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Chapitre 5


Les portes closes le firent grogner de mécontentement et il donna un violent coup de pied dedans. Le verre trembla, mais ne céda pas. Changbin frotta sa main sur le haut de son crâne en prenant une profonde inspiration. Il devait se calmer et réfléchir, ça ne servait à rien de foncer comme un rhinocéros. Le jeune homme fit le tour du bâtiment. Il y avait une porte cachée que seules quelques personnes ayant la confiance de Hyunjin pouvaient utiliser. Changbin apposa sa paume et ses doigts sur le scanner d'empreinte et entra son code personnel. L'ouverture se fit silencieusement et il se glissa dans le bâtiment.

De l'intérieur, le building semblait aussi vide que de l'extérieur, mais Changbin sentait dans chaque fibre de son corps que ce n'était pas réellement le cas. Précautionneusement, il se rendit dans une petite pièce et déverrouilla un coffre-fort. Dedans, des armes en grand nombre et des munitions. Il mit le holster et glissa deux pistolets dedans ainsi que des balles dans les poches en plus. Une lame d'une bonne longueur, crantée, fut ceinte à sa cuisse gauche, une plus petite à sa droite. Il se sentait bien moins exposé ainsi. Il garda un couteau à la main et sortit du renfoncement.

Obligé de passer par l'accueil, il ne put que constater l'absence de ses collègues. Les épaules tendues, le bassin toujours inconfortable, il se glissa dans les escaliers. Son premier arrêt fut pour la salle de surveillance. Il y avait toujours deux de ses collègues, chapeautés à distance par Seungmin, qui veillaient au bon fonctionnement des caméras. Changbin les trouva à leur place, les yeux révulsés. Les lèvres pincées, il vérifia leur état et constata qu'ils étaient toujours vivants. Pourtant, il fut incapable de les réveiller. Même le coup de poing virulent qu'il asséna à la mâchoire de l'un n'eut pour conséquence que de le faire chuter sur le sol.

— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? marmonna l'assassin en reculant d'un pas.

C'était comme si les deux hommes avaient été mis sur pause, rien ne pouvait les faire réagir. Pris d'un sentiment d'urgence, Changbin vérifia les caméras de surveillance. Une chance pour lui, aucune n'avait été désactivée et il avait une parfaite vision de toutes les salles du building. Y compris celle du bureau de Hyunjin. Son patron s'y trouvait et, en face de lui, une personne que Changbin reconnut sans mal. L'information lui fit l'effet d'un coup à l'estomac et quand le regard bleu saisissant se planta dans l'œil de verre de l'instrument de surveillance, ce fut comme si Chan l'avait regardé directement.

Il savait qu'il était là.

Comment ? Changbin n'en avait aucune idée, mais ça ne servait à rien de perdre du temps à se faire discret, sa présence était connue. Connue d'une personne qu'il avait tuée moins de quarante-huit heures plus tôt.

La colère embrasa son visage et fit palpiter son cœur. La brûlure de l'humiliation chauffa jusqu'au bout de ses oreilles et il serra le poing autour de la garde de son arme. Il n'avait pas pu se louper, c'était impossible. Chan devait avoir un frère jumeau dont il n'avait pas été informé, c'était la seule explication possible. Changbin courut jusqu'au bureau de son patron et poussa la porte avec force. Les deux hommes à l'intérieur portèrent leur attention sur son entrée fracassante.

Changbin retint de justesse un soupir de soulagement en constatant que Hyunjin se portait comme un charme s'il exceptait son expression coléreuse. Il n'aurait pas supporté s'il était arrivé quelque chose à son sauveur. Il devait la vie à Hyunjin, il lui devait tout, il était de son devoir de le protéger et de lui rendre la pareille.

— Tiens, tu as été rapide, sourit Chan.

Le tueur à gages blanchit en entendant le léger accent et fit de son mieux pour garder le contrôle de ses expressions.

— Ne joue pas avec lui, grogna Hyunjin.

