18h16- Izuku : Salut Toga, tu vas bien ?

18h19- Toga : Izu-kunnn ! Tu m'as tellement manqué ! J'ai cru que tu m'avais oublié à jamais T.T

18h20- Izuku : °~° Dsl si je ne t'ai pas contacté plus tôt... Il s'est passé plein de choses et j'étais super fatigué tt les soirs ! Sache que je ne t'oublierais jamais ! T ma meilleure amie quand-même !!

18h21- Toga : Ok, t'es pardonné <3 A condition que tu me racontes tout !

Izuku pianota une vingtaine de minutes sur son portable, retraçant les nouvelles rencontres et les surprises qui avaient ponctuées ses quatre derniers jours. Etrangement, en parler l'aida à remettre de l'ordre dans ses pensées. Maintenant que tout était rédigé noir sur blanc, tout lui semblait plus clair. L'analyste connaissait cette sensation de recul. Ça lui arrivait souvent quand il écrivait dans ses carnets d'observation ou des articles sur son blog...

L'adolescent songea à directement appeler son amie plutôt que lui envoyer des centaines de messages, mais en lisant ses réactions, il conclut qu'il avait fait le bon choix. Il était bien trop fatigué pour entendre des hurlements d'indignation au téléphone bien que Toga ait des raisons valables de surréagir...

18h45- Toga : Woaw, je ne pensais pas que Baka-gou se ferait encore botter les fesses ! Et même pas par nous ! Le mec c'est carrément fait virer ?!

18h46- Izuku : Ouais, apparemment, il a complètement craqué.

18h46- Toga : Tu as une idée de pourquoi ?

18h46- Izuku : J'en sais rien, probablement des problèmes personnels ?

18h47- Toga : Alors qu'est-ce que Baka-gou a à voir là-dedans ?

18h47- Izuku : Il était au mauvais endroit au mauvais moment...

18h48- Toga : A t'entendre on dirait que tu lui a jeté un mauvais sort x) Tu lui diras qu'il a tout mon soutien ! ;) Et toi ? Tu ne te laisses pas malmener hein ?

18h50- Izuku : J'ai bluffé tt le monde cette semaine, sauf Kacchan bien entendu ^^ Il a d'ailleurs faillit m'étriper pour ça ahah... Les profs jouent le jeu et même le directeur a accepté ma demande !

18h51- Toga : C'est encore mieux que tes prévisions ! Et est-ce qu'il y a des membres potentiels à notre club ?

« Mieux » était un grand mot. Si seulement tout pouvait se dérouler comme dans ses plans...

18h51- Izuku : Avec ou sans alters, on gère ?

18h51- Toga : yep :p

18h52- Izuku : Il y en a peut-être un. J'arrive pas à deviner son alter, alors c pas confirmé.

18h52- Toga : O.O Vraiment ?! Il doit être très spécial pour contrer tes talents de mastermind !

18h53- Izuku : Je dirais le contraire... Enfaîte il est si banal que s'en est un vrai mystère...

18h53- Toga : Comment ça ?

Derrière son écran, Izuku esquissa un sourire espiègle. Cette personne était bien plus qu'un mystère : c'était une énigme qui lui lançait le défi d'être résolue.

Il en avait encore des frissons en y repansant...

Bien avant que le professeur d'anglais n'arrive dans la classe, Izuku faisait défiler les articles sur son application de prédilection en matière d'infos de dernières minutes sur les héros. A force de répéter le même mouvement et de ne toujours pas tomber sur une information digne de son intérêt, le vert avait finit par s'enfermer dans sa bulle, bien loin de ses camarades et de leur tumulte.

Quel genre d'alter se marierait le mieux avec le One for All ? Un alter pouvant combler ses lacunes comme celui de Fumikage ? Fallait-il éviter les alters de puissance brutes comme celui de Sato ? Choisir un double alter comme celui de Todoroki, ce qui reviendrait à multiplier le potentiel de sa force par trois ?

Pour une raison qui lui échappait, le garçon bicolore faisait tout pour ne pas avoir à utiliser son second alter. Avait-il une phobie des flammes ? Choisir un successeur en ne prenant en compte que les alters était une erreur : les utilisateurs de ces alters avaient une personnalité, des faiblesses et des forces qui influeraient sur la puissance du One for All. Le but de ce calcul était-il d'emmagasiner le plus de puissance brute ? Ou alors de donner les moyens à une personne avec un alter faible, mais une personnalité solide ?

Izuku ressenti le besoin d'aller poser ses questions à All Might en personne. Aurait-il le temps de faire l'aller-retour avant que les cours ne commencent ?

- Midotruc ! Hé oh, le p'tit avec le sac jaune !

Parlait-on de lui ? Quelle question bête : Qui d'autre avait un sac jaune dans cette salle ?

Midoriya se retourna, consterné par la manière dont il venait être qualifié. Si Shimima était arrivé, il aurait lui aussi été révolté. Je ne suis pas si petit que ça ! J'ai pas fini de grandir, protesta-t-il intérieurement.

Il croisa des yeux entre le bleu et le violet, incapable de trancher pour une des deux couleurs. Izuku était certain qu'il rencontrait ce garçon pour la première fois de sa vie. Et pourtant, il était certain qu'il y avait toujours eu quelqu'un assit à la table derrière-lui.

Avait-il séché des cours ? Ou ne l'avait-on simplement pas remarqué depuis la rentrée ? Pour ne pas le remarquer, ce dernier devait être sacrément discret. Peut-être était-ce justement son alter ?

- Oui, toi-là. Excuse-moi, tu pourrais me rendre mon stylo ? tu marches dessus...

