Chapitre 52- A deux doigts de la fin.
C'était un vrai cauchemar.
Et personne ne semblait le réaliser.
Le cauchemar ne s'était pas terminé avec l'arrivée d'All Might et des renforts, ils n'en était qu'au début.
Un cauchemar interminable, qui le poursuivrait partout, quoi qu'il fasse.
Les agents de polices lui s'étaient adressé à lui comme à un gamin de trois ans. Les secours l'avait ausculté comme s'il était en verre et lui avaient remis des médicaments contre la gueule de bois. Ses propres parents avaient surveillé leur langage pour ne pas prononcer de phrases trop abruptes.
Qu'est-ce qu'ils avaient tous bordel ! Il n'avait rien ! Ils n'avaient pas besoin de le protéger comme ça ! Il n'était pas faible ! IL N'ETAIT PAS FAIBLE !
Ses mains n'arrêtaient pas de trembler depuis qu'il s'était enfermé dans sa chambre. Il sut que ce n'était pas qu'un symptôme dû à l'alcool fort qu'il avait utilisé. Fuir fut la première chose qu'il fit. Retirer ses chaussures avec le talon de ses pieds alors que cela les abîmaient, puis foncer dans les escaliers et claquer sa porte de sa chambre.
Après, tout ne fut plus qu'ennui à essayer de se distraire avec son ordinateur malgré que ses yeux le pique. Il s'efforça de regarder l'écran s'allumer jusqu'à ce qu'il remarque qu'il n'arriverait pas à frapper les bonnes touches du clavier parce que ses mains tremblaient trop. Horrifié de ne pas avoir de contrôle sur ses mains, l'adolescent se senti soudainement nauséeux. Il voulait vomir, dégurgiter tout ce qu'il gardait à l'intérieur de lui, ne plus être coincé dans ce corps minable.
Il se précipita au-dessus de la cuvette des toilette de l'étage, mais rien ne sorti. Il eut beau attendre en s'écoutant s'essouffler rien ne se passa. Son mal de ventre et ses frissons ne passaient pas. Pas une larme, ni un suc gastrique.
A bout, son corps roula sur le côté et il colla son dos contre le carrelage froid de la salle de bain. Incapable de fermer les yeux, il se concentra sur la froideur du mur en contact avec l'arrière de son crâne pour essayer de son calmer. Sa tête était complètement vide, plus rien ne pouvait l'atteindre, pas même les bruits que faisaient parfois les tuyaux de canalisation.
Naturellement, il se dorlota d'avant en arrière, ce qui l'aida à diminuer son stress. Il n'avait plus la notion du temps, les secondes avaient été remplacées par les battements de cœur incessants. Sa poitrine ne serrait si fort, il aurait crû que son organe allait réussir à faire un trou dans sa cage thoracique pour s'échapper.
Quand sa tête était devenue trop froide, il la laissa tomber dans ses genoux et se recroquevilla afin de se plonger dans le noir.
Ce n'est que quand il en eu marre de rester à ne rien faire et que ses jambes commençaient à avoir des crampes, qu'il se releva pour rentrer dans sa chambre. Peut-être s'était-il passé deux heures, ses vieux débris n'osaient toujours pas le déranger. Lui-même ne savait pas s'il voulait qu'on le laisse seul. Être seul, c'était effrayant. Mais être avec les autres était énervant et fatiguant.
Katsuki était épuisé. Frigorifié. Mortifié. Il s'emmitoufla dans ses draps et la chaleur revint l'apaiser. Le blond se perdit dans ses pensées. L'ennui était le même que lorsqu'il jouait les rats morts avec un bras cassé en 3-A à Oridera. Sauf qu'au lieu de gazouiller en regardant par les fenêtres, il fixait son plafond et relisait pour la millième fois les petites fissures, les grains noirs et autres imperfections qui s'y étaient développées.
Il repensa au SMS de Deku qu'il avait lu dans sa voiture. Le message avait été envoyé vingt minutes après qu'ils soient entrés dans le USJ et qu'ils aient été copieusement accueillis alors que les professeurs les informaient des règles essentielles pour les exercices de sauvetage. A ce moment-là, l'école avait dû prendre des mesures pour protéger ses autres élèves des vilains et secourir ceux pris au piège. Apparemment, les héros avaient compris très vite qu'il y avait un problème sur place, alors la situation avait été gérée rapidement. Pile ce qu'il fallait pour éviter le pire...
Le temps qu'il récupère son portable pour y lire le message, il était trop tard car il n'y avait plus de danger ni de quoi s'inquiéter. Il avait préféré éteindre l'écran de son téléphone et le ranger dans son sac.
