Un autre VRAI BONUS 🎉♥️
Coucou les adeptes de James et Kate (et Bailey). Je sais que vous êtes en manque de notre couple préféré (et leur bébé) même si je sais que beaucoup d'entre vous ont laissé Jay et Matt détrôner James 🙊 (en temps normal James serait complexé, mais ça veut dire qu'il profite de Kate et Bailey sans avoir à les partager alors il vous pardonne...!)
Bande de traitres qu'il me dit 😇
Bref voici un long bonus qui aura une suite bientôt. Je n'annonce pas de date car je vais commencer un nouveau job bientôt donc je ne sais pas quand je pourrais peaufiner la seconde moitié.
À ce propos je vais mettre à jour ma bio tout à l'heure - version 3.0. Jetez-y un œil demain si vous voulez découvrir dans quelles conneries je me suis fourrée 😜
P.S : EmelineBarois, je te dédicace le passage sur Katherine, qui sera approfondi dans la prochaine partie 😘
🦋
— Raconte encore une fois, exige James d'un ton sans appel.
Je lui jette un regard noir que James soutient dans une attitude clairement provocante. En parfaits mauvais élèves que nous sommes, nous avons décidé de sécher la réunion ultra-importante et surtout ultra-chiante avec les membres du comité. James et moi sommes tombés d'accord pour laisser Katherine se dépatouiller seule avec eux. Si j'avais su qu'il me conduirait sur la terrasse pour me faire subir un interrogatoire poussé sur l'insémination qui a conduit à la conception de Bailey, je me serais peut-être montrée un peu moins enthousiaste pour seconder son idée. Idée qui, soit dit au passage, va à coup sûr nous attirer des ennuis.
— James ! je gronde. Qu'est-ce que tu ne comprends dans j'ai fait un test de fertilité et un bilan médical, puis j'ai choisi un donneur et on m'a inséminé sa semence.
— Peut-être la partie où tu dis avoir une excellente fertilité, mais que tu n'es toujours pas tombée enceinte de moi. Ceci en sachant que tu as eu Bailey du premier coup grâce à une méthode réputée pour être extrêmement aléatoire.
Je roule des yeux en me renfrognant lorsque je comprends où il veut en venir.
— Ça ne veut rien dire, je souligne en croisant les bras.
— C'est la deuxième fois que les résultats sont négatifs depuis que tu as arrêté la pilule, contrattaque James.
— Il y a tout un tas de facteurs qui entrent en jeu pour concevoir un bébé.
— Et si nous n'étions pas compatibles ? s'inquiète mon partenaire avec une réelle inquiétude dans la voix.
— Ne dis pas de bêtises, James. Tu veux bien laisser du temps à mon corps avant de tirer des conclusions foireuses ?
James tend le bras vers mes genoux pour entrelacer nos doigts. Il fait aussi pivoter mon poignet et dépose un long baiser sur le dos de ma main. Le contact de ses lèvres douces sur ma peau déclenche des petites étincelles qui remontent jusqu'à mon épaule par vague. Il se met ensuite à jouer avec la bague surmontée d'un diamant brillant que je porte fièrement depuis deux semaines et quatre jours. James est capable de calculer de tête le nombre d'heures et de minutes.
— Est-ce que tu as encore peur que je te quitte ? m'interroge-t-il dans un souffle.
— Non ! je m'indigne en grattant sa peau de l'ongle du pouce en guise de protestation.
— Kate, sois honnête avec moi : je sais que les histoires de blocage psychologique sont sérieuses.
Mes narines frémissent lorsque je prends une profonde inspiration tout en préparant avec soin ma prochaine phrase. Par automatisme, je me rapproche de James et niche ma figure au creux de son cou.
— Ce n'est pas ça qui me fait peur, j'avoue en fermant les yeux. Je suis terrorisée à l'idée de te décevoir. Pétrifiée qu'on ait une petite fille et que tu voies Maya en elle. Ou qu'on ait un garçon et que tu sois déçu de ne pas avoir eu la deuxième chance que tu espères de la vie.
— Qu'est-ce qui te fait penser ça ? s'enquiert James sans guère plus d'assurance que moi.
— Je le vois dans tes yeux après chaque fois que tu me fais l'amour.
— Donc tu es en train de dire que je te mets la pression..., traduit James.
— Non, je suis en train de dire que je me mets à la pression en me fondant sur ce que je crois voir dans tes yeux. Dis-moi que j'ai tort, James, je le supplie en levant le visage vers lui.
