Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 53- Les faiblesses nous rendent humains.

Bakugo ne croisa son regard qu'une demi-seconde, avant de fuir ce face-à-face lourd de sous-entendus en baissant les yeux. Pour la première fois de sa vie, l'explosif ne s'énerva pas, il était bien trop fatigué pour ce genre de réaction futile.

Dans un silence funèbre, le blond se poussa sur le côté pour laisser son invité indésiré entrer dans son intimité. Lorsqu'il referma la porte dans un claquement sourd, tous deux eurent conscience que tout ce qui serait à partir de ce point resterait entre ces quatre murs.

Fallait-il encore parvenir à débuter une discussion.

Que dire à une personne à fleur de peau ? Comment ne pas tout gâcher ? Comment s'y prendre pour la rassurer ? Avait-il envie de le rassurer ? Qu'avait-il à lui dire en fin de compte ? Qu'il était désolé pour cet incident ? Qu'il s'était inquiété pour lui ?

A ce stade, le garçon n'était même pas certain de se préoccuper réellement du bienêtre de son ancien ami d'enfance. Izuku se sentait coupable, c'était ce qui l'avait poussé à venir. Coupable de ne pas en avoir fait plus alors qu'il était l'un des premiers au courant du problème. Coupable de ne pas respecter la volonté de Bakugo qui voulait être visiblement seul. Coupable de s'être tant éloigné.

Tout ce qu'il l'intéressait était s'obtenir un témoignage de l'attaque. Une curiosité mal placée le dévorait. Ils n'avaient plus rien à faire ensemble autrement, ils ne savaient rien faire d'autre que se battre à longueur de temps...

Alors pourquoi se sentait-il si mal à l'égard du blond ?! Pourquoi ne voyait-il que des plaies béantes dans le cœur de cette victime ? Pourquoi son premier réflexe était de chercher à l'aider à s'en remettre ?

Parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse. Bakugo n'avait personne d'autre. Et s'il ne faisait rien, celui qu'il avait tant admiré dans son enfance s'écroulerait sur ses propres ruines. Izuku y aurait sa part de responsabilité. Bakugo avait toujours été d'une personnalité des plus fragiles. Si fort, et pourtant si sensible à l'intérieur.

Le reste de l'histoire était à écrire. Tout dépendait de ce qu'il allait dire.

Mais impossible d'avoir les bons mots.

Izuku fit quelques pas hésitants, ne sachant s'il devait rester debout ou s'assoir quelque part. La réponse lui vint toute seule quand il shoota dans un des nombreux mouchoirs en boule.

- Tu veux que je t'aide à ranger ?

Le manque de réactivité du blond fut encore plus évident à ce moment-là. Il jeta un regard désintéressé au grabuge par terre sans répondre.

Izuku déduisit que ce dernier le laisserait faire ce qu'il voulait. Il attrapa alors la corbeille sous le bras et récolta les déchets un à un. D'un air résigné, Bakugo s'abaissa à son tour et ramassa des cahiers ouverts qu'il défroissa avant de les reposer sur son bureau gameur.

Si le vert ne savait pas où ranger un objet, le blond le lui indiquait d'un mouvement de menton où s'en chargeait lui-même en le lui arrachant des mains. Dans une coopération silencieuse, les deux adolescents remirent à peu près la chambre noire et jaune en ordre. Las, Izuku s'assit sur le bord du lit en observant son reflet dans le long miroir vertical à l'autre bout de la pièce. Il vit une autre silhouette le rejoindre dans le cadre de l'image. L'explosif se tenait les poings en appuyant ses coudes contre ses genoux. Bakugo ne faisait jamais d'efforts pour avoir une posture correcte. Bakugo semblait si libre à se ficher des règles et des politesses...

Mais ce n'était-là qu'une façade de préjugés.

- T'aurais dû voir All Might... Il avait trop la classe. Il est à des années-lumière devant tous les autres héros. Et moi qui croyait pourvoir le surpasser...! Qu'elle bonne blague ! J'suis le dernier des abrutis !

- Le seul que tu peux surpasser, c'est toi Bakugo. Autrement, ce n'est pas comparable... Ne sois pas si dur avec-

- Mais lui il a gagné ! Il gagne toujours ! s'écria soudainement le garçon en débardeur sombre. Putain, j'dois être plus fort, tellement plus fort ! Sinon, sinon... tout l'monde va crever sous mes yeux !

Izuku était troublé par les paroles que Bakugo se disait à lui-même. A l'entendre, il se senti tout aussi dépassé par la situation que son camarade. Lui-même, avait dû laisser les héros faire leur travail. Il n'avait servi à rien.

« Sale Deku inutile ! » « Tu es la création la plus ratée de cet univers ! » « Ta place serait dans un zoo avec la pancarte des espèces en voie d'extinction ! »

Mais maintenant, il pouvait faire quelque chose. Une chose que personne ne pourrait faire à sa place, une chose pour laquelle il était naturellement doué.

« Tu fais ressortir le meilleur en nous, Izu-kun ! »

C'était peut-être pour cette raison qu'il avait l'irrépressible envie d'aider Bakugo. Il savait combien tout le monde se trompait sur le compte d'All Might. La réponse à ses problèmes d'estime et d'égo lui sautait aux yeux, il était parfaitement capable de réparer son bocal fissuré, à sec. Il ne pourrait jamais complètement le réparer, parce que de telles expériences laissaient toujours de profondes cicatrices. Mais il pouvait faire quelque chose. L'écouter, le soutenir, le conseiller...

...Être le meilleur ami d'enfance qui ne serait jamais.

- Même All Might a ses faiblesses Kacchan, je l'ai vu de mes propres yeux. C'est l'impression qu'il donne avec son grand sourire, mais personne n'est invincible.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Moi, je l'ai vu de mes propres yeux : il- il était si fort...! Chacun de ses coups nous auraient tous tué en un instant ! Il a même envoyer le monstre-piaf à des kilomètres avec plus de trois cent coups de poings !

Le monstre-piaf ? Izuku aurait voulu en savoir plus, mais il ne pouvait pas brusquer son camarade et devait attendre qu'il parle de lui-même.

- Tu n'as qu'à lui demander comment il fait pour être si fort ? Tu ne trouves pas que c'est mieux que de le haïr ? De se haïr ?

Bakugo ignora sciemment cette suggestion. Il n'avait que de la colère à revendre depuis qu'il était venu au monde. Cette colère, il la dirigeait contre tout le monde, bien qu'elle ne soit en réalité uniquement tournée contre sa propre personne.

- Tu n'est pas All Might, tu es bien mieux : tu es Oriender, la lumière au bout du tunnel. Tu ne le vois peut-être pas, mais moi je le vois très clairement : tu es déjà très fort avec ton alter et ta technique est l'une des plus poussée que j'ai jamais observé chez un héros ! La seule force qu'il te manque, c'est la confiance. La confiance en toi pour repousser tes limites, Kacchan. Je sais que ce n'est pas facile, mais essayes d'être moins exigeant et d'avoir des objectifs plus accessibles dans la vie-

- Dit le mec qui s'prenait pour All Might Junior ! T'était qu'un de ces clones ratés, parce que vous vouliez tous être comme lui. Mais moi, c'est pas pareil : moi, je voulais être mieux que lui !

- Exactement Kacchan ! J'ai fais l'erreur de vouloir être quelqu'un que je ne suis pas. Je l'ai compris le jour où il m'a dit sans détour que je ne pourrais jamais être un héros sans un alter, et j'ai beaucoup souffert à cause de ça. J'avançais dans la mauvaise direction depuis toutes ces années parce que j'avais peur d'être moins bien que le reste du monde. Mais qui a dit qu'il n'y avait pas d'autres directions pour s'accomplir ? Qu'on avait absolument besoin d'un super alter et d'une super force pour aider ?! Qui a dit qu'il n'existait qu'un seul type de héros, et que la seule option était de vivre dans l'ombre d'All Might ?!

Bakugo laissa ces déclarations de rébellion raisonner dans l'air de la pièce. Leur puissance était telle qu'elle avait écrasée toutes ses pensées défaitistes en un instant alors qu'il avait lutter toute l'après-midi en vain.

Il pouvait le voir, le ressentir... Deku avait finit par prendre son envol. Il était parvenu à arrêter de se voiler la face et s'était accepté malgré son absence d'alter. C'est vrai qu'il était fort à sa manière, qu'il n'y avait pas que la force brute... Il avait le retour direct de ses propres actes : toutes les fois où il avait essayer de faire rentrer dans sa petite tête de nerd qu'il faisait fausse route et se prendrait un mur en voulant devenir un héros, toutes les fois où il avait essayé de le dissuader, même maladroitement, d'ouvrir les yeux... Voilà que les rôles s'inversaient et que celui qui était censé être un moins que rien le poussait à voir la réalité en face.

- C'est pas d'la putain d'confiance qui va latter les vilains aussi fort ! retorqua-t-il après une minute de réflexion. C'étaient des monstres de puissance et j'ai crû que je pouvais les combattre avec les techniques qu'on avait travaillé ensemble... Parce que j'ai sauté dans l'tas comme un con, j'ai- j'ai... Bakugo se couvrit le visage avec ses mains.

J'ai faillit tué tout le monde.

- Tu crois que ça aurait été mieux si tu n'avais pas essayé ? Qu'en frappant plus fort, les problèmes se seraient réglés comme par magie ? Combien de fois vas-tu encore me tabasser avant de comprendre que c'est pas efficace ?! Tes vilains, ils reviendront toujours si tu te contentes juste de les latter ! Tu t'es au moins demandé ce qu'ils voulaient, ces vilains ?

- Ouais ! Ils voulaient la mort d'All Might ! quitte à tous nous tuer pour le ramener ! Et à cause de moi, parce que j'ai essayé, la grenouille aurait pu mourir ! Tout ça parce que je suis trop impulsif bordel !

L'explosif repensa aux déroulement des événements. Tout s'était passé si vite, mais il était clair qu'il avait bien fait d'attraper le vilain à la fumée noire. Même si au final, ce dernier c'était réveillé et avait permit au chef des vilains de fuir. Sans lui, tous les héros auraient été redispersés et ils n'auraient pas arrêté tous ces vauriens qui les avaient pris en embuscade aux quatre coins du USJ.

Il aurait simplement dû s'arrêter là. Comme toujours, son ambition avait raison de lui...

Midoriya se tourna vers lui, écarquillant ses grands yeux à la fois si naïfs et si sombres. Forcément, il ne s'attendait pas à une réponse si terrifiante. La réalité est si terrifiante.

- Je suis désolé... Je ne pensais pas que... ça avait été si dangereux.

- Personne n'a rien dit de ce qu'il s'était passé ?

Les prunelles pleines de tâches de rousseur se secouèrent brièvement en réponse négative.

Katsuki baissa les épaule et prit le temps de résumer les faits dans les grandes lignes. Lui-même n'était pas au courant de tout ce qu'il c'était passé puisqu'ils avaient été téléportés loin les uns des autres. Izuku écouta attentivement chacun de ses mots et essayait en même temps de se représenter un vilain à « milles mains », un « monstre piaf avec la cervelle à l'air et la peau sombre » ainsi qu'un « homme-fumée noire fringué comme un bobo ». Leurs alters étaient particulièrement intéressants. Cela ne faisait pas de doute que c'était la principale raison pour laquelle ils avaient finit en tant que vilains.

- J'les ais aussi sous-estimé. J'avais oublié à quoi ça ressemblait, un vrai combat... Qu'on jouait sa vie et que ces enfoirés d'vilains faisaient les pires coups d'crasse.

- Tu ne pouvais pas savoir ! On est à Yuei que depuis une semaine ! Personne ne peut être préparé à ça. Sans parler du monstre ! Personne n'est sensé avoir autant d'alters !

- Mille-mains a dit que c'était une sorte de super-soldat mit à sa disposition. Il ne faisait qu'obéir aveuglément, il ressentait rien... Je ne crois pas que c'truc était humain.

- J'espère que la police et les héros arriveront à arrêter ces vilains avant que d'autres attaques et d'autres monstres ne se déclarent.

- J'en peux plus, avoua l'explosif. Me retrouver dans le plâtre, puis me faire étouffer par un gamin complètement barje... Pourquoi faut-il que ces fichus vilains s'ramènent pour donner le coup de grâce. Ma vie est pas assez pourrie comme ça ?! J'ai compris la l'çon putain, j'ferais plus rien d'mal, alors non d'un chien : laissez-moi souffler ! J'ai l'impression que tout c'que je touche finit par exploser, que je ne sers qu'à aggraver les choses... L'autre vilain, il réduit tout ce qu'il touche en poussière et au fond, on est pareil lui et moi. Sauf que lui, il assume qui il est et il ne joue pas aux héros.

