Chapitre 48- Sous le feu des projecteurs.
Izuku croisa Otaru-san en montant les escaliers du premier étage où se trouvait la section des générals. La fille gesticulait dans tous les sens, sautillant dans les marches puis tournoyant sur elle-même pour saluer son camarade :
- Salut Midoriya~! T'as vu aujourd'hui, on passe à la télé ! Ils ont naturellement remarqué combien je brillais, mais ils m'ont ignoré car ils ne s'intéressent qu'aux héroïques ! C'est trop injuste !
Otaru-san prit une grande bouffée d'air et gonfla ses joues de frustration. Comme un poisson, elle ferma brusquement sa bouche et fit une moue boudeuse. Des étoiles sortirent de chaque côté de ses joues, se réduisant aussitôt en poussière dorée.
- Salut Otaru-san ! je suis désolé que tu aies raté ton heure de gloire... t- tu es pourtant tr- très jolie au-aujourd'hui ! Extérioriser le fond de sa pensée fut plus difficile qu'il ne s'y attendait...
Midoriya s'était familiarisé avec son style lolita depuis le début de la semaine : un chouchou fantaisie pour tenir sa couette sur le côté, une sacoche en bandoulière décorée de pins kawaii ainsi qu'un ensemble collant-chaussures blanc à paillettes. La tenue s'accordait très bien avec sa peau lisse comme de la nacre et Izuku devait reconnaître qu'elle avait bon goût. Si quelqu'un savait se démarquer, c'était bien July aux étoiles dans les yeux !
- Oh oui, tu as remarqué ? La fille porta une main à son cœur, flattée par la sincérité du vert. C'est dommage que nos uniformes soient si ternes, ça ne nous met pas en valeur !
Izuku vit que les autres élèves les doublaient trop facilement. Il ne s'autorisa pas plus de distraction :
- On ne devrait pas traîner, on va être en retard pour le cours de biologie...
- Ça ne risque pas, tous les profs sont occupés à chasser les journalistes ! On ne commencera pas les cours avant cinq minutes à mon avis.
- Si tu le dis... lui accorda le garçon anxieux.
Ils prirent rapidement place dans la classe qui se divisaient en groupes d'amis autour de certaines tables. Gouzou-san fut ravi de retrouver son ami aux boucles vertes, ils discutèrent de leur soirée et du devoir sur les types de gènes qu'ils étaient sensé faire pour aujourd'hui.
S'il y existait quelque chose d'aussi intéressant que d'observer des héros professionnels, c'était bien l'étude des alters. Ces altérations du génome humain était un phénomène encore non expliqué par la science. La communauté scientifique proposait de nombreuses explications... mais elles étaient constamment remisent en cause et débattues. Avec le recul, de nombreuses découvertes avaient été faites sur ces mutations surnaturelles et on avait pu comprendre la logique que suivaient les alters. Il existaient désormais des médecins spécialisés en dépistages et développement des alters ou encore des psychologues qui traitaient les troubles et traumatismes liés aux alters.
Une chose bien connue des scientifiques demeurait la transmission génétique de la mutation. Les lycéens étudiaient donc les concepts de la génétique à travers l'exemple familier des alters.
Les alters se manifestaient dans un gène dominant et pouvaient fusionner entre eux. Parfois, il survenaient des exceptions, comme un mélange parfait des alters des parents donnant un double-alter ou encore qu'un enfant naisse avec un alter complètement différant du reste de sa famille.
Izuku était lui-même une incarnation des mystères de ce phénomène : un enfant né de la combinaison de deux gènes dominants qui ne possède pourtant pas ce fameux gêne.
Plus jeune, les autres enfants le considéraient comme un être n'ayant pas suivit l'évolution de son espèce. Une régression. Un spécimen en voie d'extinction.
Il possédait apparemment un joint à ses petits doigts de pieds qui prouverait cela. En quoi était-ce si important ? Personne ne se servait de ce minuscule bout d'os après tout !
Si la mutation qui avait rendu la société extraordinaire avait été une maladie, alors le sans-alter aurait tout fait pour se faire contaminer. Mais non, ce n'était qu'un cours de biologie et leur chapitre parlait de génétique.