— Je ne peux pas, jolie fée, regrette-t-il. Parce que je l'ignore moi-même.
— Promets-moi qu'on en parlera et qu'on résoudra ce problème à deux.
— Bien sûr, Kate : tu as ma promesse.
Avec un sourire incrédule et les yeux à demi-fermés, James frotte son nez contre le mien, happe le bout pointu entre ses lèvres qui viennent ensuite trouver les miennes. Je penche la tête sur le côté pour avoir le loisir de prolonger le baiser.
— Ah génial ! s'exclame une voix désagréable tout près, trop près. Quand vous aurez fini de vous bécoter comme des adolescents, peut-être que vous daignerez vous joindre au reste du comité de direction.
— Maman, balance James d'un ton excédé. Ce sont les audits financiers : tu n'en comprends toi-même pas un mot sans l'aide de Joaquim.
— Ça ne me donne pas pour autant le droit de manquer à mes obligations. Et cesse d'inclure Joaquim dans toutes nos conversations, veux-tu ?
— Je ne veux pas, la provoque James. J'adore Joaquim, pas toi ?
Prise d'une furieuse envie de rire, je tourne la tête dans la direction opposée pour ne pas croiser le regard de Katherine. Si personne ne connaît les exactes circonstances qui ont conduits la mère de James et Joaquim à se rapprocher, tout le monde dans la famille est certain d'une chose : le sexagénaire a su conquérir son cœur de pierre. Les jumeaux et mon idiot de futur époux ne manquent d'ailleurs jamais une occasion de plaisanter à ce sujet.
Cette fois encore, cela fonctionne. Katherine ne cherche même pas à argumenter : elle tourne les talons en marmonnant et quitte la terrasse aussi sec.
— Un jour, cette carte ne fonctionnera plus, je lui fais remarquer, hilare.
— C'est sûr, mais en attendant, je vais en jouer dès que je peux.
— Je t'aime, James Evans, je dis en secouant la tête. On devrait voir si Ryan et Anna seraient d'accord pour garder Bailey : ça nous permettrait de passer du temps ensemble.
— Avec les jumelles ça m'étonnerait.
— Ellie et Alden ?
— Je demanderais.
— OK. On ferait mieux d'y retourner : ta mère est...
—... Capable de nous virer, je sais, finit-il pour moi. Kate il est temps que tu dépasses cette crainte de perdre ton boulot.
— Ne plaisante pas à ce sujet, Evans. Tu sais pourquoi.
Préférant se la jouer diplomatique, James m'adresse un sourire pour me faire comprendre qu'il veut bien laisser tomber le sujet. Avec un dernier baiser sur mes lèvres, il se dirige vers le bâtiment sans prendre la peine de s'assurer que je le suis. À contrecœur, je suis ses pas et honore les membres du comité de ma présence à une réunion qui ne me concerne pas réellement avec une seule pensée en tête : que cette journée se termine pour que je puisse aller chercher mon fils, et passer un weekend au calme avec les deux hommes de ma vie.
***
Kate est assiste en face de moi à cette putain de réunion ennuyeuse qui n'en finit pas. Les yeux baissés sur son carnet, elle est occupée à prendre des notes. Du moins, elle prétend prendre des notes. Ce qui me laisse le loisir de la contempler sans qu'elle n'enchérisse et qu'on se retrouve dans une situation embarrassante devant tous les membres du comité de direction et Katherine. J'observe la femme que je vais épouser dans quelques mois. Comme à chaque fois, une foule de détails me saute aux yeux. La couleur de son fard à paupières aujourd'hui. La façon dont ses boucles sont retenues en arrière et cascadent sur ses épaules. Le collier que Bailey a choisi pour elle ce matin. Son petit sourire en coin qui trahit le fait qu'elle a conscience de mon regard sur elle.
Étrangement, mon esprit me ramène au test de grossesse négatif qu'elle m'a présenté hier soir. J'ai beau être celui qui a proposé l'idée d'un deuxième bébé, je sais à quel point Kate désire un autre enfant. Après tout, elle est non seulement allée jusqu'à procéder à une insémination artificielle pour en avoir un, mais en plus elle s'apprêtait à élever son fils seule. Maintenant j'ai peur de ne pas pouvoir réaliser son rêve. J'ignore si je suis moi-même capable de survivre à la déception.
Car je sais une chose, j'ai toujours autant besoin de Kate. Mon psy dirait sans doute que c'est parce qu'il y a des problèmes que je n'ai pas encore résolus. Ce que je sais, c'est que l'opinion que Kate a de moi est la seule qui compte. Je n'ai pas seulement besoin d'elle, j'ai besoin qu'elle soit de mon côté, qu'elle continue à m'aider à voir le bon en moi. Je ne l'admettrais jamais à voix haute, mais j'ai besoin de son admiration.
