Retrouver Jisung prit bien plus de temps à Changbin qu'il ne l'avait estimé. À force de courir dans les rues sans prendre la peine d'observer ce qui l'entourait, il n'avait aucune idée de comment faire le chemin en sens inverse pour retourner à leur point d'observation, tant et si bien qu'il finit par entrer l'adresse dans le GPS de son téléphone, lassé de tourner en rond. À bout de souffle, le mobile collé à l'oreille en espérant que l'un de ses rares contacts décroche, il serrait les dents pour ne pas laisser l'angoisse l'engloutir.

Il avait merdé en beauté.

Il n'avait qu'une seule mission : rester avec Jisung et veiller à la protection du vampire. L'hybride était un excellent charmeur, en revanche ses capacités en combat rapproché frôlaient le zéro absolu. Si les Han lui étaient tombés dessus pendant que Changbin fuyait, il n'avait aucune chance de s'en être sorti.

L'assassin contracta la mâchoire encore plus fort, la douleur l'aidant à se concentrer sur son objectif. Si le blondinet y restait, Chan ne le lui pardonnerait jamais. Il accéléra malgré les muscles de ses cuisses en surchauffe et le répondeur de Hyunjin qui s'enclenchait une fois de plus. Il ne pouvait joindre personne.

Enfin, il reconnut certaines ruelles. Il s'engouffra dans la plus familière, le cœur au bord des lèvres. Il allait au-delà de ses capacités physiques, l'envie de vomir le prenait à la gorge. Changbin savait qu'à l'instant où il se poserait, il ne pourrait pas résister au besoin de rendre tout le contenu de son estomac.

Sa voix déchira la semi-pénombre.

Jisung était toujours là, mais pas tel qu'il l'avait abandonné. Le regard fou, le cœur menaçant de s'échapper de sa poitrine, Changbin tituba sur le goudron mal entretenu. Il s'approcha lentement.

— Blondie ? Qu'est-ce que tu fous comme ça ?

L'assassin maudit silencieusement le manque d'assurance dans son ton. Il fit encore quelques pas, un frisson hérissant tous les poils de son corps.

Agenouillé à même le sol, les bras ballants, Jisung avait le visage tourné vers le ciel. Le faible soulèvement de sa cage thoracique prouvait à Changbin qu'il était encore en vie malgré le manque de réponse et de réaction. Le jeune homme fit le tour du blond et se figea. Les yeux de l'hybride étaient entièrement blancs, comme si un épais brouillard empêchait de voir l'iris et la pupille. Comme s'il était devenu aveugle. Des traces sanglantes partaient des coins de ses yeux, coulant le long de ses joues rebondies et se perdant sur sa gorge. Les mêmes coulées carmin s'échappaient de son nez et de ses oreilles.

— Oh, Blondie !

Le cri ne soutira aucune réaction, pas même un léger sursaut au vampire. Changbin le saisit par les épaules et secoua sans cesser de l'appeler. Jisung était vivant, c'était une certitude, mais il était comme plongé dans une transe qui le dépassait. Le jeune homme finit par se reculer, la frustration marquant ses traits. Il avait besoin de savoir ce qu'il s'était passé et il n'y avait qu'une personne pour répondre à ses questions.

Changbin échauffa son poignet et ses phalanges.

— Dernière chance, Blondie, le mit-il en garde.

Toujours aucune réponse. L'assassin soupira. Le matou le détestait déjà, ça ne lui ferait qu'une raison de plus de le faire. Il recula d'un pas, stabilisa ses appuis, et cogna. Ses phalanges percutèrent avec force la mâchoire de Jisung, propulsant son corps en arrière. Il s'effondra sans un cri, mais quelques secondes à peine après être tombé, il se redressa. Le regard hagard, une main contre son visage, il chercha l'origine de sa douleur.

— Ah, enfin ! grogna Changbin en l'attrapant par le col de ses vêtements.

