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Chapitre 55- Le moins génial de tous.

- Tu viens m'aider à préparer le repas mon chéri ?

Izuku se présenta tout sourire dans le salon où raisonnait un peu de musique d'ambiance. Inko, fit glisser une planche à découper et le couteau rectangulaire qui allait avec à côté d'elle.

- J'aurais besoin que tu me découpe le poireau et les carottes, je vais faire un potage.

Le garçon la rejoint et il commença à émincer les légumes pendant que sa mère replissait une marmite d'eau.

- Pendant que j'y pense, je me disais que j'aurais bien besoin de faire des courses demain parce que mes pantalons sont devenus trop grands pour moi. Ça ne te dérange pas si on part deux heures plus tôt pour passer au centre commercial avant d'aller à ton rendez-vous de psy ?

Izuku arrêta ce qu'il faisait pour se tourner vers sa mère. Elle s'attachait les cheveux avec une pince et portait des gants de vaisselle rose bien qu'elle n'en avait pas vraiment besoin pour ce qu'elle faisait actuellement. Sur son pull bleu foncé en poils synthétiques, brillait sa belle opale violette. Elle n'oubliait jamais de la mettre, même si elle ne sortait pas. Sa tendre mère avait toujours été très attachée aux choses que lui offrait son fils, que ce soit un affreux gribouillage de héros ou une fleur cueillie dans le parc. Quoi qu'il fasse, elle était toujours fière de son petit garçon à la bouille si mignonne, même s'il n'était pas aussi talentueux que les autres enfants de son âge.

- Bien sûr, aucun problème, maman. Je peux aussi mettre en vente sur internet les vêtements qui ne te vont plus si tu veux ?

- Oh, merci de le proposer, c'est vrai que tu gères bien mieux que moi tout ce qui touche à internet ! D'ailleurs, ça avance, ton blog ?

- Ça avance à une vitesse hallucinante, ça me dépasse complètement ! Dès que je publie quelque chose, il y a une centaine de réponses dans la seconde ! La dernière fois que j'ai regardé les statistiques, nous étions à soixante-treize mille abonnement à ma newsletter pour recevoir les notifications et environ quarante mille vues quotidiennes.

- J'ai du mal à imaginer ce que ça représente pour un blog en ligne, mais c'est une bonne chose, non ?

Izuku s'essuya le front avec son poignet :

- C'est génial d'avoir une si grande communauté, mais il faut beaucoup de modérateurs pour gérer tous les débordements, et on en manque cruellement.

- Pourquoi ne fais-tu pas d'annonce de recrutement ? Plein de gens y répondraient ?

- C'est justement ça le problème maman, il y en aurait tellement dont je ne sais rien qu'il me serait super compliqué d'en sélectionner ! C'est surtout que je ne veux pas donner les droits à quelqu'un qui pourrait avoir de mauvaises intentions. Je préfère connaître les modérateurs en vrai.

Inko réfléchit profondément à une solution qui pourrait aider son fils en regardant par la petite fenêtre en face de l'évier.

- Mmmm... Tu n'as qu'à leur faire passer un test et sélectionner parmi ceux qui réussissent ?

Les grand yeux vert de l'adolescent s'illuminèrent :

- Mais oui, c'est... exactement ce qu'il me fallait ! Je demande à LA_BRAVA de composer des questions sur les prérequis de la modération, je fais une partie culture héroïque, et je mets une limite de temps pour éviter la triche...!

Le voyant partir dans un monologue à voix basse, Inko fut contente d'avoir pu débloquer son problème :

- Je vois que tu as retrouvé ton inspiration mon chéri.

- Oui, merci beaucoup maman ! T'es la meilleure !

Izuku se pencha pour embrasser la joue de sa mère en un éclair. Après son élan de fougue, il venait de terminer son découpage. Il rassembla alors les aliments coupés en dés et les versa dans la marmite bouillonnante sur le feu.