J : On peut échanger notre tour ce soir ? J'aimerais aller chercher Bailey
Les grands yeux verts de Kate m'interrogent de l'autre côté de la table aussitôt qu'elle lit mon message. Je lui adresse un haussement d'épaules presque imperceptible.
K : Parle-moi : tu sais que tu ne t'en sortiras pas comme ça
J : Tu sais comme moi que le lutin a des pouvoirs magiques. J'en ai besoin
K : C'est cette histoire de bébé ?
J : Ma fée, c'est simple. Oui ou non ?
K : OK, tu peux aller le chercher. Mais on parlera à mon retour
Je roule des yeux et opine pour accepter. Je passe l'heure suivante à guetter ma montre jusqu'à ce que je puisse m'excuser et quitter la salle de conférence. Je repasse par mon bureau, informe Paula du changement de plans et me presse pour aller chercher Bailey à la garderie.
— James ! m'accueille-t-il en me sautant dessus.
— Salut, mon bonhomme ! je réponds en m'accroupissant pour le réceptionner dans mes bras.
Je l'attire pour un câlin, et en retour, Bailey noue ses petits bras autour de mon cou. Je ferme les yeux pour humer son odeur. Un mélange de celle de sa mère et de son shampooing pour bébé. Parce qu'il a l'habitude de le faire avec Kate, Bailey me fait un bisou.
— Allons à la maison, mon bébé.
Calant Bailey sur ma hanche, je récupère son sac à dos à l'effigie de Flash McQueen de Cars, son héros du moment, puis je l'emmène à la voiture. Je m'arrête en chemin pour faire quelques courses pour ce soir.
— James, Bailey veut une glace rose.
Je zieute le lutin et son air très sérieux lorsque nous passons dans l'allée des surgelés.
— S'il-te-plaît, ajoute-t-il sans doute parce qu'il croit que ses mauvaises manières sont à l'origine de mon silence prolongé.
— Je ne crois pas que maman serait d'accord, je souligne.
— Bailey promet de ne rien dire.
Un éclat de rire monte dans ma gorge à sa façon si adorable de parler de lui à la troisième personne. Pour avoir déjà échoué à retenir mon hilarité face à un Bailey qui demande quelque chose, je fais de mon mieux pour ne pas craquer. Il pourrait se vexer et me faire une crise.
— Je vais y réfléchir, le lutin. Tu veux des nuggets dinosaures ce soir ?
— Oui. Et des framboises.
— OK. Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?
— Un dessin pour James.
Ému, j'étudie la réplique parfaite du visage de Kate que j'ai sous les yeux. Les mêmes grands yeux verts que j'adore pétillent de malice et d'innocence. J'ébouriffe les cheveux de Bailey et embrasse le sommet de son crâne.
— Merci, mon bonhomme.
Une fois que j'ai terminé de rassembler ce dont nous avons besoin, je retourne au rayon des surgelés prendre une de ces boîtes de glaces pour enfants. Kate va à coup sûr me tuer, mais je n'y peux rien. Je suis faible face à Bailey.
— Si tu manges tous les légumes que maman t'a préparé, j'explique. Tu auras droit à une glace, d'accord ?
— Bailey veut juste de la glace, se plaint-il.
— Désolé, le lutin, mais c'est ça ou je remets les glaces à leur place.
— Méchant James, boude-t-il.
Heureusement, Bailey est difficile seulement en apparence. Lorsque nous arrivons à la maison et que je lui présente les légumes vapeur que sa mère a préparé accompagnés de pommes de terre et de nuggets en forme de dinosaure, il mange sans faire d'histoire. Kate arrive à peine trois secondes après que Bailey a terminé sa glace. Je l'enlève de sa chaise, mais il reste cramponné à moi.
— Salut, vous deux, chantonne-t-elle en venant nous embrasser tour à tour. Tu vas bien, mon chat ?
— Tu trouves que j'ai la tronche d'un chat ?
— Je ne parlais pas à toi, réplique-t-elle avec un air mauvais. Tu vas bien, mon chat ? répète-t-elle en regardant Bailey directement.
— Bailey n'est pas un chat, balance alors son fils. Bailey est un lutin.
Incapable de m'en empêcher, je suis pris d'un fou rire incontrôlable. Kate lève les yeux au ciel en secouant la tête puis s'éloigne de nous. Je l'entends se rendre à l'étage, sans doute pour se changer, et décide de la suivre pour préparer Bailey pour la nuit. Une fois sur le palier, je dépose le lutin qui se rue dans sa chambre.
— Maman ! crie-t-il. Bailey a fait un dessin pour toi.
Il me dépasse à la hâte avec à la main la feuille colorée qu'il m'a assuré être pour moi seulement une demi-heure plus tôt. Je m'assois sur notre lit, aux premières loges du petit cinéma de Bailey. Kate le soulève dans ses bras en le câlinant. Il lui montre fièrement son chef d'œuvre.
— Waouh ! s'extasie-t-elle. Ton dessin est super.
— C'est maman, Bailey et James, explique-t-il en montrant les personnages informes sur la feuille.
— Merci, mon chat, dit Kate en allant l'épingler avec le reste de la collection qui tapisse un pan du mur au-dessus de la commode. On va aller se brosser les dents et on viendra lire des histoires avec James, d'accord ?
Bailey, clairement exténué par sa longue journée, ne bronche pas. Kate s'absente quelques minutes avec lui, puis ils reviennent se pelotonner contre moi avec quatre livres. Je lis les deux premiers, Kate prend la relève et Bailey s'assoupit avant la fin de la troisième histoire. Je me charge de l'emmener dans son lit où Kate et moi le bordons et lui donnons un baiser de bonne nuit.
— Ça va ? je chuchote en glissant un bras autour de sa taille.
— J'irais bien me coucher maintenant moi aussi, répond-elle en s'appuyant sur moi.
— J'ai préparé un gratin de gnocchis comme tu l'aimes avec du fromage de chèvre, du saumon et il reste des légumes vapeurs.
— Tu fais des progrès, monsieur Evans. Dire que quand on a commencé à sortir ensemble ta spécialité était les plats au micro-onde.
— Qu'est-ce que tu veux, jolie fée ? Je t'aime trop pour te décevoir.
Kate me décoche un sourire qui illumine son visage et m'atteint droit au cœur. Elle approche sa bouche de la mienne, frotte ses lèvres dessus tout en bataillant avec mon nez. Je ris avant de l'emprisonner contre moi et de répondre à sa taquinerie. Comme souvent ces temps-ci, notre baiser prend rapidement une tournure désespérée. Kate s'accroche à l'avant de mon tee-shirt pour me faire pivoter, puis reculer dans notre chambre. Elle me pousse sur le lit où je me laisse tomber et l'observe me dominer avec son regard de braise. Bon sang, cette femme est sensationnelle.
Avec des gestes lents destinés à mettre mes nerfs à fleur de peau, Kate relève son pull et le jette sur le côté. Ses mains disparaissent derrière son dos pour défaire les agrafes de son soutien-gorge couleur prune. Son legging et sa culotte sont les suivants à disparaître. Je déglutis face au spectacle qu'elle me livre, fais de mon mieux pour contenir mon impatience. J'aime quand Kate prend les commandes alors j'attends de voir ce qu'elle me réserve.
Je décide malgré tout d'enlever mon tee-shirt et mon jogging. Kate vient alors s'installer sur mon bassin pour échanger un baiser avec moi. Je glisse la main dans ses boucles soyeuses et désordonnées, lape ses lèvres charnues et plonge le nez dans son cou pour mordiller la ligne de sa clavicule. J'entends son cœur tambouriner dans sa poitrine, mon propre cœur bat si vite que le bruissement du sang à mes oreilles en devient presque insupportable. Le sentiment d'urgence que j'ai ressenti quelques minutes plus tôt se déploie, et soudain, je me fiche d'être tendre et attentionné envers Kate. Elle s'est offerte à moi à la seconde où elle a pris l'initiative de se déshabiller sous mes yeux avides, et je compte bien me montrer à la hauteur de ce qu'elle espère recevoir de moi.
Je saisis ses hanches et accompagne leur mouvement de va-et-vient. La nuque de Kate bascule vers l'arrière, elle laisse échapper une plainte de plaisir qui m'excite et me fait gronder.
— James, me supplie-t-elle en faisant claquer l'élastique de mon boxer contre ma peau.
Sans la brusquer, je me lève pour allonger Kate le temps de me débarrasser de mon sous-vêtement. Elle s'installe sur le dos les cuisses écartées tout en m'étudiant à travers ses cils. D'un geste du poignet, j'écarte un peu plus ses jambes et fléchis les genoux pour présenter le bout de ma verge à son entrée. J'appuie sur mon membre dressé avec l'index et le majeur pour faciliter la pénétration. Sous mes yeux, le corps de Kate ondule, puis semble être englouti par le matelas.
— Comment tu te sens ? je demande de manière purement rhétorique.
— Ne t'arrête pas, commande-t-elle dans un souffle.
Attendri, je souris et impose un rythme lent. Mes mains se promènent à la même cadence sur la peau douce des jambes de Kate. Elle clôt les paupières, s'abandonne pleinement à moi, me fait don de son corps. Ma fiancée a beau avoir un appétit sexuel aussi prononcé que le mien, chaque fois que nous faisons l'amour, j'ai l'impression de vivre ma première fois.
Même si j'ai une furieuse envie de fermer les yeux, je ne quitte pas Kate du regard et me repaît de cette vision. Je ne perds pas une miette de ses réactions à chacun de mes mouvements, et répète ceux qui lui font le plus d'effet. Elle bondit lorsque j'effleure son ventre du dos des doigts. Je me penche vers l'avant pour l'embrasser dans le cou.
— Accroche-toi, je murmure.
Kate noue ses bras dans ma nuque et je la porte pour nous déplacer et pouvoir m'allonger au-dessus d'elle. Je reprends ma danse du mieux que je peux sous l'étroite étreinte de Kate qui encercle ma taille de ses jambes tout en fouillant mes cheveux des doigts. Ses petits gémissements se font plus intenses à mesure que j'accélère, puis elle se met à tressauter dans mes bras à chaque passage d'une vague de plaisir. Je suis tellement absorbé par ce que je vois et par l'immense sentiment de satisfaction qui s'empare de moi que je ne tarde pas à suivre Kate puis à m'effondrer contre elle lorsque je me retrouve incapable de commander mes muscles.
Kate reste cramponnée à moi une éternité, de toute évidence trop comblée pour avoir envie de bouger. Tout ce que je parviens à faire c'est la choyer en lui murmurant des mots doux. J'aimerais pouvoir prendre ses craintes et les apaiser. Apaiser aussi les miennes. Je me répète inlassablement depuis des semaines que tout ira bien. Que je suis l'homme le plus chanceux sur terre depuis que j'ai Kate et Bailey dans ma vie, et que rien ne viendra changer cela. Et pour la première fois depuis longtemps, je me surprends à apprécier pleinement le moment que je viens de partager avec Kate sans accorder une pensée à l'issue que j'espère obtenir.
***
Je frappe à la porte du bureau de James pour la forme car je m'invite sans attendre sa réponse. Occupé à pianoter furieusement sur le clavier de son Mac, il ne me jette même pas un coup d'œil.
— Tu as oublié, je constate dans un soupir en allant me laisser tomber sur le fauteuil qui lui fait face.
— Oublié quoi ? rétorque-t-il distraitement.
— Tu vois, j'espérais que tu me sortirais un truc du genre comment pourrais-je oublier qu'on doit aller rencontrer notre petit bout ? mais apparemment, je prends mes rêves pour la réalité.
James relève la tête si vite que je me surprends à m'inquiéter pour ses cervicales. Ses yeux sont immenses, son expression à la fois confuse et désolée.
— Le rendez-vous est aujourd'hui ? s'étonne-t-il les doigts figés en l'air.
Pour ne pas lui donner raison lorsqu'il dit que les hormones me rendent irrationnelle, je fais un immense effort pour ne pas riposter ou lui balancer quelque chose à la figure.
— Donne-moi une bonne raison de quand même te laisser m'accompagner, je finis par lâcher d'un ton glacial.
— A, commence immédiatement James. Je suis le père. B. Je subis encore le décalage horaire. C. Tu ne peux pas me faire ça et tu sais pourquoi.
— Alors dépêche-toi, Evans. On a vingt minutes pour arriver au cabinet à l'autre bout de la ville.
James rabat le capot de son appareil d'un geste vif, et bondit sur ses pieds. À ma hauteur, il m'attire dans ses bras et plante un baiser sonore sur ma bouche.
— Je te demande pardon, maman fée : je jure que ce n'était pas intentionnel.
— Tu sais quoi faire pour te faire pardonner, je boude.
— Encore ?! s'étonne James en clignant des paupières. Kate, on en est à une moyenne de six fois par jour.
Vexée par son reproche, et sans signe avant-coureur, j'éclate en sanglots. De grosses larmes que je suis incapable de contrôler dévalent mes joues, je hoquète pour essayer de répondre avant de finir par renoncer. James me colle un peu plus contre son corps tout en me berçant.