– Le prince Hwang protecteur envers quelqu'un ? Un humain qui plus est ? Si je m'attendais à ça.

Changbin vit le visage de son patron se froisser d'irritation et lui ne put qu'observer l'échange sans intervenir. L'ambiance était glaciale, tendue, et il avait la désagréable sensation de regarder le deuxième volet d'une trilogie sans avoir regardé le premier.

— Dégage de mon entreprise Chan et dis à mon père que je n'ai pas besoin de sa protection. Je ne veux rien lui devoir.

Chan sourit, le geste plissant son beau regard bleu et dévoilant une canine acérée. Changbin frissonna.

— Si seul j'ai pu m'occuper de tous tes hommes, tu penses vraiment qu'il y a la moindre chance pour qu'ils puissent te protéger contre eux ? Je ne suis pas ton ennemi Hyunjin, je suis là pour t'aider et je suis même prêt à laisser couler le fait que tu aies envoyé ce petit tigre pour m'abattre.

— C'était un avertissement. Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais armé correctement.

Une ligne soucieuse s'imposa entre les sourcils de l'assassin qui commençait à comprendre certaines choses ou tout du moins qui essayait. Chan et Hyunjin se connaissaient, première nouvelle. Le père de Hyunjin était lié à tout ça, pourtant Changbin n'avait jamais entendu parlé de lui si bien qu'il l'avait pensé mort depuis des lustres. Dernière chose, il avait été utilisé par son patron qui semblait trouver normal qu'un homme poignardé et égorgé soit bien vivant.

— Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi aujourd'hui, bâilla Chan. Je reviendrai demain, tu as jusque-là pour me donner une réponse plus satisfaisante et cesser de te comporter comme un enfant.

Sa cible, même s'il n'était pas certain que ce fait soit encore d'actualité, lui passa devant pour sortir de la pièce, parfaitement détendue. Changbin haussa un sourcil en direction de son employeur qui se contenta de balayer l'air de la main. Message reçu, il le laissait s'en aller. Quelques longues secondes s'écoulèrent, puis le visage de Hyunjin se déforma sous la colère et il envoya balader tout ce qui se trouvait sur son bureau. Le gros meuble suivit le même chemin que les feuilles et stylos, traversant la pièce pour s'encastrer dans le mur opposé. Changbin écarquilla les yeux.

— Merde, siffla Hyunjin en faisant les cent pas.

Pendant un court instant, Changbin se demanda s'il n'était pas devenu fou, invisible, ou les deux. Puis les yeux de son patron se plantèrent violemment dans les siens et il reçut comme un coup dans le ventre. La prunelle sombre scintillait d'une lueur étrange qu'il remarquait pour la première fois en quinze ans. Changbin se mit aussitôt sur la défensive, son corps agissant avant que son cerveau ne le fasse. Le geste arrêta net Hyunjin.

— Merde, répéta-t-il.

Changbin n'aurait pas pu être plus d'accord avec lui que ça. Son sauveur se rassit dans son fauteuil et lui indiqua d'en récupérer un d'un signe du menton. Le tueur à gages obéit tout en déposant précautionneusement sa lame sur ses cuisses. Hyunjin était dans un état tel qu'il ne l'avait jamais vu, il était inquiet et ses cheveux étaient en désordre à cause du passage de ses doigts.

— C'était qui ? demanda Changbin en se raclant la gorge. Et ne me mens pas, parce que j'ai vraiment besoin de comprendre le délire.

— Un mercenaire au service de mon père. Il s'occupe de faire le ménage pour lui et notre... communauté. Il fait en sorte qu'on reste sous les radars.

— Ta communauté ? Vous avez un discord des chefs de mafia ? ricana l'assassin.

– Je parle des vampires, crétin.

Changbin pouffa, puis son hilarité l'emporta et il rit à gorge déployée. C'était ridicule. Un stylo le frappa à l'arcade et il se reprit.

— Je t'explique le "délire" alors essaye de te concentrer un peu.

