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Chapitre XX : Mockingbird - Eminem

« Nouveau test sur le manque. En la sevrant petit à petit sur quelques jours, la Naufrageuse a survécu malgré la douleur qu'ont provoquée les souvenirs. À présent, elle ne se souvient de rien. Je n'ai jamais vu un regard aussi vide. Sauf peut-être celui de Laurie lorsque le médecin légiste nous l'a présentée. »

Extrait du journal d'expérimentation d'Enola sous dilitírio

Les odeurs de déchets et de fumée. Que s'est-il passé du côté des manifestants pendant que j'étais inconsciente ?

— Ils ont fait exploser la médiathèque hier... m'informe Ethan comme s'il avait lu dans mes pensées.

J'accuse le coup avec un pincement au cœur. S'ils croient obtenir gain de cause, ainsi... Ils se fourrent le doigt dans l'œil et ce jusqu'au coude. Dommage qu'on entende plus les casseurs et opportunistes que les vrais défenseurs.

Un élancement dans le dos me fait grimacer. Je me penche en avant pour me pincer le mollet puis la cuisse. Je ne sens toujours pas ma jambe. Et pire que ça, c'est la sensation d'engourdissement que je ressens dans la hanche qui m'inquiète. Faites que la paralysie ne continue pas de remonter ou il ne me restera effectivement plus longtemps à vivre...

— J'ai établi le passé, présent et futur de nos trois suspects principaux, expose Ethan en s'asseyant sur une chaise. À savoir donc Dorianne Raptori. Iris Thierness. Et Aaron Hutraz.

Je suis encore impressionnée de la distance qu'il parvient à mettre quand il prononce ces noms. Sa voix est implacable comme s'il parlait d'inconnus alors qu'il s'agit de son cercle le plus proche. Sa famille de sang et de coeur. Ok, ok, on arrête là, Enola... S'il réussit à garder autant de neutralité, ce n'est pas à moi d'être sentimental.

Je me force à réfléchir et revient à la base même de cette affaire, à savoir le meurtre de son père. J'ai tiré la conclusion que cet assassinat et l'arrestation de sa mère n'étaient pas liés en pensant que la mort de Pierre Thierness était la cause même de sa haine des Naufrageurs. Or il se trouve que ce n'est pas le cas. Ethan a commencé ses classes avec la volonté de détruire la confrérie pour une raison qui m'échappe encore. Donc peut-être que l'assassinat de son père était un premier avertissement. Un avertissement qui n'a pas eu l'effet escompté. Je pince les lèvres. Mais dans ce cas-là, pourquoi avoir tant attendu pour lancer un deuxième assaut ? Non, ça n'a pas de sens. Je devais avoir raison en avançant que les deux évènements n'avaient effectivement pas de liens. La mort de Pierre est certainement une mission ordinaire de la confrérie qui les a bien arrangés par la suite. En revanche, est-ce que Dorianne et Iris qui sont de la famille plus ou moins directes de Pierre Thierness l'auraient laissé mourir sans sourciller si l'une est cheffe ?

— Comment étaient les relations entre Pierre et Iris et Pierre et Dorianne ? demandé-je à Ethan.

Ce dernier tapote frénétiquement le volant. Je tique. Peut-être le fils maudit n'est-il pas aussi impassible à la situation qu'il ne veut le montrer...

— Mauvaises évidemment, cingle-t-il. Comme à peu près toutes les relations de mon père. Il était aussi bienfaisant dans ses actions humanitaires et politiques que détestable en tant qu'homme. Dorianne a beau être sa tante, elle a presque son âge. Mes arrière-grands-parents l'ont eu très tard et quand la grossesse a été découverte le délai d'avortement était dépassé. C'est un miracle que tout le monde y est survécu. Mais du coup, mon père et elle ont quasiment grandi ensemble. Je ne sais pas grand chose de leurs histoires personnelles. Je n'ai jamais compris pourquoi il avait accepté qu'elle loge chez nous. J'ai un peu abusé en disant qu'ils avaient une mauvaise relation, disons plutôt qu'ils n'avaient aucun lien. En revanche, elle s'entendait très mal avec ma mère... Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi elle est restée vivre avec nous malgré le décès de mon père.

Ok... Donc rien qui ne la raye de la liste des suspects ni qui la place en top 1. À part le fait qu'apparemment voir mourir Morgane ne lui fera ni chaud ni froid. Enfin après tout dépend ce qu'Ethan veut dire par « s'entendre très mal ». Car il y a quand même un monde entre détester une personne et regarder son exécution sans sourciller.

— Quant à Iris, ils se détestaient cordialement, continue Ethan en activant son clignotant. Rien de plus étonnant, elle était quand même la fille illégitime de sa femme. Pas bon pour l'image... Elle ne s'entendait pas beaucoup plus avec notre mère de toute façon.

