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My Homeless




POV Jimin

Je marchai jusque chez le vétérinaire, comme me l'avait conseillé Joe. J'entrai et je gardai bien la laisse de Jango. Les gens me regardèrent bizarrement. Je m'approchai du comptoir.

_ « Bonjour, je viens pour la patte de mon chien... Dis-je d'une petite voix.

_ Hum... Vous êtes client chez nous ? Me demanda la blonde platine, derrière son ordinateur.

_ Ha... Non. C'est la première fois.

_ D'accord, veuillez remplir cette fiche. »

Elle me donna une fiche et je pris le stylo sur le comptoir. Je remplissais mon nom, mon prénom, celui de mon chien, la race et... On me demanda mon adresse. Je n'écrivis rien et je lui rendis la fiche.

_ « Il nous faut une adresse, monsieur.

_ ... Je n'en ai pas... Lui dis-je en sentant le regard des gens normaux sur moi.

_ D'accord... Quel est le problème de Jango ?

_ Il boite depuis plusieurs jours. Il s'est blessé la patte avant gauche.

_ D'accord... Veuillez patienter. »

Elle me montra la salle d'attente. J'y allai et il y avait du monde. J'ordonnai à Jango de s'assoir et il m'écouta. Il resta à mes pieds. Je me sentis vraiment mal, car tout le monde me regarda comme si j'étais une bête de foire. J'attendis un long moment et une femme vint enfin chercher Jango. Elle me fit d'attendre ici et je l'écoutai. J'étais inquiet pour mon chien, car il était indispensable à ma vie. Peu à peu la salle d'attente se vida. Il n'y avait que quelques personnes quand la vétérinaire revenait. Je la vis dire un mot à la secrétaire. Elles me regardèrent bizarrement et je me levai. Elle venait me voir dans la salle d'attente.

_ « Monsieur Park ? Me fit-elle.

_ Oui... Comment il va ? Demandai-je en ne le voyant pas avec elle.

_ ... Il va bien mais... Vous saviez que votre chien était tatoué? Me demanda-t-elle.

_ Un tatouage ?

_ Oui, c'est comme un code qui permet d'identifier les animaux, dit-elle en souriant.

_ Ha non... Je ne savais pas. Je l'ai trouvé dans la rue, il y a deux ans. Mais... Comment s'est possible ? C'est la première fois que nous venons.

_ Il se trouve que... Votre chien a un autre maitre. Un maitre qui l'a fait tatouer ici même...

_ Quoi... ? Non !! Je... Je suis son maitre ! C'est moi ! M'énervai-je car je ne voulais pas qu'on me retire mon seul ami.

_ Nous devons prévenir son maitre.... Je suis désolée.

_ Non ! Rendez-moi mon chien !! »

Elle refusa et elle partit. Je m'asseyais sur ma chaise en commençant à pleurer. On allait me prendre Jango... Mon Jango...

POV HoSeok

J'étais en train de lire un roman, en buvant un verre de vin blanc. J'étais allongé sur mon canapé, avec Jazz. Le téléphone se mit alors à sonner. Il redressa la tête et j'attrapai le fixe. Je répondis.

_ « Allo ?

_ Monsieur Jung HoSeok ? Me demanda une femme.

_ Oui, c'est moi, dis-je en arrêtant de lire.

_ Ici le cabinet vétérinaire. Nous aimerions vous voir... Nous avons besoin de votre confirmation. Un homme a amené son chien, avec le code de Max, votre berger australien dont vous nous avez signalé la disparition, il y a deux ans.

_ Max... ? »

Je me redressais en me demandant comment c'était possible. Max avait disparu depuis des années. Je pensais qu'il était mort. Je lui fis que j'arrivais tout de suite. Jazz me regarda, inquiet. Je lui fis que je revenais et je partis rapidement. Sur le trajet, je me demandais toujours si c'était une mauvaise blague ou non. Max était mon premier chien. Je l'avais adopté alors qu'il n'était qu'un bébé de quelques jours. C'était quand je venais d'emménager seul, il y avait six ans. Je me garai rapidement et je descendis de mon 4X4 noir. Je courus limite et j'entrai dans la clinique vétérinaire.

_ « Monsieur Jung ? Me fit la fille à l'accueil.

_ Oui, je viens pour Max...

_ ... »

Elle me montra la salle d'attente. Je regardai par la vitre et je vis Max... Il frotta son museau contre la cuisse d'un jeune. J'allai à l'encadrement de la porte. J'étais tellement heureux de le retrouver mais il semblait avoir trouvé un autre maitre.

_ « Max ? »

Il tourna rapidement la tête vers moi. Il reconnaissait son prénom... Il se mit à aboyer comme quand il me faisait la fête. Il courut jusqu'à moi et il me sauta dessus. Je m'accroupis en souriant. Je le caressai, le chiffonnai dans tous les sens. Il me lécha le visage avec joie. En deux ans, il ne m'avait pas oublié. Je rigolai et il me fit tomber sur les fesses. Il était vraiment heureux de me retrouver et c'était réciproque. Je me redressai et me levai. Je voulais le ramener chez moi... Je le caressai et il partit d'un coup, en allant faire la fête à son autre maitre. Je perdis mon sourire et je vis les larmes du jeune. Il fit un sourire forcé en caressant Max. Max lui aboya dessus et lui lécha le visage. Je me rendis compte que le jeune s'était attaché à mon chien.

_ « Allez, va-t-en... Dit-il, la gorge serrée. Va avec ton maitre ! Allez... »

Il poussa Max pour qu'il arrête de le lécher, mais il ne comprit pas. Il continua à lui sauter dessus avec joie.

_ « Jango... Arrête ! Va-t-en ! Va vivre avec lui... Allez ! »

La scène me déchira le cœur. Le jeune pleurait en poussant Max. Mon chien commença à comprendre et il couina de malheur. Il se mit à plat ventre et avança vers le jeune. Il devait penser qu'il avait fait une bêtise. Il lui attrapa le pantalon avec ses crocs. Le gamin retira sa gueule et se leva. Il venait vers moi et Max le suivit mais...

_ « NON !! » Lui ordonna-t-il.

Max s'allongea à plat ventre en couinant. Le garçon le regarda et il se mit à genoux. Max se redressa et le gamin le prit autour du cou. Il le serra contre lui en pleurant.

_ « T'as été mon meilleur ami... Pendant deux ans, tu m'as empêché de faire les pires conneries... J'ai été un mauvais maitre... Je ne pouvais pas toujours te payer à manger... Pardonne-moi Jango. Je t'aime tellement.

_ ... Il...

_ Je sais... Il s'appelle Max, me dit-il en se levant. Je m'excuse, je ne pensais pas qu'il appartenait à quelqu'un... Mais j'imagine ce que vous avez ressenti... Je m'excuse vraiment, dit-il en se courbant devant moi.

_ Ce n'est pas ça, lui dis-je. ... Je... Oui, il m'a manqué, et oui, je suis heureux de le retrouver mais... Vous êtes devenu son maitre... Il est à vous.

_ Non ! Jango... Max est votre chien ! Je... Je vous l'ai volé, alors ne me faite pas culpabiliser. Rendez-le heureux, prenez soin de lui et donnez-lui de l'amour... »

Il me bouscula et sortit de la salle d'attente. Je le regardai aller au bureau.

_ « Je vous dois combien pour sa patte ? Demanda-t-il.

_ Cent mille wons, s'il vous plait.