Le malheureux s'était souvent demander quand est-ce que les grands scientifiques trouveraient le moyen de transmettre artificiellement le gène de la mutation aux enfants sans-alter pour leur épargner une vie douloureuse.
Maintenant, il avait conscience que cette pensée même était du pur délire. A part celui d'All Might, les alters ne se transmettaient pas après la naissance.
Et puis, il n'en voulait plus. Il devait apprendre à s'accepter tel que Dame Nature l'avait mit au monde. Il n'avait peut-être pas d'alter, mais il possédait un million d'autres qualités bien plus utiles. Comme son assiduité et son intelligence qui faisait de lui un très bon élève.
Curieusement, deux autres élèves se joignirent à la conversation, désirant jauger s'ils avaient globalement bien répondu aux questions du devoir en se basant sur les réponses des autres. Quand il s'agissait de parler de travail, Shinima-san n'avait pas de problème à discuter avec des inconnus. Il était bien trop concentré pour laisser place à de la timidité ou de l'hésitation.
La première élève était une fille plus grande que la moyenne qui avait des antennes rouges dépassant de ses cheveux noirs et naturellement gras. Son alter était évidemment lié à ses magnifiques ailes de papillon qui déployaient leurs tons orangés dans son dos. Pouvait-elle voler ? Ou alors s'orienter grâce à ses antennes !?
L'analyste n'avait pas encore beaucoup d'informations sur elle mis à part qu'elle était très investie dans son travail. Elle lui rappela une certaine « Momo » de la classe 1-A qui avait toujours réponse à tout et faisait plus mature que son âge. Contrairement à l'apprentie héroïne, la fille-papillon avait de cours cheveux qu'elle parvenait à peine à rassembler en une petite queue de cheval. Izuku profita de leur échange matinal pour apprendre son prénom : Saiko Namiji.
Le second élève à leur table était l'ami de Saiko-san. Un garçon aux airs de bagarreurs qui se débarrassait de sa frange avec un serre-tête pour étudier. Il avait la peau des doigts rugueuse et collectionnait quelques hématomes au niveau des articulations. Il pratiquait probablement un sport de combat en dehors de l'école. Il pouvait apparemment transformer ses poings en engrenages résistants, ce qu'Izuku avait hâte de voir en pratique !
Les deux nouvelles têtes lui posèrent également quelques questions indiscrètes sur l'alter qu'il simulait : pouvait-il s'aider de son alter pour déduire les réponses des exercices ? Arrivait-il à deviner des choses ou alors, il avait besoin d'éléments pour servir de base à son raisonnement logique ? Devait-il avoir un contact visuel avec la personne pour déduire des choses à son sujet ?
Des questions que le feinteur s'amusait à répondre en respectant les critères qu'il s'était imposé en inventant son alter et ses limites. Il s'était pour cela inspiré de d'autres alters de type psychique dont il avait trouvé des descriptions sur des forums dédiés aux conseils sur les alters.
Son portable qui avant déjà vibré deux fois dans sa poche se manifesta une nouvelle fois. Déduisant qu'il s'agissait d'un sujet important si on insistait autant, il se mit en retrait pour regarder sa messagerie.
8h03- Hitoshi : Slt, j'ai parlé à la PP hier et elle m'a dit que j'avais une chance de passer en héroïque si je me faisait remarqué au festival sportif et que j'avais un bon niveau scolaire.
8h03- Hitoshi : Donc G pas forcément besoin de gagner la compèt', c'est une super nouvelle hun ? Notre accord tient tjr ???
8h06- Hitoshi : Hé oh ! Midotruc ! Je C que tu ignores mes sms pour utiliser ton alter de « stalker » sur tes potes !
J'ai besoin de rapidement savoir tes disponibilités pour réserver un gymnase. Je préfèrerais en fin de semaine si possible.
8h06- Midoriya : Bonjour Hitotruc ! C pas du tout une bonne idée d'essayer la provoc' pour que je rep à tes msg, tu c pas à quoi tu t'exposes... *v*
Si tu ve que je rep, commence par me parler en IRL. T'abuse, je suis juste devant toi en plus !
Le garçon au visage mal réveillé et aux cheveux mauves leva les yeux sur son camarade de devant. Ce dernier lui fit un grand sourire espiègle disant « tu vois, c'est pas la mer à boire ! ». Vexé, Shinsou lui fit la grimace et replongea sur son écran de téléphone.
