Depuis qu'il était arrivé dans cet appartement, Katsuki s'occupait de lui comme un invité, échangeant longuement lors de leurs repas et le cendré l'emmenait souvent en ville sous ses yeux émerveillés qu'il n'arrivait pas à camoufler. Lui qui n'était jamais sorti du domaine familial, il était forcément émerveillé devant tant de nouvelles choses et l'assassin de sa famille lui offrait de nouveaux vêtements dans lesquels il était à l'aise.

Izuku ne savait plus comment réagir, mais il n'arrivait pas à le détester. C'était sûrement dû au fait que sa famille ne le considérait pas comme intégrée à cette dernière ?

Un soupir las franchi la barrière de ses lèvres alors qu'il était accoudé au balcon, laissant le vent secouer ses cheveux et il se figea en sentant un torse contre son dos. Il connaissait le propriétaire qui se montrait un peu plus affectueux envers lui, sans comprendre la raison. D'ailleurs, il avait été surpris d'entendre des excuses de sa part quelques jours auparavant concernant l'assassinat de sa famille.
Sceptique, Izuku donna un petit coup de coude, faisant rire le cendré derrière lui qui se mit finalement à ses côtés, admirant le doux visage du jeune Midoriya.

- Izuku, commença le cendré, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

- On ne m'achète pas avec des cadeaux, Katsuki.

Izuku ne le regardait toujours pas, pourtant Katsuki adorait se perdre dans cette douce couleur émeraude. Ah, si seulement son supérieur ne lui avait pas demandé de massacrer cette famille, il aurait simplement demandé la main à cet idiot de vert qui avait su retirer les barrières qu'il s'était mis afin de se protéger.

- Alors, celui-là je peux le jeter ?

Izuku allait répliquer puis il se figea en voyant un kimono parfaitement plié dans les mains du cendré. Il pouvait voir un début de magnifiques motifs et dieu seul sait qu'il se sentait à l'aise seulement dans les kimonos.
Le vert releva ses yeux de jade dans ceux rubis de son vis-à-vis qui garda son fin sourire, puis il tendu un peu plus ses bras, laissant Izuku caresser le tissu.
Le jeune Midoriya ouvrit un peu plus les yeux, surpris par la qualité, pinçant les lèvres avant de soupirer.

- Que veux-tu ? Demanda-t-il finalement.

- Un dîner, juste toi et moi, ce soir.

Cette demande fit froncer les sourcils à son vis-à-vis qui entrouvrit à plusieurs reprises ses lèvres, soupirant pour la énième fois. Décidément, il ne comprenait pas cet homme.

- Tu as tué ma famille, tes hommes ont brûlés ma maison et je dois-

- Sous les ordres de notre patron. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais demandé la main.

- La ferme. Ce ne sont que des belles paroles !

Izuku retira la main du kimono, fusillant le cendré du regard et ce dernier déposa le vêtement sur le meuble à côté, entrant dans l'appartement, quittant le balcon. Katsuki l'emmenait souvent en ville, il lui offrait souvent des vêtements, tout comme des objets à l'effigie d'un super-héros ou bien il cuisinait des plats que le vert appréciait grandement. Ses yeux qui pétillaient ne devaient pas manquer au cendré, après tout, il ne mangeait que les restes ou bien un simple bout de pain, s'il y en avait.

Katsuki ne manquait pas d'admirer le fin sourire que pouvait avoir Izuku lorsqu'il lisait, ou bien lorsqu'il regardait le paysage que pouvait offrir la ville. Alors, lorsque le vert commença à lui prendre la tête, il ne pu s'empêcher de faire claquer sa langue contre son palais, faisant hausser un sourcil au vert et l'aîné répondu au téléphone qui s'était mis à sonner.

- Quoi ?!- Non, je- Oui-

Le vert vit le cendré se faire sans arrêt couper, il pouvait entendre une voix rabaisser son vis-à-vis et il le vit raccrocher, passant ensuite une main rageusement dans ses cheveux.

- Il me gonfle le vioc ! J'aimerais vivre ma vie !

Katsuki soupira doucement, puis ses yeux rubis rencontrèrent ceux de jade du vert, le calmant aussitôt et il s'en voulait tellement d'avoir tué les proches de cet ange qui avait su capturer son cœur en un rien de temps.

- Katchan aurait-il un problème ?

Le cendré admira les traits devenus taquins du vert, le faisant sourire doucement, son cœur devenant soudainement plus léger.

- Ouais, mon problème est qu'un certain Izu a capturé mon cœur et que mon boss me fait chier à savoir où il est.

- Et ?

Leurs visages de rapprochèrent, Katsuki frôla doucement ses doigts sur la joue du vert, descendant doucement, évitant de le toucher plus.

- Et j'ai clairement envie de l'éjecter de ma vie pour te garder auprès de moi. Cependant, je sais que je n'ai pas ce droit après ce que j'ai pu faire à ta famille et à toi. Izuku fronça les sourcils. Tu aimais ta famille n'est-ce pas ? Alors comment-

- Comment j'ai pu capturer ton cœur, hm ? Et puis, qui te dit que j'aimais ma famille ? Sais-tu ce qu'ils m'auraient fait ? Ce qu'ils prévoyaient de faire ?