— C'est quoi son histoire à elle si ce n'est pas indiscret ?

Ethan soupire et semble peser le pour et le contre. Avant de finalement se lancer.

— Quand j'étais jeune, ma mère partait souvent en séminaire dans des pays plus ou moins lointains. Ces voyages pouvaient durer jusqu'à six, sept mois en fonction de la distance et de l'importance de sa mission là-bas. Le plus long a sans nul doute été celui en Afrique du sud qui a duré un an et huit mois. Elle n'a jamais rien dit sur ce qu'il s'était passé là-bas. Nous n'avons su que bien plus tard qu'Iris était née durant ce séminaire. Et encore su, c'est vite dit... C'est la déduction que j'ai faite étant donné qu'une grossesse n'est pas un évènement facilement dissimulable à moins de partir durant longtemps. Iris a fait irruption dans nos vies quelques mois après que j'ai signé mon émancipation officielle.

— Vous vous êtes émancipé combien de temps avant le décès de votre père ? demandé-je.

— Presque deux ans.

— Et vous avez repris votre nom combien de temps après ?

— Quelques mois...

Cela a été assez court... Je suis presque triste pour lui. Eden disait sans cesse que s'émanciper était la meilleure décision de sa vie. J'ai l'impression d'avoir passé ma vie en apnée et pour la première fois, je respire... me répétait-il. Je me mords la lèvre. Sors de ma tête, Eden ! Ethan s'agite pour changer de position et s'humidifier les lèvres.

— J'ai toujours été plus proche de ma mère. Plus proche de la médecine que de la politique au grand désarroi de mon père. Ma mère était disons... plus conciliante avec moi. Ou peut-être plus hypocrite dans le fond... Elle attendait que je sois absent pour se disputer, que je sois couché pour envoyer notre vaisselle au visage de mon père. Elle n'était pas mieux que lui, elle avait juste la décence de ne pas être pire devant moi.

Sa voix se brise légèrement et je ne dis rien. L'hypocrisie est un masque tellement courant qu'il est devenu le visage même du monde, peint de mensonges, décoré de haine et cousu par la censure.

— Comme moi... souffle une voix chaude à mon oreille. Tu te souviens du soir où je suis arrivé chez toi ?

Ma gorge s'assèche. Ne te retourne pas, Enola. Heureusement, Ethan reprend son histoire et me permet de me concentrer sur autre chose que sur le souffle d'Eden dans ma nuque. Ce n'est qu'une hallucination...

— Ma mère ne s'est pas plus occupée de moi enfant. J'ai été élevé majoritairement par le personnel qu'ils engageaient. Mais je ne sais pas, quand j'ai eu l'âge de m'intéresser à ce qu'elle faisait, quand je lui posais des questions sur son boulot... Il y avait cette étincelle dans son regard qui me donnait envie de rester des heures à lui demander des explications sur des sujets dont aucun gamin de douze ans ne devrait se préoccuper. Il n'y avait que son boulot qui comptait à ses yeux et si le seul moyen pour qu'elle les pose sur moi était d'entrer dans son monde, soit. Mais dès que j'en sortais, c'était comme si je revêtais une cape d'invisibilité. Elle ne me voyait plus, ne me regardait plus.

Nous avons de loin dépasser le sujet d'Iris mais je n'ose pas l'interrompre. J'ai vu l'effet que cette indifférence peut avoir sur un enfant. Même si Eden n'en parlait pas ouvertement, j'entendais ses cauchemars la nuit. Je voyais son regard se perdre dans le vide de temps à autres, hanté par des fantômes de violence. Des fantômes qu'il a toujours refusé de partager avec moi. Il disait que c'était son fardeau, son passé, qu'il devait apprendre à le porter seul et à vivre avec.

— Je ne mentirai pas en prétendant avoir pleuré mon père. Mon erreur a juste été d'être assez naïf pour penser que cela changerait quoi que ce soit à ma mère. Je pensais qu'elle était ainsi à cause de lui, qu'elle se protégeait. Qu'une fois son ombre menaçante disparue, elle changerait du tout au tout... Quel rêve... Il se trouve qu'elle était tout aussi hautaine sans lui et que j'étais toujours aussi invisible.

Son amertume est palpable et je ne me sens pas le courage de changer de sujet. Si Ethan a senti le besoin de décharger son cœur, le moins que je puisse faire, c'est le laisser faire. Cela ne m'aidera en rien à l'apprécier ou à lui pardonner ses actes et menaces mais personne ne mérite d'être rembarré dans de telles circonstances. Pour Eden... La meilleure thérapie n'est pas pour tout le monde d'enfermer les souvenirs et fantômes dans une cage comme des oiseaux sauvages pour les empêcher de nous torturer. Certains préfèrent les pousser à s'envoler jusqu'à les apprivoiser. Le principal est de respecter le choix de la personne.