8h07- Hitoshi : M'en fiche. Répond d'abord à mes questions. Je n'écouterais tes conseils que lorsque qu'on s'entraînera ensemble dans un gymnase. d-_-b
8h07- Midoriya : Ça tient tjr. Mais dis-moi, toi qui aimes qd les balances sont équilibrées, qu'est-ce que j'y gagne à te conseiller moi ? Je suis un homme très ocp tu sais ? '-'
8h07- Hitoshi : Tu pourras me poser plein de questions de slaker et étudier mon alter ds ses moindres recoins. C largement suffisant pour te satisfaire.
Alors, quel j préfères-tu ?
8h08- Midoriya : Mince, tu as trouvé ma faiblesse...
Demande vendredi et jeudi après les cours, on prendra ce qui sera dispo. Midnight t'as dis si les gymnases étaient souvent ocp hors des cours ?
8h08- Hitoshi : Par des senpais d'héroïque. Se sont (je cite) des « accros au heures sup' » qui ont tjr besoin de se prouver qui est le plus fort.
Je note, je te tiens au jus dès que G des réponses. On pourras demander à la PP à la prochaine h, on l'a en vie de classe.
8h08- Midoriya : Dacc'. Je verrais ça quand je ferais un stage ds leur classe.
Le héros Molear qui se chargeait aussi des cours de physique-chimie arriva dans la salle avec presque dix minutes de retard. Il s'excusa en expliquant que les journalistes étaient vraiment insistants et qu'il avait été retenu pour des raisons de sécurité. Puisque tout s'était apaisé et qu'il n'y avait plus de problèmes, la matinée reprit son cours, plongeant le vert dans la science fascinantes de la génétique.
La deuxième heure était un peu leur pause de la journée, avant d'enchaîner deux longues heures de philosophie. L'heur de vie de classe fut consacrée à l'élection des délégués, une activité à laquelle l'associable n'oserait jamais participer plus que nécessaire. Il devait faire profil bas, ce qui était en revanche loin d'être le cas de Otaru-san qui s'était présentée pour rigoler. Shinima-san et elle s'étaient disputés au sujet de sa popularité et ils avaient décidés d'évaluer ça lors des élections de délégués. Alors que des élèves faisaient les comptes des votes qui plaçaient la fille aux étoiles en tête du classement, Izuku profita de ce temps d'attente pour demander à aller aux toilettes. Il avait voulu y passer avant de commencer les cours, mais les journalistes avait faillit le mettre en retard et il n'avait pas osé sortir de la classe sans savoir quand le professeur arriverait.
Midnight accepta qu'il quitte la classe pour quelques minutes, ce qui en toute franchise le soulagea. Il ne voulait pas passer sa fin de matinée à être distrait par une envie pressante ou des douleurs à la vessie. Surtout qu'ils allaient faire de la philosophie, une matière toute nouvelle pour lui, qui demandait bien plus de concentration que d'habitude.
~~~
- Je n'arrive pas à m'y faire : cette place vide me donne la chair de poule ! déclara le taser, hésitant à aborder ce sujet sensible.
Katsuki le mitrailla du regard farouchement. Il avait tout, sauf envie de parler de l'espèce de taré qui avait essayé de l'embarquer dans ses plans machiavéliques. S'il n'était pas taré, il aurait fait la paire avec les plans tordus de Deku !
Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ?! Pourquoi attirait-il tous les cas sociaux du bahu ?!
Deku l'avait peut-être convaincu le matin même qu'il n'était pas un aimant à malchance, Katsuki avait du mal à y croire. Agacé, il préféra ne pas s'impliquer dans la discussion qui se tenait à son bureau, élu contre sa volonté comme nouveau point de rendez-vous de ses pots-de-colles.
Bordel ! C'est pas un salon de thé ici !
- C'est vrai que j'ai l'impression qu'il manque quelque chose...
- Quelqu'un, vous voulez dire, souligna gravement tronche d'alien qui se couvrait la bouche avec ses poings fermés.
Sa mine interdite reflétait parfaitement l'ambiance dépressive qui commençait à s'installer.
- Vous croyez que Fumikage va s'en remettre ? Ils avaient vraiment l'air proches tous les deux...
