Chapitre 11: Des confidences
Le lendemain matin, je me réveille le corps entouré de bras chauds. Je me retourne et je vois que ce sont ceux d'Hayden et qu'il dort toujours.
Sur le coup, je me mets à paniquer : qu'est-ce que je fais, encore, dans les bras d'Hayden ? Puis je me souviens que la veille, je m'étais endormie sur lui après lui avoir conté mon passé.
J'étais allongée sur son torse, mes bras autour de lui et les siens dans mon dos. De peur de le déranger dans son sommeil, je me recouche sur lui et réfléchis. Je me sentais très bien dans ses bras. Ils me procuraient un sentiment de sécurité, de réconfort et de bien-être.
Hier, je lui ai raconté des choses que je n'avais dites qu'à très peu de personne. Même à mes meilleurs amis, j'ai mis plusieurs années avant de leur raconter la vraie histoire.
Et Hayden, en quelques jours, quatre pour être plus exacte, je lui dévoile tout cela. Mais que se passe-t-il dans ma tête ? J'ai vraiment perdu toute logique là !
Pourquoi faut-il que je sois si... faible devant lui ?
Il faut que je me calme, que j'arrête tout ça, mais je sais très bien que je ne le pourrais pas.
-Bonjour princesse.
Hayden vient de se réveiller, sa voix est rauque...et sexy, il fallait l'avouer.
Je me tourne vers lui, m'apprêtant à lui répondre mais je me stoppe direct : il est en plein étirement musculaire des bras. Il faisait ainsi jouer ses muscles et c'était juste...Waouh !!
Il remarque alors que je le fixe et souris. Je détourne immédiatement la tête en marmonnant un « bonjour ». Je me redresse ensuite en voyant que je suis toujours avachie sur lui.
-Tu peux rester sur moi, cela ne me dérange pas.
-Je sais très bien que cela ne te dérange pas mais il faut bien se lever pour savoir l'heure.
Je regarde mon téléphone : 9h53. Il est encore tôt. Désolée, mais je suis une vraie lève-tard pendant les vacances, donc à mes yeux, presque 10h, c'est tôt.
-Viens, on reste au lit toute la semaine, me propose Hayden.
J'explose de rire à sa demande.
-Tu n'es pas sérieux dis-moi ? Tu as autant la flemme de bouger ?
-Non, mais disons que je n'ai pas envie de travailler aujourd'hui.
-Mais on est dimanche, pourquoi tu travaillerais ?
-Sache qu'un homme d'affaire travaille tout le temps. Plus on travaille et mieux c'est !
-D'accord, dis-je en sortant du lit.
-Où vas-tu ?
-Ne panique pas, je ne t'abandonne pas. Je vais juste me laver.
Et je file sans la salle de bain. Vingt minutes plus tard, j'en ressors toute propre, avec une serviette sur mes cheveux que je venais de laver.
-Dis-moi, que tu es sexy avec cette serviette se moque Hayden en me voyant arriver.
Il n'avait pas bougé, il était toujours au lit mais il avait commandé au room service puisqu'il y avait près du lit un chariot rempli de victuailles.
Je lui fais une grimace et me dirige vers le chariot.
-C'est pour nous tout ça ?
-Non, ce n'est que pour moi !
-Mais bien sûr. Si tu manges tout ça, tu prendras du ventre et tu perdras ainsi tout ton sex-appeal.
-Ne t'inquiète pas pour ça, princesse. J'entretiens très bien mes abdos, dit-il en sortant du lit.
J'examine le chariot : on y trouve des omelettes, des œufs au plat, des œufs à la coque, du pain, des brioches, des croissants, des pains au chocolat, enfin plein de viennoiseries, le tout accompagné de différents jus de fruits. Enfin, il y a de la confiture, du beurre, de la pâte à tartiner, du fromage... Tout ce qu'on pouvait imaginer.
-Comment ça a l'air trop bon ! Je ne sais même pas ce que je vais choisir. Merci d'avoir commandé !
-De rien princesse.
Je lui souris et prends l'un des plateaux du chariot. J'y mets un verre de jus d'orange, un croissant, un pain au chocolat et une pomme.
Je m'assieds alors sur le lit avec le plateau tandis qu'Hayden part se débarbouiller dans la salle de bain. Je l'attends pour commencer et il revient quelques instants plus tard, toujours torse nu.
