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Chapitre 2

De retour chez lui, Changbin se fit chauffer un plat préparé et alluma son ordinateur le temps que le micro-onde fasse son œuvre. Il troqua ses vêtements contre un bas de jogging délavé et un tee-shirt blanc avant de se poser dans le canapé. Bière et nouilles instantanées prirent place sur la table basse à côté de son ordinateur portable et du dossier de Hyunjin.

— Chan, lut rapidement Changbin en haussant un sourcil.

Il retourna la feuille, mais ne trouva aucune information complémentaire si ce n'était une date présumée d'arrivée sur le territoire coréen. Son patron ne lui facilitait vraiment pas la tâche sur ce coup-là.

Le papier glacé lui présenta à nouveau les traits masculins de sa cible et ses yeux bleus saisissants. Cheveux bruns, tendant vers le noir, soigneusement stylisés, costume de marque et cicatrice sur le sourcil, il ne ressemblait pas à un homme d'affaires ordinaire. Il lui renvoyait un peu la même impression que Hyunjin. Ils étaient tous les deux charismatiques et dégageaient une aura de danger pour ceux qui savaient observer.

Changbin attrapa son téléphone pour composer un numéro qu'il connaissait sur le bout des doigts. Au bout de quelques sonneries, Seungmin décrocha.

 Le patron avait dit que tu appellerais.

— J'imagine que tu as des infos pour moi ?

 Je suis sur le coup, je te contacterai quand j'en saurai davantage. Pour l'instant, je n'ai pas grand-chose.

— Si je te dis de faire vite, tu vas me maudire sur combien de générations ?

 Je t'ai maudit tellement de fois, tu es naïf de croire que j'ai oublié une génération possible. Fous-moi juste la paix et cherche de ton côté en attendant.

Le professionnel du renseignement de l'entreprise raccrocha aussitôt au nez de Changbin qui laissa retomber son bras sur le canapé. Pour le coup, il n'avait pas de mauvaises relations avec Seungmin, mais le hackeur était un asocial notoire et méprisait la race humaine. Parfois, il se demandait comment Hyunjin avait fait pour le recruter.

Il avala les nouilles à présent froides en quelques bouchées rapides et mit les informations à la télé. Un léger sourire étira ses lèvres quand le présentateur évoqua l'assassinat de l'élu à la retraite. La police enquêtait mais se trouvait au point mort, Changbin savait déjà que l'affaire finirait classée sans être résolue. Il était un professionnel, il ne laissait rien au hasard.

Seungmin le recontacta plus rapidement que prévu, à peine trois heures plus tard, avec un mail contenant son lot de photos et un itinéraire. Changbin tiqua sur la fin du message où son collègue transmettait son étonnement sur la facilité qu'il avait eu à obtenir les informations. Ce n'était pas normal pour quelqu'un avec la réputation de Chan, il y avait quelque chose de louche. Pour un peu, Changbin aurait pu croire que Seungmin s'inquiétait pour lui. Il fit défiler les différentes pièces jointes et se rangea de l'avis de Seungmin. Il y avait trop de photos, pas assez de sécurité. A croire que sa cible ne se sentait pas en danger.

Ce qui lui laissait deux options. Soit Chan n'avait pas conscience des risques qu'il courait en s'opposant à Hyunjin, ce qui serait étonnant pour quelqu'un dans le milieu depuis des années. Soit il avait confiance et se sentait inatteignable. La dernière option était la plus logique pour Changbin, mais il n'arrivait pas à voir ce qui protégeait sa cible. Il décida donc de se rendre au dernier endroit indiqué sur l'itinéraire, un hôtel dans lequel séjournait Chan depuis deux jours.

L'homme de main enfila une veste et une paire de baskets, puis finit en glissant une arme à sa ceinture. Ainsi, il ressemblait à s'y méprendre à un étudiant en sport ou à un coach, si ce n'était qu'il était mortellement équipé.

La brise du début d'après-midi lui chatouilla la nuque et les joues agréablement et, les mains dans les poches, il se mit en route pour l'hôtel "Comflex". Il y avait déjà séjourné personnellement et connaissait les lieux, ainsi que les environs, comme sa poche. Il savait également que ce n'était pas un établissement haut de gamme de ceux que Hyunjin fréquentait et qu'il était aisé d'y entrer sans y être client. L'endroit ne demandait pas de papier d'identité, tout se réglait en cash, et la police y avait déjà fait plusieurs descentes. Contre un peu de liquide, l'hôtel se chargeait même de se débarrasser de certaines preuves. Sa cible sortait définitivement du lot. Et il ne parlait même pas de son regard brûlant.