Après manger, le bloggeur discuta de son test de sélection des meilleurs modérateurs pour Heroes Analytics. Il nota des idées de questions pour déterminer si les candidats partageaient sa passion des héros dans son carnet puis se mit rapidement à faire ses devoirs.

Il s'arrêta quand son alarme sonna 14H50. Cela lui laissait largement le temps de se rendre aux berges de la rivière où il avait donné rendez-vous à Toga.

Dans le couloir de l'entrée il s'écria :

- Je sors voir Toga dans le quartier, je reviens d'ici deux heures maman !

Sa mère apparut dans le salon soudainement, un casque sur la tête.

- Tu ne veux pas l'inviter à prendre le goûter ici ? Je ferais des chocolats chauds si vous voulez et il reste les petits gâteaux des voisins.

Le vert se senti mal à l'aise que sa mère ne sache pas pour les gâteaux en pâte de soja. Il hésita un bref moment, se demandant si cela valait le coup. Il avait fait à peu près tout ce qu'il avait planifié pour sa journée, il avait donc rien de prévu pour la soirée. Restait à savoir s'il en était de même pour son amie...

- Je dois lui demander, je te dirais la réponse par SMS !

- D'accord mon chéri, amusez-vous bien !

La porte de l'appartement claqua dans un bruit sourd et Inko se retrouva seule, comme bien souvent. Elle était en train de regarder un tutoriel de jardinage sur Utube, et ne voyait pas vraiment le temps passer. Toutefois, cette solitude lui pesait parfois, qu'elle s'efforce de l'ignorer ou non. Son mari était à l'autre bout du monde, son fils sortait souvent, et ses amis de travails ne vivaient pas tout près de chez elle. Il y avait bien les Bakugo qu'elle avait vu le vendredi soir, quoiqu'elle ne tenait pas à les redéranger de sitôt... C'est alors qu'elle se souvint de l'homme qui lui avait donné son numéro sur une serviette lors du grand nettoyage de la page qu'avait organisé son fils.

Il était vrai qu'elle avait promis de le rappeler un de ces quatre et cela semblait le bon moment.

Elle retrouva le numéro qu'elle avait inscrit dans son agenda et attendit qu'une voix réponde :

- Yagi Toshinori de l'agence héroïque d'All Might, que puis-je pour vous ? répondit une voix grave et enjouée.

- Oui, bonjour monsieur, nous nous sommes rencontré à la plage de Musutafu et nous avions parlé d'aller boire un café ensemble un jour...

- Oh, oui ! Vous êtes la femme au biscuit ! Oui... je vois tout à fait ! Je suis heureux que vous ayez rappelé.

- Que diriez-vous de nous rencontrer au CoffeCat de la rue Makano à Musutafu un soir de semaine ?

La voix de l'homme resta en suspens, on pouvait entendre d'étranges bruits de fond, probablement devait-il être dans la rue en ce moment-même.

- Euh, je ne suis pas vraiment disponible les soirs de semaines... un autre fracas retentit dans le micro. Excusez-moi pour le bruit, je... Je viens de faire tomber quelque chose et... Enfin, je pense pouvoir me libérer dans le week-end. Le week-end prochain, hum, Samedi ? Ça vous convient ?

- Tout à fait ! A 13h ?

- Hum, oui, le midi, c'est moins actif, ça devrait le faire... My bad, il semble que je doive vous laisser. J'ai comme un petit... contretemps.

- Je comprends, vous devez être en train de faire quelque chose d'important, je ne voulais pas vous déranger... A 13H au Coffecat de la rue Makano alors !

- No, no, no ! Vous ne me dérangez pas du tout ! C'était un réel plaisir de recevoir votre appel... Au revoir !

En raccrochant, Inko ressentit une pointe d'excitation lui chatouiller le cœur. Cela devait bien dater de l'époque du lycée, qu'elle n'avait plus vécu de telles aventures, de rencontrer de parfaits inconnus et de redécouvrir le monde sans savoir ce qui l'attendrait le lendemain.

Même si elle ne s'attendait pas à grand-chose, Inko avait hâte de faire une nouvelle connaissance...

~~~

Arrivé le premier, Izuku admirait le grand courant d'eau clair en contrebas. Il descendit les escaliers en béton encastrés dans une pente d'herbe et s'avança jusqu'au bord de la rivière. Il n'y avait que du gravas à ses pieds. C'était très spacieux et parfait pour ce qu'ils allaient y faire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas posé un pied sur ces rives. Il n'avait plus osé après qu'il ait perdu ses amis d'enfance. Il n'avait plus rien à y faire, et plus personne pour l'accompagner. Cet endroit discret avait fini par lui sortir de la tête. Cela lui fit remonter des souvenirs. Ils n'étaient pas particulièrement mauvais, simplement amers. Curieux de voir s'il pourrait dépasser son record d'antan, le garçon piocha un galet par terre et le lança sur la surface plane qui reflétait sa silhouette en sweat bleu. La pierre fit un ricochet avant disparaître avec un gros « flop ».

-Woaw... Kacchan, combien de fois tu crois que ça a ricoché ?!

- sept fois ! répondit-il avec fierté.

Il souffla comme s'il venait de réaliser quelque chose de fatigant et appuya ses poings contre ses hanches.

- Wow ! s'émerveilla Tsubasa qui n'avait pas encore ses ailes rouges.

- C'est pas Kacchan le prodige pour rien, ah ! renchérit Senago, tout admiratif, mais peu étonné du résultat.

Le chef de la bande se tourna vers lui, qui n'avait pas encore fait ses preuves :

- Et quand est-il de toi, Deku ?

L'enfant n'était pas encore habitué à ce surnom. Kacchan le lui avait trouvé il y avait de cela quelques semaine alors qu'ils jouaient tous ensemble au parc du quartier. Izuku ne l'appréciait pas vraiment, mais il était heureux que Kacchan lui ait donné un surnom. Il n'en donnait jamais a personne. Cela voulait dire qu'il était une personne très spéciale aux yeux de son ami. Son meilleur ami. Ils faisaient littéralement tout ensemble. Enfin, ça n'allait plus être le cas d'ici la fin de cette année-là, mais ça, il était loin de s'en douter malgré les signes avant-coureurs.

Le sourire innocent du gringalet s'éteignit soudainement. Il fixa le sol, ramassant le caillou qui lui semblait le plus rond d'une main tremblante. C'était froid et lisse. Il ne devait pas rater, il ne devait pas rater...

Pouvait-il vraiment décider du résultat de son lancer de toute manière ?

C'est ainsi qu'il laissa le destin décider de sa performance. Un destin cruel et impitoyable qui ne lui réservait jamais de surprises.

- Z- zéro fois... balbutia honteusement le petit garçon aux tâches de rousseurs.

Ses poings se serrèrent et il essaya de fuir le regard de ses camarades de jeu. Ce n'était pas la première fois qu'il les décevait, il ne devait plus le faire ou il n'aurait plus sa place...

Kacchan se conforta dans un pouffement arrogant et les trois autres se moquèrent ouvertement.

- Pfff ! C'est minable ! Digne d'un Deku !

Sa médiocrité était toujours vite oubliée dans l'ombre de la génialité que Kacchan inspirait au groupe. Le groupe le suivait partout qu'il aille, reproduisait tout ce qu'il tentait et ne le remettait jamais en question. Sa parole était absolue. Il disait qu'ils formaient l'agence héroïque Bakugo en chantonnant sur leur chemin, alors ils étaient l'agence héroïque Bakugo et le criaient sur les toits.

Le grand Izuku regarda le mirage du petit Izuku repartir au pas militaire le long de la rive, en bout de file, comme toujours. Il lui arrivait souvent de porter les sac des autres, mais pas ce jour-là. Il faisait très chaud et ils étaient tous habillés de légers pantacourts. L'image s'estompa progressivement à travers l'eau claire qui ne dessinait plus que les nuages et le sommet de quelques immeubles.

