Chapitre 57- Un nouveau départ.
Il avait beau être Lundi, Izuku s'était levé en même temps que le soleil pour aller courir dans le pâté de maison avec sa mère. En semaine, leur course était réduite à une quinzaine de minutes parce qu'il fallait enchaîner avec l'école et le boulot. Ils trottinaient seuls à cette heure dans la fraîcheur matinale, enivrés d'une l'énergie positive qui leur venait naturellement. Hisashi aimait répéter que « le mouvement entraîne le mouvement », une règle qu'Izuku utilisait depuis des années pour maintenir sa routine malgré les difficultés. Levant régulièrement la tête au ciel pour détendre les muscles de son cou, le garçon apercevait les gratte-ciels réunis au cœur de la ville. Il se surprit à se demander si Eraser Head patrouillait en ce moment-même entre ces tours ou s'il travaillait plutôt de nuit.
Rentré chez lui, il se prépara si machinalement qu'il était incapable de se souvenir de ce qu'il avait fait précisément avant de quitter la maison avec un peu d'avance.
Toujours turlupiné par cette question de « patrouille matinale ou nocturne », le lycéen avait aussitôt sorti son portable et lancé une recherche internet. Il tomba sur différentes statistiques, qui affirmaient toutes que les crimes étaient plus nombreux le soir parce que les gens avaient tendance à boire et à s'attarder dans les rues. Eraser Head devait probablement patrouiller la nuit. Quel dommage, ses espoirs de le croiser par hasard en plein service venaient de tomber à l'eau !
Arrivé à l'angle de sa rue, Izuku senti quelqu'un dans son dos. Il écouta plus attentivement le bruit des foulées de cette personne : des raclements brusques et irréguliers. Devinant immédiatement que ce ne pouvait être personne d'autre que Bakugo, le gringalet se relaxa et patienta. Sur quel ton allait-il l'aborder ? Où en était leur relation ?
Avec la vigueur d'un délinquant, le blond accéléra le pas pour le rattraper. Izuku guettait ses yeux d'un air peur rassuré feignant être occupé sur son portable.
- Salut Izuk'.
- Bonjour... Katsuki ?
...Et plus personne ne dit rien jusqu'à ce qu'ils entrent dans leur train. Dans une position d'inconfort, le vert essayait d'occuper son esprit en regardant la valise d'un homme d'affaire, puis les écouteurs qui pendouillaient de la poche d'une fille en uniforme scolaire, mais ce n'était pas suffisant pour lui faire oublier le malaise omniprésent.
Pourquoi il ne dit rien ? Il veut me faire mourir de honte ou quoi ?! Trouve un sujet de conversassions, quelque chose, je ne sais pas moi !
- Je... heu... Tes gâteaux étaient très bons, ta mère est vraiment douée ! D'ailleurs, il ne faut pas que j'oublie de te rendre le tupéroire, on l'a pas encore-
- C'est moi qui les ai fais, déclara l'adolescent de but en blanc.
Oh, non ! Ça va pas du tout, c'est encore plus gênant maintenant !! Izuku serra les hanses de son gros sac en gardant un sourire crispé. Ses mains étaient moites et ses jambes grelottaient.
- Ah vraiment ? Alors ça veut dire qu'on est redevenus... amis ?
- On a toujours été amis, idiot ! Arrête de t'faire des films.
Perplexe, le sans-alter se tourna vers le siège à sa droite :
- Mais vendredi-
- Si t'en parle à qui que ce soit, j't'explose la tronche ! Ok ?! Vendredi, il s'est rien passé.
Confus, Izuku accepta sans montrer de résistance. C'est vrai, il n'y a qu'à moi qu'il montre ses faiblesses... songea-t-il.
Le train se désengorgea au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de leur arrêt. La tension entre eux était devenue un peu plus supportable depuis qu'il savait que son camarade avait choisi de tout passer sous silence. Au final, c'était plutôt prévisible venant d'une personne avec une si grande fierté. Katsuki ne voulait garder que les choses positives et oublier tout le reste. Il avait raison, Izuku avait peut-être tendance à exagérer les choses à force de les analyser...
En remontant la rue en pente avec de nombreux autres étudiants de Yuei, le vert sorti un cahier de son sac pour se remémorer son emplois du temps. Il n'avait pas encore tout mémorisé, mais cela ne tarderait pas. Il commençait avec de la littérature japonaise, un cours relativement calme, et ensuite, ils profiteraient d'une heure de permanence où il pourrait étudier au CDI.