- J'en sais rien Kiri-san, je pense qu'il vaut mieux ne pas trop le brusquer et le laisser faire son deuil pour le moment. On peut l'inviter à notre table ce midi, ou veiller à ce qu'il ne se retrouve pas tout seul.
- Ça, c'est super viril mec. Je suis cent pour cent pour !
L'explosif en avait assez d'entendre leurs bêtises en attendant que ces foutus profs occupés à chasser les charognards de journaliste se ramènent.
- Oi ! Vous êtes sérieux ?! On a pas b'soin d'votre pitié ! Il va juste réorienté ailleurs, c'est pas la mort non plus ! Vous êtes pas foutus de parler de trucs plus gais ?
Tous baissèrent la tête comme s'ils venaient d'être punis.
- Il paraît que s'il se tient à carreaux, il pourra réintégrer la classe l'année prochaine, ajouta timidement face de scotch.
- A bon ? Mais il aura pas pris trop de retard sur nous ?
- Où as-tu entendu ça ?! C'est vrai que ça me paraît irréaliste...
- Fumikage parle par SMS avec Mazuki, c'est lui qui me l'a expliqué. Yuei lui aurait donné une seconde chance, expliqua le garçon aux cheveux sombres et sans volume.
- C'est quand-même super grave ce qu'il s'est passé... Il pourrait s'en reprendre à Bakugo, vous croyez pas ?
- Oh, ça me fait penser qu'on devrait s'échanger nous numéros et nous faire notre conversation de groupe, juste entre nous.
Il était évident que tête d'ortie venait de faire une tentative désespérée pour changer de sujet. Au moins quelqu'un qui l'écoutait !
Le fil de la discussion dériva rapidement sur ce qui se disait en ce moment sur la conversation de la classe puis sur Deku qui suscitait toujours autant de questions au sujet de ses interventions dans la 1-A.
Il avait déjà à son actif accomplis deux actes assez héroïques (les venger d'Aizawa comptait comme un acte héroïque) pour être apprécié par la classe.
- J'ai hâte de le revoir cet après-midi ! J'aurais bien besoin de conseils sur le meilleur moyen d'utiliser mon alter en sauvetage !
- C'est vrai que ton acide est plutôt... acide. Au moins, tu peux faire fondre les obstacles et libérer les victimes sous les décombres, c'est super viril ça !
- Il ne viendra pas, les coupa le blond d'un ton catégorique.
Un petit cri de protestation se fit entendre dans leur groupe :
- Hein ?! Comment tu peux savoir ça d'abord ? Tronche d'alien se pencha en arrière, refusant d'accepter la vérité.
- J'le sais, c'est tout.
Katsuki aurait beau être torturé, il ne laisserait pas sortir la moindre information qui le lierait à ce nerd. Il ne voulait pas être lié à ses histoires de bobards, ni réveiller la curiosité déplacée de cette bande d'ignorants. Toutefois, il avait parlé un peu trop vite en leur révélant que Deku ne pourrait pas venir avant un bon moment.
- Avoue plutôt que t'en sais rien !
- Allez, soit sympa Bakubro, t'as pas besoin d'être si renfermé avec nous !
- C'est pas mon problème si vous m'croyez pas. Vous verrez que j'ai raison quand on y sera, grogna le nerveux.
Le professeur de littérature s'imposa dans la classe avec dix minutes de retard. Il eut une foule de vas et viens des élèves qui retournaient à leur place, puis le cours pu débuter dans un silence apaisant.
Voilà qui tombait à pic pour lui éviter un interrogatoire !
~~~
Le SDF fit une apparition sordide dans la classe peu après la première sonnerie, munit de son sac de couchage qui le transformait en cocon ridicule :
- Bonjour à tous, je voudrais dorm- euh, non avant ça, que vous choisissiez un délégué. Faites ça rapidement et en silence que je puisse dormir.
Infinity girl et son acolyte quatre yeux qui se complétaient comme les deux doigts de la main se mirent à le harceler de questions quant à la manière dont devait s'effectuer le vote.
- Je me fiche de comment vous allez procéder, du temps que vous ne faites pas le bazar.
D'un accord commun, un vote traditionnel fut mit en place. Ensuite, ce fut au tour des candidats de se présenter aux élections.
