m'inquiétais et je crois pas que j'étais prête à rendre Mackenzie à elle qui, selon moi, avait perdu un peu de son raisonnement. Nous n'avions pas eu de nouvelles d'elle jusqu'à hier soir et puis, d'un coup, elle veut ravoir sa fille.
C'était insensé. Complètement insensé.
-C'est tellement étrange, souffla Zayn assez bas pour ne pas que ma cousine puisse entende. Il y a quelque chose qui va pas avec ta tante.
-Je sais mais c'est pas l'endroit pour en parler.
Il opina et quand je jette un unième regard à l'extérieur par ma vitre, je remarque que nous étions rendus. On pouvait même presque apercevoir la maison blanche aux pignons verts bouteille de ma grand-mère. Zayn se stationna avec précaution dans la grande allée recouverte d'une fine couche de glace sûrement engendrée par le verglas d'il y a quelques heures plus tôt.
-Bouge pas, m'avertit-il, je détache Mackenzie et je m'occupe de toi.
J'hoche la tête et le regarde faire le tours du véhicule en prenant soin de s'appuyer sur les portières. Il prit ma cousine sur ses épaules, ayant trop peur qu'elle glisse et ça me toucha immédiatement qu'il est eu ce réflexe.
Quand il revient vers moi, son manteau noir était à moitié déboutonné et ses cheveux lui tombait devant les yeux, humides.
-Vous d'abord ma tendre, me sourit-il sous mes rires avant de m'aider à sortir de l'habitacle.
Mes pieds dérapèrent un instant sur la glace mais j'eu rapidement l'intelligence de me rattraper à l'épaule solide de Zayn avant qu'il m'entoure ma taille de son bras. Il tenait maintenant un parapluie fleurit dans son autre main et je m'esclaffe. Ma grand-mère avait du insister pour lui prêter son parapluie!
-Ça te va bien le look grand-mère.
Il grogna et ça me fis tellement rire que j'eu peur pendant un instant pour ma propre santé mentale tandis que Zayn ne faisait que me dévisager comme si j'étais la femme la plus folle existant sur cette planète à ce moment même alors qu'il savait très bien que je réagissais simplement selon ce que me dictais mes hormones. Elles m'entraînais toujours dans de vraies montagne russes, je pouvais aller super bien autant que je pouvais aller super mal et crier ou pleurer sur tout ce qui se risquait à être dans mon chemin.
C'était comme ça, la grossesse.
Granie nous attendait sur le perron, emmitouflée dans son mince châle bleu poudre et picoté de blanc.
-Bonjour grand-mère, la saluai-je en gravissant les marches pour la serrer contre moi délicatement.
-Bonjour mon enfant, comment allez vous, toi et ton mari, depuis Noël? Pas trop de complications?
Je souris et secoue négativement la tête, ne voulant point me lancer dans d'explications interminables sur ce qui avait pu nous arriver.
-Ravis de vous revoir madame, la salua Zayn poliment. Merci de nous accueillir chez vous, c'est très aimable.
-Voyons mon petit, appelle moi Granie je t'en pris, gémit-elle, suis-je vieille à ce point?
J'étouffe un rire et me tourne légèrement vers mon mari pour voir son expression perplexe.
-Je..je vais aller chercher nos valises, balbutia-t-il en se dépêchant de quitter le petit balcon de bois.
Je le regarde pendant instant s'éloigner avant de me concentrer de nouveau vers ma grand-mère qui elle aussi regardait Zayn.
-Je crois qu'il est mal à l'aise avec moi, crois-tu que c'est à cause de l'histoire de castrage à Noël? Mon doux, je ne voulais pas du tout le traumatisé! Pauvre enfant!
Bon sang, ma grand-mère ne ferra jamais son âge. Plus jeune, elle ne voulait même pas que je l'appelle grand-mère, prétextant qu'elle était encore trop jeune pour porter ce nom qui lui revenait pourtant depuis qu'Adams était né, deux ans avant moi et Elias.
Il n'y avait qu'Elias qui pouvait l'appeler comme ça, étant son favori. Enfin, c'était ce que j'avais toujours crus. Côté bêtise, elle laissait toujours passer quand c'était lui qui en commettais une.
Très jeune je m'en plaignait à mes parents qui me regardais toujours avec cette pointe de découragement total qui faisait rire Adams.
J'avais appris avec le temps que reporter tout ce que fait votre frère n'est pas la meilleure chose à faire.
-Seigneur, rentrons avant que tu ne prennes froid! La dernière chose que je veux est que tu tombes malade!