Il n'aurait su quoi répondre à ce message qui lui demandait si tout allait bien de son côté. Il s'était passé tellement de choses en une demi-heure et il ne savait pas comment résumer tout cela dans un simple texto. Sans compter qu'il ne voulait pas en parler. Et encore moins être harcelé d'une centaines d'autres questions de la part de l'obsédé.
Il savait qu'il ne pourrait pas y échapper indéfiniment. Toutefois, il repousserait ce moment le plus possible pour essayer de digérer. Était-ce au moins possible de digérer une couleuvre si énorme ? Tout ce qu'il constatait, c'était que son corps rejetait tout en bloc. Katsuki serra ses poings de toutes ses forces pour contenir le plus possible les spasmes. C'est alors qu'il eut l'idée de mettre de la musique pour s'occuper l'esprit. Une fois que les oreillettes furent enfoncées dans ses oreilles et que le volume fut monté à fond, le nerveux put fermer les yeux et essayer de s'endormir.
Il resta parfaitement conscient, sans pouvoir estimer combien de temps s'écoulait autrement que par les musiques qui défilaient sur sa playlist. Du hard rock principalement, et des démonstrations de batteries qu'il avait gardé de côté pour les reproduire sur sa batterie. Après les cinq premières musiques, Katsuki avait arrêté de compter. Vint le moment où sa tête était saturée de pression et qu'il fut forcé d'éteindre la musique pour ne pas imploser.
Il ne pouvait pas rester sans rien faire.
Il dû le reconnaître, cela avait été sa plus grosse erreur. Parfois, il valait mieux rester en retrait et regarder les autres se sacrifier à sa place, pour ne pas aggraver les choses.
Il fallait être fou pour ne choisir de ne pas s'impliquer. Il allait devenir un héros, alors ce n'était pas ce qu'il fallait attendre de lui ! Il n'y avait que les faibles et les enfoirés qui ne levaient pas le petit doigt quand les gens avaient besoin d'aide et traversaient une crise ingérable !
Pourtant, pourtant...!
Le garçon se mordit la lèvre inférieure en lâchant un râle de grossièretés.
Après tout, Katsuki devait bien avouer que le SDF n'était pas qu'un SDF sadique et qu'il n'avait pas hésité une seconde à mettre sa vie en jeu pour protéger ses élèves. A lui seul, il avait repoussé des hordes de vilains durant une quinzaine de minutes quitte à dépasser ses limites et souffrir le martyr. Voilà à quel point il croyait en l'avenir de ses élèves. A quel point il était un professeur dévoué.
Tout d'abord confiant, l'explosif s'était jeté sur le ténébreux et sa tronche de fumée dès qu'il avait remarqué l'étrange carquois de fer qui maintenait son cou. Si ce mec louche avec ses airs de gentleman traine sur notre chemin pour évacuer, alors il n'y a qu'à le dégager ! avait-il pensé à juste titre. Tête d'orties l'avait rejoint dans son élan et à eux deux, ils avaient interrompu le discours présomptueux de présentation du vilain. Ce dernier avait failli se faire paralyser, et pour se venger, il avait utilisé son alter de fumée noire pour en premier se débarrasser de Numéro Treize, puis disperser tout le monde aux quatre coins du USJ.
Bakugo avait été téléporté avec Tête d'orties, probablement car ils étaient proches avant de se faire engloutir dans le noir. En plein dans un bâtiment délabré, des vilains tous aussi moches les uns que les autres les avaient pris en embuscade. Ce ne fut pas un problème pour l'adolescent qui n'en était pas à sa première bagarre-surprise et qui avait de très bons réflexes. Son alter aveuglait et le souffle des explosions repoussait ses ennemis qui s'avéraient plus faibles que ce à quoi il s'était préparé. Dos à lui, Tête d'orties se contentait de frapper et de durcir sa peau pour se protéger des coups.
Alors qu'ils pensaient en avoir finit avec le menu fretin, les yeux de rapaces de l'explosif repérèrent un mouvement de gravas devant eux. Il dirigea une explosion vers le plafond et fit tomber un homme-caméléon. Pfff, que croyaient-ils à attaquer des apprentis héros de la meilleur école du pays avec de tels incapables ? Quel était leur but ? Les entraîner pour se faire doublement botter le cul la prochaine fois ?!
Agacé, Katsuki reprit sa discussion avec son camarade. Ce dernier fut étonné de le voir si calme. Evidemment, c'étaient des rigolos, on les avait largement sous-estimés, alors il n'avait pas à craindre quoi que ce soit ! Il gardait son énergie pour régler des problèmes plus sérieux.