C'est affreux comment il est beau ! Il part prendre un plateau et y place une omelette, un œuf dur, du pain, un croissant, une brioche avec de la confiture, du jus multi-fruits et une pomme.
Je le regarde, stupéfaite pendant qu'il se met à côté de moi.
-Quoi ?!
-Ne me dit pas que tu vas manger tout ça ?
-Evidemment que je vais manger tout ça ! Pourquoi ?
-C'est...beaucoup.
-Il faut bien que je mange tout ça si je veux apporter l'énergie nécessaire à un aussi beau corps que le mien, me dit-il avec un grand sourire arrogant.
-Non, non, tu n'arriveras pas à me faire croire ces conneries, d'habitude tu ne manges pas autant au petit-déj'.
-Haha, tu m'as démasqué. Je mange beaucoup aujourd'hui parce que je t'avoue que je n'ai pas vraiment mangé au dîner, hier.
Me rappelant de ce qu'il s'était passé, je comprends qu'il n'ait pas mangé.
-Ah...ok. Eh bien bon appétit !
-Merci, à toi aussi !
Et on déguste le repas comme dans les films. Vous savez quand les personnages mangent au lit. Eh bien, je peux vous dire que la réalité est tout autre.
-J'espère que tu nettoieras le lit après, dis-je en riant à Hayden.
-Pourquoi ?
-Parce que tu as mis des miettes partout !
-Ce n'est pas de ma faute, rit-il.
-Non, c'est la faute du plateau !
-Et toi alors ? Tu en as bien mis sur le lit toi aussi.
-Oui mais moi ça ne compte pas parce qu'il y en a trois fois moins que toi.
-Mais bien sûr... De toute façon, ce n'est pas aussi facile que dans les films de manger au lit !
-J'avoue, c'est un cauchemar !
On rit et on continue à manger dans la bonne humeur.
Le repas terminé, le room service récupère le chariot.
-Allez maintenant, tu nettoies le lit Hayden !
-Tu sais, tu aurais pu le demander au room service ?
-Et rater le bel Hayden en train de balayer ! Je ne raterai cela pour rien au monde !
-Très drôle.
Je lui sors mon plus beau sourire et il obéit. Il commence à enlever toutes les miettes du lit avec ses mains en les jetant par terre.
Je le regarde faire et lorsqu'il termine, je le reprends :
« Tu ne penses quand même pas que je vais te lâcher alors que tu viens de salir le sol ? »
-Et comment tu veux ramasser ça ?
-Avec un objet magique qui a révolutionné le monde, mais qui existe pourtant depuis le Moyen-âge : un balais. Attends, je vais t'en chercher un.
Il y en avait un dans la salle de bain avec une pelle. Je les lui ramène.
-Tu sais balayer au moins, je lui demande en retenant un fou rire.
-Arrête, je ne suis pas aussi désespéré que ça !
-On ne sait jamais, dis-je en riant.
Il se met donc à balayer et après cinq minutes, il n'a toujours pas fini.
-Ok, je craque, donne que je termine parce que je sens que si je ne le fais pas, on y sera encore demain matin.
-Oui, tu as raison, j'en ai marre.
En deux temps, trois mouvements, je balaie et récupère toute la saleté avant de mettre le tout à la poubelle.
-J'étais sur que tu allais finir par craquer, me dit Hayden lorsque je termine.
-Mais c'est que tu es désespérant parfois !
On se rassoit côte-à-côte sur le lit.
-N'empêche, maintenant c'est à toi de me raconter ta vie, lui dis-je gaiement.
-Ah mince, je croyais que tu avais oublié !
-Mais bien sûr...
-Bon, vas-y. tu peux me poser autant de questions que tu veux mais n'oublie pas que je ne suis pas obligé de répondre à toutes tes questions.
-D'accord. Alors d'abord, raconte-moi ta jeunesse.
-Eh bien, quand j'étais petit, j'étais beau gosse et dragueur !
-Oh arrête de dire n'importe quoi, sérieusement.