-Ça va Granie, je ne suis pas en hypothermie, tout va bien, rigolai-je quand elle me tira vers sa maison où une bouffée de chaleur s'écrasa sur mon corps d'un coup.
Une odeur de biscuits aux épices et au chocolat régnait, cette odeur qui me rappelait toujours cette maison. Ma grand-mère en faisait tout le temps, assurant qu'elle ne pouvait pas boire le thé sans l'un de ses biscuits. Ils étaient vraiment délicieux et mon instinct de femme enceinte se réveilla d'un coup, faisant grogner mon estomac.
-Vous devez être affamés, devina le fond de mes pensées ma grand-mère en se dirigeant vers la grande cuisine où une bouilloire d'eau chaude bouillait sur le four.
-Je suis si contente que vous soyez là, je me sentais seule.
-Je sais, Elias m'a dit, lui souris-je en prenant place à la table ronde, encadrant mon ventre.
Elle hocha vivement la tête et grimaça.
-Ton frère n'a jamais rien su garder pour lui.
Je rigole et opine du menton en même temps qu'elle glissait trois tasses à thé sur la table.
-On ne le changera pas, hein?
-Effectivement.
Elle venait de finir de tout mettre sur la table quand Zayn nous fit savoir qu'il était rentré en claquant la porte d'entrée. Aussitôt, je me sentis mieux. Savoir qu'il était dans la même pièce que moi me rassurait, me rendais moins anxieuse.
Franchement, je n'étais plus rien sans lui.
-Tu peux laisser les valises près de l'escalier Zayn, l'avertis ma grand-mère et, quelques secondes plus tard, il fut dans la cuisine avec nous.
Il se glissa près de moi, mal à l'aise, et je ne pu m'empêcher de lui sourire tendrement. Son nez et ses joues étaient légèrement rouges et plus aucune trace de gel remontait ses cheveux qui étaient ébouriffés, lui donnant un aspect sauvage qui me fit, sans m'en rendre compte, mordre ma lèvre inférieure.
Je vus le regard de Zayn noircir et j'arrêtai aussitôt.
-Alors, vous voulez bien m'expliquer pourquoi Mackenzie est avec vous? C'est un problème avec Rachel? S'inquiéta-t-elle.
-On n'en sait pas vraiment beaucoup en fait, elle nous la confiée et est repartie aussi vite qu'elle est apparue, disant que Thalia était chez une amie.
Le regard bleu de ma grand-mère devint d'un coup songeur.
-De mes deux filles, Rachel a toujours été la plus apte à s'embarquer dans les problèmes, soupira-t-elle, et ta mère.. Doux Jésus, je ne reconnais même plus ma propre fille!
Je sentis mon cœur devenir plus lourd à l'évocation de ma mère et fus reconnaissante envers Zayn quand je sentis sa main prendre la mienne sous la table, la pressant délicatement et d'une façon rassurante.
-Je ne sais pas ce qui ne va pas avec tante Rachel mais elle avait l'air vraiment très préoccupée.
-C'est comme ça depuis son divorce ma chérie, elle était vraiment amoureuse de Nathan.
J'hoche la tête et sirote lentement ma tasse de thé. Je n'avais pas particulièrement envie de parler de problèmes familiaux aujourd'hui mais c'était comme si j'étais condamnée à écouter ma grand-mère en parler.
-Bon, je crois qu'on va aller s'installer Granie, le voyage à été long..
Elle opina et jeta un regard au salon.
-Si vous avez besoin de moi, je risque de jouer aux cartes avec Mackenzie au salon.
*.*.*.*
Ma chambre en haut ne sembla pas avoir changée, elle sentait toujours la rose et la peinture rose fleurie était toujours autant féminine. Les meubles étaient d'un blanc poudre et un grand miroir longeait l'un des murs.
Zayn grimaça en inspectant la pièce et s'assit avec réticence sur le lit.
-Je crois pas survivre plus d'une heure ici, tout est si.. Rose et fleurit.
Je rigole et vint m'assoir près de lui pour nicher mon nez dans son cou et inspirer son odeur si apaisante d'assouplissement et de parfum, son odeur bien à lui et ce n'était pas comme si j'en avais connue aucune autre dans ma vie, ayant deux frères.
Il caressa mes cheveux et soupira.
-Il y a toujours ma maison tu sais..
-Zayn..
Il soupira une fois de plus.
-Je sais, tu veux passer du temps avec ta grand-mère et j'ai rien contre elle mais as-tu vu cette maison? Seigneur..
-Tu m'aimes alors tu endureras.
-Ah et tu crois ça?