Katsuki ne pu s'empêcher de déglutir, sentant la main douce du vert se faufiler sous sa chemise. Oh non, il allait perdre les pédales et il ne voulait pas. Il frissonna en sentant le souffle contre son oreille, le torse du vert contre le sien et il entendu la voix rauque qu'il ne pensait jamais entendre.

- Katchan, ils avaient prévu de me donner à une maison clause.

Une maison clause ?
Comment une famille aussi noble avait pu prévoir une telle chose ?

Katsuki ne pu s'empêcher de venir passer ses bras autour du corps d' Izuku, lui offrant une étreinte chaleureuse.

- Tu veux dire que c'est une bonne chose que l'on ai décimé ta famille ? Alors pourquoi tu me détestes ?

- C'est un bonne chose, oui et non, répondu le vert. Je sais aussi pertinemment que ma mère avait quelque chose de spécial, mon père aurait cherché à me vendre au plus offrant s'il n'y avait pas de maison close.

- Pourquoi ? Demanda finalement le cendré, se reculant légèrement afin d'admirer le visage d'Izuku.

- Je n'ai pas de pouvoirs occultes, ou les pouvoirs de ma mère défunte. Tu penses que l'on aurait voulu de moi ?

Katsuki ne pu s'empêcher de pouffer, gardant ensuite son sourire devenant taquin, continuant d'admirer Izuku qui fronça les sourcils.

- Moi, j'aurais bien voulu de toi, surtout avec ton caractère trempé, tes manières adorables sans que tu ne t'en rendes compte et de ton tempérament calme. Katsuki vint ébouriffer les cheveux du vert. Aller, nous allons rencontrer mon patron. Il veut voir à quoi ressemble Midoriya Izuku.

Izuku soupira doucement, se reculant du cendré et tous deux ancrèrent leurs iris dans celles de leur vis-à-vis. Tous deux se retenaient de cette attraction soudaine, fuyant en même temps le regard de l'autre et Katsuki détourna le visage en lui tendant la main. Le vert tourna légèrement la tête, souriant malgré lui en prenant la main du cendré.

- Qui aurait cru que le grand Katsuki me tendrait la main ?

Le cendré soupira, appréciant la douce main du vert dans la sienne, puis ils allèrent dans l'ascenceur, se dirigeant ensuite vers la parking souterrain où ils entrèrent dans la voiture noire. Izuku fut placé à l'avant, laissant Katsuki mettre une main au dessus de sa tête au cas où, faisant sourire légèrement le vert qui reprit rapidement un air neutre, fermant la portière lui-même. Le cendré fit rapidement le tour, n'ayant pas pour habitude d'aider quelqu'un à monter dans son véhicule et surtout pas à l'avant.

Le trajet se fit dans le silence, Izuku regardait le paysage, mais de temps en temps il jetait un coup d'œil au cendré. A l'intérieur, son cœur battait à la chamade car dans un sens il l'avait sauvé d'un avenir qu'il aurait été obligé d'accepter, après tout, qui aurait voulu d'un homme tel que lui ? Mais dans un autre, il lui en voulait un minimum pour avoir tué sa famille sans avoir pu leur dire ce qu'il avait sur le cœur.

Izuku remarqua qu'ils entraient dans un nouveau parking souterrain, s'accrochant à la portière car c'était un nouvel endroit et malgré ses airs d'homme fort, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un brin de peur, surtout qu'il allait rencontré l'homme qui avait programmé l'assassinat de sa famille à travers les mains de Katsuki et ses hommes.

Qui était celui qui tirait les ficelles ?

Katsuki le guida, reprenant le visage neutre qu'il avait pu voir lors du massacre, le faisant soupirer doucement. Le cendré semblait regarder les coins de l'ascenseur, Izuku remarqua finalement les caméras, le faisant se tendre et il sentit l'épaule du cendré contre la sienne, lui montrant un brin d'affection et le vert soupira doucement par le nez, se calmant légèrement bien qu'il pouvait entendre son cœur battre à la chamade dans sa cage thoracique.

Katsuki posa une main entre les omoplates du vert, le faisant frissonner légèrement, puis ils avancèrent jusqu'à un bureau grand ouvert où se tenait un homme en train d'apprécier un cigar. Le cendré passa devant Izuku, mettant une main afin de le protéger un minimum avant d'entrer.

- Salut, Pa', fit presque sèchement le cendré, surprenant Izuku qui n'avait jamais entendu cette tonalité.

- Ah ! Katsuki, enfin te voilà ! Présentes moi ce fameux Izuku, tu veux ?

30.07.23
Publié le 04.08.23

Je publie les quelques chapitres que j'ai en avance, je ne sais pas si je serais régulière par la suite. Désolée d'avance !

J'espère que le chapitre vous a plu ! 🤍

🖤