- C'est faux. Tu ne tuerais jamais personne, Kacchan ! Je sais que tu vaux mieux que ça. Tu n'as tout simplement pas beaucoup de chance pour le moment...

- Si, toi. J'aurais pu te tuer des centaines de fois. Je sais pas comment t'as eu la force d'endurer toute cette misère... Tu es super balèze Deku. Moi, j'ai rien d'tout ça. J'suis p'être pas fait pour ce métier en fin d'compte...

Le sans-alter ne trouva plus rien à redire. Parce qu'il avait entièrement raison. Il l'avait incité à sauter d'un toit, il aurait pu le pousser lui-même que personne n'aurait fait la différence. Izuku regrettait que le garçon soit tombé si bas ce jour-là.

Que lui était-il passé par la tête en lui disant ces mots ?

Il avait encore du chemin à faire pour pouvoir mériter le titre de héros. Tout un enfer à remonter pour espérer voir la surface.

- Ça sert à rien d'essayer de me réconforter, continua-t-il d'un voix roque. C'est gentil de ta part, mais il faut que j'regarde la vérité, les faits : j'suis le pire, tu méritais pas ce que je t'ai fait. C'est toi qui devrais être en héroïque, toi, tu aurais su comment protéger et aider les autres face à ces vilains ! Tu n'aurais pas hésité une seconde, comme devant le vilain gluant ! Tu aurais dû avoir mon alter, je ne le mérite pas. Pas après l'avoir utilisé pour mon propre intérêt.

- Arrête ça. On peut rien changer à nos alters. Si on en a un, c'est qu'on devait l'avoir et il n'appartient qu'à nous de choisir ce qu'on veut en faire et en retenir. Tu peux choisir de n'y voir que le négatif, mais imaginer comment auraient été les choses si ceci ou cela avait été différent dès le départ... C'est juste une perte de temps. Ce sur quoi tu devrais te concentrer, c'est si tu veux vraiment t'en sortir et aller mieux. Qu'est-ce que tu veux dans la vie Bakugo ?

- J'veux être à la hauteur de tout ce que tu as fait pour moi. J'veux être assez balèze pour ne plus mettre personne en danger.

- Alors qu'est-ce que tu fais encore ici, à jouer les Ikkikomuris* dans ta chambre ? Ne devrais-tu pas t'entraîner ? Te renseigner sur internet ? Apprendre de tes erreurs ?

- On est en week-end idiot ! Et je ressort d'une putain d'attaque de vilains ! J'veux p'être dev'nir un héros, mais j'suis pas aussi obsédé qu'toi, le nerd !

Voilà un visage familier ! Le tempérament de feu semblait être revenu ranimé le corps de son voisin de quartier. En fin de compte, son bocal était loin d'être vide ou ébréché. Il avait simplement besoin d'évacuer la pression.

Izuku attrapa le portable de Bakugo qui trainait sur le rebord du bureau. Il le lui remit sans répondre à ses provocations :

- Alors commence par le plus simple : informe-toi de comment vont les autres. N'as-tu pas envie de remercier Asui-san de t'avoir protégé ? Et vos professeurs ? J'ai observé des héros toute ma vie et je peux t'assurer que c'est la partie la plus importante du travail d'un héros : veiller au bon rétablissement des victimes. Je pense aussi que vous devriez parler entre vous de ce qu'il s'est passé plutôt que de s'isoler. Tu n'as sûrement pas été le seul à avoir peur et à être frustré...

- J'veux rien avoir à faire avec ces demi-portions ! rechigna le blond en écartant le portable loin de lui.

- Tout le monde à quelque chose à nous apprendre. Tu devrais faire plus d'efforts, parce que je ne pourrais toujours être là. Je sais que tu es super sociable en plus ! Pourquoi tu ne veux pas essayer de te faire des amis dans ta classe ?

- J'ai pas b'soin d'eux, ils m'ralentissent et ils parlent pour rien dire.

- Tu ne peux pas leur donner une chance ? Je suis sûr que tu vas apprendre plein de choses d'eux, comme à faire confiance, à déléguer. Je sais que je suis mal placé pour te dire ça, je travail encore dessus, mais on ne devrait pas trop compter l'un sur l'autre. On... On est trop différents pour s'entendre sans se disputer tout le temps. Et puis, j'ai pas les meilleurs souvenirs à ton sujet... Je suis si maladroit, je... On peut rester en contact comme d'habitude hein ? Mais je voudrais pas répéter ce qu'il s'est passé dans les toilettes de l'école. C'est encore trop tôt...