— Mais dans ce cas... Pourquoi avoir renoncé à votre émancipation ? demandé-je doucement, pour ne pas le brusquer.

Ethan laisse échapper un ricanement acide si bien que je pense le moment confession terminé. Mais il n'en est rien.

— Parce que malgré tout ce que mes parents ont pu se faire, malgré tout le mal qu'ils ont causé dans notre famille, ils restent de grandes personnes. Pierre Thierness, le bon samaritain... Le seul politique à proposer des solutions plausibles pour améliorer les conditions de vie des plus démunis. Le seul à être écouté et respecté de tous pour son empathie et son savoir. Le généreux donateur de tant d'associations caritatives. Tout ça allait s'effondrer à sa mort. Son patrimoine financier revenait à son épouse en l'absence d'héritier direct. Elle n'aurait jamais donné un centime aux organismes de mon père et plus de centaines de gens auraient souffert de leur haine. Je ne pouvais me le permettre. Et si je devais abandonner ma tranquillité pour sauver des vies, alors soit. C'était un bien maigre sacrifice.

Je ne réponds rien. En réalité, je trouve son geste extrêmement courageux. À sa place, j'aurais sans doute regardé avec joie tout ce à quoi son père tenait partir en cendres à sa mort. J'aurais peut-être même allumé l'incendie. Mais j'imagine que je ne suis pas la mieux placée pour donner des conseils sur la bonne gestion de la colère et du deuil. À la mort de ma sœur que j'aimais plus que tout, j'ai rejoint une confrérie d'assassins pour la venger en causant mort et souffrance. Lui au décès de son père qu'il haïssait, il a repris le flambeau familiale que sa famille lui a toujours préféré pour sauver des innocents. J'imagine que de nous deux, je suis celle qui a des cours à prendre. Quoi que... Aujourd'hui, j'essaie à mon tour d'épargner des vies alors qu'Ethan ne veut semer que la mort. Nous ne sommes peut-être pas si différents que cela, lui et moi. Prêts à tout pour nos convictions et nos causes. Prêts au meilleur comme au pire...

— Et c'est pour ça que vous voulez sauver votre mère, n'est-ce pas ? me risqué-je en comprenant soudain. Parce qu'elle aussi, elle a sauvé des vies en éradiquant des dizaines de maladies par ses vaccins ? En se battant pour l'accès au soin des plus démunis ? Et qu'elle continuera à en sauver, mais pas depuis la tombe. Et cette fois, ce n'est pas avec quelques liasses de billets que vous pourrez combler son absence dans la société.

Ethan déglutit.

— Il y a de ça... Et il y a aussi que je suis lâche... Que malgré tout ce qu'elle a fait, elle reste ma mère. Qu'elle n'était pas la seule fautive dans cette histoire. Qu'elle est innocente de ce meurtre. Elle n'aurait même pas pu le commanditer, j'ai vérifié tous ses comptes bancaires, ce n'est pas elle. Alors pourquoi mon père devrait-il être une victime et elle la coupable de l'histoire ? Alors qu'ils l'étaient tous les deux autant. Je ne peux pas laisser une injustice m'enlever encore quelqu'un. Je ne peux pas laisser les Naufrageurs me prendre encore quelqu'un...

Alors la confrérie lui a ôté une personne... Et vu le chagrin qui rend sa voix rauque d'émotions, je suis certaine qu'il ne parle pas de son père. La voilà la raison de sa haine si profonde. C'est d'une logique et tristesse indéniable. Les Naufrageurs ont ôté beaucoup de vies. Toutes ses victimes avaient fait quelque chose de mal mais méritaient-ils tous une condamnation ? Non, bien sûr que non. Et surtout, leurs proches n'avaient rien fait pour mériter le choc de retrouver le corps de leur père, frère, fils assassiné sans aucune raison apparente. Ils ne méritaient en rien de se demander pendant des années ce qu'ils avaient pu louper, ce qu'ils auraient pu faire pour empêcher cela lorsque l'affaire est classée suicide. Il fallait bien qu'un jour, quelqu'un se rebelle. Malheureusement pour la confrérie, c'est tombé sur Ethan.

Ce dernier prend un grande inspiration puis revient à son volant sur lequel il pianote. Il tourne à un rond point avant de répondre.