Il prend un air plus sérieux et démarre son récit :
" Quand j'étais petit, j'étais bien différent d'aujourd'hui. J'étais un enfant timide, pas très ouvert, je ne parlais pas trop et je n'avais que très peu d'amis, soit trois. Au collège, j'étais le petit intello de la classe dont les autres ne faisaient que de se moquer. Dis-toi qu'à l'école primaire, je portais des grosses lunettes rondes bleues. Elles me bouffaient tout le visage, c'était vraiment ridicule. Au lycée, j'avais emménagé à Paris, quittant ainsi ma ville natale, Lille. Je peux te dire que cela a été le choc des cultures pour moi, rit-il. Ça a été un peu dur, mais j'ai réussi à m'y faire et j'ai alors passé de très belles années de lycée avec beaucoup plus amis. J'étais devenu beaucoup moins timide et je ne portais plus mes grosses lunettes. Cela n'empêchait tout de même pas certains de se moquer de moi parce que je vivais dans une famille de bourgeois, ou parce que j'étais moche ou encore parce que j'étais un intello. Mais ce n'était pas aussi poussé que lors de mes années collège. Heureusement pour moi, tout cela s'est terminé lors de mon entrée à l'université. Je venais de passer des vacances à Hawaï où j'avais pris de la musculature. En effet, j'étais en plus très mince avant. Bref, j'ai étudié l'économie en entreprise, tout ce que tu n'aimes pas, à une université de Londres –au moins il se rappelle que je déteste ça- Et... voilà, je crois que c'est tout."
-Waouh ! Franchement, les gens qui se moquent des intellos, ce n'est pas très intelligent, j'aurai bien voulu leur donner un petit coup de pied au cul ! Par contre, j'aurai adoré te voir avec des lunettes ! Ça aurait été tellement drôle !
-C'est du passé et j'ai tourné la page. Quant aux lunettes, tu peux rêver, jamais je ne te les montrerai car je sais que tu te moquerais de moi.
-Ah bon ?
Je ris et Hayden finit par me suivre dans mon fou rire. On se calme quelques minutes plus tard.
-Bon, on reprend les questions ?
-Quoi, tu n'as pas terminé ?
-Mais tu es fou toi, cela ne fait que commencer !
-Mon Dieu, je m'attends au pire !
-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te demander la taille de tes boxers.
-Si tu veux savoir je mets du...
-Hayden, je le coupe !
-Mais je rigole. Allez, continue.
-Et ta famille alors ?
Il se referme aussitôt. C'est un sujet sensible à ce que je vois. On avait déjà abordé le sujet dans l'avion, mais il ne m'avait dit que le strict nécessaire.
-Tu n'es pas obligé de m'en parler, tu sais, si c'est un sujet très sensible pour toi.
Il sourit à ma remarque.
-Non, je veux bien t'en parler. C'est vrai que ce n'est pas un sujet qui me passionne, mais après ce que tu m'as dévoilé hier, je m'en sens un peu obligé. Tu sais déjà que j'ai une sœur qui s'appelle Cindy, qu'elle a seize ans et que c'est une petite princesse. Nous sommes assez proches même si on se dispute souvent à cause de son comportement. Mes parents...mes parents se sont séparés il y a seize ans, ma sœur avait douze ans à l'époque et elle en a donc beaucoup plus souffert que moi. Elle vit aujourd'hui avec ma mère, mais cela ne la rend pas heureuse. Elle ne pense qu'à une chose : quitter la maison familiale. A vrai dire, je la comprends un peu : ma mère est du genre...casse-pieds, toujours sur ton dos, à décider pour toi, à penser pour toi, bref, elle sait nous rendre la vie difficile Moi, j'étais relativement sage, mais Cindy est une vraie rebelle. Elle a hérité du caractère fougueux de mon père, alors tu imagines bien que rester dans une maison, sous les ordres de quelqu'un, ça lui passe au-dessus de la tête. Mon père, contrairement à ma mère, a refait sa vie. Il s'est remarié avec... avec une fille de vingt-six ans –à mon avis, avec la voix qu'il utilise, Hayden ne doit pas l'aimer du tout. Cette fille est aussi superficielle qu'une poupée, c'est une vraie... je préfère me taire.
-Arrête, elle ne doit pas être aussi horrible que ça, je tente de le calmer.
-N'essaie pas de me convaincre du contraire, s'il te plaît. Ce n'est qu'une bimbo sans cervelle qui ne cherche que l'argent de mon père !
Il disait cela avec une telle haine qu'il me faisait presque peur.
-Mais qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être, qu'elle aime vraiment ton père.