Uraraka leva la main calmement alors que tous les autres criaient qu'ils voulaient que l'ont vote pour eux. Cet imbécile de taser promis même de rendre les beignets aux riz de la cantine gratuits toute l'année.
Ida, qui avait naturellement endossé le rôle d'organisateur de l'événement accorda la parole à la brunette :
- Je propose que Bakugo devienne notre délégué. Il sait gérer les situations avec recul et malgré son langage, j'ai la conviction qu'il nous mènera loin.
Kastuki qui se terrait dans un coin de la classe bondit sur le qui-vive :
- J'veux pas être délégué, c'est des conneries inutiles tout ça. On est là pour devenir des héros, pas des putains de présidents de la république !
- Je suis d'accord avec Uraraka. Bakugo représente exactement l'esprit de la 1-A, se manifesta tête d'orties.
- Tout le monde comptait voter pour lui-même, mais vous n'avez même pas réfléchit à ce qu'est le rôle d'un délégué, kiru. Je pense que le délégué est celui qui doit avoir le mental le plus résistant pour nous remonter le moral dans les moments difficiles et supporter les lourdes responsabilités. Bakugo n'est peut-être pas le meilleur exemple à suivre, mais il est constant et stimulant, kiru.
L'crapeau avait très bien résumé la situation. Son discours fut plutôt convainquant puisqu'après ça, de nombreux autres élèves comme le pervers de service suivirent le mouvement et clamèrent haut et fort la même chose.
- Oi ! Vous m'connaissez même pas ! J'sais pas ce vous m'faite, mais j'veux pas d'votre pitié !
A ce moment-là, le souvenir de l'incident avec Mazuki revint dans les mémoires.
- C- c'est pas de la pitié Bakugo. Ça n'a rien à voir ! Lorsque nous avions planifier notre stratégie pour protéger la bombe sur le terrain béta, j'ai été surprise de voir que tu envisageais toutes les possibilités. Tu avais même pensé à ne pas trop gravement blesser l'ennemi. Ton plan était vraiment parfait et la facilité avec laquelle nous l'avons élaborer ensemble m'a convaincu que je pouvais me reposer sur toi car tu savais ce que tu faisais !
Infinity girl s'expliqua avec tant de ferveur qu'elle en devint toute rouge. Était-ce de la honte ?
- Même si ça a dégénéré, tu n'as pas lâché l'affaire et tu as résisté avec détermination ! J'ai vraiment admiré cette partie de toi, nuança le singe.
- Tu as le sang chaud, mais la tête froide, Bakugo.
L'impassible double face qui s'était jusqu'à présent fait oublié partagea ce qui sonnait comme un vieux proverbe chinois tout pourri. Venant de lui, c'était aussi rabaissant qu'une insulte.
- Lâchez-moi bande de débilos ! J'parle chinois ? JE MERITE PAS D'ETRE VOTRE DELEGUE ! J'AI RIEN D'ADMIRABLE, J'SUIS QU'UN PUTAIN DE FAI- !
Aizawa se leva d'un air menaçant sur l'estrade du tableau, ce qui calma instantanément les ardeurs de l'explosif. Bakugo se rassit en se mordant la langue. Il en avait trop dit. Il ne voulait pas qu'on voit combien il était pathétique et impuissant.
Tch, pourquoi ces figurants l'admiraient tant alors qu'il n'avait encore rien accomplit d'incroyable ? Comment avait-il gagné leur respect ?
C'est ça dont Deku voulait parler en me qualifiant de « lumière au bout du tunnel » ? En disant que je rayonnais ?
Bakugo avait besoin d'espace, de réfléchir sans ces regards béats posés sur lui. Ce dernier sorti de la classe en trombe, sans lever une seule fois la tête pour affronter le jugement de ses camarades.
- J'vais aux chiottes, indiqua-t-il au professeur avant de glisser si fort la porte de la classe que cette-ci ondula en se claquant.
Le blond se fichait de laisser derrière lui un silence froid et macabre. Ces idiots pouvaient bien se débrouiller tous seuls pour se trouver un représentant. Katsuki ne voulait certainement pas assister à ce piètre spectacle. Il parti donc se rafraîchir les idées dans le seul endroit de cette école où il serait certain d'être tranquille.
--> Daikoto Ruiji
--> Saiko Namiji
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