Ce petit enfant-ci admirait la générosité de Kacchan qui acceptait d'accueillir un Deku tel que lui dans son extraordinaire agence héroïque. Elle serait dans le top classement des meilleures, sans aucun doute. Midoriya était peut-être le moins génial de tous, mais il faisait la pair avec Bakugo, le plus génial de tous.

Un autre reflet vint s'immiscer dans le tableau aquatique que formait la rivière. Une fille pâle, au fin sweat gris qui recouvrait un tee-shirt d'un blanc éclatant contrasté par un legging violet. Sa frange droite se soulevait dans le vide, signe qu'elle penchait la tête vers le bas :

- Salut Izu-kun ! Qu'est-ce que tu regardes dans l'eau ?

Le sac-à-dos qu'elle portait glissa de son épaule quand elle se pencha. Le vert se retourna brusquement, gêné d'avoir été surprit en train de rêvasser.

- J- je faisais des ricochets en t'attendant !

- Moi, j'en ai jamais fait ! Je dois essayer !

Toga ramassa une petite pierre qu'elle caressa de ses ongles d'un noir mate. Elle demanda si c'était un bon choix puis la lança en se baissant au niveau de l'eau. Le galet ne fit qu'un rebond timide, coulant au fond de la rivière.

- Dommage ! déclara-t-elle sans pour autant être déçue. Alors, où en étions-nous ? Ah, oui, je crois qu'on doit discuter de choses sérieuses.

Izuku déglutina, il ne ressentait aucune tension en Toga, mais il n'arrivait à lire ses mouvements. Qu'allait-elle faire ?

- Il y a un problème ?

- Oui, ton école ! Je croyais que c'était la meilleure école du pays ! Alors comment des vilains ont-ils pu y entrer ?! Yuei, c'est de l'arnaque !Ils ne t'ont rien fait j'espère ?

La blonde se mit à examiner son ami et à soulever ses bras pour s'assurer qu'il n'avait pas de blessures.

- Toga ! J- je n'ai rien, c'est pas moi qu'ils ont attaqué, c'est la classe de Katsuki.

- Oh bah tiens, il s'est décidément attiré les foudres d'une divinité ce Baka-gou ! Vu son tempérament, ce n'est pas étonnant... Il tient le coup ?

- Je suis justement allé le voir hier, on peut dire qu'il va s'en remettre, même si c'est compliqué pour lui ces derniers temps...

Toga qui s'amusait à coller ses paumes de mains contre celles d'Izuku reporta son attention sur le visage couvert de tâches de rousseurs.

- Ça ne va plus entre vous ?

Le vert se gratta la tête, peinant à trouver ses mots :

- J'ai décidé de prendre mes distances depuis qu'on s'est disputé vendredi matin. Il joue les martyrs à se plaindre comme si personne ne changeait jamais, qu'il n'y pouvait rien s'il avait fait de ma vie un enfer. Il ramène encore tout à lui, lui toujours lui ! J'men fou qu'il s'en prenne plein la gueule, c'est même pas le quart de ce que je vivais tous les jours ! Et moi j'avais pas d'alter pour me défendre ! S'il veut pas assumer et grandir un peu, alors je ne ferais pas d'efforts. Je n'ai plus envie de lui pardonner. Pas s'il est de si mauvaise foi.

- Je vois, pas besoin de m'en dire plus, Izu-kun. Tu as le droit de t'énerver quand les gens racontent n'importe quoi, ça arrive ! Ça tombait très mal vu ce qu'il s'est passé après, mais tu ne dois pas laisser ces aléas gâcher le reste de tes journées. Je me demandais comment vous ne vous étiez jamais engueulés jusque-là... Je devine que ce n'était qu'une question de temps.