_ ... Cent... »

Il sortit les billets froissés de sa poche. Il n'avait que dix mille wons. J'allai à côté de lui et je sortis mes billets. Je payai les cent mille wons et je lui redonnai ses billets. Il baissa la tête. Sérieusement, comment un gamin comme lui pouvait vivre dehors ? Il sortit et Max courut jusqu'à la porte. Il se mit à aboyer. Je lui ouvris et il sortit à la poursuite du jeune. Je les regardai de loin. Le gamin s'arrêta et il ordonna à Max de me rejoindre et de ne plus le suivre. Max s'allongea par terre, en regardant son maitre partir. Il se retourna vers moi et il me rejoignit tristement. Je soupirai et je retournai chez le véto.

_ « Excusez-moi, est-ce que vous auriez l'adresse du jeune homme qui a amené Max ? Demandai-je à l'accueil.

_ Non... Il n'a laissé que son nom et prénom, tenez. »

Elle me donna une petite fiche. Je notai le nom et je la remerciai. Je sortis et Max était là. Je le caressai et j'allai à ma voiture. Il me suivit et je lui ouvris la porte arrière. Il monta, comme à son habitude. Je rentrai alors chez moi.

Une semaine plus tard.

Ca faisait une semaine que j'avais retrouvé Max. Jazz était heureux mais Max n'arrêtait pas d'aboyer, tous les soirs à la porte d'entrée. J'avais beau le promener mais quand on rentrait à la maison, il recommençait à aboyer. Je savais que le jeune lui manquait mais... Il n'avait pas voulu le garder. Je pouvais le comprendre. Il aimait Max mais il n'avait pas assez d'argent pour s'en occuper alors il voulait qu'il soit mieux avec moi. Mais j'avais l'impression d'être un monstre qui lui avait arraché.

Les aboiements de Max me réveillèrent. Je me levai en râlant et j'allai dans le salon. Il se retourna vers moi puis... Cette fois-ci, il se mit à pleurer. Jazz alla le voir et il commença à couiner aussi. Je soupirai et j'allai prendre une douche rapide. C'était mon jour de congé aujourd'hui alors je devais le faire. Je ne savais pas si j'allai réussir mais je devais essayer, pour Max. Je m'habillai rapidement et je pris les laisses de mes chiens. On sortit dans la rue et... Je laissai Max me guider, aujourd'hui. Jazz le suivit également. On tourna en rond pendant une heure. Je voulus abandonner et retourner à la maison mais Max se mit à aboyer devant un mur. Je regardai mieux et il devait y avoir une ruelle de l'autre côté. Max commença à gratter au pied du mur donc je compris. Le jeune devait être de l'autre côté. Je tirai Max comme je pouvais car il était persuadé que je le ramenai à la maison. On fit le tour et... Je m'arrêtai devant la ruelle sombre. Je n'étais pas habitué à fréquenter des sans-abris alors... Oui, j'avais un peu peur. Je décidai alors de lâcher Max pour qu'il aille voir son ami. Il partit en courant au fond de la ruelle et il entra dans un carton. J'attendis mais il n'en sortit pas. Je devais y aller. Jazz resta près de moi et je commençai à m'y engager. Il y avait des sans-abris et ils me fixèrent. L'endroit empestait l'alcool et la grasse. Je fis attention où je marchai puis... J'arrivai devant le carton où Max était entré.

_ « Il... Il y a quelqu'un ? Demandai-je.

_ ... »

Max sortit sa tête et il m'aboya dessus, tout content. Je m'accroupis doucement et je levai le rabat du carton. Je vis une couverture, une photo, des petits objets comme si quelqu'un vivait dedans. Je vis alors un petit coussin, où Max était allongé. Le coussin était bien trop petit pour un gros chien comme Max. Je vis une gamelle vide et sale. Il avait vécu ici pendant deux ans ? J'entrai un petit peu dans cette maison en carton et je pris la photo. Il y avait deux adultes et un enfant. Ca devait être les parents du jeune. Je soupirai.

_ « Qu'est-ce que vous faites ici ? »

Pris de peur, je voulus me relever rapidement sauf que... Je déchirai le carton entièrement. Je me redressai et je regardai mes dégâts. J'avais tout détruit... Je regardai le jeune. Il serra les dents, les larmes aux yeux. Il me poussa violemment et il prit rapidement ce qu'il y avait sous le carton en morceaux. Max lui sauta dessus mais le jeune le repoussa tout aussi violemment que moi. Il ramassa ses affaires et il partit. Max lui courut après, donc je fus contraint de suivre. On sortit de la ruelle et Max l'attrapa par le bas du pantalon. J'arrivai derrière eux et le jeune s'arrêta.

_ « Vous détruisez tout ce que j'ai à chaque fois... Pleure-t-il en restant dos à moi.

_ Je... Je suis désolé, tu m'as fait peur et... Tu... Tu veux combien ? Demandai-je en parlant d'argent.

_ Je... Je veux une maison, un travail, un salaire et... Jango, dit-il en reniflant.

_ Heu...

_ Voilà. »

Il se retourna vers moi. Il reprit un air sérieux.

_ « Laissez-moi tranquille, maintenant, dit-il.

_ C'est Max qui refuse de te laisser, dis-je en le fixant.

_ ... Il est idiot ce chien... Dit-il en baissant la tête pour cacher ses larmes.

_ Oui... Il est trop fidèle.

_ Il... Il a été blessé à cause de moi alors... Ne le laissez plus revenir vers moi, s'il vous plait.

_ Il pleure tout le temps, avouai-je.

_ Au début, il pleurait aussi avec moi. Parce que vous lui manquiez... Alors s'il vous plait, arrêtez. Il s'en remettra, il m'oubliera.

_ S'il ne m'a pas oublié, il ne t'oubliera pas.

_ Alors qu'est-ce que vous voulez ? Demanda-t-il. Vous savez très bien qu'il est mieux avec vous. Il peut manger à sa faim, il dort au chaud, alors à quoi ça vous sert de le laisser me revoir ? Ce n'est pas un gosse, on n'a pas la garde partagée alors arrêtez. »

Il voulut partir mais Max le retint encore une fois. Park Jimin s'accroupit pour le caresser doucement.

_ « Arrête... Rentre chez toi. »

Il se releva après que Max l'ai léché puis il commença à partir. Je soupirai et Max se retourna vers moi en aboyant. Il allait encore être triste. Mais au lieu de ça, il lui courut à nouveau après. Je le laissai faire et il attrapa le pantalon du jeune sans-abri. Il commença à le tirer. Park Jimin voulut l'en empêcher mais quand Max avait une idée en tête, c'était impossible de l'arrêter. Je m'approchai d'eux et le jeune me demanda de l'arrêter. J'attrapai Max pour le retirer et il lâcha enfin. Il se retourna et m'aboya dessus comme il ne l'avait jamais fait. Il reprit le pantalon et le tira encore. Le jeune fut contraint de sautiller sur un pied pour suivre Max. Cette direction... Je les suivis mais je voulus encore arrêter Max mais encore une fois, il m'aboya dessus comme s'il m'engueulait. Il continua son cirque. Au bout d'un moment, le jeune en eut marre. Il s'arrêta et il s'asseyait au sol. Il détacha le bouton de son pantalon.

_ « Woh ! Tu fais quoi là ? Lui demandai-je.

_ ... J'ai voulu être gentil mais il ne m'emmène nulle part ! Ca ne sert à rien tout ça alors... Même si je dois me retrouver à poil, j'en ai marre !

_ Il... Il t'emmène chez moi, dis-je.

_ Quoi ?

_ Il doit vouloir que tu habites avec nous, car il t'aime. Il ne peut pas être loin de ses deux maitres.

_ ... Je... Peut-être mais c'est impossible ! Il doit arrêter ça. Faut lui faire comprendre qu'il doit m'oublier ! Tout le monde arrive à oublier alors... Lui aussi... » Dit-il tristement.