Il retourna mon visage éclairé d'un sourire vers lui avant de me plaquer au lit sous mes rires, planant au dessus de moi tel un félin, un sourire joueur aux lèvres. Il m'apparaissait être si jeune à ce moment, comme si pendant un instant il cessait d'être Zayn Malik, chanteur mondialement connu.
Il n'était plus que Zayn, mon mari. Celui qui se rebellait au lycée et qui adorait par dessus tout griffonner, autant sur une toile que sur une feuille. À chaque fois qu'il s'ennuyait, il dessinait. Ainsi, il y avait des gribouillis qui trainait partout dans notre appartement.
Mais je l'aimais.
-Devrais-je en douter? M'amusai-je.
J'étire mon cou pour l'embrasser mais il se défile rapidement.
-Peut-être.
Je lève un sourcil avant qu'il n'écrase ses lèvres sur les miennes sauvagement. Notre baisé dura un moment avant que le manque d'oxygène ne se fasse ressentir mais je m'en foutais de voir des étoiles.
Je ne voulais juste plus être séparée de lui.
*.*.*.*
►Unknow's Point Of View
Ses longs cheveux châtains semblaient peser lourds, dégoulinants d'eau de pluie et à peine camouflés sous un capuchon. Elle pouvait sentir chaque parcelle de ses jambes nues être secouée de tremblements incessants. Quand cette pluie allait-elle enfin arrêter de tomber?
Plus loin, elle aperçoit une affiche rose lumineuse et un soupire de soulagement s'échappa d'entre ses lèvres pincées en une ligne droite et rigide.
Quand elle poussa la porte qui tinta sous le son de la cloche, son corps sembla s'être apaisé.
-Désolé Daniel, je suis en retard, s'excusa-t-elle au près de son collègue qui la fixa un moment sans réagir.
-Dépêches-toi, les clients attendent tous après une serveuse quelconque.
Lentement, elle se dirigea vers l'arrière du bar, vers les vestiaires des employés. Elle dénoua son écharpe puis se débarrassa de son manteau et ses bottes pour enfin noué son tablier à l'effigie du bistrot sur son uniforme qui n'était qu'un t-shirt blanc uni.
-Tu as finis? Râla Daniel.
-J'arrive!
Puis, elle claqua la porte de son casier et se précipita vers la sortie où elle bouscula au passages quelques clients qui lui adressèrent à peine un regard tellement l'alcool leur brouillait le cerveau.
Rendue au bar où son collègue semblait débordés avec les clients aux commandes exigeantes, elle put enfin commencer à travailler. Parfois, son emploi la répugnait au plus haut point parce que certains hommes saouls ou même sombres l'approchait un peu trop à son goût.
Ils étaient répugnants.
Lentement, la jeune femme secoua la tête puis s'approcha d'une des tables rondes en bordure de la piste de danse où discutait deux hommes.
Elle fut surprise de le reconnaître.
-Niall? S'exclama-t-elle.
Le blond se retourna vivement vers elle, délaissant son ami bouclé, puis fronça les sourcils.
-Fae? S'étonna-t-il.
-Bon sang, je vais finir par croire que tu n'es qu'un alcoolique à force de te croiser que dans des bars, s'amusa-t-elle.
-Je..hum.. C'est pas ce que tu crois.
-Je ne suppose rien du tout, sourit-elle avant de tendre sa main au brun qui ne comprenait rien à la discussion. Je suis Fae!
-Harry, tenta-t-il de parler par-dessus la musique qui faisait trembler le sol.
-Et bien, ravie de t'avoir revu Niall mais j'ai du travail, sourit-elle avant de s'éloigner, bizarrement calme.
La dernière fois, à la seule vue de son regard bleu, elle en avait été complètement troublée. Maintenant, elle savait garder un tantinet plus son calme mais, quand elle se retourna et qu'elle croisa ses yeux, elle se sentit perdue.
Plus rien n'existait autours à l'exception d'eux.
Bon samedi girls, enfin le week-end! *cris de joie*
Bon cinquantième chapitre girls :) ça se fête non? Haha <3 J'aimerais pour ça que vous me disiez votre moment favori de la fiction :)
J'espère que ce chapitre ne vous a pas trop déplu et ne vous inquiétez pas, il y aura bientôt de l'action xx Alors, la grand-mère d'Ezra, elle est cool hein? Haha :)
Bref, je voulais juste préciser qu'Ezra est maintenant enceinte de cinq mois, étant au mois de mars et, c'est juste une précision pour que vous soyez un minimum repérées dans l'histoire xx
Kisses et merci pour tout le soutient que vous m'apporter dans ce projet qui est, pas très rapidement, devenu une part de ma vie xx
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro