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Chapitre 50- tout vas bien.

Pour la première fois de sa vie, Izuku était sûr de lui. Il ne regrettait pas une seconde tout ce qu'il avait balancé froidement dans la face de Bakugo. Ce n'était pas lui qui avait merdé après tout. Il avait simplement essayé d'aider quelqu'un à ne pas tomber dans la dépravation.

Parce qu'il fallait que quelqu'un le fasse.

« Temps que tu essayes, c'est qu'il y a de l'espoir » lui avait confié la psychologue d'Oridera.

Mais si le roi d'Oridera n'essayait plus, alors, il n'y avait plus d'espoir.

Et les efforts d'Izuku redevenaient inutiles. Pourquoi perdre son précieux temps si ça ne mènerait nulle part ?

La dernière chose qu'il lui restait à faire était de laisser de l'espace à Bakugo.

« Dégage ! Va te faire foutre Deku !»

Personne n'avait besoin d'un Deku, Izuku le savait mieux que personne.

Et s'il y avait bien une autre chose qu'il savait parfaitement, c'était qu'il n'avait pas besoin de validation sociale pour avancer.

Contrairement à Bakugo, Izuku était libre comme l'air.

...Et il n'allait pas hésiter à en profiter au maximum.

Remonté à bloc, le gringalet retourna dans sa classe avec une lourdeur dans la poitrine. Il l'ignora et fit coulisser la porte de sa classe. Otaru-san avait gagné les élections, le second candidat en tête fut automatiquement élu suppléant. Tout le monde applaudit avec engouement et encouragea July à faire un petit discours. Elle prôna l'entraide et la bienveillance avec son optimisme inébranlable. Cela sonna comme du sarcasme aux oreilles sifflantes du vert. C'était comme s'il venait de recevoir des explosions juste à côté de la tête, ce qui lui bouchait toujours les tympans. C'était tout comme si les mots lui avaient explosé à la figure.

Tout avait dérapé. Il ne se souvenait même plus ce qui avait tourné leur discussion pacifique en dispute aguerrie.

Izuku avait la conviction que ce moment aurait été inévitable puisque son camarade n'évoluait toujours pas dans la bonne direction. Maudite fierté ! Il n'était pas prêt à s'accepter, ni même se pardonner. Izuku ne supportait pas l'entendre se plaindre et parler de sujets sensibles dont il n'avait pas conscience de leur gravité.

A agir ainsi, Bakugo devenait la victime, victime de lui-même. Et moi ? Je suis quoi ? Un dommage collatéral ? Le putain de bâton avec lequel tu comptes te relever ? Le gars que tout le monde a oublié mais que t'as quand-même failli pousser au suicide ?

Désolé Bakugo, mais je ne peux pas l'accepter. Tu ne réalises pas tout le mal que tu m'as fait. Tu es tellement loin du compte...!

Ce dont Bakugo avait besoin, c'était d'une solitude amère pour se remettre les idées en places. Reconsidérer ses priorités. Et le meilleur moyen pour ce résultat était de le laisser en plant avec les révélations qu'il venait de lui faire.

Spoiler : oui, je t'en veux à mort. Oui, je me révolte. Oui, maintenant je mens ouvertement à mes camarades pour ma survie. Izuku se coupa de ses pensées. Il ne laisserai pas son impuissance acquise lui pourrir la vie une seconde de plus. Il était libre. Et fort. Encore plus fort que Bakugo, que tous ceux qui possédaient des alters, que tous ces héros surmédiatisés.

Il était un survivant. Il n'avait rien depuis le départ, et il avait quand-même réussit sa vie. Tout ça, sans l'aide d'un héros, d'un ami, de personne.

Oui, les choses étaient très bien ainsi. Izuku n'allait pas flancher, il n'était pas en tort. Bakugo reviendrait le voir la queue entre les jambes quand il aurait terminé ces petits caprices d'ingrat.

Et son quotidien paisible pourrait reprendre.