Je devais être honnête. Ce gamin me touchait. Je ne savais pas ce qu'il avait vécu mais... Peut-être que comme Max, je voulais l'aider. Peut-être pour ça que j'étais devenu médecin, parce que je voulais aider les autres. Je laissai alors Max faire tout le boulot car si j'avais demandé au jeune de venir chez moi, il aurait assurément refusé. Mais vu que c'était Max qui lui ordonnait, il n'avait pas le choix. Max continua à le tirer. Je le relevai pour que mon chien continue son travail. Je le tenais aussi par le bras pour le faire avancer plus vite. On arriva à mon immeuble et on monta dans l'ascenseur. Max le lâcha enfin mais moi, je continuai à le tenir par le bras. Park Jimin sentit enfin ma main et il la retira rapidement.

_ « ... Je suis peut-être un clochard mais je ne vends pas mon corps ! Dit-il avec haine.

_ Je m'en fous de ton corps. Et ne me demande pas pourquoi je fais ça...

_ Je vous fais pitié, c'est ça ? Vous pensez qu'en me montrant votre petit appartement confortable, ça me fera réagir ? Vous ne savez rien sur moi alors vous perdez votre temps en voulant me sauver de la rue ! »

Le bip de l'ascenseur l'arrêta. On sortit et Max lui reprit le pantalon pour l'en faire sortir aussi. Il soupira puis sautilla jusqu'à moi. Il perdit l'équilibre alors je le rattrapai rapidement. Il me regarda enfin dans les yeux. Il fut... Enervé et il me repoussa rapidement. Je le lâchai et je le vis rougir. J'ouvris alors mon appartement et Max continua à le tirer jusqu'au salon. Une fois près de canapé et la porte fermée, Max lâcha enfin Jimin. Il soupira et fit demi-tour pour sortir mais je restai devant la porte, à faire barrage. Il n'osa pas lever la tête pour me regarder. Il essaya de passer à côté de moi mais je me mis face à lui à chaque fois.

_ « Reste quelques temps, lui dis-je.

_ Non.

_ Quelques jours, pour Max.

_ Non, je dois partir.

_ Pourquoi ? Pourquoi tu refuses mon aide ?

_ Parce que je ne la mérite pas. »

Il me regarda enfin dans les yeux. Il avait un air de défis mais il n'était pas crédible avec sa bouille adorable. Je ne savais pas quel âge il avait mais il était jeune.

_ « Laisse-moi te faire un check-up au moins.

_ ... Pourquoi ? Je vais très bien.

_ Ta respiration est difficile, tes yeux sont rouges et... »

Je posai ma main sur son front. Il se retira rapidement en rougissant encore.

_ « Et tu es bouillant. Tu as de la fièvre. Je ne sais pas si tu fumes certaines choses mais tu dois te reposer au maximum si tu ne veux pas que ça s'aggrave.

_ Vous êtes médecin ou quoi ? Demanda-t-il sur la défensive.

_ Oui. Alors va prendre une douche chaude. Je te prépare un remède contre la grippe et je prépare la chambre d'ami. »

Je le pris par le bras et je le guidai jusqu'à la salle de bain. J'ouvris la porte et je le jetai à l'intérieur. Je refermai la porte.

_ « Prends une douche, pas un bain sinon ça risque de s'aggraver. Prends ton temps. » Lui criai-je derrière la porte.

Il ne répondit pas. J'allai alors dans la chambre d'ami en surveillant bien les bruits. Je ne voulais pas qu'il s'enfuie pendant que j'étais occupé alors je retournais de temps en temps derrière la porte de la salle de bain pour l'écouter. Une fois la chambre d'ami prête, j'allai prendre des vêtements dans mon placard et je les posai devant la porte de la salle de bain. J'allai ensuite dans la cuisine pour préparer ma mixture. Je donnai également à manger aux chiens.

Pratiquement une heure plus tard, il sortit enfin. Il avait encore une serviette sur ses cheveux trempés. Il portait mon t-shirt blanc qui semblait trop grand pour lui, laissant ses clavicules apparaitre. Le jogging gris était trop long au niveau des jambes donc il marchait dessus mais ça accentuait son côté enfant adorable. J'eus un sourire en le regardant. Je me retournai pour me concentrer sur ce que je faisais. On resta silencieux et je mis mon remède bouillant dans une tasse. Je me retournai et il n'avait pas bougé. Ses bras pendaient le long de son corps et il garda la tête baissée. Je m'approchai de lui et je posai la tasse sur l'îlot central de la cuisine. Je ne devais pas lui faire peur. Je montai doucement ma main à la serviette sur ses cheveux. Je la posai sur sa tête et j'essuyai un peu ses cheveux noirs. Il ne bougea pas. Je le vis chanceler doucement et... Il perdit l'équilibre ! Je le rattrapai rapidement en le tenant comme je pouvais. Max se mit à aboyer. Il s'inquiétait. Je le portai dans mes bras et j'allai dans la chambre d'ami. Je l'allongeai sur le lit et je l'entendis gémir. Ca faisait combien de temps qu'il n'avait pas dormi dans un lit ? Je le mis sous la couette épaisse et j'allai chercher la tasse. Je l'apportai sur la table de chevet et j'allai chercher bassine et gant de toilette pour m'occuper de lui toute la nuit.

POV Jimin

C'était chaud, moelleux, doux... Ca sentait bon et il n'y avait aucun bruit. J'étais bien, heureux... Je serrai le poing en gardant les yeux fermés. J'étais trop bien ici. Ca faisait du bien de sentir ça, de sentir un matelas et une couverture chaude. Je laissai des larmes couler en me souvenant de ma vie d'avant, avec mes parents. Mais c'était fini tout ça. J'ouvris les yeux et je vis les rideaux tirés qui empêchaient la lumière du soleil de passer. Je me retournai doucement et je le vis. Il était dans un fauteuil, la tête appuyée sur le dossier et la bouche grande ouverte. Il dormait profondément. Je vis également la tasse, une bassine et je sentis le gant de toilette sur mon front. Je le retirai et le remis dans la bassine d'eau. Je me redressai malgré ma tête douloureuse. Je pris la tasse. C'était pratiquement froid. Je bus une première gorgée. Hum... C'était bon. Il y avait du miel et du citron. J'en bus plusieurs gorgées. Je reposai la tasse et je compris que si je voulais m'enfuir, c'était maintenant. Il dormait profondément alors je devais disparaitre et loin. Je devais changer de ville pour le laisser tranquille, lui et Jango. Je retirai la couette et je me levai. Merde... J'avais transpiré dans ses vêtements. Je devais me changer et remettre mes fringues dégueulasses. Je sortis de la chambre d'ami et j'allai dans la salle de bain. Je me changeai rapidement, malgré ma douleur à la tête et dans mes muscles. Je traversai ensuite le salon en essayant de rester discret pour ne pas réveiller les chiens. Je regardai Jango une dernière fois et... Je partis.

POV HoSeok

La porte qui claqua. Je me réveillai en sursaut et... Disparu. Ca ne me surprit pas. Quel sale gosse !

Je n'avais pas cherché à le poursuivre. Il était fiévreux alors je savais que j'allais le revoir. Je me préparai pour aller travailler alors que c'était mon jour de repos. Je partis de chez moi dans l'après-midi, lui laissant le temps de s'écrouler, d'être trouvé et emmené à l'hôpital. En revanche, s'il avait résisté, c'était vraiment la fin et je n'allais jamais le revoir. Je me dépêchai d'aller jusqu'à l'hôpital et j'allai poser mes affaires dans les vestiaires.

_ « HoSeok ? »

Je me retournai vers SeokJin.

_ « Salut, souriais-je.

_ Ce n'est pas ton jour de repos ? Demanda-t-il en prenant une barre énergétique dans son casier.

_ Si mais... Tu me connais.