Sa tête se posa sur la veste grise de Toga. Elle entoura ses bras autour de lui et le serra très fort. Izuku avait beau avoir tout déballé et être très émotif, les larmes ne lui venaient pas. Parce qu'il se sentait coupable. De ne pas se sentir coupable pour ce qu'il avait dit à l'explosif. Il avait eu raison de faire tout ce qu'il avait fait. Il ne regrettait pas. Mais il ne voulait plus jamais revivre ça.

- On s'est déjà disputé avant, mais pas comme ça. On a rien de bon à s'échanger. J'aurais jamais dû revenir vers lui, j'aurais dû m'occuper de mes affaires et le laisser pourrir dans son coin.

- Mais non, mais non... Ecoute, je ne connais pas Baka-gou depuis aussi longtemps que toi, mais si j'ai compris un truc à propos de lui : c'est qu'il t'estime beaucoup. Il voit combien tu as un cœur bon et fort. Il veut le protéger pour que tu n'aies plus mal à cause des autres.

- Me protéger ? Lui ? Ne raconte pas n'importe quoi Toga, il a essayé de me détruire toute ma vie ! Il n'en a rien à faire de moi en plus...

Le vert se détacha de l'emprise de Toga, révolté par ce qu'il venait d'entendre.

Qu'est-ce qui t'arrive Toga ? Je croyais que tu le détestais plus que tout le monde ! Tu as vu comment il m'a menacé avec ses chiens de garde à la plage l'année dernière...!

- Détrompes-toi, il m'a demandé de veiller sur toi. Et je suis d'accord avec lui, tu es quelqu'un de merveilleux, tu gardes toujours espoir en nous. Personne ne doit piétiner ça parce qu'ils ont des préjugés sur les sans-alters.

- Hein ? Quoi ?! Vous croyez que je peux pas affronter la réalité tout seul ? Que je suis en verre ?

« Ça vous suffit pas que Midoriya ait fini devant vous aux partiels ? Qu'il vous mette une raclé sans l'aide d'un alter ? Qu'est qu'il vous faut de plus pour le respecter putain ?! Vous êtes trop cons pour voir autre chose qu'un alter chez les gens ? »

« Et puis faut être un enfoiré sans cœur pour laisser ces hypocrites s'en prendre à un mec réglo. Ils avaient tort en plus : ça m'a jamais fait plaisir de péter la gueule des gens. »

Izuku se souvint de la fois où Bakugo avait essayé de prouver aux autres élèves d'Oridera qu'ils avaient tord de parler en mal de lui. Peut-être que c'était de ça dont parlait Toga ? Il n'avait pas besoin de prendre cette peine. Il n'écoutait plus ces langues de vipères, il s'en fichait de ce que pensaient les autres !

- Je ne penserais jamais ça de mon Izu-kun ! C'est parce que tu es fort que tu supportes toutes les remarques mal placées et que tu affrontes toutes ces injustices seul. Mais on est là, on veut porter ces fardeaux avec toi et t'alléger un peu la tâche. Parce que tu es mon ami le plus précieux. Je ne voudrais laisser personne dire du mal de toi !

- Quand est-ce que vous avez conclu ça dans mon dos ?!

La blonde se mit à rire mesquinement, amusée de constater qu'il avait oublié ce détail.

- Tu es si tête en l'air ! Tu étais là quand il en a parlé, au restaurant. Mais quand tu es concentré sur quelque chose, tout le reste t'échappe !

- Merci de vous inquiéter pour moi et de vouloir m'aider. Je vais mieux, je n'ai plus besoin de votre protection, j'ai réglé tous mes problèmes et je sais me défendre où cas où.

- Et c'est qui qui t'a appris le self-défense ? Qui t'a aidé à botter les fesses de Baka-gou ? T'a donné plein d'idées pour tes plans de mastermind ?! C'est plus vivable si on affronte ça tous ensemble et qu'on se partage nos tuyaux ! « On doit défendre l'honneur de nos amis et veiller à ce qu'il ne se sentent jamais seuls !», je crois que c'est ça qu'il veut dire Baka-gou. Il veut bien faire, mais il s'y prend toujours mal, cet idiot !

- Ça, je te l'accorde, souffla Izuku d'un air vaincu. Je n'avais pas vu les choses comme ça... C'est vrai que vous m'avez beaucoup aidé, je ne m'en étais même pas rendu compte.

- C'est toi qui nous as aidé en premier ! Nous, on veut juste te rendre la pareille, ok ? Alors laisse-nous faire. Baka-gou a peut-être besoin de ça pour se convaincre qu'il peut changer ?

Le garçon repensa aux gâteaux que lui avait préparer ce dernier pour lui remercier de lui avoir remonté le moral.

- Je sens qu'il essaye de se faire pardonner, mais quoi qu'il fasse, ça ne sera jamais suffisant pour excuser toutes les années qu'il m'a volé !

- C'est compréhensible, mais mieux vaut ça que rien du tout. Enfin, je ne peux pas te dire comme vivre ta vie. Fais comme tu le sens, je suis sûre que son problème de maturité s'arrangera avec le temps. Baka-gou est juste Idiot, pas irrécupérable.

- Si c'est ça, alors il devra me donner de vraies raisons de passer du temps avec lui. Parce que moi, je n'ai pas de temps à perdre avec des gens immatures et incapables de changer.

- Voilà une question de réglée ! Bon, on avait pas un entraînement à faire ?

Toga était toujours pleine d'énergie et au taquet quand il s'agissait de combat. C'était peut-être l'idée de ses parents de la pousser à faire du self-défense, mais il fallait reconnaître qu'elle était faite pour ce sport ! Avec un alter comme le sien, elle pourrait faire une très bonne agente secrète pour le gouvernement, aimait imaginer Izuku.

- Si, si... D'ailleurs, ma mère t'invite à venir goûter à la maison après notre entraînement, mais tu n'es pas obligée d'accepter si tu n'as pas l-

- Oh oui ! J'adore ta mère ! Je viendrais avec plaisir !

- Heu, d'accord, je vais la prévenir par SMS...

- Allez, assez blablaté : échauffons-nous !

L'échauffement était plus facile quand le temps était doux. Ils commencèrent par reproduire quelques mouvements de défenses basiques puis la fille aux chouchous décida de lui apprendre une nouvelle notion :

- On m'a apprit à me défendre contre des alters de type « tentacules » en cas d'étranglement. Ça te dis de voir comment on fait ? proposa-t-elle.

Le vert semblait très intéressé par cette idée. Elle lui expliqua progressivement les bons réflexes à adopter, d'abord lever ses bras puis se tourner d'un côté se baissant et se servir de ses coudes pour casser la tentacule comme s'il s'agissait d'un bout de bois. Qu'importe la forme du membre, il fallait briser l'articulation pour relâcher la tension au niveau du cou pour pouvoir respirer.

- Si l'alter de l'agresseur est une extension de son corps, alors c'est innervé et tu peux enchaîner en le lui tordant. Mais si c'est autre chose, ça veut dire qu'il peut attaquer de loin et il veut mieux pour toi que tu prennes un maximum de distance pour t'enfuir.

- S'il a un alter assez puissant, il fera en sorte de bloquer aussi mes autres membres. As-tu une technique pour se libérer dans ce cas ?

- Attrape mon poignet.

Izuku s'exécuta avec confiance. Dans la seconde, Toga tira brusquement de son côté. Son geste ramena Izuku près d'elle et il ne lui suffit que d'un bras pour le plaquer au sol.

Le sans-alter se releva, plein d'admiration pour sa professeure :

- J'ai compris, c'est une technique qu'utilise Midnight avec son lasso ! Il suffit de tirer pour les faire tomber en avant.

- Enfin, ça ne fonctionne que si leur force est équivalente à la tienne. S'il sont plus forts que toi, il n'y a pas grand-chose à faire que trouver de quoi couper le lien...

- Si c'est un alter, alors je peux trouver son point faible et le forcer à lâcher prise.