Le monde n'avait jamais été juste après tout. Le temps passait et la chance tournait.

Quel dommage, Kacchan.

~~~

Sur l'heure de midi, une alarme stridente s'était déclenchée. Danger niveau trois. Izuku et ses amis s'étaient levés pour voir ce qu'il se passait dehors quand ils se firent emporter par un raz-de-marée de corps en panique.

Finalement, le cadet de la famille Ida avait fait preuve de courage et de sang-froid pour mettre fin à ce raffut.

Apparemment, les journalistes de ce matin étaient revenus en force et un alter avait réduit la première barrière de Yuei en cendre. Les héros et la police sur les lieux, plus personne n'entendit parler des journalistes chassés une bonne fois pour toute.

Izuku n'avait pas non plus de nouvelles de son camarade grincheux qu'il avait délaissé. Bakugo devait l'avoir oublié depuis le temps et s'amuserait avec ses supers camarades à jouer les sauveteurs toute l'après-midi.

Bakugo savait si bien menacer la vie des gens, il ne devrait pas trop mal se débrouiller à en sauver quelques-unes ?

Chacun de son côté, et c'était très bien ainsi.

Après l'incident de la cantine, le vert se rendit au CDI pour rattraper le cours qu'il avait raté en faisant son stage d'observation dans la 1-A. A voix-basse, Shinima-san et Otaru-san parlaient encore des élections de délégués et du manque de sérieux de ceux qui avaient voté pour July. Ce bruit de fond convenait parfaitement au studieux qui limitait sa concentration et le fil de ses pensées à ses études. Il recopiait et essayait de comprendre les notes de Shinima-san. Ce n'était pas très difficile. Dans le pire des cas, il visionnerait la rediffusion du cours une fois chez lui.

Sur les dernières minutes avant qu'une nouvelle heure sonne, l'adolescent rédigea un SMS à l'intention d'All Might parce qu'il ressentait le besoin urgent de le voir. Il avait besoin d'éclaircissements afin d'affiner ses recherches.

Une chose était sûre : Bakugo n'avait pas les épaules pour supporter la pression du One for All. Il serait bien trop occupé par ses propres problèmes d'estime pour entraîner un second alter. Sans compter qu'il était très bien tel qu'il était et que le One for All ne lui apporterait pas grand-chose de bénéfique.

C'était très bien ainsi.

La réponse de l'adulte ne se fit longuement attendre, mais lui parvint quand-même : lundi soir, dans la salle des professeurs. Cette date convenue parfaitement à Izuku.

En jetant un œil à son application de news sur les héros, le fanboy compris qu'All Might était occupé à jouer les sauveur-éclair dans toute la ville en se rendant à Yuei pour donner son cours de sauvetage. A ce rythme, il arriverait en retard, mais considérant qu'il pouvait avancer à la vitesse d'un TGV, son retard pouvait largement être rattrapé.

Les cours se déroulèrent paisiblement, et Present Mic leur fit faire une évaluation de compréhension écrite au milieu de l'heur. Parce qu'il était attentif et au premier rang, Izuku fut désigné par le professeur pour transporter les copies jusqu'à la salle des professeurs. Le garçon s'exécuta la tête vide.

La salle des professeurs était quelques étages en dessous, le vert se souvenait très bien de son emplacement, contrairement aux toilettes.

De nouveau à errer dans des couloirs déserts et trop larges pour son petit gabarit, Izuku pouvait entendre des voix lointaines provenir des salles de classes qu'il longeait. Il se sentait comme coupé du reste de monde, et cette tranquillité lui convenait le temps d'une petite balade.

Le lycéen se contenta de regarder ses chaussures rouges se placer l'une devant l'autre, l'une devant l'autre...

Le sol gris-violet devint des marches qu'il descendit, puis des tapis noirs incrustés dans le sol, et enfin des pavés ocres, de l'herbe, du goudron...

Un courant d'air froid chatouilla sa peau, se glissant à travers les manches de son veston d'uniforme. Ce froid lui fit sortir de sa transe.

Qu'est-ce que je fais dehors ? Je suis bête ou quoi ? Je dois encore déposer les copies, je vais me faire punir si je traine trop !

Izuku leva la tête, et fit marche arrière, découvrant qu'il était en plein sur la route pour aller aux terrains d'entraînement annexes de l'école. C'était idiot, il n'était même pas en héroïque, alors pourquoi marcher vers un grand bâtiment en dôme perdu dans la forêt ?

Malgré lui, le garçon se mit à rigoler. Un rire nerveux. Tout ça était ridicule.

Le poids sur sa poitrine s'alourdit un peu plus. Le frisson sinistre qu'il avait ressenti ce matin à cause de la barrière des journaliste revint le tourmenter. Il devait vraiment partir avant qu'on ne remarque son absence injustifié. Il n'avait qu'à passer la porte et revenir dans l'enceinte de l'école.

Faire un pas de plus lui semblait tout à coup insurmontable. Il avait du béton à la place des pieds, ils étaient si lourds... Son corps se figea, il en eut la nausée.

Pourquoi prenait-il peur ? C'était idiot ! Il n'avait rien fait de mal, il s'était juste un peu égaré...!

Que lui arrivait-il ? Pourquoi était-ce si difficile de faire un pas devant l'autre ?!

Tout allait bien pourtant, tout allait très bien !

Il n'avait rien fait de mal, ce n'était pas lui...!

Il allait juste à la salle des professeurs, il allait juste aux toilettes...

Il allait juste sur les terrains d'entraînement...

Il avait juste besoin de s'échapper.

Parce qu'il n'était pas de taille à affronter ce qui lui faisait face.

Une chose terrifiante.

Un chos-

