Chapitre XV - Nouveau Monde (Transition)
Suri, comme la bonne amie qu'elle est, m'a gentillement prêté quelques feuilles et crayons afin de finir ma semaine. La journée, elle, ne s'est pas stoppée dans son élan, et je crois pouvoir dire que j'en ai vu de toutes les couleurs... décidément, j'aurais du rester couchée ce jour là. J'ai à trois reprises échappé à une chûte des plus honteuses, les deux premières sauvée par Suri, quant à la dernière, j'aurais presque préférée me faire ridiculiser par ma poisse que par Allan.
Je descendais les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé, où Allan - évidemment - était lui aussi et lorsqu'il ne me restait plus que quatre marches, par la faute de malchance, j'avai glissé et Allan n'avait eu d'autres choix que de me rattraper ou je l'entraînai avec moi au sol. Le regard qu'il m'avait adressé a eu le don de m'enfoncer six pieds sous terre. Il me tenait par les épaules et d'un geste presque semblale à celui de dégoût, m'avait violemment repoussé. Deux ou trois autres élèves étaient présents, mais bien heureusement pour moi, aucun d'eux n'a fait écho à cette scène qu'ils ont certainement dû juger insignifiante.
Puis enfin la fin de la journée s'était annoncée, cependant ce jour là, Suri et moi avions convenu de jeter une seconde fois un oeil à l'entrée spectaculaire de cette classe tant convoitée. Ce que je regrette d'avoir une nouvelle fois voulu les voir ! Si j'avais su que James allait s'y trouver, bien sûr que je n'y serais jamais allé. Mais je ne l'ai pas sû. Alors quand nous sommes arrivées, Suri et moi, et que j'ai croisé son regard, j'ai tout de suite pensé à fuir. Voeux vain puisque Suri m'a répondu d'un ton qui voulait presque tout dire :
- Nous avons traversé plus de la moitié de l'école parce que tu voulais venir ici, et voilà à peine une minute que nous y sommes, et tu veux déjà rentrer ?
Alors, forcément, j'ai prétendu avoir dit cela pour l'amuser, mais quand James s'est présenté à moi, sous les regards assassins de la plupart des filles de notre classe, qu'est-ce que j'aurais aimé disparaître ! Me volatiliser, comme par magie, dans ces tours illusoires que l'on voit à la télé. Mais non. Et une migraine m'a assailli. Je dirai même que presque tous mes souvenirs étaient comme restreints. Pourtant, a bien y penser, je me souvenais de tous ceux que j'avais vécus, mais ils me semblaient être absents quand James s'adressait à moi.
J'avais une envie terriblement folle et insensée de me jeter à son cou sans jamais le lâcher, toujours sans que je n'en connaisse la raison. Et puis, à mon plus grand soulagement, Suri et moi avons enfin disposé jusqu'à notre pavillon, puis dans notre chambre. Nous sommes allées dîner comme tous les autres élèves un peu plus tard avant de nous coucher pour clore cette pénible journée.
Pour mon plus grand bonheur, je n'ai pas recroiser ni Allan, ni James de la semaine et mes cours se sont convenablement déroulés, sans plus de poisse que je n'en ai eu lundi. Parmis toutes les questions en suspens que je pouvais me poser, la seule qui me tracassait vraiment était la suivante : qu'ai-je donc bien fait dimanche soir ? Ça, je ne m'en souvient pas. Seulement d'être rentrée chez moi. J'ai certainement dû rentrer exténuée et m'endormir aussitôt dans mon lit : raison pour laquelle je n'aurais ni régler mon réveil, ni pris le temps de me changer. Mais il me semble ne plus avoir de table basse, comme de tapis. Qu'ai-je bien pu en faire ?
Et puis je dormais. Quand c'était le cas, mes nuits n'étaient jamais bien longues. Souvent trop habitées par ce genre de rêves oppressants et insupportables. Je faisais de mon mieux pour ne pas déranger Suri, seulement mes efforts étaient vains et elle se doutait que quelque chose n'allait pas correctement. Je niais toujours tout en bloc. Comment lui révéler que j'étais la risée de mon orphelinat, si ce n'est même considérée comme un démon ? Non, je ne pouvais deffinitivement rien lui révéler à mon sujet, ou du moins rien de si important.
Même ainsi retranchée dans ces cauchemars à la limite du supportable, tous ce que je prenais pour connu m'était inconnu. J'étais ignorante de cette univers auquel j'appartenais de manière complète. Un monde dont j'avais pourtant un jour tenu les rennes et été la clée. J'étais faible, et inconsciemment ne recherchais pas la force que je possédais. Je m'imaginais que tout pourrait un jour être simple, sans penser une seule seconde que ce ne serait probablement jamais le cas.
Ce, même après avoir redécouvert pour la seconde fois une partie intégrante de cet univers. Après avoir réalisé que certaines créatures étaient cappables de coexister avec les humains. Après que j'ai recouvré cette boîte sur mon chevet lors de mon retour dans mon appartement. Lorsque je l'ai lu attentivement en en décryptant chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe et chaque lettre. Jusqu'à la ponctuation j'ai chercher des signes quelconques, des significations cachées, ou perdues entre les lignes.
Et puis j'ai compris qui en était le propriétaire. Et puis j'y ai cru. J'ai cru à chacune de ses paroles écrites sur ce papier, à la souffrance qu'il ressentait depuis tous ce temps. J'ai compatis et ouvert les yeux sur ce monde. Ce nouveau monde qui m'était il y a si longtemps tellement familier. Ce monde que je chérissais et haïssais, les deux à la fois.
Sans ce monde, rien de tout ça ne serait arrivé. Sans cette malédiction, je serais déjà en paix, heureuse et satisfaite de ma vie. Sans cette vie, personne n'aurait eut autant à souffrir.
~~~~~
NDA
Hey !
Je prends le temps d'écrire cette courte NDA pour vous dire que ce chapitre - transitoire je tiens à le préciser - demeure néanmoins très TRÈS important (surtout les 4 derniers paragraphes) pour la suite, pas pour cet tome-ci, mais pour le suivant. Il y a quelques informations glissées çà et là qui révèlent quelques petites choses. 😏😊😚
Bref, voili voilou mes petits chéris ! 😍❤ je vous embrasses bien fort et vous dis à bientôt pour un prochain chapitre ! (Et de bonnes vacances pour ceux qui viennent d'y entrer) 😘
XOXO
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