— OK, OK, cède-t-il. Ne pleure pas pour si peu, ma fée. Je verrais ce que je peux faire.
Je l'entends marmonner sans comprendre ce qu'il dit, puis il m'entraîne vers les ascenseurs. Toujours bouleversée, je le laisse me conduire jusqu'au taxi que j'ai réservé. Tout le long du trajet, James me tient la main. Ce n'est que lorsque je parviens à me calmer et rassembler mes esprits que je me rends compte qu'il est nerveux. Sa paume est moite contre la mienne, il ne cesse de jurer dans sa barbe à la moindre secousse dans l'habitacle et consulte sa montre à une fréquence alarmante.
— Ça ira, je lui assure d'une voix cassée par mes pleurs déments.
— Je suis terrorisé et en même temps j'ai hâte, explique-t-il en me coulant un regard plein de tendresse.
Lorsque le taxi se range le long du trottoir, James se précipite hors du véhicule pour ouvrir la portière de mon côté. J'apprécie le geste, mais ça ne m'empêche pas de rouler des yeux. Une fois dans l'ascenseur, il se place dans mon dos et fait glisser ses paumes sur mon ventre jusqu'à tenir la légère bosse en coupe.
Après nos nombreuses discussions sur notre incapacité à concevoir un bébé dans les délais que l'on souhaitait, James et moi avons été happé par les préparatifs pour notre mariage. Nos ébats étaient vite redevenus ce qu'ils étaient : un besoin irrépressible de se connecter, d'être proches et de célébrer notre amour. Ce sentiment d'urgence avait pris le pas sur la finalité, et c'est sans l'ombre d'un doute ce qui nous a permis de concevoir. À présent, notre bébé grandit et nous sommes sur le point de le rencontrer pour la deuxième fois.
— Tu ne m'as toujours pas dit si tu voulais qu'on demande le sexe..., je lui rappelle.
— Je crois que j'en ai envie, répond James entre deux baisers dans mon cou.
Nous nous présentons à l'accueil du cabinet pour signaler mon arrivée, puis nous allons patienter dans la salle d'attente avec d'autres femmes enceintes. Comme la première fois, le visage de James rayonne de fierté. Il adresse des sourires et des petits signes de tête aux personnes qui croisent son regard. Sa main est posée sur mon ventre en un geste clairement possessif. Il est bien plus à l'aise que lorsqu'il m'avait accompagné à ma première grossesse. Une preuve de tout le chemin que nous avons parcouru depuis.
— Kate Evans ? demande une infirmière.
Je me relève pour la suivre jusqu'au bureau de ma gynécologue, où elle me laisse en compagnie de James le temps que je puisse me déshabiller.
— Comment allez-vous ? demande la quinquagénaire lorsqu'elle nous rejoint.
— Bien, je réponds avec un sourire. Je subis les hormones de plein fouet.
— Je confirme, enchérit James avec un sourire espiègle à mon attention. Je ne l'ai jamais vue aussi lunatique.
— Chaque grossesse est différente, explique la professionnelle. Ce qui se passe dans votre vie joue également beaucoup sur votre sensibilité aux changements dans votre corps. Le grand frère est heureux ?
La gynécologue applique un gel froid sur mon abdomen tout en réglant son appareil. Une fois prêt, elle promène la sonde sur mon ventre en étalant le produit. Les battements rapides du cœur de notre bébé me font monter les larmes aux yeux.
— Il suspecte qu'il se passe quelque chose d'important, mais on ne lui a pas encore expliqué qu'on attend un bébé. On voulait attendre d'avoir le cliché issu de l'échographie. Comme il était encore très petit à la naissance de ses cousines on n'a pas vraiment de point de comparaison pour l'aider à comprendre.
— C'est une excellente idée, approuve le médecin.
Elle passe les cinq minutes suivantes à passer la sonde sur mon ventre tout en commentant le développement du bébé. Je suis soulagée d'entendre qu'il va parfaitement bien.
— Est-ce que vous voulez connaître le sexe ?
Bien que je connaisse sa réponse, je coule un regard à James. Ses yeux sont chargés de larmes qu'il ne pourra pas retenir beaucoup plus longtemps. Incapable de prononcer un mot, il hoche la tête positivement. Je lui souris en écrasant ses doigts entre les miens.
La gynécologue recommence à promener la sonde sur mon abdomen d'une main tout en pianotant sur le moniteur de l'autre. Je ne lâche pas James des yeux. Celui-ci me sourit avec une grande tendresse et un petit côté coquin qui m'indique qu'il se montrera à la hauteur de ce qu'il m'a promis. Il sait toujours comment se faire pardonner ses manquements.