- Je suis désolé, mais ce soir, j'ai un rendez-vous avec l'administration de l'école. Je vais y rester un moment alors ne m'attends pas pour rentrer.
- D'accord, c'est noté.
Il ne me pose pas de questions ? Je l'ai connu plus curieux...
L'attitude de son camarade allait à l'encontre de tout ce qu'il avait apprit avec le temps. C'était très perturbant et à cause de ce changement soudain, le maladroit était tombé dans toutes les pièges possibles.
La frustration lui monta inévitablement à la tête. A quel jeu jouait-il ? Quoi qu'il en soit, Izuku devait mettre les choses aux clair avant de le quitter pour aller en classe. Sinon, il pouvait être sûr de ne pas avoir l'esprit tranquille de la journée !
- Qu'est-ce qui te prend ? T'es bizarre aujourd'hui... Si tu ne voulais pas me parler, il fallait prendre le train d'après, pas m'imposer ce silence de mort !
L'explosif eut un mouvement de recul, visiblement offusqué par le reproche qu'il venait d'entendre.
- J'ai aucun problème, tu voulais d'la distance, qu'on fasse notre vie chacun d'notre côté en attendant d'régler nos problèmes personnels... Alors voilà : j't'écoute et j'te respecte.
Izuku se plaqua une main sur le front :
- Mais pas comme ça ! Je parlais des autres moments, pas durant l'allée et le retour de l'école ! C'est notre moment à nous, ça...
- J'pouvais pas d'viner moi, fallait être plus clair, grogna-t-il.
- D'accord, alors je reformule : ce n'est pas la peine de te retenir quand on est à Musutafu, juste entre nous. Personne de l'école ne nous croisera dans notre quartier de toute façon. Et au fait, les autres de la 1-A vont bien ? Tu as pu leur parler par messages ?
Faisant preuve d'une mauvaise-foi extraordinaire, Bakugo leva les yeux au ciel :
- Tch ! M'en parle pas ! Pour être aussi bruyants, c'est qu'ils s'porte très bien ! Le seul à s'en être prit plein la tronche, c'est le SDF. Apparemment il a passé le Week-end en soins intensifs.
- Oh... Tu sais s'il pourra continuer à être un héros ?
Et lui qui s'était demandé s'il faisait des patrouilles de jour ou de nuit... Il était complètement à côté de la plaque ! Il avait été seul à protéger tous ses élèves attaqués aux USJ, il avait dû être bien amoché, mais cela le rendait encore admirable aux yeux du lycéen.
- Qu'est-ce j'en sais ? J'suis sensé l'avoir aujourd'hui, mais à mon avis, il sera rempla-
Le blond jeta un coup d'œil derrière son épaule, un regard agacé mais aussi désemparé. Bakugo craignait quelque chose, ou plutôt quelqu'un...
- Attends. Part devant, j'veux plus t'voir !
Izuku fut brusquement chassé. Il voulait comprendre pourquoi, mais toutes ces questions à peine formulées avaient été coupées. Bakugo le poussa dans le dos, le forçant à avancer d'un bon mètre. Quand il se retourna, il vit un garçon de la 1-A, celui au pouvoir d'électricité, qui accostait son camarade de manière très familière.
On le pointa du doigt, Bakugo lui lança le pire regard noir de sa vie et il put même entendre un « J'le connais pas l'stagiaire, on faisait rien du tout, alors lâche-moi la grappe ! » retentir au loin. Immédiatement, le vert se redressa et traça sa route comme une flèche avec l'irrépressible envie d'éclater de rire.
Parmi la masse d'élèves qui se voyageaient dans les couloirs, Izuku pu apercevoir les cheveux lisses et clairs de Shinima-san loin devant lui. Il ne put l'atteindre qu'une fois passé les portes de sa classe, vidé de son énergie :
- Salut Shinima-san, Otaru-san.
Les deux l'accueillirent avec une grande joie :
- Alors, les poireaux de la cantine ? Tu n'as pas été trop malade j'espère ? tenta maladroitement son voisin de table.
Les poireaux...? Izuku réfléchit un instant, avant de se souvenir de son piètre mensonge pour pouvoir rentrer chez lui vendredi. Il se trouva tout bête, jetant un regard inquiet à la chaise de Shinsou qui n'était pas encore arrivé.
- Oh je suis désolé de vous avoir inquiété ! Une bonne tisane et on parlait plus !