_ Hum... Je te manquais, c'est pour ça ? Demanda-t-il, amusé.

_ Comment tu sais ? »

Je lui fis un clin d'œil et j'allai à mon service des urgences. Tout le monde fut surpris de me voir ici mais je ne m'attardai pas à leur expliquer. Je fis le tour des box où des patients attendaient ou étaient déjà pris en charge. Je fus déçu en ne voyant pas Jimin ici. Pourquoi j'étais déçu ? Parce que j'étais persuadé qu'il allait être amené car il était faible. Peut-être qu'il était dans une ruelle... Et que les autres sans-abris allaient... Non ! Je ne devais pas imaginer ça. Ce n'était qu'un gosse. Je traversai le hall pour aller chercher le dossier du prochain patient mais un homme me sauta dessus.

_ « Docteur, docteur !! Pitié ! Aidez-moi... J'ai un gros problème !

_ Excusez-moi mais il va falloir attendre votre tour, lui dis-je en continuant mon chemin.

_ Mais non ! Là c'est urgent je vous dis ! J'ai...

_ Je suis désolé monsieur mais il y a un ordre de passage. Du plus grave au moins grave.

_ C'est grave !! M'engueula-t-il.

_ Monsieur, je ne peux... »

Là. L'ambulancier entra en le tenant par les épaules. Il l'installa sur une chaise de la salle d'attente et l'ambulancier vint donner son dossier.

_ « Un sans-abri. Il a une grippe. Donnez-lui un antidouleur. Il est de catégorie deux, dit-il en posant le dossier à la secrétaire.

_ Catégorie deux ? Demandai-je car son cas était au moins de catégorie trois ou quatre.

_ Docteur ? »

Les arrivants étaient classés en cinq catégories. La une était peu grave et la cinq un cas important. Il estimait que la grippe de Jimin n'était rien ?

_ « Jung HoSeok, lui dis-je un peu froidement.

_ C'est un sans-abri, il passe forcément après. Il ne manquera à personne s'il meurt d'une grippe, dit-il avec un sourire en coin.

_ Votre nom ?

_ Kim NamJun, dit-il fièrement.

_ Je retiens, soufflai-je.

_ Pourquoi ? Vous voulez un rencard ?

_ Pour vous dénoncer à votre supérieur. Vous catégorisez les patients à cause de leur statut social. Il va apprécier.

_ C'est bon, je dis tout haut ce que tout le monde pense ! S'énerva-t-il.

_ Que des chieurs aujourd'hui, soufflai-je pour moi-même. Park Jimin ! » Criai-je en prenant le dossier.

Il tourna la tête et me vit. Il fut surpris et énervé comme un adolescent. Il se leva et voulut partir mais je le rattrapai et le tirai par le bras.

_ « Qu'est-ce que ce sans-abri a de plus grave que moi ?!! Me demanda le patient chiant.

_ Parce qu'il est sans-abri c'est plus grave. Trempez votre doigt dans de l'alcool pour éviter un panaris ! Lui dis-je, en colère.

_ ... »

Il ne répondit rien. Je tenais fermement Jimin par le bras et je l'emmenai dans un box. Je fermai la porte derrière nous et je l'asseyais sur le lit. Il me regarda d'un regard mauvais. Je sortis une boite d'antidouleur d'un tiroir et je lui servis un verre d'eau. Je lui donnai le médicament pour calmer sa fièvre. Il le prit sans rien dire. J'appuyai ensuite sur ses épaules pour le coucher. Il se laissa faire et je lui mis le thermomètre entre les lèvres. Je devais la reprendre dans quelques heures pour voir si elle avait baissée grâce au médicament. Je pris ensuite sa tension et je vérifiai ses pupilles. Je lui ordonnai de retirer son haut et il le fit malgré son regard rempli de défi. Je vérifiai alors sa respiration, je palpai sa nuque, sa gorge, ses glandions lymphatiques, son estomac, son intestin, ses reins et sa vessie. Je pris ensuite ses mains et je les analysai avec attention. Après mon exam complet, je me rendis compte de son torse. Aucun gramme de graisse. Il avait du muscle mais ça se voyait qu'il ne mangeait pas à sa faim. Je soupirai en allant me nettoyer les mains.

_ « Il faut que tu manges, lui dis-je en étant dos à lui.

_ ...

_ Tu aimes les ragoûts ? Demandai-je en le regardant sérieusement.

_ ...

_ Tu as décidé de ne plus me parler ?

_ ... »

Il détourna le regard en soupirant.

_ « Tu peux te rhabiller. »

Il ne se fit pas prier. Il remit son t-shirt et son sweat troué.

_ « Je t'invite à manger un ragoût ce soir, lui dis-je en m'appuyant contre l'évier.

_ ... Non. Non merci.... Dit-il en baissant la tête.

_ Tu n'as pas le choix.

_ Pourquoi ?

_ Parce que je suis venu travailler juste pour toi alors tu me dois au moins ça.

_ Je dois me reposer, dit-il.

_ En trainant dans la rue ?

_ Je... Je vais aller au foyer... » Souffla-t-il.

Un voile se posa sur ses yeux.

_ « Tu n'iras pas.

_ Pourquoi ?!

_ Pour te faire agresser ? Tu es jeune et mignon... Je connais un minimum ces endroits pour savoir ce qu'ils vont te faire, dis-je sévèrement en le fixant.

_ ... C'est... C'est faux... Bafouilla-t-il.

_ Le temps que je te soigne, tu resteras chez moi. C'est un ordre, tu n'as pas le choix.

_ Vous ne pouvez pas m'enfermer chez vous.

_ Si, je peux.

_ Que... ! Non ! J'appellerais le Police alors !

_ Tu le feras et après ? Pour retourner mourir dans la rue ? Attends au moins que je te soigne avant d'y retourner.

_ Vous... Vous êtes chiants... Murmura-t-il en baissant la tête.

_ Oui. »

J'avais gagné cette première bataille. Mais j'étais loin de gagner la guerre.

Il était assis sur le canapé. Il regardait la télé comme un enfant de cinq ans. Il avait remis les vêtements que je lui avais prêtés et j'avais mis les siens à laver. Alors que je préparai le ragoût, je le vis aller plusieurs fois aux toilettes. Je ne lui fis pas remarquer et j'apportai le repas sur la table basse du salon. Il se mit par terre et je lui remplis son bol. Je lui donnai et il commença à manger. Il resta calme mais je vis qu'il dévorait son bol. Il se resservit au moins trois fois.

_ « Comment tu te sens ? Demandai-je.

_ Ca va, dit-il.

_ Et honnêtement ?

_ ...

_ Tu te sens toujours faible ?

_ Un peu...

_ Tu dois me dire comment tu te sens.

_ Hum...

_ C'est pour ta santé.

_ Je... Ca me brûle quand je vais aux toilettes.

_ Hum ? Une cystite ? Demandai-je, intrigué.

_ Je n'en sais rien... J'ai souvent envie... Avoua-t-il en rougissant.

_ Tu... Tu as eu une relation récemment ? Demandai-je doucement pour ne pas l'effrayer.

_ ... Quoi ?! »

La peur. Il avait peur. Peut-être dans ce foyer...

_ « Les cystites sont rares chez les hommes. Peut-être que ce n'est rien mais... Ca peut être plus grave. Si tu as eu une relation sexuelle récemment, c'est peut-être une prostatite, une infection de la prostate.

_ Que... ! »

Il mit sa main sur sa bouche. Il se leva rapidement et courut jusqu'aux toilettes. Je l'entendis vomir. Ce n'était pas un rhume alors... Je soupirai en massant doucement mon front. J'allai devoir vérifier si c'était bien ça et la manière allait certainement le convaincre de s'enfuir de chez moi. Je me levai et j'allai jusqu'aux toilettes. Il était assis par terre et il se tenait le bas du ventre. Je m'asseyais contre l'encadrement de la porte, par terre pour établir une sorte de relation de confiance. Max et Jazz arrivèrent jusqu'à nous et ils s'allongèrent.