— Eh bien je suis heureuse de vous annoncer que vous allez avoir une petite fille ! déclare mon médecin avec entrain. Félicitations.
En une microseconde, les larmes me montent aux yeux et débordent sur mes joues, me brouillant la vue. James serre si fort ma main qu'elle s'engourdit et menace de se détacher de mon corps. De sa main libre il entoure mon visage et se penche pour appuyer son front contre le mien. Ses propres larmes s'égouttent sur ma figure. Ses lèvres trouvent les miennes pour me donner un baiser mouillé.
— Je t'aime tant, Kate. Tu as fait de moi l'homme le plus heureux sur terre.
Je m'accroche à James dans l'espoir de transmettre ma joie, trop émue pour pouvoir lui répondre autrement. La quinquagénaire imprime plusieurs clichés de notre bébé puis me donne des conseils en attendant la prochaine visite et me prescrit des vitamines.
— Pas moyen de retourner au bureau maintenant, me chuchote James à peine sommes-nous sortis du cabinet.
— Tu avais l'air de travailler sur un truc urgent, je note en me tournant vers lui.
— Tu rigoles, Kate ?! Il n'y a rien de plus urgent que toi, le lutin et la mini-fée. C'est vendredi, ajoute-t-il. J'aurais tout le temps de terminer les clauses sur lesquelles je travaille ce weekend.
Mon cœur se déchire un petit peu à sa façon d'avoir déjà baptisé notre bébé.
— Allons chercher Bailey, je cède en me nichant dans les bras de mon époux.
Pour sceller notre accord, il me donne un long baiser dans les cheveux tout en me tenant précieusement contre lui. C'est main dans la main que nous attendons un taxi, puis que nous nous engouffrons dans l'habitacle. Une fois à la garderie, Bailey nous accueille avec des cris de joie et des bisous à profusion.
— Tu veux une glace, mon chat ? je demande.
Mon fils est cramponné à mon cou et ne semble pas vouloir desserrer sa prise. J'en profite pour frotter mon nez contre sa peau douce tout en le humant. Même ma proposition plus qu'alléchante en temps normal ne l'ébranle pas d'un poil.
— Le lutin qui dit non à une glace, souligne James avec un sifflement admiratif.
— Et en plus il t'ignore, j'enchéris en riant, stupéfaite que Bailey ne se soit pas lancé dans un débat enflammé avec James.
— Tu n'es pas malade au moins ? s'enquiert-il.
— Maman, je peux avoir du lait au chocolat devant Le Roi Lion avec la couverture douce ?
Amusée, je secoue la tête à la demande de Bailey. C'est typique.
— Qu'est-ce que tu en penses, mari ?
— Je trouve que c'est une excellente idée, maman fée.
Bailey décide de changer de monture lorsque nous prenons la direction de l'appart. Avec soulagement, je le transfert dans les bras de James. C'est qu'il commence à peser mon lutin ! Je laisse également à James le soin de lui donner un goûter composé de fruits frais le temps que je prenne une douche rafraîchissante. À mon retour, tout est prêt pour notre séance de cinéma improvisée, mais avant cela, je décide qu'il est temps d'annoncer la nouvelle à Bailey. Mon fils a beau être très éveillé pour son âge, je ne suis pas sûre de la façon dont je dois m'y prendre. Je m'installe pour qu'il soit entre son père et moi, échange un coup d'œil avec James.
— Mon chat, je commence d'une voix hésitante. Tu te souviens que James et moi on t'a dit qu'il fallait que tu fasses attention au ventre de maman quand on joue dans le lit ?
— Je n'ai pas sauté sur le lit, se défend-il en fronçant les sourcils d'un air perplexe qui me fait fondre.
— Je sais, mon cœur et maman est très contente car tu as été un petit garçon très sage. Maintenant il faudra faire encore plus attention parce qu'il y a un bébé dans le ventre de maman.
— Bailey va avoir un petit frère ? s'exclame mon fils en bondissant sur ses pieds.
Il prend ma figure entre ses petites mains et me regarde droit dans les yeux comme s'il me passait au détecteur de mensonges. Je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire sous le coup de la tendresse qui m'écrase le torse.
— Une petite sœur, je le corrige.
Ses yeux deviennent encore plus grands, puis sans prévenir, Bailey saute au sol et courre vers la porte en gesticulant.