- Heureusement que tu n'étais pas parti faire le cours avec les héroïques de la 1-A, j'ai entendu ce qu'il est arrivé aux infos, c'est pas beau à voir...!
- Encore cette histoire d'intrusion ? râla July se sentant particulièrement concernée. Ils n'ont pas arrêté d'accuser notre école de choses complètement infondées, ça me fait bouillir le sang ! Tout le monde à réussit à s'en sortir indemne parce que tous les pros ont été envoyé en renfort, fin de l'histoire ! A en parler encore et encore, vous allez juste rappeler à ces pauvres jeunes tout leurs traumatismes !
Je suis d'accord avec toi Otaru... Les internautes sont impitoyables !
La colère de la fille se manifesta en quelques étoiles pétillantes qui sortaient de ses manches quand elle les secouaient violement. On aurait dit des étincelles de feux d'artifices que l'on pouvait trouver dans les épiceries en période de fête.
- Notre déléguée défend notre école à coup de crocs et de griffes, tu es bien à la hauteur de ta réputation Otaru, fit remarquer Saiko-san d'une voix douce mais qui dominait parmi le brouhaha de la classe.
- Evidemment ! Tout ce qu'il disent en ligne est archi faux ! Qu'auraient-ils fait si des vilains débarquaient chez eux d'un coup par téléportation ?
Izuku posa ses affaires à son bureau puis dédia toute son attention aux deux élèves qui les avaient rejoint. C'était la seconde fois qu'il les voyait s'inviter à leur conversation. C'était une bonne occasion d'en apprendre plus sur eux.
July avait sympathisé depuis longtemps avec la fille-papillon et son acolyte aux cheveux rouges tirés en arrière par un serre-tête blanc. Ces derniers faisaient preuve d'une grande ouverture d'esprit et n'hésitaient pas à aller vers des élèves qui leur étaient complètement inconnus sans se poser de question.
- Moi, j'leur ferai goûter à mon alter ! Ça leur passera l'envie de s'inviter chez moi ahah !
Daikoto-san transforma ses poings serrés en épais engrenages de bronze. Il adopta une position de défense typique des boxeurs puis donna des coups dans le vide. Ses nombreux pensements sur le visage montraient déjà qu'il était du genre bagarreur, mais Izuku n'aurait jamais crû de lui qu'il était celui qui cherchait la bagarre. Pour être aussi honnête, il devait avoir une sacré confiance en ses capacités, notamment son alter dont il était plutôt fière. Cela ne faisait plus de doute : il pratiquait la boxe depuis l'enfance.
L'analyste nota dans un coin de sa tête : recherche les sensations fortes, suit probablement la voie ouverte par un grand frère ou une grande sœur, aucune hésitation à prendre des risques. Expérience dans la boxe, club de boxe de l'école ?
- Tu as tout faux Riuji, il faut contacter les secours aux plus vite et ne montrer aucune résistance, sinon ça pourrait très mal se finir.
- Tu es si terre-à-terre, c'est jamais drôle avec toi Namiji. J'déconnais tu sais !
Daikoto-san désactiva son alter et donna un petit coup de coude amical dans les hanches de son amie.
Izuku ne pu s'empêcher de poser quelques questions sur l'alter qu'il venait de voir. Le bagarreur lui expliqua tout un tas de choses, comme quoi son alter ne s'appliquait qu'à ses mains, et qu'il pouvait grossir la taille de ses engrenages mais que le poids à supporter augmentait proportionnellement. Il préférait donc s'en tenir à de petits engrenages, pour déboiter une ou deux mâchoires si on venait le provoquer.
Le vert collecta toutes ses informations dans un coin de son cahier de littérature, avec l'accord de Daikoto-san. Après la scène publique de Haru-san, il ne ferait pas l'erreur de sortir son carnet de notes personnel à la vue de tous !
- Dîtes les amis, vous viendrez manger avec nous ce midi ? Plus on est de fous, plus ont rit !
- Je ne sais pas pourquoi July, mais je savais que tu dirais un truc comme ça... On se croirait dans un Shojo... se plaignit Shinima-san.
- Si c'est si gentiment demandé, j'accepterais tout venant de notre déléguée.
La fille aux étoiles bondit sur Saiko-san pour lui faire un gros câlin :
- Je t'adore Namiji ! En plus très trop belle ! C'est quoi ton secret ?? Oh, laisse-moi toucher tes ailes encore une fois...
- Tu va avoir plein de paillettes sur les mains après, Mistinguett, se débattit la pauvre lycéenne en battant des ailes.
- Rhoo...
- Vous êtes ridicules toutes les deux ! commenta Daikoto-san, exaspéré de voir autant d'énergie être gaspillée pour rien.
La sonnerie qui marquait le début des cours retentie au même moment, sauvant Saiko d'une éprouvante bataille.
~~~
- Je rêve, il fait quoi-là Bakugo ?
- Non, non, tu ne rêves pas ma chère Jirou, il est bien en train de s'incliner devant Asui, confirma le petit Mineta qui ne raterait ce spectacle pour rien au monde.
Toute la classe s'était figée pour observer ce qui avait l'air d'être tout sauf Bakugo :
- Merci pour c'que tu as fait au USJ. J'ai agit bêtement, et t'avais aucune raison d'm'aider, mais tu t'es quand-même interposé pour m'protéger. Je devais t'le dire en face, ton acte d'héroïsme m'a sauvé la vie et je ne l'oublierai jamais.
Ses pointes blondes s'inclinèrent brusquement vers le sol, et sa gorge se noua. Putain, arrêter d'me fixer comme des abrutis ! C'est super humiliant de base... et vous arrangez pas les choses ! Vous avez rien d'mieux à faire ?!
- D'accord, kiru. J'ai fais ce qui me paraissait juste. Ça me fait plaisir de voir que t'en souviens. Tu ne pensais qu'à arrêter ces vilains pour tous nous protéger, mais du coup, personne ne te protégeait toi. Et puis tu ne savais pas encore le pouvoir de ces vilains alors que nous si, kiru. Au fait, kiru, tu as été élu délégué à presque l'unanimité.
QUOI ?! Vous vous foutez de moi ?
Le poil de l'explosif se irisa d'un coup. Pour un choc, c'était une vraie décharge électrique !
Aussitôt relevé, Katsuki produisit de petites explosions dirigées vers le plafond pour intimider la classe entière :
- Qui a osé ignorer c'que j'ai dit l'autre fois ? Vous êtes bouchés ou quoi ?!
Etrangement, tous les regards des élèves se mirent à fuir le sien. Cette réponse évasive fit grogner Katsuki. Lui qui avait essayé de faire des efforts, il n'en avait plus du tout envie...
Tout le monde à quelque chose à nous apprendre, mon cul ! J'en ai déjà marre Deku !
- On est libre de voter pour qui on veut, tes menaces n'y changeront rien.
Personne ne s'attendait à ce que Todoroki, l'un des plus silencieux de la classe, affronte directement Bakugo. Il n'avait pas l'air de comprendre qu'il ne valait mieux pas intervenir dans cette situation tendue au risque que cela termine en bagarre.
Bakugo bondit jusqu'à son bureau en un éclair. Le bicolore ne broncha pas, les bras croisés sur sa table. Il avait l'air de s'ennuyer.
- Ms'ieur « j'ai l'sang chaud et la tête froide », j'suis p'têtre pas libre de choisir si j'veux pas m'représenter ?
- C'est pas mon problème si tu n'es pas capable d'assumer des responsabilités. T'as été élu délégué, Iida sous-délégué, maintenant tu fais avec.
Bakugo attrapa le col de l'autre garçon qui se laissa faire mollement :
- Tch ! Allez pas vous plaindre si votre délégué, il fait d'la merde !
- On compte sur toi, Bakugo, déclara froidement Todoroki sous le regard admiratif de tous ses camarades.
Un infime sourire hypocrite soulevait l'extrémité de ses lèvres.
- Calmez-vous ! Nous sommes de futurs héros alors nous devons agir comme tels !
Iida écarta les deux plus puissants élèves de la classe de ses bras de fers.
- Toi tu m'gave avec tes principes à la noix-
La porte de la classe s'ouvrit dans un grincement insupportable :
- Bonjour les enfants, allez à vos places, s'il vous plait...
- Monsieur Aizawa !! s'écrièrent les lycéens en chœur.
- Comment pouvez-vous venir donner cours ? Vous êtes encore pleins de blessures et de bandages monsieur ! s'agita Iida en traversant les rangées de bureaux.
- Ça ne m'empêche pas de parler. Je suis venu vous annoncer que le festival sportif de Yuei approche et qu'il faut vous vous prépariez.
L'adulte se hissa difficilement sur l'estrade. Il faisait peine à voir.
- Oh mais oui c'est vrai ! Ça a remplacé les jeux olympiques ces dernières années au Japon...! Yuei est vraiment une école extraordinaire.