Leur plan fut rapidement mit en place. Il était question de sortir de cette zone urbaine et de retrouver les autres et le SDF qui devait se battre sur la place centrale. Il expliqua à l'idiot qui avait des cheveux à la place de la cervelle qu'ils seraient plus utiles en mettant une raclée à tronche de fumée car il devait être la porte de sortie des vilains avec son alter cheaté.
Premier problème, tronche de fumée n'était plus à l'entrée du USJ quand les deux lycéens s'y rendirent. La zone de ruines où ils avaient été téléportés s'avérait être la plus proche de l'entrée, s'y rendre en limitant le nombre de vilains qu'ils croisaient fut assez facile.
Gravity girl désigna le plafond au centre du complexe où flottait le ténébreux comme un idiot. Malgré son idée de génie, la fille ne pourrait pas le maintenir en l'air très longtemps. C'était l'occasion parfaite pour l'exploser avec élégance. Il pouvait sentir l'excitation monter en lui et lui donner des ailes. C'est alors qu'il su qu'il était né pour exploser de sales vilains avec un sourire carnassier.
Sans perdre plus de temps, Katsuki survola la majorité du terrain, abandonnant Tête d'orties au passage. Il ne pouvait pas se permettre de transporter quelqu'un avec lui sous risque de perdre son équilibre.
A l'aide de ses plus grosses explosions, le blond se propulsa jusque-là où flottait le merdeux d'ombre sans pouvoir rien faire. Il put se défouler sans retenue grâce à son bandage de renforcement qui augmentait considérablement la pression que pouvait endurer ses muscles. C'est ainsi qu'il plaqua une main sur le carquois de sa cible et le força à redescendre sur terre en même temps que l'alter de Gravity girl n'annulait.
Que se soit ses impressionnantes explosions ou ses hurlements bestiaux, Katsuki ne passa pas inaperçu en tombant sur la place centrale. Prit au dépourvu, il fit en sorte d'atterrir dans le bassin d'eau pour n'écraser personne. Sa chute provoqua une grande vague qui envoya tous les vilains de type aquatique valser loin de lui. La plupart d'entre eux étaient déjà collés les uns aux autres à cause des boules violettes du pervers. Désormais, ils se rejoignirent tous pour se faire un câlin communautaire dans la joie et la bonne humeur.
Pour l'explosif, ce n'était qu'un détail insignifiant qui lui permettait de lui dégager le chemin. Dans une eau à hauteur de genoux, Katsuki maintenu fermement sa proie contre le sol. S'il bougeait d'un centimètre, il le réduirait en cendre sans remords.
- Heu, Bakugo, tu peux le lâcher, je crois qu'il est inconscient. Kiru. Si tu continu, tu vas le noyer, kiru.
En observant de plus près le vilain, Bakugo s'aperçut que la grenouille n'avait pas tort : tronche de fumée ne faisait pas de bulles alors qu'il avait la tête sous l'eau.
- Ba-ba-ba-Bakugo !! Le pervers grelottait et pleurait de peur. Cela n'était pas très étonnant en considérant tout ce qu'il savait sur le nain. Un lâche par excellence.
Voyant que Mineta regardait quelque chose derrière lui, le blond relâcha tronche de fumée pour se retourner.
La stupéfaction le frappa de plein fouet : le SDF était entrain de se faire broyer le bras par un monstre bodybuildeur à moitié piaf . Un autre taré qui n'avait pas de goût vestimentaires se délectait du spectacle alors que deux élèves de sa classe se cachaient avec effroi à la frontière de la zone nautique.
Katsuki venait d'exposer leur cachette au grand jour. Mince...
- Graaagh ! se plaignit le vilain ringard couvert de mains glauques. Je déteste être interrompu ! Black Mist, si tu ne peut pas remplir ton rôle de portails dimensionnels, alors nos plans tombent à l'eau...
Mille-mains se gratta le cou frénétiquement pour passer sa frustration. Katsuki nota combien il était immature pour un pré-adulte. On aurait dit que la vilanisme et cette attaque n'était qu'un jeu pour lui.
Était-il le chef de cette bande de nazes ?
- C'est un game ahhh...! Un game over pour l'instant !
Katsuki qui avait fait une brève reconnaissance de la situation estima qu'il ferait mieux de boire une gorgée de son mélange d'alcool maison au cas où il aurait besoin de se défendre contre le monstre à la peau sombre et pleine de cicatrices. Maintenant que les vilains n'avaient plus de tiquet de sortie, la priorité était de libérer leur professeur qui perdait bien trop de sang.
- All Might n'est pas là, nous n'avons plus de portail pour rentrer... Comment faire, comment faire ? Le vilain qui parlait tout seul commençait à perdre patience. Katsuki sut qu'il devait saisir l'occasion pour se préparer à la suite des événements qui serait pour le moins imprévisible.
Le blond ouvrit sa gourde le plus vite possible et prit en grosse gorgée sans prendre la peine de la refermer. Le contenu se déversa dans l'eau sans un bruit, soulignant la tension qui figeait le combat. Le visage répugnant de Mille-mains se tourna vicieusement vers les trois élèves à découvert.
- Alors je n'ai pas d'autres choix : je vais lui faire payer en lui prenant ce qu'il a de plus cher et qui le rend si fier !
Mille-mains se précipita d'une vitesse insoupçonnée sur eux sans crier gare. Tous se pétrifièrent devant cette rage et cette violence. Katsuki lui, fit un effort surhumain pour vaincre ce léthargie et parvint à saisir puis jeter une bombe-flash par terre à temps pour aveugler les vilains et fuir.
Fuir en entraînant ses camarades était sa seule option mais ses jambes ne lui répondirent pas. Merde, merde, merde ! Allez, bouge espèce de faible !
Il découvrit avec horreur que des cheveux verts attachés en un grand nœud papillon s'étaient placés devant lui lorsque la lumière du flash se dissipa. A la dernière seconde, dans un acte de désespoir, la grenouille avait essayé de le protéger.
Le protéger de quoi ?
La sale main du vilain immature s'était posée sur le visage de la fille, mais rien ne se passait. Quel est son alter ? Qu'est-ce qu'il s'est passé au juste ?! s'inquiéta Katsuki.
Quelque chose clochait. Un ricanement sinistre coupa le silence ambiant. Katsuki en eut des frissons.
- T'es vraiment un mec cool. Eraser Head. Ses mots furent remplit de rancune et exprimé avec froideur.
Tout devint clair dans la tête de Bakugo : le SDF avait annulé l'alter de Mille-mains. Un alter qui selon son costume et sa position actuelle, devait être lié à ses propres mains. Il n'avait pas hésité un instant et l'avait touché...
...pour le tuer instantanément.
C'était cet enfoiré qui avait désintégré le coude du SDF ! Et il avait faillit désintégrer son visage. Enfin, celui de la grenouille.
Pourquoi... POURQUOI ?! Pourquoi s'être sacrifiée pour le protéger lui ?Ils ne se connaissaient même pas, il l'avait méprisé comme le reste de ses camarades de classe depuis le début de la semaine... Et pourtant...
Elle aurait donné sa vie sans réfléchir pour sauver la sienne qui n'avait aucune valeur. Il n'était qu'un harceleur, un coupable qui ne savait que faire du mal autour de lui et gueuler sur tout le monde sans raison. Il détruisait tout sur son passage à l'aide d'explosions, exactement comme ce vilain et ses mains...!
En état de choc, son cerveau tournait à deux cent à l'heure, mais c'était inutile puisqu'il n'était pas foutu de se bouger l'arrière-train pour accomplit un quelconque putain acte héroïque pour une fois dans sa vie.
Jusque-là, il n'avait fait que se mettre en danger et entraîner ses camarades dans la mort. Il n'en était rien de sa confiance, de sa force, de son égo. Deku l'avait prévenu, et pourtant... Il n'avait rien écouté.
Shigaraki à deux doigts de le tuer, de tuer la grenouille qui venait de lui sauver la vie. Il aurait dû y réfléchir à deux fois. Parce qu'il avait été à deux doigts de ne plus jamais pouvoir accomplir son rêve. Et de priver un innocente d'accomplir son rêve à elle.
Ce qu'il avait fait n'avait rien d'héroïque. Certes, il avait voulu bien faire en explosant la tête de ces déchets de vilains, mais il aurait dû comprendre plus tôt qu'il n'était pas de taille et que sa présence n'aurait été qu'un poids de plus pour les héros. Qu'ils jouaient leurs vie. Que ces vilains n'étaient pas juste des rigolos. Qu'il y aurait pu avoir des morts par sa faute.
SA faute.
Katsuki ne pouvait pas voir le SDF, mais il l'entendit très bien hurler de douleur pendant qu'il se faisait broyer le visage dans la poussière par le piaf mastodonte.