— Enfin bref, je savais qu'ils se trompaient régulièrement. Mais Iris est la seule que ma mère ait déclarée quand je suis parti. Elle voulait d'après ma sœur la former à son travail pour qu'elle soit en mesure de reprendre ses recherches. Mais ce n'était pas dans les projets d'Iris qui s'était bâti une vie. Une vie sans cette mère qui l'a abandonnée et qui revient la chercher comme bouche-trou. Ma frangine a joué la rebelle jusqu'à ce qu'elle comprenne que notre nom de famille pouvait lui donner de l'influence et lui permettre d'aider plus de jeunes qu'elle ne le faisait déjà. Elle a donc accepté la situation en promettant à ma mère de reprendre son entreprise d'un point de vue juridique aux moindres soucis. N'est pas médecin qui veut, il faut croire. Ma mère a fait des pieds et des mains pour que le petit fleuron de médecine que j'étais petit revienne mais j'ai refusé. Je me suis engagé dans la police à la place. Pour lutter contre les injustices. Et aussi car j'ai toujours rêver d'être un super-héros.

Je hoche la tête sans réagir à sa veine tentative d'humour visant simplement à échapper au malaise qui l'envahit. De première impression, j'irais plus vers Iris. Si elle s'entend bien avec Ethan – en partant du principe qu'elle ne fait pas semblant –, cela expliquerait pourquoi elle ne l'a pas tout simplement fait tuer dès le début. Cela aurait été plus rapide, moins compliqué et plus sûr pour la confrérie. Mais les chefs ne l'ont pas fait. De l'affection pour lui pourrait être la cause de cette décision illogique.

— Et avec votre grande-tante, vous vous entendez comment vous ? le questionné-je.

— Comme quelqu'un avec qui j'ai toujours vécu, répond-t-il avant de prendre une grande inspiration. Vous avez une idée en tête ?

— J'aurais eu une idée si tout le monde ne se détestait pas dans votre famille de malheur. J'ai l'impression que n'importe qui peut y mourir sans que personne n'en soit affecté.

Je me rends compte trop tard de mes paroles indélicates. Je grimace.

— Désolée, marmonné-je.

— Pas de mal... Vous avez bien raison malheureusement.

Il s'agite sur son siège, visiblement mal à l'aise. Un petit silence pesant envahit la voiture.

— Bon et votre ami ? l'interrogé-je pour briser cet instant discordant.

Ethan se racle la gorge et reprend.

— Rien de particulier à dire. Toute sa vie est clean. J'ai vérifié de son enfance à aujourd'hui. J'ai tout fouillé et n'ai rien trouvé de particulier. Il a grandi dans les quartiers un peu chaud, a fait de très courtes études d'enseignements avant d'ouvrir son club de boxe. Le gars le plus normal de monde.

J'imagine que c'est bon signe... Après, il n'y a qu'un moyen d'en être sûre : lui poser la question directement. Aidé d'un ou deux cristaux de vérité, il devrait nous donner la vérité. Il ne correspond pas à un des métiers des chefs des Naufrageurs, et même si je ne doute pas de leur capacité à se réinventer, cela le place sur le bas dans notre liste de priorité.

— Donc en priorité, votre sœur, énuméré-je. Car si son affection pour vous n'est pas feinte, cela expliquerait pourquoi vous êtes toujours debout. Puis votre grande-tante. Et enfin votre ami. Je pense que c'est l'ordre dans lequel nous devrions procéder pour les interroger. D'ici là, limitez tout contact avec les uns comme avec les autres.

— Ou bien, on les laisse venir à nous ? suggère Ethan. Je parle de notre projet à l'un et on attend de voir si on se fait attaquer... J'ai bien réussi à tuer un Naufrageur, je pourrais le refaire.

Je redresse vivement la tête.

— Il n'en est pas question ! sifflé-je à voix basse pour ne pas réveiller Lilou qui dort toujours. Vous avez peut-être des idées suicidaires mais ce n'est pas mon cas. Vous avez eu de la chance la première fois car vous n'étiez pas sa cible. Et je vous rappelle qu'on parle de personnes qui n'ont pas hésité à faire arrêter votre mère pour vous atteindre. Alors si votre famille est si dysfonctionnelle que tout le monde s'y trahit, ce n'est pas le cas de la mienne. J'ai une fille, un mari et des amis que je veux protéger.

— Ok, ok, capitule Ethan en levant les mains. On fera à votre façon...

Je renifle. Oui, on fera à ma façon, je te le confirme. Il bouge quelques feuilles devant lui, griffonne quelques mots avant de reprendre la parole.

— Bon dans ce cas, je vous propose de lancer notre diversion...

— Notre diversion ?

— Oui, on va aller rendre visite à ma mère. On va faire croire à tout le monde que l'on cherche le commanditaire en sous-entendant qu'elle est véritable cible de la vengeance des Naufrageurs. Avec un peu de chance, cela arrivera à l'oreille des chefs qui seront rassurés de nous voir partir sur une fausse piste. Cela serait étrange qu'on ne l'interroge pas si on menait notre enquête sur le meurtre de mon père...

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