Changbin hésita un court instant, avant que le mirage d'une plage ensoleillée et d'un cocktail chargé en rhum ne fasse basculer sa conscience. Il avait envie de prendre des vacances et le lieu était idéal pour se dépêtrer de cette affaire en vitesse. Il réajusta sa casquette sur son crâne et se dirigea vers le guichet d'accueil. Un sourire étira ses lèvres quand il visualisa la chevelure blonde un peu longue derrière. Félix lui tournait le dos et était penché pour récupérer il ne savait quoi sur le sol. Ne résistant pas à l'opportunité, Changbin se hissa par-dessus le comptoir et sa main claqua contre le fessier tendu du jeune homme. Felix se redressa d'un bond et son poing fila en direction du visage du brun. Changbin attrapa la main du blond dans la sienne en gloussant, le réceptionniste avait les joues rouges.

— J'aurais dû me douter que c'était toi, marmonna Felix en se dégageant.

— Moi aussi je suis heureux de te voir, l'étudiant. Toujours coincé dans ce trou à rat ? Je croyais que tu devais te barrer à la fin de ton année ?

— Je ne veux même pas savoir comment tu es au courant de mes projets et ce que je fais de ma vie ne te regarde pas.

— En vrai ?

— J'ai eu des problèmes d'appartement, souffla le plus jeune, et j'ai cramé mes économies dedans. Il me faut de l'argent pour ma dernière année de fac, j'ai pas eu le choix.

Le sourire de Changbin s'étendit et il plissa ses yeux, comme un chat devant sa proie. Il aimait bien l'étudiant, il était d'une nature solaire rafraîchissante et surtout, ses problèmes d'argent lui facilitaient la tâche. Changbin s'accouda au comptoir, ses doigts pianotant sur le bois usé. Felix se tendit, suspicieux.

— T'as besoin de combien pour la fac ?

— Toi, tu veux me demander quoi ? contra Felix.

Solaire, jeune, mais pas stupide. Vraiment, il allait finir par se prendre d'affection pour ce petit bout d'homme. Changbin se pencha pour que son visage soit juste en face de celui du réceptionniste, ce dernier retenant de justesse un mouvement de recul.

— Une personne est ici depuis deux jours, il me faut des informations dessus.

— Quel genre d'informations ?

— Sa sécurité, si elle a une routine, son numéro de chambre.

Felix pinça les lèvres, hésitant, mais Changbin savait déjà quelle serait sa réponse. Il avait été à sa place, dans la galère, alors il savait que lorsqu'on se trouvait devant une porte de sortie, la morale ne servait plus à rien. Le plus jeune croisa les bras sur son torse en détournant le regard et l'assassin sut qu'il avait gagné.

— Douze millions de wons.

— Rien que ça ? ricana Changbin. A ce prix tu t'occupes de nettoyer et je veux les infos demain matin.

— L'argent, je le veux en cash.

— Comme si je réglais autrement.

Changbin plissa le nez en regardant à l'intérieur de son coffre-fort. Il avait largement de quoi payer les services de Felix, mais ça l'ennuyait de donner cet argent durement gagné. Seule la perspective de ses futures journées ensoleillées, à ne rien faire d'autre que boire, bronzer et s'envoyer en l'air, le motivait à faire le troc. Les renseignements lui permettaient de gagner un temps précieux et, si tout se déroulait comme il le souhaitait, tout serait réglé aujourd'hui. Il relut une dernière fois le mail de l'étudiant pour être certain de ne rien laisser au hasard et termina de se préparer. Il glissa une lame tranchante autour de son mollet qu'il cacha en remettant son pantalon par-dessus et une lame crantée dans son dos. Son fidèle pistolet était également à sa place et l'équipement silencieux se trouvait rangé non loin.

L'homme de main envoya un message à son patron pour le prévenir que sa mission prendrait fin ce jour et qu'il posait les deux prochaines semaines pour le sable chaud des Seychelles. Les missions attendraient son retour. Changbin fit le même chemin que la veille et fut accueilli une fois de plus par Felix à qui il largua le sac plein de billets. L'étudiant n'y jeta qu'un rapide coup d'œil avant de le glisser entre ses jambes.

— Chambre 143. Il est seul.

Le blond déposa, sans même le regarder, une carte magnétique sur le comptoir. Changbin la fourra dans sa poche avec un sourire en coin.

— Toujours un plaisir de faire affaire avec toi Felix, amuse-toi avec tes cours.

Changbin grimpa les escaliers sans se presser, un léger air sifflé entre ses lèvres. Il n'était pas inquiet pour sa mission, en réalité il y pensait à peine, concentré à imaginer ses futures vacances. S'il faisait ça rapidement et proprement, il aurait le temps de faire une valise avant de filer à l'aéroport. Sinon, il ferait sans et achèterait tout sur place, ce n'était pas bien grave. Il déboucha sur le couloir du premier étage en très peu de temps et prit une minute pour vérifier qu'il n'y avait personne. Il n'avait pas à s'inquiéter des caméras de surveillance, elles ne fonctionnaient pas.