Il le redressa par la force et dut le maintenir encore un instant, Jisung semblant incapable de tenir seul sur ses deux jambes. Le vampire paraissait complètement perdu, mais Changbin n'avait ni le temps ni l'envie de lui laisser l'occasion de comprendre ce qui lui arrivait.

— Oh, Blondie ! Il s'est passé quoi ici ?

— Changbin ? balbutia l'hybride. Je croyais que tu étais parti, tu es revenu quand ?

— Je me suis barré y'a des plombes, grommela l'assassin. Reconnecte les neurones et dis-moi ce qu'il s'est passé. J'arrive à joindre personne et toi je viens de te retrouver... dans un sale état.

— Qu'est-ce que...

La créature porta une main à son front, les yeux plissés par la douleur. Changbin lui laissa deux secondes avant de recommencer à le secouer. Le teint de Jisung pâlit avant de verdir.

— Changbin, je vais vomir, glapit l'hybride.

Dégoûté, le jeune homme le relâcha et s'éloigna d'un pas.

— Gerbe si tu veux, mais dis quelque chose, gronda l'assassin. Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Pourquoi tu pisses le sang ?

Le besoin de retourner à l'appartement pour constater de ses propres yeux les raisons pour lesquelles les autres ne répondaient pas brûlait en lui. Changbin faisait les cent pas, incapable de rester en place.

Jisung tressaillit, les yeux clos en une expression de souffrance. Il respirait bruyamment. L'hybride cherchait ses mots et ses souvenirs. Quand ce fut fait, la panique s'incrusta sur ses traits et lui fit perdre le peu de couleurs qu'il avait repris.

— Non, non, non, non, récita précipitamment le vampire. C'est pas possible...

— Blondie, si tu veux pas t'en reprendre une tout de suite, parle, beugla Changbin en l'attrapant par le col.

— On doit retourner à la base tout de suite, ils sont en danger !

— Développe !

La prise de l'assassin se resserra, privant d'air l'hybride qui s'agitait nerveusement. Il crevait d'envie de l'abandonner là et de se ruer seul vers le danger, mais il avait pris conscience que c'était inutile s'il ne savait pas dans quoi il s'engageait. La dernière fois, il avait eu de la chance que Chan ne soit finalement pas un ennemi, sinon il aurait péri en quelques secondes. Il ne comptait pas reproduire la même erreur.

— Quand tu es parti, balbutia Jisung, je suis resté ici et ils sont arrivés.

— Qui ça "ils" ? gronda Changbin.

— Mon ancien clan et les Park, enfin un membre des Park. J'en suis sûr, il avait beaucoup trop de force pour être un Han. C'est lui qui m'a empêché de bouger et qui m'a sonné.

— Pourquoi ?

Un voile passa devant les yeux humides de Jisung. Il avait les traits déformés par la culpabilité et les sanglots obstruant sa gorge rendaient son élocution plus difficile.

— Pour que ma mère puisse se servir de ses pouvoirs sur moi, hoqueta le vampire. C'est la seule qui peut passer mes barrières mentales, si elle n'avait pas été là ils n'auraient rien su. Changbin, c'était un piège. Ils savaient qu'on était là.

Et le vampire du clan des Park était pour lui. Parce que les autres n'auraient eu aucun impact sur sa résistance naturelle et qu'il les aurait décimés aussi facilement que lors des précédentes rencontres. Un frisson remonta le long de sa colonne. S'il n'était pas parti en furie, il serait très certainement mort avant même de pouvoir réagir.

— Pourquoi ils t'ont laissé en vie ? siffla Changbin. Qu'est-ce que tu leur as dit ?

— Rien, j'ai rien dit, sanglota Jisung, ils n'en ont pas eu besoin. Ma mère, elle... elle a retourné mon esprit pour prendre les informations qu'elle voulait. Changbin, elle sait tout ! Tout sur notre planque, sur Chan et sur Minho ! Elle ne doit pas s'approcher d'eux !