— Ouais, enfin t'aurais pu trouver mieux non ? Si tu veux pas me parler de ton père et superman tu peux juste le dire.

Hyunjin roula des yeux et, en l'espace d'une seconde, réduisit la distance qui les séparait à néant. Sa main se referma sur la gorge de son subordonné et il le souleva sans le moindre effort. Le souffle coupé, Changbin s'accrocha au poignet et tenta de faire desserrer la prise.

— Est-ce que tu penses toujours que je blague ? siffla Hyunjin. Tu penses vraiment qu'un humain peut faire ça ?

Le brun déglutit, les yeux écarquillés.

— Tu as une autre explication au fait que Chan soit en vie après avoir été poignardé ? Après avoir eu la gorge tranchée ? Après avoir perdu des litres de sang ? Un humain ne peut pas survivre à ça, cracha Hyunjin en le reposant à terre.

Changbin toussota, l'air le brûlant en passant dans ses voies respiratoires maltraitées. Ses yeux se plissèrent en se posant sur son patron, mais il ne recula pas. Hyunjin était sincère, il ressentait sa colère et sa détresse.

— C'est bon, je te crois.

Et il le pensait, même si son cerveau avait encore du mal à l'accepter. Il pâlit, un souvenir de la nuit précédente lui revenant.

— Est-ce que tu me contrôles ?

— Quoi ?

Changbin déglutit et fourra les mains dans les poches de sa chemise. Il ressentait encore l'ordre qui lui avait interdit d'ouvrir les yeux et si Hyunjin était comme Chan, qu'est-ce qui lui garantissait qu'il n'avait pas été manipulé auparavant ?

— Chan, il peut forcer les gens à faire des choses. Est-ce que toi aussi ? Est-ce que tu l'as fait avec moi ?

Hyunjin l'observa froidement.

— Non. Tout simplement, car tu es ce qu'on appelle chez nous une PIMM, une anomalie.

— Une quoi ?

— PIMM. Personne Insensible à la Manipulation Mentale. C'est extrêmement rare et les vampires les évitent normalement comme la peste, car ils ne peuvent pas altérer leurs souvenirs ou consciences.

— Chan a pu le faire.

— Parce que c'est un sang pur, assez ancien, et particulièrement puissant. Moi, je ne suis qu'à moitié vampire, et même si ça me fait chier de l'admettre je ne peux pas tenir la comparaison avec lui. Et... même Chan a dû user de beaucoup de pouvoirs sur toi pour un résultat minime. Il a pu te faire t'arrêter ou lever la main, mais si tu avais voulu réellement résister il n'aurait pas pu te contraindre.

Le regard de Hyunjin le transperça et Changbin eut la certitude qu'il savait exactement dans quelles circonstances Chan avait utilisé ses attributs de vampire sur lui. Le tueur à gages se racla la gorge, il préférait éviter le sujet pour le moment.

— Donc tu ne l'as jamais fait ?

— Non, répondit Hyunjin en plissant les yeux. Je ne peux pas le faire sur les personnes comme toi, Seungmin ou Jeongin. C'est bien pour ça que je vous ai recrutés. Parce que vous n'êtes pas sensibles aux charmes de mon espèce, vous n'allez pas me trahir sous le coup d'une manipulation mentale. Je voulais des gens qui seraient de mon côté.

Changbin remarqua le changement d'expression sur le visage de son patron et, pendant un court instant, il ressembla à l'adolescent qu'il était lorsqu'il l'avait rencontré. Hyunjin paraissait fatigué, déçu et contrarié.

— Je suis de ton côté patron, même si t'as des dents plus longues que je croyais. T'as raison quand tu parles de loyauté, t'as la mienne. Je te dois la vie et je sais depuis le début que tu ne l'as pas fait par charité et ça me va, alors si je peux t'aider dis-le-moi. Si tu veux que je m'occupe de ce Chan ou de n'importe qui d'autre, je trouverai le moyen de le faire.

Un léger sourire souleva le coin des lèvres de son employeur.

— Tu sais ce qui m'a marqué en premier chez toi ?