Il ajusta sa casquette alors que son autre main allait caresser le manche de sa lame crantée. Elle était bien en place, facile d'accès. La carte que Felix lui avait donné fit passer le voyant au vert et un signal sonore confirma l'ouverture de la porte de la 143. Changbin sortit la lame de son étui et s'avança précautionneusement dans la chambre. Il entendait le bruit de la télévision et voyait une veste de costume posée sur le dossier d'un siège. Il fit quelques pas dans le petit couloir qui permettait d'accéder à la chambre, jambes fléchies pour pouvoir agir au moindre signe de danger. La porte claqua théâtralement dans son dos.

— Tu me cherches ?

Changbin fit un bond en avant et se retourna, arme pointée devant lui. Chan se tenait négligemment adossé au battant de bois, un rictus vorace étendant ses lèvres. Le tueur à gages ne perdit pas de temps à l'admirer. Il se propulsa en avant et sa lame entailla profondément l'avant-bras que Chan avait levé pour protéger sa gorge. Sa cible vacilla à peine, n'émit aucun son de douleur, mais Changbin ne lui laissa pas le temps d'agir. Avec des gestes acquis d'une expérience de près de quinze ans, il fit remonter son bras. L'acier mordit la chair du ventre de Chan, arracha le tissu de sa chemise, et fit gicler son sang. Quelques gouttes furent projetées sur Changbin qui siffla quand l'une d'elles atterrit dans son œil.

Le pied de sa cible s'écrasa contre sa poitrine et le projeta au sol. Roulant sur lui-même, Changbin resserra la prise sur son couteau et se remit debout. Chan n'avait pas bougé de sa position et restait détendu quand bien même le tissu blanc de sa chemise était imbibé de rouge. Le liquide chaud coulait le long de son ventre et de sa main, pourtant rien ne semblait le gêner quand il s'avança vers son agresseur.

Un frisson désagréable hérissa tous les poils sur le corps de Changbin. Il avait à nouveau ce pressentiment, celui qui lui disait que l'homme d'affaires était bien plus que ce qu'il prétendait, qu'il était diablement dangereux. Il devait en finir rapidement.

Changbin serra les dents, une rage familière brûlant dans le creux de son ventre. De sa main gauche, il s'empara de son second couteau et repartit à l'assaut. Il était méthodique, mais la colère amplifiait la force de ses gestes. Plutôt que de la refouler, il s'en servit pour prendre l'avantage sur Chan. L'homme d'affaires siffla quand le fil de l'arme effectua une profonde entaille sur ses côtes, alors que de l'autre main Changbin tailladait le haut de sa cuisse. Chan baissa la garde et l'assassin se jeta dans l'ouverture. Son bras droit décrivit une courbe parfaite et ne rencontra qu'une légère résistance lorsque la lame déchira la gorge du concurrent de Hyunjin.

Le sang gicla avec force.

Les éclaboussures sombres et chaudes tombèrent sur le visage de Changbin, le salissant des pieds à la tête. Son regard eut le temps de croiser celui de Chan et, sans le contrôler, il fit un pas en arrière. C'était une habitude, celle de regarder ses victimes droit dans les yeux alors qu'elles expiraient pour la dernière fois. Les émotions ne changeaient jamais. Incompréhension, peur, colère, regret. Il ne vit rien de tout ça dans les prunelles bleues de Chan. Elles n'exprimaient qu'un calme absolu, mais son sourire lui... Changbin serra les dents. C'était la première fois qu'il avait l'impression que sa victime se moquait de lui. De rage, il planta son second couteau dans le torse de l'homme d'affaires.

Essoufflé, la poitrine douloureuse, Changbin recula d'un pas. Ses yeux tombèrent sur sa propre tenue et il grimaça. Il ne pouvait pas sortir dans cet état, ce serait comme crier haut et fort qu'il venait de commettre un meurtre. Il alla se passer un peu d'eau sur le visage pour enlever le sang et chaparda une longue veste noire dans l'armoire du défunt. Chan n'avait pas une carrure si différente de la sienne, ce qui l'arrangeait bien. Ses yeux croisèrent une dernière fois le corps de sa cible, adossé contre le mur et une flaque de sang grandissant de plus en plus autour de lui, avant de quitter la chambre. Le visage sans expression, Changbin rendit la clé à Felix. L'hôtel se chargerait du ménage. 









Nda : 

Hello ! Second et dernier chapitre du jour qui vous introduit à cette nouvelle histoire ! Alors, qu'est-ce que vous en pensez ? :D

Dalion~ Kiss :3

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