Près de la maison ce trouve un petit parc pour enfants, comme chaque mercredi ma mère et moi y sommes parties. Une fois arrivées, elle dépose nos affaires sur un banc où ce trouve déjà une dame au long cheveux de jais.

« Bonjour madame, Maman, je peux aller jouer maintenant ?

- Oui, va s'y, attention à ne pas faire trop de boue.

- Non ! Dis-je avec un sourire.

- Bonjour, votre fille est vraiment mignonne.

- Merci beaucoup et vous, vous avez des enfants ici ?

- Tout à fais, le jeune homme là-bas, dit-elle en montrant un enfant.

- Oh qu'il est beau comme tout ! Mais pourquoi fait-il cette tête ?

- Son alter c'est déclaré hier, il c'est blessé et à peur que cela ce reproduise, sourit la brune. Vous habitez dans le coin ? Nous venons d'emménager.

- Tout à fais, j'amène Yuuki ici tout les mercredi. N'hésitez surtout pas si vous avez besoin de quoi que ce soit, je me ferai une joie de vous guider et vous faire rencontrer du monde, sourit ma mère. »

Pendant ce temps je me dirige en trottinant vers le bac à sable du parc. Ne faisant pas attention où je marche, trop excitée à l'idée de faire des châteaux, je m'emmêle les pieds dans le rebord provoquant ma chute sur un petit garçon, lui faisant finir le visage dans le sable avec un poid sur le dos. Je me redresse du mieux que je peux sur mes petites jambes et contourne le garçonnet pour m'incliner.

« Pardon, j'ai trébuché sur toi. »

N'ayant aucune réponse je relève ma tête vers lui et écarquille les yeux, devant moi, il me regarde avec une horrible grimace pour ce retenir de pleurer, puis ce frotte les yeux avec ses mains sale et pleine de sable, lui provoquant une nouvelle grimace.

« Aïe ... Gémit-il doucement la gorge noué.

- Je... Pardon ! Attention tu mets du sable dans ton bobo, dis-je en attrapant ses mains. Pardon je t'ai fais des bobos au visage ! Attends je vais t'aider. »

Essayant de ne pas pleurer a cause du mal que je lui avais causé, je lâche doucement ses mains et approche les miennes de son visage. Je crée de léger remous au creux de mes paumes, le prévenant que je vais le rincer. En collant légèrement mes paumes à son visage, je retire le sable de ce dernier, avant de m'attarder sur son bobo au visage. Je m'en veux énormément de l'avoir blessé en lui tombant dessus et c'est le cœur serré que je prend mon temps pour le nettoyer. Une fois finis, je recule mes petites mains de son visage et baisse les yeux vers lui. C'est là que je me rend compte qu'il me fixe, les joues rougis.

« Encore pardon, fais attention à ne pas mettre du sable, où tu veux que je demande à Maman un pansement ?

- Non... C'est moi hier qu'est fais ça.

- Oh ?! Comment t'as fais ? Demandais-je en m'asseyant à côté de lui.

- Mon alter c'est déclaré quand je me grattais, dit-il en rougissant.

- Oh la la il doit être cool ton alter pour que ça t'ais fais une coupure pareil !

- C'est toi qu'est trop cool avec tes mains !

- C'est pas tout ce que je sais faire, riais-je doucement. Tu veux faire des châteaux avec moi ?

- Oui ! »

Me regardant faire, je profite des remous de mes paumes pour humidifié le sable afin qu'il soit plus apte à faire de beau château. Je rougis sous les exclamations du garçon à côté de moi qui me regarde faire, admiratif avec un grand sourire. Nous commençons alors à jouer tout les deux sans plus de cérémonie, n'ayant pas échangé nos noms mais jouant quand même ensemble comme des amis. C'est ce que je voulais devenir pour lui. Le temps passa sans que nous nous en rendons compte, changeant du bac à sable pour les balançoires, puis le toboggan et pour finir nous chassions les insectes dans les hautes herbes. La bonne humeur du garçon est vraiment contagieuse.

« Dis, tu reviendras ? Demandais-je.

- Je pense, on vient d'arriver ici.

- Je suis là tout les mercredis !

- D'accord mais si je te vois pas ? Rétorque-t-il en faisant la moue.

- Hum.... Je sais ! Je vais te faire écouter quelque chose, si tu l'entends, je le ferai chaque mercredi, pour te prouver que je suis là et que je te cherche.