- Hein ? C'est quoi ces conneries ? Trop tôt pour quoi ?!

- Pour avancer. Je comprends que tu aies besoin de temps pour remettre de l'ordre dans ta vie ou tout simplement accepter tes erreurs passées. De ce que j'ai vu, les élèves de la 1-A ont des profils très variés et ils t'aideront sans aucun doute à prendre du recul. Est-ce que tu peux me faire confiance sur ce coup ?

Katsuki, peu convaincu, alterna entre le téléphone et le visage attendrit de Midoriya. Ce dernier avait l'air un peu fatigué, pas physiquement, mais plutôt comme s'il ressortait d'un examen sur table. Était-il si fatiguant de discuter avec lui ?! Ou était-ce parce qu'il avait magouiller encore des plans foireux ? Comment pouvait-il être si sûr que la solution à ses problème était un groupe d'attardés qui lui collaient aux basques ? Voulait-il vraiment son bien ? Ou alors était-ce sa manière de se venger ?

Tout bien considéré, Deku ne lui planterait jamais de couteau dans le dos. Il était bien trop courtois pour avoir recours à de telles pratiques. Deku était honnête. Il faisait toujours passer les autres avant lui et aidait même les grands-mères à traverser la route.

Ça lui faisait mal de l'avouer, mais il ferait mieux de suivre les conseils du nerd. Rien qu'en discutant avec lui, il se sentait infiniment mieux. Il avait reprit le contrôle sur lui-même et ses satanées émotions.

D'un geste brusque, il saisit son portable et déverrouilla l'écran. Deku avait raison, ses camarade de classe avaient cherché à entrer en contact avec lui toute l'après-midi. Katsuki avait mit ses réseaux sociaux en mode silencieux et puisqu'aucun d'entre eux n'avait son numéro de portable, ce dernier n'avait vibré qu'aux messages de Midoriya.

Katsuki savait que c'était une mauvaise idée de vouloir trop dépendre de Deku. Deku aimait certes aider, il donnait toujours de bons conseils, il était venu exprès pour l'aider... mais il fallait aussi le respecter. Deku avait une nouvelle vie dont il voulait pleinement profiter, ses propres problèmes à gérer avec son absence d'alter, un blog et d'autre amis comme l'Emo... Qu'il avait été égoïste de vouloir s'accaparer à lui tout seul le vert ! Il voulait être le seul à le protéger, à l'accompagner, à recevoir son aide... Les choses ne fonctionnaient pas ainsi. Leurs chemins se séparaient malgré tout et ils devaient se faire d'autres amis, quitter leur quartier de Musutafu pour explorer le vaste monde.

- Mouais, j'le fais parce que c'est toi. T'as intérêt à avoir raison, sinon tu vas m'entendre... grogna-t-il en pianotant sur son smartphone.

Deku se retira peu après leur discussion. Bakugo avait beaucoup à faire sur ses réseaux sociaux et il ne descendit manger que deux heures plus tard. Ses parents furent étonnés de le voir de sitôt, ce qui le vexa légèrement. Il fut seul à manger dans la cuisine, la maison se faisait bien vide depuis que les Midoriyas étaient rentrés chez eux. C'était sans dire qu'il n'avait jamais si peu entendu ses parents d'habitude toujours à lui hurler dessus.

D'une étrange humeur maussade, le blond eut l'idée de cuisiner quelque chose pour remercier Deku. S'il ne pouvait s'excuser réellement de tout le mal qu'il lui avait fait, il pouvait au moins le remercier de ne pas l'avoir abandonné à son sort.

Il se trouvait que Katsuki n'était pas mauvais en cuisine et que cette activité le détendait. Il passa le reste de sa soirée dans la cuisine et s'endormit presque d'une traite quand il remonta dans son lit.

* Les Hikikumoris sont des personnes japonaises qui ont abandonné la vie en société et qui vivent littéralement de culture manga/jeux vidéos ainsi que de la rente familiale enfermé durant des années dans une chambre. C'est un sujet bien plus complexe qu'en apparence, avec la notion de « dépression sévère » derrière, alors si vous voulez mieux comprendre ce terme, je vous invite à faire quelques recherches sur le sujet. (C'est très intéressant!)

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro