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Chapitre 5

Contre toute attente, ma demande a reçu une réponse positive. Malgré les apparences et ses manières douteuses, Alban s'est montré plutôt compréhensif. C'est même lui qui m'a donné rendez-vous à la fermeture du café pour mettre les conditions de ce faux couple au clair. Son initiative m'a d'abord surprise mais j'ai ensuite réalisé que c'est la bonne chose à faire. Après tout, dans les romans que j'ai lu jusqu'ici qui parlait de fake dating, les deux parties se mettent d'accord sur ce qu'ils sont prêts ou non à faire et quels sont les objectifs de toute cette mise en scène.

Alors, peu après dix-neuf heures, je poireaute devant le café, faisant attention à ce que Rob' ne me remarque pas. Je n'ai aucune envie de passer un interrogatoire en bonne et due forme.

Heureusement pour moi, Alban ne tarde pas à me rejoindre. Dans la lumière déclinante du crépuscule, il me donne l'effet d'une hallucination. Toujours sa chemise sur le dos, les manches retroussées qui laissent entrapercevoir le début de ses tatouages sur ses avant-bas, un pantalon foncé qui moule magnifiquement bien son derrière et ses cheveux noirs qui lui tombent devant les yeux. Je n'ai jamais vu un homme qui m'inspire à la fois l'élégance et l'air décontracté.

— Tu veux aller manger un bout ? me demande-t-il en se postant face à moi.

Un grand sourire naît sur mon visage, il sait déjà parler à mon coeur, puis je me souviens de mes finances déplorables.

— Je t'invite, c'est ce que font les copains lors des premiers rencards, non ?

Surprise par le fait qu'il ait compris ce qui me tracassait sans avoir à le formuler, je mets quelques secondes avant de répondre. Le fait qu'il soit aussi détendu avec cette histoire de faux couples alors que nous ne nous connaissons pas me déconcerte quelque peu. Après tout, c'était mon idée, mais il semble beaucoup plus à l'aise avec le sujet que moi. Se pourrait-il qu'il l'ait déjà expérimenté ?

— Ça ne vous dérange pas ? ne puis-je m'empêcher de demander.

— Si j'ai bien compris, je dois me comporter comme un petit-ami pour que tu puisses savoir comment écrire une histoire d'amour. Alors, nous allons commencer par ça, je connais une bonne adresse.

Sans un mot supplémentaire, il se met à marcher et je dois me reprendre assez vite pour ne pas me laisser distancer.

Le chemin se fait en silence et, mal à l'aise, je me tords les doigts. Devrais-je engager la conversation ? Ou peut-être préfère-t-il réfléchir dans son coin en silence ? Mais peut-être que lui aussi est aussi timide que moi, malgré les apparences ? Mon cerveau est sur le point d'exploser lorsqu'il prend la parole :

— Nous y voilà.

Je relève enfin les yeux du trottoir que je n'avais pas quitté sans m'en rendre compte et je découvre une magnifique devanture lumineuse où les derniers rayons du soleil couchant se réverbèrent sur la grande baie vitrée de la terrasse. La façade fait face au lac qui se trouve dans notre dos. C'est magnifique. J'ai dû passer des centaines de fois devant ce bâtiment sans me rendre compte qu'il existait.

Sans attendre de réponse de ma part, Alban pénètre dans le restaurant et je le suis sans pouvoir détacher mes yeux de la décoration. Tout est si luxueux. Si lui semble être dans son élément, j'ai l'impression de faire tâche avec mon jeans troué et mon débardeur délavé. Ne pouvait-il pas m'emmener dans une chaîne de fast-food ? Je me sens mal à l'aise rien qu'en imaginant le prix des menus dans un établissement pareil.

— Êtes-vous sûr que c'est une bonne idée ? demandé-je d'une petite voix tandis qu'on attend qu'un serveur nous place. Cet endroit a l'air beaucoup trop chic pour moi, sans parler que ça doit coûter un bras. On devrait peut-être se contenter d'un petit traiteur à côté. Nous ne faisons que semblant d'être ensemble.