Hyunjin n'attendait pas de réponse pour poursuivre.

— Ton ambition. Avant même de savoir que tu étais une PIMM, j'ai su que je te voulais dans mon équipe. Peu importe la situation t'as les crocs, tu vises plus haut que ce qu'on attend de toi. Tu sais que Chan est un vampire, qu'il ne peut mourir, mais t'es prêt à réessayer jusqu'à y arriver.

— Si j'abandonnais facilement je serais encore en train de crever dans un caniveau à pleurer pour que les gens me jettent des billets, répondit amèrement Changbin. Je ne connais rien à vos trucs de vampires, mais il y a forcément un moyen. Tu l'as dit toi-même, tu aurais pu me donner les armes faites pour.

— Tu as ma confiance Changbin, et ceux qui peuvent le prétendre ne sont pas bien nombreux. Nous reparlerons demain de Chan, de mon père et de ce qui nous attend. Pour le moment, rentre chez toi.

Hyunjin farfouilla dans la pile de feuilles étalées au sol et en extirpa un bout de papier qu'il tendit à son homme de main. Changbin jeta un rapide regard à la suite de codes et haussa un sourcil.

— Tes nouveaux accès à ton appartement, Seungmin te les paramétrera comme tu le souhaites plus tard. Si tu préfères changer d'appartement, fais-moi signe.

— Je verrai plus tard, t'as besoin d'une protection, patron ?

Hyunjin refusa et Changbin n'insista pas. Il déposa sa panoplie dans un coin, laissant son rangement à ses collègues quand l'un d'eux aurait la décence de quitter le monde des rêves. Il paya un taxi jusqu'à son appartement et en sortit avec l'impression que le trajet n'avait duré qu'une minute.

Des vampires. C'était ridicule, complètement fou. Pourtant, il ne pouvait pas nier la vérité. Changbin n'était pas du genre à se mettre des œillères, et quand toutes les preuves convergeaient dans une direction, il ne pouvait pas continuer à regarder à l'opposé.

Merde.

Il bossait pour un vampire. Enfin, un demi-vampire de ce qu'il avait compris, mais ça ne changeait pas grand-chose. Il avait couché avec un vampire.

Re merde.

Changbin glissa une main sur son cou, là où il pouvait sentir une légère éraflure sous la pulpe de son index. Un vampire avait bu son sang. Est-ce qu'il allait se transformer à son tour ? Est-ce qu'il devait faire un stock d'ail et de croix religieuses chez lui pour empêcher une nouvelle visite de son appartement ? D'ailleurs, les vampires ne devaient pas avoir une autorisation pour entrer chez quelqu'un ?

La main sur la poignée de son appartement, Changbin fit demi-tour. Il y avait une librairie pas très loin de chez lui, au bout de sa rue précisément, et il y récupéra tous les livres sur les suceurs de sang qu'il put trouver. Il n'était pas un grand lecteur, mais c'était une question de vie ou de mort. La sienne pour le coup. La libraire lui jeta un regard intrigué, et Changbin se mordit la langue pour ne pas lui balancer qu'il était sain d'esprit. Il était juste cerné par les compatriotes de Dracula et il n'avait aucune idée de comment les gérer.

Ses achats sous le bras, allant du bestiaire fantastique au roman de Bram Stoker, en passant par les livres pour enfants, il remonta la rue en s'insultant de tous les noms. Il craqua devant la petite épicerie, fourra un kilo d'ail avec ses bouquins et emporta un pack de bières. 

Pour le moral. 






Nda : 

Bonjour ! Me voici de retour avec un nouveau chapitre, j'espère que ça vous plait ! Si jamais vous avez envie de lire sur SKZ, j'ai une autre fiction que je publie en parallèle de celle-ci "Trapped In The Web" où il y a déjà 4 chapitres :D

Salia a aussi publié des OS récemment, perso je vous recommande "Toxic" et "Fake Love", à retrouver dans son ReKueil ;D

Dalion~ Kiss :3

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