_ « On va devoir retourner à l'hôpital demain, lui annonçai-je.

_ Ce n'est rien ! Dit-il, effrayé.

_ Jimin... Ca peut devenir grave et si c'est le cas, tu devras être hospitalisé plusieurs jours.

_ Non ! Je ne veux pas !

_ Je sais. C'est pour ça. Faudra y retourner juste pour une analyse d'urine. L'autre examen qui confirmera ou non ce que je pense, je peux le faire ici.

_ ... Oui, je préfère... Dit-il, soulagé.

_ C'est... C'est un peu délicat comme examen mais tu ne veux pas être hospitalisé, pas vrai ?

_ Non. C'est quoi ? Demanda-t-il en me regardant dans les yeux.

_ ... Comment dire... Je vais devoir vérifier la taille de ta prostate, avouai-je.

_ La taille... ? Et comment ?

_ Avec... Mes doigts et... »

Je fis les signes avec mes mains. Il comprit et il se leva d'un coup. Il sauta par-dessus moi et il courut jusqu'à la porte. Je me levai rapidement et il fut bloqué car je l'avais fermée à clé.

_ « Ouvrez ! Jamais... Jamais vous ne me ferez ça !! Hurla-t-il.

_ C'est le seul moyen de t'éviter d'être hospitalisé ! Et c'est purement dans le cadre médical, lui dis-je pour essayer de le rassurer.

_ Mais... Mais non !! C'est...

_ Qui t'a fait ça ? Lui demandai-je sérieusement.

_ ...

_ S'il est le porteur de l'infection, d'autres personnes auront le même problème.

_ Je m'en fous des autres. Ce type peut crever, je m'en fous... Souffla-t-il au bord des larmes.

_ Je suis d'accord alors. Il peut crever de t'avoir fait ça... »

Ses muscles se détendirent. Il frotta ses yeux et se retourna vers moi. Il avait peur.

_ « Tout ira bien. Si c'est ce que je pense, je te donnerais des antibiotiques et d'ici plusieurs jours, ça ira mieux.

_ ... Hum...

_ Viens. »

Il me suivit.

Tout était prêt. J'avais mis une serviette sur le lit et j'avais préparé mes gants et le lubrifiant. Il hésita à retirer le sous-vêtement que je lui avais prêté. Il pinça ses lèvres en rougissant.

_ « Mets-toi sur le dos, lui dis-je.

_ Non ! Je... Je ne veux pas voir ! Rougissait-il.

_ Ce n'est que sur le dos que je pourrais la sentir. Je serais doux, ne t'inquiètes pas.

_ ...

_ Ferme les yeux. »

Il les ferma et je descendis son boxer à sa place. Mon cœur loupa un battement par ce geste à caractère sexuel. Je lui retirai entièrement et je lui écartai doucement les cuisses. Il ouvrit les yeux doucement et... Cet air sur son visage était magnifique. Mon cœur loupa un deuxième battement. Je pris alors un oreiller et je lui jetai sur le visage pour qu'il ne me déconcentre pas.

_ « Hé !

_ Reste là-dessous ! Lui dis-je en reprenant mes esprits.

_ Hum... »

Je mis mes gants et j'écartai bien ses fesses musclées. Merde ! J'étais un médecin ! J'étais professionnel ! Je toussai un bon coup et je pris le lubrifiant. J'en mis sur mes deux doigts et je l'étalai à son entrée. Il eut une réaction à cause du froid.

_ « Détends-toi... Soufflai-je un peu trop intimement.

_ ... »

Je remis du lubrifiant et avec mon autre main, j'écartai sa fesse.

_ « Tout va bien, respire doucement et ne pense à rien. »

Je mis mes doigts à son entrée et... Je les poussai doucement. Je le vis serrer le poing donc j'arrêtai.

_ « Détends-toi, Jimin.

_ Facile à dire ! » Dit-il, la voix étouffée par l'oreille épais.

Sans m'en rendre compte, je caressai sa cuisse pour essayer de le rassurer. Je recommençai et mis mes deux doigts. Il se serra alors que je n'étais pas entré. Je remis du lubrifiant et cette fois-ci, ça entra. Je l'entendis gémir et il se desserra autour de mes doigts. Mes premières phalanges étaient passées donc j'insérai un peu plus mes longs doigts. Il agrippa l'oreiller pour étouffer ses gémissements. Il était brûlant. J'allai au fond avec lenteur et mes deuxièmes phalanges passèrent son muscle serré. Il n'arrêta pas de se serrer et desserrer autour de moi. Je devais avouer que c'était... Etrange. Je devais rester concentré ! Je sentis que sa prostate avait bel et bien gonflée. Je l'effleurai et...

_ « Haaa ! »

Il était hyper sensible. Je vis son membre réagir à mon toucher. Il y mit rapidement sa main pour cacher sa réaction.

_ « C'est enflé, dis-je dans un souffle en fixant son membre caché par sa petite main.

_ ... Hum...

_ Je retire... »

Je retirai doucement mes doigts. Il poussa alors un soupir de soulagement. Je regardai cette vue une dernière fois en me demandant si je devais laisser passer ma chance. Oui ! Il était malade et l'endroit était infecté alors... Mais qu'est-ce qui me prenait ?! Je retirai vite mes gants en latex et je pris un mouchoir pour l'essuyer. Il resta caché sous son oreiller et je me levai du lit.

_ « Demain, j'irai chercher un flacon pour les analyses d'urine et je te prendrais des antibiotiques, lui annonçai-je en rangeant mes affaires.

_ Hum...

_ Jimin.

_ Hum... ? Dit-il sans bouger.

_ Merci de m'avoir fait confiance. »

Il ne répondit rien.

_ « Tu peux prendre une douche si tu veux et te coucher. Bonne nuit.

_ ... »

Je sortis de sa chambre, le cœur battant à cent à l'heure.

J'étais dans ma chambre, dans mon lit. Je n'arrivai pas à m'en remettre. Même si j'avais porté des gants, être en lui m'avait excité. Ca faisait trop longtemps que je n'avais pas fréquenté quelqu'un. Je devais sortir et me trouver un mec. Mais c'était compliqué de garder un petit-ami avec des horaires de boulot aussi instables. Je n'arrivai jamais à garder les gens auxquels je tenais. Jimin allait disparaitre lui aussi. Je fermai les yeux et je glissai ma main dans mon boxer. Je commençai à me caresser en pensant à son corps se dandiner sous le plaisir de mes doigts.

Le lendemain matin. On m'avait appelé en urgence dans la nuit. Il y avait eu une bagarre énorme à la sortie d'un match de foot. Je n'avais dormi que trois heures cette nuit et là, on terminait avec les derniers blessés. J'étais épuisé. Il était pratiquement midi et je ne savais pas si j'allais pouvoir rentrer pour déjeuner. Je fis un pansement sur un homme et il partit ensuite. J'eus alors le temps de souffler. Je bus à ma bouteille d'eau.

_ « Quelle galère ! Me dit SeokJin.

_ Ouais... C'était la merde.

_ On a bientôt fini ! »

Il avait raison. Il ne restait que quelques blessés légers. En une heure on avait fini. On alla en salle de pause et je me jetai sur une chaise en soupirant de fatigue.

_ « Fini ! On va pouvoir rentrer chez nous ! Dit-il de soulagement.

_ Oui, vous avez fait du bon boulot ! Nous félicita ShinHye, une collègue.

_ Je dois repasser tout à l'heure, soufflai-je.