Je sais que je suis une suicidaire de chercher Hayden comme ça dans son état, mais c'est possible. Ce n'est pas parce qu'une fille se marie avec plus vieux qu'elle, qu'elle en veut forcément à son argent ! Elle est peut-être vraiment tombée amoureuse, non ?
-Elle a essayé de me draguer, Ava, arrête d'essayer de me convaincre du contraire.
-Comment ça ?
-Je devais parler à mon père d'un problème, je me suis alors rendu chez lui. Il n'était pas là, donc c'est Lydia, sa « femme » qui est venue m'ouvrir. Il revenait bientôt du travail donc j'ai décidé de l'attendre. Elle m'a accueillie puis a pris de mes nouvelles. Ensuite, elle est partie dans sa chambre, soi-disant car elle avait quelque chose à faire dans sa chambre. Je l'ai attendu puis elle m'a appelé pour que je vienne l'aider sauf que ce n'était pas ce qu'elle avait prévu –il me regarde alors dans les yeux et je sens que je ne vais pas aimer la suite. En bon enfant bien éduqué que je suis, je pars l'aider mais lorsque j'arrive dans sa chambre, elle referme la porte derrière moi. Je la découvre ainsi en peignoir. Elle enlève son peignoir et elle ne portait en-dessous que des sous-vêtements transparents qui ne cachaient rien de son anatomie. Elle s'est ensuite approchée de moi pour que je finisse dans le même lit qu'elle. J'ai immédiatement refusé, elle me répugnait beaucoup trop. Elle était mariée à mon père, putain !
C'est la première fois que j'entendais Hayden jurer. Mis à part cela, je peux vous dire que cette histoire me fait très mal. Une sensation bizarre m'envahit et je ne souhaite qu'une chose : c'est de lui péter ses faux seins à celle-là !
-La sale pute !
Hayden me regarde surpris puis explose de rire.
-Waouh, tu ne cesseras jamais de m'étonner ! Je t'ai déjà vu t'énerver mais jusqu'à insulter les autres, c'est du jamais vu ! Même si tu as raison, ce n'est qu'une pute ! De toute façon, je l'ai poussé et je suis sortie très remonté contre elle de chez mon père. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle a osé dire à mon père que je l'avais dragué, qu'elle m'avait repoussé et que je l'avais bousculé parce qu'elle avait résisté. C'était il y a quatre ans et depuis cela, la relation entre mon père et moi est assez...tendu, on va dire.
J'éprouvais de la peine pour lui, gâcher une relation père-fils tout cela à cause d'une garce.
-Mais la sale pute, je vais lui refaire sa face de chienne à celle-là et je te promets qu'elle ne va pas comprendre ce qui lui arrive !
Hayden explose à nouveau de rire.
-C'est fou ce que tu peux être vulgaire quand tu veux !
-C'est à moi que tu dis ça ? On ne va pas dire que tu as dit des choses très décentes toi aussi...
-Oui, mais c'est normal pour moi de m'énerver. Toi, tu n'as pas à t'énerver comme ça.
-Je déteste les gens comme ça, ça m'horripile ! Cela ne devrait même pas exister dans ce monde !
-Arrête de t'énerver, elle n'en vaut pas la peine.
-Mais comment elle a pu faire ça ? Je ne comprendrais jamais ! Te draguer, se mettre quasi à poil devant toi alors qu'elle est mariée à ton père, mais... ça m'énerve !!
-Calme-toi, j'espère que tu n'es pas jalouse princesse, me sourit-il.
-Pardon ?!?! Tu te fous de moi j'espère ! Je ne suis pas, mais alors pas du tout, jalouse ! Tu t'es trompé de personne parce que moi et jalouse, ce n'est pas possible que ce soit employé dans la même phrase.
-Tu es adorable quand tu es jalouse.
-Je ne suis pas jalouse !
-Alors pourquoi tu es énervée ?
-Je suis énervée par le comportement de ta « belle-mère » !
-Oui, mais tu ne me dis pas tout...
-Hayden, tu me saoules !!
-D'accord ma princesse. On reprend les questions alors.
J'inspire longuement pour me calmer. Moi, jalouse, il est fou lui ! Je ne suis pas jalouse !
-Alors, j'en étais où... ah oui, hum... Qu'est-ce que tu peux me dire sur tes cousins, si tu en as ?
-Mon père est fils unique, du coup je n'ai aucun cousin du côté paternel. Par contre, du côté maternel, j'en ai plusieurs, six exactement : il y a Kevin, Samuel, Jason, Matt, Kayla et Emma. J'ai une tante, la mère de Kevin, Matt et Emma, elle s'appelle Emy. J'ai aussi un autre oncle, Franck, c'est le père de Samuel, Jason et Kayla. Depuis la mort de mon grand-père, ma famille s'est divisée à cause de l'héritage créant ainsi énormément de tensions, du coup, on est beaucoup moins proches qu'avant. On se retrouve malgré tout chaque mois lors d'une réunion de famille mais je vois bien que l'hypocrisie règne. Mais je m'entends, tout de même, super bien avec mes cousins, particulièrement avec Samuel :on a tout les deux le même âge.
-Ca ne doit pas être facile tout les jours d'être dans ta famille alors.
-Je ne te le fais pas dire... J'ai d'ailleurs été agréablement surpris quand j'ai vu ta famille : vous parlez tous ensemble, vous vous entendez bien, il y a beaucoup d'amour dedans. J'ai été d'autant plus fasciné par leur faculté à me faire rentrer dans la famille. Cela m'a touchée, tu as de la chance de les avoir.
-Oui, c'est vrai que j'ai de la chance de les avoir. Mais tu sais, tout n'est pas toujours rose dans notre famille même si on essaie d'être toujours là pour les uns et les autres.
Un silence troublant s'ensuit. En effet, c'est un silence de non-dits qui s'installe. On sait les deux que nous jouons la mascarade de notre « faux couple ». Et mentir à ma famille comme je le fais...elle ne mérite pas cela et Hayden le sait tout autant que moi.
Pendant quelques minutes, personne n'ose dire un mot mais une question me torture l'esprit depuis un moment.
-Es-tu déjà tombé amoureux ?
La phrase sort de ma bouche que je regrette déjà les paroles. C'est sûr que le regard amusé qu'il me lance ne m'aide pas non plus...
-Non, en fait, oublie ma question.
-Si, je vais te répondre.
-Ne te sens pas obligé !
-Mais cela ne me dérange pas. Oui, je suis déjà tombé amoureux, c'était à l'université. Mon premier amour... elle s'appelait Grace, et elle faisait partie de l'aristocratie londonienne. A l'époque, nous étions amis et je passais mon temps à l'admirer ou bien à essayer d'attirer son attention. En deux ans, je ne lui ai jamais avoué mes sentiments mais à une fête je l'ai embrassé. Elle m'a repoussé, s'excusant, elle m'aimait beaucoup mais en tant qu'amis, sans plus, elle ne m'aimait pas comme moi je l'aimais. Je n'ai pourtant pas abandonné et j'ai gardé espoir. Hélas, elle m'a brisée le cœur à la fin de l'année : elle avait décidé de partir faire de l'humanitaire en Afrique pendant deux ans. Elle est revenue aujourd'hui mais moi, je n'habite plus Londres.
-Ah, c'est bien ça !!
-Pardon ? Qu'est-ce qui est bien ? Qu'elle soit revenue mais que je ne la reverrai pas de sitôt ?
-Mais non !! Euh... je trouvais cela cool de faire un voyage humanitaire.
Hayden rigole, il ne me croit pas, c'est sûre.
-La jalousie te tuera princesse !
-Mais arrête de dire ça, je ne suis pas jalouse !!
-Il faudrait que je passe un jour à Londres pour lui faire un petit coucou.
-Et depuis, dans ta vie, il n'y a personne, je lui demande en ignorant la dernière phrase qu'il a dite.
Il rigole mais me répond quand même.
-Eh bien... non. Je n'ai fait qu'enchaîner les relations sans importance qui dure quelques semaines, un mois grand max. enfin, c'était avant de te rencontrer.
-Ah...ok.
J'étais troublée par ce qu'il venait de dire. Qu'est-ce qu'il cherche à me dire par là ?
-Et sinon il se passe quoi avec Aïcha ?
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Voilà le chapitre 11!! Je le poste assez tard mais recopier tout un long chapitre en une soirée, c'est assez long.
Sinon, comment avez-vous trouvez le chapitre? On en apprend enfin un peu plus sur Hayden.
Comment vous le trouvez?
N'hésitez pas à voter et à commenter si vous avez des choses à me dire ou des idées pour la suite de l'histoire.
A la prochaine et bisous de moi!!!
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