- D'accord ? »

Avec un sourire je ne dis plus rien mais crée un fredonnement avec ma seconde paire de corde vocale, quand je vois ses yeux prendre un léger voile j'arrête et souris de plus belle, il m'entend, il est réceptif !

« C'était super beau ! qu'est-ce que c'est ?!

- Mon alter ! Chaque mercredi après-midi, je fredonnerai pour toi mais seulement quelque secondes, Maman ne veux pas plus.

- D'accord !

- Yuuki ! On y va ma chérie ! Me crie ma mère.

- Oui Maman ! Lui criais-je en retour, viens, je vais te montrer à Maman ! »

Je lui prend la main et cours vers ma mère et la dame, les deux sourient en nous voyant arriver, je m'arrête près d'elles et je vois le garçon ce cacher contre les jambes de la dames en regardant ma mère.

« Bonjour, chuchote-t-il.

- Bonjour mon petit, comment tu t'appelles ?

- K...Kirishima Eijiro Madame...

- Enchantée, je suis Yume Mitori.

- Enchanté, rosie-t-il en me regardant. Tu reviendras jouer ?

- Mais oui t'ai dis, riais-je. Mercredi !

- Et pourquoi pas Samedi ma chérie ? Demande ma mère, si Hanako est d'accord, ils viendront à la maison ?

- Avec plaisir. »

Après avoir échangé leur numéros, ma mère et moi prenons la route, je me retourne et lance un signe de main à Kirishima-kun, lui offrant un sourire qu'il me rend très rapidement. C'est comme ça que j'ai rencontré les Kirishima, et que l'amitié entre nous, et nos mères a commencé. Le samedi, ils sont venue manger à la maison le midi et nous avons passé l'après midi ensemble à jouer. Le lundi, il entra dans mon école de maternelle, timide au départ, il c'est très vite intégré à la classe. En seconde année de primaire, nous étions toujours dans la même classe, resserrant nos liens, notre amitié également et partageant nos goûter. Mais...

« AÏE !! Mais... Eiji-kun, sanglotais-je, pourquoi tu as fais ça ? Regardes je saigne !! Paniquai-je après avoir posé ma main dans mon cou. Je vais le dire à Maman ! Tu m'as vraiment fais mal je veux plus te parlais, lui criais-je en pleurant.

- Mais... Mais Papa fait ça à Maman je... Il a dis que c'est parce qu... Pardon...

- Non ! »

Je l'ai poussé et suis partie en courant auprès des professeurs d'école qui m'ont désinfecté la plaie puis ils ont convoqué nos parents à tout les deux. Le soir après l'école c'est toujours triste et en colère contre mon ami que je suis assise à ses côtés en attendant nos mères qui sont dans le bureau du directeur. Sur le retour, je n'ai pas adressé un mot à qui que ce soit, regardant mes pieds. Je comprends pas pourquoi il a voulu me faire du mal, je pensais que nous étions amis...

« - Eijiro, pourquoi as tu mordu à ce point Yuuki ? Demande la mère du garçon.

- ...

- Eijiro je te parle, ce n'est pas ton amie ?

- Si mais... Soupire-t-il. Papa te fais ça a toi aussi, j'ai demandé pourquoi, il a dis que c'est parce qu'il t'aime et que tu es à lui ! Je voulais juste... Je voulais juste lui faire pareil... Je voulais pas lui faire mal... »

Je lève les yeux de mes pieds pour voir sa mère rougir d'embarras en posant sa main sur son cou, là où ce trouve une cicatrice en forme de dentitions. Ma mère secoue la tête en plissant les lèvres, je ne sais pas si elle est fâchée ou si elle ce retiens de rire, mais les pétillements dans ses yeux me montre qu'elle ce retiens de rire. Eiji-kun s'arrête et m'attrape la main pour me stopper également. Quand je suis face à lui, il lève la tête, un regard déterminé sur le visage.

« Yuuki-chan, je veux me marier avec toi quand on sera plus grand c'est pour ça que je t'ai mordu ! Je voulais pas te faire mal, pardon ! S'il te plaît marie toi avec moi ! »

Je rougis énormément et bafouille une réponse avant de tourner la tête sur le côté en faisant la moue. Ne sachant pas quoi répondre et voyant que nos mères riaient, je tire seulement sur sa main pour recommencer à marcher tous ensemble, lui provoquant un immense sourire. Je n'arrives pas à être longtemps en colère contre cet imbécile heureux.