~~~

- Tu sais très bien que ce n'est pas raisonnable Toshinori, comment vas-tu faire maintenant ? Tu as déjà plus d'une demi-heure de retard !

Le professeur rachitique baissa les épaules avec honte. Il avait commit une erreur de débutant. Mais ignorer tous ces gens qui avaient besoin de son aide... C'était encore pire que de faire faux bon à ses élèves parce qu'il avait épuisé toutes ses réserves de force pour la journée.

Il était donc coincé avec ce rat et devrait l'écouter le blâmer pour les deux prochaines heures... Ce rat pouvait parler des heures sans jamais se désintéresser. Pour une punition, c'était de la torture...

All Might s'excusa mille fois, mais le rat lui fit comprendre que ce n'était pas à lui qu'il devait s'excuser, mais à ses élèves qui l'attendaient toujours.

Ne sachant quoi dire de plus, Toshinori alla se réfugier au fond de sa tasse de thé. Il n'y vit que son sombre reflet, celui d'un homme pathétique et inutile. Attristé par ce constat, il souffla longuement.

- Toshi, ce n'est pas ton protégé en bas ?

- Hein ? L'homme en costar jaune à rayures se leva d'un bon, perplexe.

Quand il se pencha vers les grandes baies vitrées de la petite salle de repos, il reconnut le jeune Midoriya. Il n'était pas sensé trainer là. Que faisait-il avec son paquet de feuilles ? S'était-il perdu ?

- Il n'a rien à faire là, le portail d'entrée a été réparé, mais il va redéclencher les protocoles de sécurité s'il s'en approche trop. C'est dangereux, je vais aller vérifier ce qu'il se passe.

Toshinori suivit le directeur vers la sortie, mais ce dernier l'arrêta net :

- Reste-là, tout le monde pourras te voir sous cette forme si tu vas dans cette allée.

La frustration le frappa de plein fouet. Il avait vraiment tout raté aujourd'hui...

Dans un silence amère, il regarda l'animal sortir de la salle en courant.

~~~

Le directeur Nezu courrait à petites foulées sur l'allée principale, croisant le regard inquiet de Midoriya qui ne le quittait plus. Ce dernier patienta sagement que l'animal le rejoigne. Ou peut-être se sentait-il trop coupable pour tenter quoi que ce soit.

- Bonjour Midoriya, belle journée n'est-ce pas ? Puis-je t'aider ?

- J- je sais que je ne devrais pas être ici, je me suis... quelque peu... perdu. Excusez-moi, mais quel est ce bâtiment là-bas ?

Nezu suivit avec perplexité le doigt qui pointait innocemment l'autre bout du campus.

- Oh, tu veux parler du USJ ? Tes camarades de 1-A font des simulations de catastrophes naturelle en ce moment même. Pourquoi cette question, y a-t-il un problème ?

- Ce n'est pas ça... Je... Il y a quelque chose d'anormal... Izuku pouvait l'affirmer, mais ignorait complétement d'où lui venait cette conviction.

Il devait probablement exagérer et se faire des films... Impliquer le directeur dans ces histoires était une très mauvaise idée, bien qu'il n'ait pas d'autres choix à cet instant. Son mal-être était trop prononcé pour qu'il puisse réfléchir calmement. Il n'arrivait pas à réfléchir, il n'arrêtait pas de se dire que quelque chose n'allait pas. Était-il tombé malade ? Avait-il un début de fièvre ?

- Ce qui est anormal, c'est que tu ne sois pas en classe, jeune homme. Si ça peut te rassurer, je vais les appeler pour voir si tout va bien.

Le rat sorti son portable et composa le numéro du professeur Aizawa. L'appareil vibra plusieurs fois près de son oreille, pour n'entendre que la voix féminine de la messagerie : « Le numéro que vous avez demandé n'est pas en service ou a été temporairement déconnecté ».

Surpris, Nezu décida de contacter Numéro Treize, l'autre intervenant sur place. Il obtient le même résultat. Conscient que ce ne pouvait pas être une coïncidence après tout ce qu'il s'était passé dans la matinée, l'animal se mit sur ses gardes.

Ce n'était pas bon signe du tout.

Ce changement de comportement n'échappa certainement pas au lycéen qui scrutait chaque mouvement du rat en quête de réponse.

- Ce matin les journalistes, ce midi, une brèche dans la sécurité et c'est apparemment au tour du USJ... Vous voulez ma peau les enfants ! se plaignit le directeur, soudainement décontracté. Allez mon garçon, c'est gentil de m'avoir prévenu. Nous allons régler le problème en un rien de temps. Tout va bien. Maintenant, laisse faire les adultes et retourne en classe, veux-tu ?

Peu convaincu, Izuku tourna le dos au directeur. Ce dernier ne semblait pas déstabilisé par la mauvaise nouvelle. Ce devait être son quotidien de gérer les problèmes après tout... Le garçon n'avait pas pu entendre ce qu'il s'était dit au téléphone, ce qui le rendit encore plus anxieux. Il se doutait qu'un simple élève comme lui n'avait pas les moyens de résoudre la situation, quelle qu'elle soit. Ne pouvant plus rien faire, il n'avait plus qu'à retrouver la salle des professeurs.

Le vert remercia Nezu de l'avoir si facilement pardonner son infraction et prit congé. Il s'efforcerait de ne plus s'écarter du droit chemin pour la journée.

Avant d'entrer dans l'enceinte de l'école, l'adolescent jeta un dernier coup d'œil derrière lui. Le petit mammifère au pelage blanc passait d'autres appels. Il devait probablement avoir de nombreux contacts haut placés. Le fanboy songea à l'interview qu'il voulait faire à son sujet, mais il garda cette idée dans un coin de sa tête pour une autre fois puisque le moment était très mal choisit.

Nezu n'était pas ravis d'avoir à contacter une fois de plus la police et de leur faire faire des aller-retours jusqu'à son établissement. Toutefois, l'urgence de la situation exigeait de grands moyens :

- Allo ? Oui, désolé de vous recontacter si vite... C'est urgent, amenez tous les héros aux alentours et prévenez la police : le USJ est probablement attaqué. 

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