- Je n'aurais jamais cru qu'un jour ce serait à mon tour... à moi de passer à la TV ! s'excita Mineta qui avait déjà décroché.
Les élèves parlaient tous en même temps à la seule mention de cet événement. Le blond se senti tout de suite nerveux. Il n'avait qu'une seule chance de se rattraper et de briller...
- Vous aurez trois épreuves aléatoires pour vous démarquer. Aucun aspirant héros ne peut se permettre de rater cette occasion. N'oubliez pas que l'école organise cette compétition pour que vous puisez être repérés par des héros pros et trouver plus facilement des stages. C'est pour vous un moyen de gagner de l'expérience et de la popularité dans le milieu. Alors je ne veux pas vous voir vous relâcher sur vos entraînements ! C'est compris ?
- Oui monsieur !!
La voix grinçante du professeur obtient instantanément un silence absolu. Tout le monde s'imaginait déjà être le jour de la grande compétition. Leurs regards étaient sombres et suspicieux les uns envers les autres...
- Attendez, ça ressemble à quelque chose que les vilains pourraient infiltrer...non ? Tenta maladroitement tête d'orties.
- Ce n'est pas le genre d'événement qui peut être stoppé par des vilains. La situation de crise à été déclarée, mais nous devons montrer à toutes les critiques que nous sommes un endroit sûr. Le nombre de policier sera multiplié par cinq et seuls les professionnels du monde héroïque seront autorisé à venir sur place. Concentrez-vous sur vos performances.
Suite à cette annonce, la 1-A pouvait dire que le temps venait de devenir une ressource précieuse. Les sujets de conversassions étaient nombreux et variés entre les petits groupes d'élèves, bon nombre d'entre eux se plaignaient de la pression qui était devenue palpable.
C'est dans cette atmosphère pourrie que s'écoula le reste de la matinée. Arrivé à la pause déjeuné, la 1-A avait pu réfléchir à tout ce que le festival sportif impliquaient et ils ressentaient le besoin urgent d'en discuter sérieusement entre eux.
Pfff...! Tirez pas la tronche alors que ça à même pas commencé bande d'abrutis ! songeait Katsuki. Une idée enflammée lui vint au même moment :
- Oi, double face ! lança-t-il à tue-tête. Si j'gagne cte compète, c'que j'vais pas manquer d'faire, alors j'choisirai qui sera délégué à ma place !
- Pour ça, il faudrait d'abord que tu me battes. Ne prend pas tout pour acquis.
Encore un proverbe chinois ? Il se prend pour qui avec son air suffisant ?!
- Ouais, t'abuse Bakugo ! Nous aussi on va pas s'laisser faire ! renchéri la fille invisible.
- Grrr... Les gars, écrasons-le au festival sportif. Ecrasons Bakugo...!
Depuis le fond de la classe, Infinity Girl brûlait de détermination à toute épreuve. Son aura était écrasante. Elle s'était contenue depuis des heures et allait exploser de l'intérieur. Elle serrait très fort ses poings et fronçait étrangement les sourcils, ce qui lui donnait une certaine virilité.
- Uraraka, ton visage ! Il fait peur !
- Laisse-tomber Denki, c'est une autre Uraraka que tu as en face de toi...
Ashido tapota avec empathie l'épaule crispée de son camarade. Elle avait l'air de dire que personne ne pouvait lutter contre la tempête Uraraka...
- Liguons nous tous contre le délégué pour qu'il reste délégué !
La brune brandit son poing en l'air, entraînant une vague de cris de guerre. Un mouvement de rébellion venait d'être lancé, malgré que les suiveurs restaient un peu hésitants... Ainsi l'esprit de compétition digne du « plus ultra » de Yuei venait d'être ravivé :
- OUAIS !!
La barre venait d'être placée très haut pour le premier de la classe. Mais ce challenge ne rendaient les choses que plus exaltantes !
L'explosif n'arrêtait pas de se dire qu'il aurait bien besoin des conseils d'un expert qui n'avait jamais raté un festival sportif à la télé depuis qu'il était né. Avec le nerd pour le soutenir, tous ces figurants ne constitueraient qu'une extension de son podium de numéro un. Il montrerait au monde entier qu'un nouveau héros était né : Oriender, la lumière au bout du tunnel.
Le monde n'avait qu'à se tenir prêt...!
...Mais avant de s'entraîner, il fallait bien se remplir la panse.
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