_ Pourquoi ?

_ Je dois faire faire des analyses d'urine ! J'y vais maintenant, ça sera fait ! »

Je partis, les laissant en suspense. J'allai me changer et je quittai l'hôpital avec le flacon pour Jimin. Je rentrai à la maison et je fus surpris de le voir allongé par terre, sur le tapis du salon aux côtés des chiens. Jimin caressait doucement la tête de Max en regardant la télé.

_ « Comment tu te sens ? Demandai-je, ce qui le fit sursauter.

_ ... Ha... »

Il toucha son ventre. Je lui avais fait peur donc ça lui avait fait mal. Je m'excusai et je lui montrai le flacon. Il se leva doucement et il me le prit des mains. Il partit dans les toilettes pour vite le faire. J'attendis quelques minutes et il réapparut. Je lui tendis le petit sac en plastique et il mit le flacon dedans, en rougissant. Je scellai le sac et je le posai. Je voulais déjeuner avant d'y retourner. Je retirai ma veste et j'allai ouvrir le frigo.

_ « Tu as mangé ? Lui demandai-je en fouillant.

_ Non.

_ ... »

Je me retournai. Il s'était rallongé au sol avec les chiens. J'eus un sourire et finalement, je sortis des nouilles et du kimchi. Je lui préparai un bol. On déjeuna tous les deux devant la télé. J'étais assis sur le canapé et lui par terre, malgré les chiens qui voulaient lui piquer ses nouilles. Il les repoussait à chaque fois. Après déjeuner, je le vis somnoler.

_ « Va te reposer, lui dis-je en rangeant nos bols.

_ Hum...

_ Tu vas attraper froid à rester par terre. »

Il ne bougea pas. Je rangeai les affaires puis je pris une couverture chaude et je la mis sur ses épaules. Il se blottit dedans comme un enfant. Je posai ma main sur sa tête et je l'ébouriffai. Il se laissa faire mais il devait certainement rougir. C'était une habitude chez lui. Je lui fis que je retournais à l'hôpital pour son analyse et il me répondit par son « hum » habituel. Je pris le sachet et je partis. Sur le chemin, je réfléchissais énormément. Je commençais à remarquer ses habitudes, son comportement, ses manies... Je ne savais pas si c'était une bonne chose car je le trouvais de plus en plus adorable. D'habitude, j'aimais les hommes solides, forts, grands et intelligents. Pas les enfants, adorables, timides et légèrement rebelles. Il était le contraire de ce que j'aimais mais pourtant... Il me touchait ce gosse. Peut-être par son passé ou son présent encore difficile. D'ailleurs, pourquoi il était dans la rue ? Je voulais lui demander car je voulais m'intéresser à lui. Je voulais m'attacher à lui et l'enfermer chez moi. Je voulais prendre soin de lui et l'aimer comme certainement personne ne l'avait fait. Mais il y avait une nette différence entre « vouloir aimer » et « aimer ». Où est-ce que je me trouvais ? Peut-être que je l'aimais déjà ? Je ne savais pas. Il pouvait me filer entre les doigts en quelques secondes alors c'était certainement pour ça que j'évitais de trop m'attacher à lui. J'arrivai à l'hôpital et je montai au service des analyses. Je leur donnai le flacon de Jimin à la jeune infirmière en lui précisant que c'était urgent et personnel. Elle partit et je filai à la pharmacie de l'hôpital. J'allai au comptoir voir mon collègue. Il me demanda ce que je voulais.

_ « J'aurais besoin de ciprofloxacine pour un traitement de trois semaines.

_ Nom du patient.

_ Park Jimin. C'est un patient personnel. »

Je posai ma carte de médecin sur le comptoir et il la prit. Il entra mon numéro, mon nom et ma spécialité. Il pianota sur son ordinateur et il me rendit ma carte. Je la remis dans ma poche et il se leva avec une lenteur énervante. Il partit dans les allées de la pharmacie. J'attendis trois minutes et il revint enfin. Il me posa les boites sur le comptoir et il me donna l'ordonnance. Je la pliai et la mis dans ma poche. Je le remerciai et signai un papier. Je partis ensuite. Je rentrai à l'appartement pour m'occuper de mon malade.

J'entrai chez moi et les chiens vinrent m'accueillir. Je les caressai énergiquement et j'allai dans le salon et cuisine. Je posai les médicaments sur le bar et j'allai le voir. Il dormait par terre. Je soupirai et je fis le tour du canapé. Je m'accroupis devant lui et je posai ma main sur son front. Il était chaud encore. Je passai mes doigts dans ses cheveux. Je déglutis en regardant ses lèvres charnues et très appétissantes. Je les trouvai belles. Je posai mes doigts avec légèreté sur sa joue et mon pouce frôla ces perfections douces. Mais un sentiment amer revint en moi. Ils avaient osé toucher à ce gamin adorable. Il était beau et très sexy alors il avait dû être la victime de plusieurs sans-abris. Ca m'énervait de me dire ça et de l'imaginer pleurer. Ses yeux. Je montai doucement mon pouce sur son œil. Je le frôlai avec tendresse. Il soupira profondément dans son sommeil. Raaah, il était adorable. Je me mordis les lèvres. Je devais tenir. Je devais juste le soigner et il allait retourner dans la rue.

_ « Je ne veux pas que tu y retournes... Soufflai-je. Je veux que tu restes ici, que tu retrouves une vie normale et avec moi et les chiens. Je veux prendre soin de toi... »

Il devait arrêter. Je reculai de lui et me redressai. Max courut jusqu'à moi et il fonça dans Jimin, sur son passage. Jimin râla et se retourna en frottant ses petits yeux gonflés. Ca devait faire un moment qu'il dormait. Je reculai Max pour qu'il arrête de me lécher et je regardai Jimin. Il se redressa en gémissant. Il était vraiment trop mignon. Sa petite bouille toute endormie... Je craquai totalement pour lui.

_ « Pourquoi... ? Soufflai-je.

_ Hum... ? Quoi ?

_ Pourquoi tu vis dans la rue ? Demandai-je sans vraiment le vouloir.

_ ... »

Il se renferma sur lui-même. Il prit la couverture et s'installa sur le canapé. Son visage se ferma doucement. Des souvenirs devaient remonter en lui et par ma faute.

_ « J'ai tes médicaments, dis-je finalement en me levant.

_ ... »

J'allai dans la cuisine et je lui préparai ses médicaments. J'écrivis sur la boite les doses qu'il devait prendre. Je pris un cachet et je lui apportai avec un verre d'eau. Je lui tendis. Il accepta et le prit rapidement. Il me rendit le verre.

_ « C'est un traitement de trois semaines.

_ ... ! »

Il était choqué.

_ « Trois semaines ? Demanda-t-il en fixant ses pieds, sur le rebord du canapé.

_ Oui.

_ Je... Je peux les prendre tout seul ?

_ Bah... Ce sont des cachets donc oui, avec de l'eau, lui dis-je.

_ D'accord. Alors je pars. »

Il se leva et je compris.

_ « Non ! Tu dois rester le temps du traitement ! Lui dis-je en me mettant devant lui.

_ Je dois juste les prendre avec de l'eau.

_ Oui mais quand le traitement sera terminé, je devrais vérifier que tout va bien.

_ Me foutre les doigts dans le cul, c'est ça ?! S'énerva-t-il.

_ ... Je... C'est pour ta santé, lui dis-je durement.

_ Je m'en fous. Je vais les prendre ne vous inquiétez pas. Si je ne vais pas mieux, je crèverais dans la rue, de toute façon, plus personne ne pleura ma mort.

_ Si.

_ Non. Je veux rentrer.

_ Rentrer où ? Tu n'as pas de maison.