N'ayant plus de seconde chance, tout ce qui composait la tête brûlée se décomposa, son corps savait exactement quoi faire et malgré la peur, la froideur dans ses membres, l'alcool qui commençait à lui faire tourner la tête, la rage et la frustration... Il ne pouvait pas rester indifférant après ce qu'avait fait la grenouille pour lui. Sans réfléchir, sa main attrapa les cheveux verts et il tira dessus de toutes sa poigne. De son autre bras, Bakugo produisit une explosion qu'il démultiplia en crachant tout le liquide qu'il avait conservé dans ses joues jusque-là sans pouvoir respirer correctement, ni déglutir. Sa gorge le brûlait, il fallait que ça sorte.
L'explosion fut si puissante qu'elle repoussa tout le monde chacun de son côté de plusieurs mètres. Enfin, presque tout le monde. Le monstre au corps musclé s'était téléporté devant Mille-mains en une fraction de seconde. Il n'avait rien vu venir.
Pouvait-il lui aussi se téléporter ? Katsuki réfuta immédiatement cette hypothèse : sinon le chef des vilains n'aurait pas été frustré par la perte de tronche de fumée.
Une chose était certaine, à trop attirer l'attention sur lui, le monstre allait venir le mettre en pièce comme son professeur qui avait perdu connaissance sur le sol.
Tout ce qu'il avait fait ne servirait à rien, il n'avait aucune chance contre cette chose répugnante qui pouvait se déplacer plus vite que la lumière.
Cette fois, ils allaient vraiment mourir.
- Nomu, fonce et achèv-
Comme un miracle inespéré, une grâce divine offerte à Katsuki dont l'âme était complètement souillée par le vice, les héros pros débarquèrent en défonçant l'unique double porte d'entée du USJ.
Malgré toutes les erreurs qu'il avait commises, voilà que le destin lui offrait encore une chance. Une chance de se racheter ? Ça, il n'avait pas encore eu le temps de s'en soucier.
Sans All Might, tout le monde serait mort à l'heur actuelle.
Tous, sans exception.
- Putaaaaain ! éclata l'adolescent. Il envoya sa lampe de chevet contre son mur en se relevant brusquement de son lit.
Sa tête lui faisait si mal...
Et comme à chaque fois qu'il se sentait mal dans sa peau et qu'il voulait se sentir mieux, Katsuki frappa de toutes ses forces.
Le sac de boxe, sa chaise de bureau... Tout ce qui se trouvait à porté de lui.
Ensuite, ce fut au tour de son bureau. D'un grand mouvement de bras, il balaya la surface du meuble et fit voler les livres et les figurines qui y étaient rangés.
Il n'en avait plus rien à faire, il n'était bon qu'à tout casser de toute façon !
Rapidement, ses poings lui firent un mal de chien. Il s'essoufflait et n'avait plus grand-chose sur quoi se défouler. Loin d'être satisfait, la tête brûlée se donna un coup de poing sans retenue en plein dans la joue.
- T'es qu'un abruti Katsuki. Le miroir en face de lui lui renvoya exactement la définition d'un abruti. D'un monstre et d'un meurtrier.
Que faire quand on a tout foiré ? C'était bien là tout le problème qui s'annonçait à lui.
C'est tout ce qui lui fallut pour que les larmes coulent d'elles-mêmes sur ses joues pâles. Les japonais ne se mouchaient jamais en public, c'était un signe de faiblesse et d'impolitesse. Qu'est-ce qu'il s'en foutait des bonnes manières ! Le blond passa les minutes suivantes à vider toute l'eau de son corps comme si cela pouvait alléger sa souffrance. Il avait eu si peur, si honte, si mal...! Et tous ces sentiments ne sortaient qu'après coup, quand il était loin des autres, incapable d'appelé à l'aide...
C'est alors qu'il entendit une sonnette. Celle de la maison. Un simple « ding dong » qui annonçait la venue de personnes extérieures.
Deku.
Complètement vidé après avoir déchainé une pluie de mouchoir sur le sol, le jeune se laissa tomber sur son lit, peinant à reprendre son souffle. Ses paupières vacillaient, allait-il finalement pouvoir s'endormir ?
Certainement pas. Un nouveau problème venait de s'inviter chez lui. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne s'amène de lui-même devant sa porte de chambre.
D'une humeur amère, Katsuki eut un rictus. Toute cette journée sonnait comme l'ironie suprême. Il n'y avait pas d'autre explication à tous ces malheurs qui lui tombaient dessus les uns après les autres sans jamais lui laisser l'opportunité de digérer.
Il n'avait d'ailleurs toujours pas digéré les mots du sans-alter dans les toilettes.
18h42 Izuku : Je peux entrer ?
L'ironie suprême, disait-il.
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