— Si tu te répètes ça en boucle, tu ne vas jamais rentrer dans ton personnage et tu risque de ne pas mieux écrire à l'issue de cette relation. Je t'aide à te mettre dans la peau d'une petite-amie aimée et choyée, alors apprécie-le.

Je pince mes lèvres pour ne pas réagir à sa façon brute de dire les choses. Le fond de sa pensée n'est pas mauvais, c'est même très avenant de sa part et il semble réellement vouloir m'aider – après, il a accepté de sortir pour de faux avec moi, alors le message était assez clair. Il a une façon de s'exprimer qui peut être blessante si nous nous s'arrêtons à la forme plutôt que le fond.

— Merci, murmuré-je.

Le serveur arrive et nous place à une table sur la terrasse où on peut admirer la fin du coucher de soleil se refléter sur le lac. C'est magnifique. J'ai vraiment l'impression d'expérimenter un dîner romantique en présence de mon bien-aimé.

Je reporte mon attention sur le menu devant moi et mes yeux sortent de leurs orbites.

— Quatre-vingt euros le menu ? m'étranglé-je. Vous êtes sûr ?

— Prends ce qui te plaît, c'est moi qui invite. À une condition.

Je lève un sourcil, curieuse de savoir contre quoi il est prêt à me payer si cher le dîner. Je n'ai pas grand chose à offrir hormis ma personne. Ma personne... N'espère-t-il quand même pas... ? Même si nous sommes théoriquement ensemble, c'est pour de faux ! Sentant la panique me gagner, Alban s'empresse de me répondre :

— D'arrêter de me vouvoyer. J'ai l'impression d'avoir l'âge de mon père. Et puis, qui vouvoie son petit-ami ?

Son sourire plein de gentillesse aide à calmer les battements irréguliers de mon coeur. Que suis-je allée m'imaginer ?

— C'est vrai, je n'avais pas réalisé. Tout ça semble si soudain que j'ai un peu de mal à m'adapter.

Nous ne tardons pas à commander et Alban en profite alors pour aborder le sujet de notre présence :

— Alors, nous devrions mettre les choses au clair, qu'on sache les attentes de l'autre.

Je hoche la tête, ils font ça dans les livres alors j'imagine que c'est la bonne chose à faire.

— Devrions-nous mettre ceci par écrit ?

— Tu veux écrire un contrat sur la serviette de table ? se moque Alban et je me rends compte que ma proposition était stupide.

— Je le mettrais au propre une fois chez moi. Je te l'enverrai par mail si tu veux, pour que tu valides la forme finale.

Il hoche simplement la tête. Après quelques secondes de silence, je comprends que c'est à moi d'initier les termes du contrat. C'était mon idée, après tout.

— Alors, j'ai fait quelques recherches avec mon ami ChatGPT et il m'a fourni quelques points sur lesquels nous devrions nous mettre d'accord.

Alban me lance un regard amusé que je tente d'ignorer. Heureusement, les plats arrivent à ce moment-là et me permettent d'éviter de me justifier sur mes lacunes en terme de faux couple.

Le carré d'agneau rôti et ses pommes de terre au four me rappellent la cuisine de ma grand-mère et me permettent de me détendre quelque peu. Avant de continuer la conversation et entrer dans le vif du sujet, je ne peux me retenir de goûter ce festin dont l'odeur fait gronder mon estomac.

— Mon Dieu ! C'est un pur délice ! m'exclamé-je lorsque le morceau de viande me donne l'impression qu'il font dans ma bouche. Je peux mourir en paix !

— Tu n'es pas un peu dramatique sur les bords ?

— Moi ? Je suis tout ce qu'il y a de plus rationnel.

J'ignore le regard moqueur d'Alban pour prendre une seconde bouchée qui s'approche d'un orgasme gustatif tant c'est délicieusement bon.

— Tu es déjà venu ? je m'enquiers.

— Une ou deux fois.

— Comment ne peux-tu pas connaître le nombre exact ? Manger ici est un souvenir mémorable, inoubliable !