L'assassin fronça les sourcils, la mâchoire serrée à s'en faire mal. Qu'est-ce qu'il crevait d'envie de refaire le portrait de l'ange pour avoir été aussi faible, pour les avoir compromis ! Sauf qu'il ne pouvait rien dire, parce qu'il n'était pas là. Qu'il n'avait rien fait à part agir comme un lâche. Jisung avait résisté, il avait essayé. Pas lui, parce qu'une fois de plus il était incapable d'encaisser certaines vérités.

Un nœud douloureux lui broya l'estomac. Il devait rentrer. Il devait voir Chan, protéger Hyunjin. Il changea de prise sur les vêtements de Jisung et tira le vampire à sa suite.

Changbin déboula au milieu de la rue pour arrêter de force un taxi, ses mains claquant violemment contre le capot coloré. Le conducteur freina, son véhicule s'arrêtant contre les jambes de l'assassin qui grimaça. Le choc avait été moindre, mais il le sentait vibrer dans ses os. Les dents serrées, il ouvrit la portière arrière pour jeter Jisung sur la banquette, lui-même s'engageant dans l'habitacle en beuglant l'adresse. Terrifié, le chauffeur reprit sa course, le dos raide et de la sueur perlant à sa nuque. Changbin se pressait contre le dos de son siège, un florilège de menaces sortant sans cesse d'entre ses lèvres. Il voulait que le message passe correctement : s'ils n'étaient pas à leur destination dans les dix prochaines minutes, une vie s'éteindrait et ce n'était pas la sienne.

Malgré les virages serrés et les cris des piétons qui se jetaient en dehors de leur passage, le trajet se passa sans heurts. L'hybride gémissait sur la banquette, le visage entre ses mains. Changbin ne lui accorda qu'un rapide coup d'œil avant de bondir hors de la voiture et de courir jusqu'à la porte de l'immeuble leur servant de base stratégique.

Une pression aussi douce qu'un voile effleura sa peau et son esprit, hérissant l'ensemble de sa pilosité corporelle. Son regard se braqua aussitôt sur le côté du bâtiment. Une petite femme blonde s'y trouvait et elle hoqueta quand leurs yeux se croisèrent. Une Han. Changbin montra les dents.

— Attends, balbutia Jisung en se traînant jusqu'à lui. Ils ne sont plus là.

L'assassin dirigea son attention sur l'hybride, insensible au taxi qui s'échappait en trombe et à la vampire qui profitait de son changement de cible pour fuir à son tour.

— Ils ne sont plus là, souffla difficilement l'ange. Je ne sens pas leur présence, on est arrivés trop tard.

Serrant les dents, Changbin refusa l'information. Il se débarrassa de la main compatissante sur son épaule et s'engagea dans le bâtiment aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Son cœur battait terriblement fort dans sa cage thoracique, il avait l'impression de n'entendre que lui. Même son souffle, pourtant bruyant, ne parvenait pas jusqu'à ses oreilles.

La porte céda sans aucune difficulté sous sa poigne et il se figea. Il se trouvait au milieu d'un champ de bataille. Le lieu n'avait plus aucun lien avec celui qu'il avait quitté quelques heures plus tôt. La décoration, sobre, mais soignée, était éparpillée sur le sol en tant de morceaux qu'il était difficile d'imaginer de quel objet il s'agissait à la base.

Changbin s'avança, une main sur le couteau qu'il portait toujours à la taille. Il le sortit de son étui, une boule d'angoisse grandissant dans sa gorge. Il n'y avait aucun bruit hormis celui de ses pas parmi les débris, il n'osait pas parler. Il était terrifié à l'idée de ne pas avoir de réponse. Il se figea en arrivant dans la pièce principale. Les meubles complètement retournés donnaient une impression d'apocalypse, mais ce qui figea l'assassin sur place fut la large traînée de sang qui courait le long de l'un des murs. Quelqu'un avait été suffisamment blessé pour repeindre la surface de rouge.

Un bruit dans l'entrée le fit se retourner et il bondit sur l'intrus, la lame de son couteau en avant. Jisung glapit, la pointe à quelques millimètres de sa gorge. Changbin siffla en le repoussant.

— Tu veux crever ou quoi ? cracha l'assassin.

— Mais il n'y a plus personne, hésita le blond d'une toute petite voix. Je voulais t'aider à trouver des indices ou je ne sais pas...

— Reste pas dans mes pattes, si tu veux vraiment être utile, essaye de voir si tu ne trouves rien dans les environs.

Changbin reprit son inspection. Ses yeux le brûlaient et une envie puissante de vomir vint le prendre aux tripes. Dans la poche de sa veste, son téléphone restait terriblement silencieux. Il passa chaque pièce au crible sans rien trouver de plus que des traces de lutte, des meubles brisés et d'autres traces de sang. En moins grande quantité, mais il y en avait.

Il retourna dans la pièce où attendait Jisung, fébrile.

— Alors ?

— Attends, souffla l'hybride, je crois que j'ai trouvé quelque chose, mais je ne suis pas sûr.

— Eh ben grouille toi, Blondie, parce que ce qui va être certain c'est que je vais te faire la peau si j'ai pas des réponses dans les trente prochaines secondes.

L'envie de l'attraper par le cou et de serrer jusqu'à ce que son corps se refroidisse l'étreignait comme un serpent le ferait avec sa proie. Il avait besoin d'expulser cette rage et cette peur qui le consumaient. Le peu de couleurs que le vampire avait récupérées disparut en un instant et il se mit à trembler. Les yeux au bord des larmes, il détourna la tête pour ne pas affronter l'expression terrifiante de l'assassin. Ce n'était pas que des mots en l'air. Changbin pensait chacun d'eux.

Il avait besoin de savoir où était Chan. Il devait être sûr que Hyunjin allait bien.

Jisung se tourna soudainement vers lui, la bouche entrouverte en un o silencieux. Changbin le saisit par les épaules et le secoua.

— Fais pas ton mérou frit et balance, cracha le tueur à gages.

— Jeongin n'est pas très loin !

— Où ?

Il se fichait bien de la présence de son collègue, il était bien sa dernière priorité, en revanche il était le dernier à avoir vu les autres en vie. Il était leur seule piste. Agacé par le temps que mettait Jisung à avancer, Changbin le hissa sur son épaule et fit marche arrière. Il se moquait bien du regard des gens et que sa prise ressemble à un enlèvement. Ils n'étaient pas de taille à se mettre sur son chemin.

— Encore cent mètres tout droit et tourne sur la gauche, prévint le blond qui se concentrait de toutes ses forces pour fournir des informations précises.

L'assassin s'exécuta, l'adrénaline poussant son corps bien au-delà de ses limites. Son corps percuta un mur en prenant un virage un peu trop serré, mais il se contenta de grogner un coup. Il ne pouvait pas se permettre de s'arrêter alors que chaque seconde comptait.

La silhouette de Jeongin émergea tel un fantôme de derrière un conteneur d'ordures ménagères et Changbin lui rentra dedans à pleine vitesse. Ils chutèrent au sol dans un pêle-mêle de bras, de jambes et d'insultes fleuries. Changbin fut le premier à se remettre debout, rapidement suivi par son cadet alors que Jisung restait allongé sur le sol en gémissant.

— Oh mec ! s'exclama le plus jeune. J'ai jamais été aussi content de te voir !

Changbin non plus, mais se garda bien de le signaler.

— Où ils sont ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Jeongin jeta rapidement un regard derrière eux.

— Pas ici, suivez-moi. On va parler à l'abri, c'est pas très loin de là. Comment est-ce que vous m'avez retrouvé d'ailleurs ? J'ai été aussi discret que possible. Est-ce que la nouvelle planque est compromise ?

Jisung, qui se relevait péniblement, leva une main coupable. Soupirant, Changbin le souleva d'une main pour l'aider à se remettre sur pied. Il avait vraiment l'impression d'avoir un boulet avec lui.

— Elle ne l'est pas, c'est toi que j'ai pisté.

— Comment ?

Changbin tapa du pied sur le sol, lui aussi intéressé par la réponse. Dans le feu de l'action il n'y avait pas pensé, mais c'était important maintenant. S'il y avait un risque qu'ils exposent leur nouvelle cachette, ils ne devaient surtout pas le prendre.

— Parce que je vous connais, expliqua maladroitement Jisung. Vous êtes des PIMM, donc on peut pas utiliser nos pouvoirs sur vous, mais vous agissez sur votre environnement. Quand vous êtes proches d'un être vivant, parfois votre immunité "déborde" sur lui et ça crée des variations propres à chacun. J'ai reconnu les variations de Jeongin pile à la limite de mon champ d'action. Et si ça peut vous rassurer, il est plus étendu que celui de ma mère, surtout que je savais ce que je cherchais... et j'ai eu de la chance. Tu aurais été quelques mètres plus loin que j'aurais été incapable de te percevoir.

— Donc, on peut y aller sans risques ? insista Jeongin.

L'hybride hocha rapidement la tête, les rassurant tous un peu. Changbin fit signe à son cadet de leur ouvrir le chemin et ils marchèrent pendant une poignée de minutes avant d'entrer dans une petite cour mitoyenne. Le plus jeune avança sans hésiter jusqu'à l'entrée qu'il ouvrit et les deux autres s'y engagèrent sans attendre.

L'intérieur était resté plongé dans les années 80 et une odeur de renfermé dominait, mais mis à part ça l'endroit était propre et ordonné. Le bruit d'une chaise raclant contre du parquet se fit entendre, puis la mine fatiguée de Hyunjin se dessina en contre-jour. Le soulagement s'empara de Changbin.

Son regard glissa immédiatement par-dessus l'épaule de son employeur en quête d'orbes bleu électrique, mais il ne rencontra que du vide. Un poids tomba sur son estomac et il reposa son attention sur Hyunjin. Ce dernier, immobile, ne dit pas le moindre mot.

Jisung posa une main sur l'épaule de l'assassin en secouant doucement la tête, les larmes au bord des yeux.

— Ils ne sont pas là, chuchota-t-il d'une voix chevrotante.

— Pourquoi tu dis ça ?

— Parce que je ne les sens pas, même en essayant de toutes mes forces et... et je suis désolé, je savais pas comment te le dire.

— De quoi tu parles ?

Changbin le poussa violemment contre le mur, le sang battant contre ses tempes l'étourdissant dangereusement. Il entendit vaguement Hyunjin l'appeler, mais il était incapable de se concentrer sur ce qu'il disait. Il voyait uniquement les lèvres de Jisung qui bougeaient au ralenti, libérant des paroles qu'il ne souhaitait pas comprendre.

— Le sang contre le mur, c'était celui de Chan. C'était son odeur, murmura le blond en baissant les yeux sur le sol. Je suis désolé. 

Nda :

Hello ! Je m'excuse pour l'absence de chapitre la semaine dernière ainsi que le manque de communication. J'étais surchargée avec le travail et mon corps a... lâché, me faisant comprendre que je lui en avais un peu trop demandé depuis un peu trop de temps. J'en profite pour vous remercie d'être sur cette fiction, de l'aimer et de la commenter depuis plusieurs mois maintenant. Je vous souhaite également une très belle année, en espérant qu'elle soit meilleure que celle qui vient de s'écouler. 

Je vous dis à la semaine prochaine, pour la suite des aventures de Binnie &co

Dalion~ Kiss :3