_ ... Merci de me le rappeler ! Cria-t-il les larmes aux yeux.

_ Jimin... S'il te plait.

_ Non ! Vous n'avez pas le droit !

_ Arrête... »

Je m'approchai de lui, le faisant reculer. Il avait peur. Il était effrayé par mon aide.

_ « Je ne te ferais aucun mal. Ceux qui t'ont fait ça... Ils vont recommencer. Je ne veux pas !

_ Vous n'avez pas le droit de vous inquiéter pour moi. Personne n'a le droit.

_ Pourquoi ? Pourquoi tu refuses mon aide ?

_ Parce que c'est juste de la pitié.

_ ...

_ Vous voyez, j'ai raison ! Tout ça parce que... Parce que mes parents m'ont foutu dehors ! Parce que mes amis m'ont tourné le dos, parce que ma vie s'est écroulée du jour au lendemain ! Plus personne ne peut s'occuper de moi... Plus personne n'a ce droit car je ne fais plus confiance en personne... Pleura-t-il.

_ Tu as eu confiance en moi, tout à l'heure, lui dis-je calmement.

_ Mais... Parce que vous êtes médecin... Même si ma vie ne ressemble à rien, je ne veux pas mourir... »

Max sauta et mit ses deux pattes avant sur le ventre de Jimin. Il s'effondra sur le canapé à cause du poids de Max. Mon chien monta sur le canapé et il s'allongea sur les cuisses de Jimin. Il lui donna un coup de museau dans le nez pour qu'il arrête de pleurer. Il ne pouvait pas partir.

_ « Jango veut que tu restes, lui dis-je.

_ Il... Il s'appelle Max... Me dit-il en caressant Notre chien.

_ Il répond mieux à Jango.

_ ... »

Il pleura encore plus en posant son front sur la tête de Jango.

_ « Pourquoi tu fais ça toi aussi... ?

_ Il t'aime. »

Ces mots me firent mal car je les avais mal conjugués. Je devais les dire à la première personne du singulier. « Je t'aime ». Je déglutis à cette idée. En fait, ce n'était pas une idée. C'était la réalité. J'étais attaché à ce gamin, à ce sans-abri timide, adorable, torturé et sexy. Je mourais d'envie de le prendre dans mes bras et de le serrer jusqu'à ce qu'il arrête de pleurer. Mais je ne pouvais pas. J'allai dans la cuisine, le cœur gros. Je me sentis mal. J'allumai le robinet et je me passai de l'eau sur le visage. Je devais me reprendre et éviter de l'effrayer. Jimin était fragile alors je devais prendre soin de lui avec précaution. Je respirai un bon coup.

_ « Tu veux manger quoi ? Demandai-je comme si c'était normal.

_ ... Bulgogi. »

Je fus surpris par sa réponse mais heureux.

_ « Très bien. »

Je sortis la viande du frigo. Je la préparai, la fis mariner et la mis au frigo. On allait devoir attendre une heure, le temps qu'elle marine. Je n'osais pas aller dans le salon et m'asseoir sur le canapé. Pourtant, je n'allais pas rester dans la cuisine comme un con. Je soupirai et j'allai m'asseoir à côté de lui, sans rien dire. Jango tourna la tête vers moi mais il la reposa sur les cuisses de Jimin. Je pris la commande et j'allumai la télé. Je mis la chaine des informations. Je jetai parfois des petits coups d'œil à Jimin. Il ne pleurait plus mais il était fatigué. J'avais vraiment envie de le prendre contre moi pour qu'il se repose.

Deux semaines plus tard.

Je rentrais du travail. J'ouvris la porte et j'allai dans le salon. Rien. Il n'était pas revenu. Ca faisait trois jours qu'il était parti sans prévenir. Il avait disparu alors que je travaillais. Il m'avait bien eu... Jango pleurait toutes les nuits et même quand je n'étais pas là. Un voisin m'avait dit qu'il n'arrêtait pas d'hurler dès que je partais au travail. Mais qu'est-ce que je pouvais faire ? On avait fait le tour de Séoul pour le retrouver mais Jango n'avait pas réussi à sentir son odeur. Peut-être qu'il avait changé de ville. C'était la meilleure solution pour lui, pour éviter d'être à nouveau la victime des autres sans-abris. Je soupirai profondément en m'allongeant sur mon canapé. Il me manquait.

Une semaine plus tard.

Jimin avait définitivement disparu. Son traitement s'était terminé il y a deux jours, si je me souvenais bien. Il devait aller se faire examiner pour savoir si ça allait mieux. J'espérais qu'il l'avait fait dans sa nouvelle ville. Il avait intérêt. Mais je m'étais rendu compte que ma vie s'était arrêté. Je ne cuisinais plus vraiment, je ne sortais plus à part pour aller au boulot, je m'occupais moins de mes chiens... J'avais moins d'envie et d'énergie. J'avais aimé m'occuper de Jimin car je l'avais aimé lui. Il m'avait apporté énormément durant son petit séjour chez moi. Je ne pouvais pas croire qu'il était partit comme ça, sans dire merci. L'enfoiré...

Je rentrais du boulot qui m'épuisait de plus en plus. J'étais vidé d'énergie, totalement. Je jetai mon sac sur le canapé et j'allai dans la cuisine. Je pris une bouteille d'eau du frigo et je voulais aller m'asseoir sur mon canapé. Mais je restai là, debout, à le regarder. J'étais tellement épuisé que j'étais persuadé qu'il n'était qu'une illusion. Il se redressa et baissa la tête timidement. Je m'asseyais à côté de lui. J'ouvris la bouteille et je bus de grandes gorgées. Je le regardai. Il était bien là. Je lui tendis la bouteille et il l'accepta. Il but quelques gorgées et me la rendit. Je remis le bouchon et je soupirai profondément. Mes yeux voulurent se fermer doucement mais je luttai ! Je les rouvris mais c'était trop fort. Je posai ma tête sur son épaule. Je fermai les yeux.

_ « Merci... Soufflai-je.

_ ... De... De quoi ?

_ D'être revenu. Merci... Jimin. »

Je m'endormis sereinement.

Quand j'ouvris les yeux, j'étais allongé sur le canapé. Je me redressai rapidement en me demandant s'il avait encore fui. Je remarquai la couverture sur moi et j'entendis du bruit dans la cuisine. Je tournai la tête et je le vis. Il était dos à moi, concentré sur le plan de travail. Il découpait quelque chose. Je retirai la couverture et me rendis compte qu'il faisait déjà nuit. Je me levai doucement et j'allai m'asseoir au bar de la cuisine. Il se retourna doucement et alla chercher quelque chose dans le frigo.

_ « Tu as du piment ? Demanda-t-il.

_ Oui. Le tiroir à droite. »

Il l'ouvrit et en sortit ma boite de pâte de piment. Il referma le frigo et il continua sa cuisine. Il allait mieux. Son visage était plus vivant, plus illuminé. Son corps semblait plus fort et solide qu'avant.

_ « Tu étais où ? Demandai-je.

_ ...

_ Ne mets pas trop de piment, lui dis-je.

_ Chez mes parents. »

J'étais surpris. S'il était revenu, c'était parce que ça s'était mal passé ? Je ne voulais pas trop lui en demander.

_ « Une cuillère ça va ? Demanda-t-il.

_ Oui, c'est bon. »

Il s'appliqua. Je le laissais faire tranquillement et il termina après plusieurs minutes. Il posa la poêle remplie à raz-bord sur le bar. Il prit deux petits bols et il vint s'asseoir à côté de moi. Il commença à manger en soufflant dessus car c'était chaud. Je l'imitai.

_ « Tu n'as pas fait de riz ? Lui demandai-je.

_ Hum... J'ai oublié. »

Il se leva mais je l'arrêtai. Je pris son poignet et il me regarda.

_ « C'est bon, ça ira, lui souriais-je.

_ Ok. »

Il rougit et se remit à sa place. On continua à manger en silence, comme si tout était normal. A la fin du repas, je fis la vaisselle pendant qu'il mettait les restes dans des boites. On était organisé comme un couple. On n'avait pas besoin de se parler pour savoir qui faisait quoi. Quand j'eus terminé, j'allais le rejoindre sur le canapé. Pourquoi il était revenu ? Pourquoi il était allé voir ses parents ? Comment l'ont-ils accueillit ? Comment se sentait-il ? Où en était sa maladie ? Mais je restai silencieux. Jango vint poser son museau sur le genou de Jimin. Il lui caressa doucement la tête.

_ « Il y a quatre ans, j'ai mis ma copine enceinte, commença-t-il. J'avais dix-sept ans et elle en avait quinze. J'ai dû l'avouer à mes parents et ils m'ont mis dehors. Nos amis nous ont tournés le dos, nous traitant d'irresponsables. Ils avaient raison. Mes parents sont assez aisés alors dans notre lycée privé, on nous jugeait sans arrêt. J'ai donc arrêté d'aller au lycée, voulant travailler pour subvenir aux besoins de ma future famille. J'ai travaillé pendant des mois, sans m'arrêter. J'étais épuisé puis... Ma copine m'a avoué que ses parents l'avaient obligé à avorter. Pendant des mois elle m'a fait croire qu'on aurait cet enfant. Je... Je lui donnais tout l'argent que je gagnais, pensant qu'elle allait acheter des vêtements pour notre bébé mais... Elle s'est foutue de ma gueule. Il n'y avait plus de bébé et... Elle m'a ignoré par la suite. Elle m'a laissé dans la merde. Je n'avais plus d'argent, j'étais anéanti moralement et... Les choses ont faites que je me suis retrouvé à la rue. J'ai essayé de reprendre contact avec mes parents plusieurs fois mais ils ne m'ont jamais répondu. J'ai donc galéré durant quatre ans dans la rue. Puis... Il y a deux ans, j'ai trouvé Jango coincé sous des poubelles. Je l'ai aidé et il est resté avec moi pendant deux ans. Je ne pouvais pas aller en foyer car ils n'acceptent pas les animaux. Alors je dormais toujours dehors, même l'hiver. Puis ensuite, il s'est blessé à la patte en voulant me défendre. Je l'ai emmené chez le vétérinaire et voilà... Il a retrouvé son maitre. Les choses ont faites que je suis resté quelques jours ici. J'ai retrouvé une vie... Normale, dit-il les larmes aux yeux. On s'occupait de moi, on me faisait à manger, on me parlait, on me protégeait et me soignait. Sauf que je n'aime pas profiter des gens alors je suis parti. A l'origine, je voulais changer de ville et disparaitre. Mais j'ai repensé à mes parents. Je suis allé directement chez eux, leur disant que j'avais une maladie et que j'allais peut-être mourir.

_ On ne peut pas en mourir, surtout à ton stade, dis-je.

_ Je sais mais je voulais les faire réagir. Ils ont accepté de me voir. On a discuté. Ils m'ont pardonné pour ce qui s'est passé il y a quatre ans.

_ Alors pourquoi être revenu ? Demandai-je avec une voix douce pour ne pas le brusquer.

_ Ils m'ont remis à la porte, avoua-t-il en me regardant.

_ Quoi ? Tu viens de dire que...

_ Oui mais... Je leur ai avoué que j'étais tombé amoureux d'un homme. »

Il me fixa. Mes lèvres s'ouvrirent toutes seules.

_ « Donc ils m'ont remis dehors, dit-il en décrochant son regard du mien.

_ Mais...

_ Et je suis revenu. Je... Je sais que je dois retourner dans la rue mais...

_ Oui ? »

Je n'attendais qu'une chose : qu'il me demande de rester ici pour vivre avec moi, qu'il me dise qu'il m'aime. J'attendis ses mots avec impatience.

_ « Tu... Tu dois vérifier que tout aille bien avant... Dit-il en rougissant.

_ Heu... »

Sa prostate. Il... Il voulait que je lui... Merde ! Je ne savais pas si je devais prendre ça comme une déclaration mais j'étais heureux. J'eus un sourire et je me levai.

_ « Va te doucher et je vérifie, lui dis-je. Comme ça... Tu pourrais repartir, si c'est ce que tu veux vraiment, dis-je pour voir sa réaction.

_ Hum. »

Il ne réagissait pas. Il partit dans la salle de bain. J'allai dans ma chambre. Je préparai la serviette sur le lit, le lubrifiant, mes gants et je mis bien les oreillers pour son confort. Après quelques minutes, il sortit de la douche. Je lui fis signe de venir dans ma chambre. Il entra et il resta debout à côté du lit. Je m'y asseyais en l'attendant.

_ « ... Oui... »

Il retira sa serviette en rougissant. Bordel, son corps magnifique. Il s'allongea sur le dos, les fesses sur la serviette. Je mis mes gants et je mis du lubrifiant au bout de mon index. J'écartai doucement la fesse de Jimin et j'allai étaler le lubrifiant à son entrée. Il ferma les yeux et reprit un oreiller pour cacher son visage. Mon doigt titilla son muscle et je commençai à le rentrer. Il était beaucoup plus détendu que la première fois. J'entrai mon doigt entièrement. J'entendis un gémissement s'échapper de ses magnifiques lèvres. J'ignorai mon érection naissante. J'entrai délicatement un deuxième doigt, puis un troisième en toute souplesse. Je les enfonçai doucement pour aller frôler sa prostate dégonflée.

_ « Huum ! »

Il gémit à cause de mon toucher. Je me léchai les lèvres. Il n'avait plus rien, il allait mieux mais pourtant, je laissai mes doigts en lui. Et contrairement à la première fois, il ne cacha pas son érection. Elle était belle, droite, lisse et veineuse. Elle était légèrement humide au bout. Je voulais le toucher. Je posai mes doigts sur ses testicules et j'enfonçai un peu plus mes doigts. Son corps se cambra tout en respirant vite. Son sexe se tendit encore plus, sur le point de se briser. Je n'en pouvais plus. Je pris son érection dans ma main gantelée. Je pris son lubrifiant naturel pour commencer à le branler. Il retira le coussin de son visage pour me regarder. Je lui fis de l'effet car il poussa un petit gémissement en contractant son sexe. Il était sur le point de jouir. Et moi aussi. Je retirai doucement mes doigts.

_ « ... Je... Je peux ? Demandai-je.

_ Oui ! »

Il se redressa et retira mon t-shirt. Oui ! Oui, oui, oui. J'admirai son torse finement sculpté. Je détachai mon pantalon. Je le retirai avec mon caleçon. Je ne pouvais plus tenir ! Il caressa mon érection pendant que je pris une capote dans le tiroir de ma table de chevet. Je l'ouvris et je voulus me la mettre mais Jimin me la prit. Il suçota mon bout, ce qui me fit gémir de plaisir.

_ « Ha... Jimin... »

Il déroula la protection sur mon érection et il se rallongea et écarta les cuisses. Il était à moi. Jimin était à moi. Il était amoureux de moi, il l'avait dit indirectement. J'étais heureux. Je le pénétrai en étant heureux. J'avais réussi à lui donner de l'amour et maintenant une maison. Il avait sa maison à présent... Notre maison.



Bonsoir!

J'espère que ce petit OS vous aura plu ;)

(Le gif au début du chapitre n'a aucun rapport mais je trouvais le geste d'HoSeok extrêmement adorable. Il prend soin de son Jimin, comme dans cet OS!)

A bientôt sur Mon Sang :D

Alyha

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