— C'était avec mon ex, donc je t'avoue que je tâche d'oublier ces moments-là.

Je déglutis avec difficulté en observant mon compagnon qui prend une bouchée de son plat comme si de rien n'était. Sa révélation vient de jeter un froid sur la table et je ne sais pas comment rebondir pour revenir vers un sujet moins houleux. Pas besoin d'être devin pour voir que les cicatrices sont encore fraîches. J'ai vraiment le don pour mettre les pieds dans le plat !

— Alors, du coup, d'après ChatGPT, je reprends pour changer de sujet, nous devons convenir de la date de fin. Pour ma part, j'ai besoin qu'on joue le jeu jusqu'à la fin de l'écriture du manuscrit, soit l'histoire d'un mois pour finaliser mon premier jet. J'écris plutôt vite. Et toi ?

— Le temps de convaincre mon père, je dirais dans les mêmes eaux.

— Parfait !

Je sors mon téléphone et lance l'application mémo. Je coche la première case « durée du contrat » et note à côté les dates dont nous avons décidé pour le mettre au propre en rentrant chez moi ce soir.

— Deuxième point, on doit se mettre d'accord sur notre comportement en public. Personnellement, pour être immergée dans la peau de mon personnage, j'aurais besoin qu'on fasse le plus semblant possible.

— Ça semble faisable, mais on devra être plus que convaincant face à mon père. Il peut se montrer très perspicace parfois et cette relation sortir de nulle part risque de questionner.

— J'ai fait du théâtre, il n'en verra que du feu, je t'assure !

Alban me lance à nouveau son sourire amusé et je reste focalisée sur ses lèvres une seconde de trop.

— Se tenir la main, ok. Des bisous, si on est obligé. Mais pas de sexe, c'est non négociable.

Je ne sais pas pourquoi j'avais besoin de spécifier ce point-là mais je préfère être claire dès le départ, qu'il sache clairement dans quoi il s'embarque pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Cette fois-ci, Alban explose de rire et je sens le rouge me monter aux joues. Peut-être que j'aurais dû garder pour moi ces informations finalement.

— Je ne compte pas profiter de ce faux couple pour coucher avec toi, Lou. Si j'en avais envie, je n'aurais pas besoin d'une excuse.

J'aimerais disparaître. Je ne me suis jamais sentie aussi rouge et mal à l'aise. Mon débardeur semble soudain me tenir plus chaud qu'un col roulé. Mon Dieu, heureusement que le ridicule ne tue pas.

Mais face aux yeux étrécis par le rire et les dents découvertes, Alban est vraiment magnifique. Il rayonne même.

Je me frotte la gorge pour reprendre contenance et continue sur les points que j'ai listés.

— La communication est la clé si nous voulons que cette histoire fonctionne. Alors pas besoin de me dire le moindre de tes secrets, mais si ça influence notre faux couple, nous devons en parler. Est-ce clair ?

— Oui, madame.

Alban semble s'en prendre à cœur joie de se moquer de mon implication dans cette histoire mais ma carrière est en jeu. Je ne peux pas laisser les dés choisir pour moi.

— À la fin, que dirions-nous pour rompre ?

— On a qu'à piquer les phrases toutes faites de ces célébrités : nos emplois du temps ne nous permettaient plus de nous voir, ou quelque chose du genre.

Je prends note sur mon téléphone sous le regard toujours moqueur d'Alban.

— Essaie d'être triste pendant au moins une semaine, sinon nous serons ridicules auprès de ton père.

— Cela va de soit.

— Et, dernier point, évidemment, nous devons révéler à personne que c'est faux, sinon toute l'illusion prend fin.

— Bien entendu.

J'écris les derniers points que nous venons d'évoquer tandis qu'Alban continue de me regarder. Au bout de quelques secondes, me demandant pourquoi il me fixe de cette façon, je demande :

— Tu as quelque chose à ajouter ?

— Je suppose qu'on peut ajouter des points au fur et à mesure, parce qu'on sera forcément pris au dépourvu.

— Alors nous en avons terminé avec le contrat.

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