- Je ne te souhaite jamais de te retrouver dans une situation aussi désespérée... enfin, ça ira, puisque je serais toujours là si tu as besoin de moi !

- Avec ton alter, il te suffit de prendre une autre forme, plus grosse ou plus petite afin de te t'extirper. C'est vrai que c'est plus pratique !

- Il aurait fallu que j'ingère du sang avant d'engager le combat, mais oui, c'est ce que je pourrais faire en théorie.

- Tu dois être redoutable quand tu te bas avec ton alter Toga, fit remarquer le vert après avoir prit une gorgée d'eau. Allez, passons à la figure suivante !

Le second mouvement qu'ils pratiquèrent consistait à passer sous l'épaule de l'agresseur pour défaire une clé de bras par derrière, une prise souvent fatale dans les sports de combats. Chaque libération était si efficace qu'elle permettait souvent d'enchaîner avec des contre-attaques dans les genoux, la tête ou le ventre. Le mieux étant de pousser leur mâchoire le plus loin possible pour les empêcher de voir quoi que ce soit du combat. Toga lui avait également fait expérimenter cette prise, qui avait l'avantage d'être très douloureuse...

- Je suis désolée si ça t'as fait un peu mal, mais c'est bien que tu le vives pour te rendre contre de la puissance des techniques auxquelles tu as recours. Ça te permet de mieux adapter ta performance en fonction des dégâts que tu veut infliger à ton ennemi.

- Tu veux dire qu'on pourrait tuer quelqu'un avec du self-défense si on y va trop violemment ?!

- On peut tuer quelqu'un simplement en lui tordant violement le cou... Alors, oui, je te recommande de faire attention. Mais le but du self-défense, c'est de blesser le moins possible tout en se protégeant. C'est un style de combat qui te correspond très bien !

- Hum, exact, tu me l'as déjà dit une fois !

L'heure passa à une vitesse folle. Si Izuku ne regardait pas de temps à autre son portable, les deux adolescents seraient restées sur ces rives jusqu'à la tombée de la nuit !

- On a bien avancer aujourd'hui ! Tu es presque aussi fort que moi maintenant !

- Ne dis pas ça ! Je n'en fais que depuis un an, toi tu pratique depuis bien plus longtemps !

- Mais toi, tu apprend très vite tu sais ?

Le sourire éclatant de Toga qui faisait ressortir ses longues canines suffisait à lui donner raison. Izuku ne pouvait pas combattre contre de tels charmes.

- Avant d'aller voir ma mère, tu me prends quelques gouttes de sang ?

- Oui, j'allais oublier, avoua la blonde.

Celle-ci sorti son aiguille et une fiole, comme à son habitude après leurs séances d'entraînement. Ça ne durait pas plus d'une minute, et cela rassurait Izu-kun qui s'imaginait toujours tout un tas de situations improbables pour lesquelles, Izuku aurait besoin d'un jumeau pour combattre à sa place, où à ses côtés. Toga pensait qu'il n'avait plus vraiment besoin de se battre, étant donné que Baka-gou n'était plus leur ennemi. Au final, cette brute s'avérait plus sensible qu'elle ne le pensait la première fois qu'elle l'avait rencontré.

Le garçon qui lui avait demandé de veiller sur Izu-kun n'était plus du tout le même que la bête enragée qu'elle avait affronté sur la plage de Musutafu. Il était même plutôt drôle, comme garçon...

Madame Midoriya, Baka-gou... il n'y avait pas à dire, Izu-kun était entouré de personnes très attachantes et attentionnées. Et Toga appréciait les rencontrer, car cela lui changeait les idées de temps à autre.

- C'est fini ! On peut aller manger ce goûter ? demanda-t-elle, en se léchant les babines avec impatience.

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