— Quand est-ce qu'elle arrive, maman ?! demande-t-il en essayant d'ouvrir la porte d'entrée heureusement verrouillée.
Je jette un nouveau regard à James, qui a les lèvres pincées pour ne pas rire.
— Hey le lutin, l'interpelle-t-il pour le calmer. Elle est déjà là ta petite sœur.
Il se lève et le prend par la main pour la ramener sur le canapé. J'écarte les pans du cardigan que je porte pour dévoiler la petite bosse moulée par mon tee-shirt.
— Elle est dans le ventre de maman, explique James en passant la main sur l'arrondi entre mes hanches. Ta petite sœur a encore besoin de grandir. Elle va rester au chaud et quand elle sera prête elle viendra nous rendre visite.
— Est-ce qu'on pourra la garder ?
— Bien sûr, répond mon mari en ébouriffant les cheveux de mon fils.
— Est-ce qu'elle pourra dormir dans ma chambre ?
— Pas tout de suite. Au début, elle aura besoin de rester avec maman parce qu'elle sera toute petite. Après tu pourras jouer avec elle.
— Tu veux lui dire bonjour ?
Bailey hoche la tête avec tant de vigueur que je m'inquiète de la voir se détacher et rouler sur le parquet. Je soulève mon tee-shirt, écarte l'élastique de mon legging puis guide les petites paumes douces de mon fils sur mon ventre.
— Salut, lance-t-il fièrement. Je suis ton grand frère Bailey. Maman, est-ce que la petite sœur m'entend ?
— Oui, mais elle ne peut pas te répondre.
— Elle dort ?
— Je crois oui.
— Comment elle s'appelle ?
Prise de court par l'interrogation, je consulte James du regard qui participe silencieusement à la scène les larmes aux yeux.
— Fée. Elle s'appelle Fée, déclare-t-il ému.
— Je t'aime, Fée, annonce mon lutin d'amour.
Ne sachant pas quoi dire, j'avance les lèvres et James se penche pour m'embrasser. Bailey continue à poser des questions toutes plus attendrissantes les unes que les autres jusqu'à ce qu'il se rappelle que nous lui avons promis un film. Nous nous pelotonnons tous les trois ensemble, nous prodiguant mutuellement des caresses. Lorsque Bailey s'endort contre son père, il l'emmène à l'étage avant de revenir pour moi.
— Fée, hein ?
— Qu'est-ce que tu voulais lui dire ? rétorque James en haussant les épaules d'un air désinvolte.
— Comment tu vas lui expliquer que sa petite sœur ne s'appelle pas vraiment « fée ».
— On n'a qu'à l'appeler Fée.
— Et sur quelle planète exactement « fée » est un prénom ?
Pour me prouver que son idée n'est pas si farfelue que ça, James dégaine son portable et tapote l'écran.
— Voilà, déclare-t-il, vraisemblablement après avoir interrogé le professeur Google. Le mot Faye, orthographié F-A-Y-E, parfois sans le -E était utilisé par les Anglais pour désigner les fées, et plus généralement les êtres magiques. Il dérive du vieux français « fae ».
Pas entièrement convaincue, je dévisage un James toujours captivé par les découvertes qu'il fait sur son écran.
— Qu'est-ce que tu en dis, maman fée ?
— J'en dis que ce n'est pas une si mauvaise idée que ça.
— Tu es d'accord alors ?
— Je suis d'accord, je confirme en souriant.
— Faye Evans, essaye James. Ça sonne bien en plus.
— Oh, ça va ! Ne te flatte pas trop.
James éclate de rire tout en fondant sur moi comme un prédateur. Je me laisse tomber sur le dos et le laisse me dominer. En faisant attention à la façon dont il se positionne, il se met à me chatouiller tout en accompagnant ses gestes par des papouilles dans mon cou qui me font hurler de rire.
— Chut, jolie fée, m'intime James en plaquant sa paume sur ma bouche. Ne réveille pas le lutin, j'ai des plans pour nous deux.
Il remplace alors sa main par ses lèvres et je me laisse volontiers engloutir par ce baiser plein de promesses.
🦋
Voilà déjà l'heure de les quitter, mais ils reviendront vite pour qu'on en apprenne plus sur Faye 💫
N'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez même si ce n'est plus l'histoire principale ! Ça me fait toujours plaisir de lire vos réactions ♥️
Et puis n'hésitez pas à recommander Toi et moi (et le bébé) si vous connaissez des utilisateurs qui cherchent des idées lecture.
Rendez-vous dimanche pour la suite de Phœnix ♥️
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