Son visage blazé était un vrai mur indéchiffrable. Le vert n'aurait jamais pu imaginer ce qu'il allait lui demander. Enfaîte, il n'y avait même pas songé, bien trop occupé à essayer de comprendre pourquoi le garçon était si... transparent.

- Ton stylo ? Izuku jeta un œil à sa chaussure sous sa table avant de réaliser qu'il y avait bien un stylo et qu'il marchait dessus. Oh, oui, désolé !

Trop choqué pour réfléchir, son corps se baissa et il rendit l'objet à son propriétaire sans dire un mot.

- Merci, Mido... L'élève aux cheveux encore plus en bataille que les siens laissa sa phrase en suspens, ignorant la fin de son nom de famille.

- Midoriya Izuku !

- Merci, t'es un p'tit ange Midoriya, on pourrait presque croire que t'en es idiot. Il se fit reprendre le stylo des mains, ce qui lui laissa une sensation fantôme entre les doigts.

- Pourquoi tu dis ça ?

Izuku n'était pas certain de comprendre : l'insultait-il ? Ou était-ce un compliment ?

Incroyable ! il est si calme que c'est impossible de lire en lui ! Cela perturba énormément Izuku qui avait pris l'habitude de récolter des informations sur tout le monde. Et voilà que le lycéen se mettait à employer des expressions dignes d'un cours de philosophie avancée...

- N'obéis pas aveuglément aux inconnus. Les gens n'hésiterons pas à profiter de ta gentillesse.

Il s'inquiète pour moi ? Il a le visage à tuer quelqu'un de sang-froid ! Divisé entre étonnement et inconfort, le sans-alter essaya de se faire tout petit :

- C'était juste un petit service. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter pour moi, tu sais.

Son ton de plaisanterie ne sembla pas satisfaire son camarade qui ne broncha pas d'un pouce :

- Si tu me connaissais, tu ne dirais pas ça.

Ces paroles ni chaudes ni froides n'avait rien d'un manque de confiance en soi. L'instinct d'Izuku penchait pour... un avertissement ? Il avait presque cru entendre « essaye de m'approcher si tu l'oses ».

A en juger l'état actuel des choses, personne n'avait osé approcher le garçon jusque-là. Ses poches sous les yeux rivalisaient presque avec celles de Toga et soutenait son regard dur. Izuku ne pu s'empêcher de le comparer la peur qu'il lui inspirait avec celle de ses anciens harceleurs. Ce garçon avait de quoi faire trembler tout Oridera !

Il devait sûrement avoir une raison à son comportement inexpressif. Son absence même de langage corporel indiquait qu'il ne cherchait pas à sympathiser. Il repoussait les autres. Ils n'étaient pas les bienvenus dans sa vie. Est-il un enfant à problème ? A-t-il des impulsions de violences et qu'il veut éloigner les autres pour les protéger de lui ?

Une terrible pression tordit le ventre d'Izuku. Il ne savait pas pourquoi, mais il était comme attiré à l'idée que cet étranger puisse être d'une personnalité complexe ou dangereuse...

C'était comme s'il tenait la boîte de Pandore entre ses mains et qu'il pouvait très bien tomber sur un trésor comme sur une malédiction s'il l'ouvrait. Personne ne pouvait rester insensible devant un tel dilemme. Izuku sourit sournoisement et demanda en levant un sourcil :

- Est-ce une invitation à faire ta connaissance ? D'ailleurs, comment devrais-je t'appeler ?

- Tu caches bien ton jeu, je n'aurais pas crus une seconde que tu étais du genre provocateur. Tu peux m'appeler Hitoshi. Le lycéen lui renvoya son sourire, qui n'avait rien de naturel puisque la seule chose qui s'articulait était les muscles de sa bouche.

Izuku essaya de ne pas se laisser déstabiliser davantage par les étrangetés d'Hitoshi.

- Que veux-tu, tout le monde à ses défauts...

Sous-entendu contre sous-entendu, le gringalet avait l'impression de mener une bataille intellectuelle contre ce garçon stoïque et imposant. Soudain, Hitoshi se pencha bien trop près de Midoriya pour lui parler tout bas. Il en eut des frissons, mais il fut incapable de bouger. Son corps venait de littéralement couper la connexion avec son cerveau qui envoyait des commandes en boucle sans réponses. Trop proche, il est trop proche...!

- Je pense que tu t'en doutes, mais tout le monde ici se demande ce que tu es parti faire hier après-midi. Moi je m'en fiche, mais eux ne vont pas tarder à te faire passer aux aveux, murmura-t-il en désignant les quelques lève-tôt présents dans la salle. Je ne voudrais pas que tu croies que je suis aussi cruel qu'eux, alors je te préviens. Simple gentillesse.

Izuku trouva par miracle la force de répondre. Hitoshi n'avait encore rien fait de mal, il méritait sa chance, n'est-ce pas...? Armé de tout son courage, il maintenu son pseudo calme et adopta une posture confiante. En réalité, il mourrait d'envie que quelqu'un comme Shinima-san intervienne pour lui donner une occasion de s'enfuir le plus loin d'ici !

- Tu me dis cela parce que je t'ai rendu ton stylo ?

- Hum, oui. Je préfère quand les choses sont équilibrées.

- Alors ça nous fait un point en commun, fit remarquer le vert en posant un doigt sur Hitoshi afin de le repousser de quelques centimètres. C'est gentil à toi, mais je n'ai rien à cacher. J'ai fait un stage d'observation dans la 1-A. J'en ferais d'autres à l'avenir et je rattraperais mes cours ratés. Voilà tout !

Le garçon aux cheveux violets relevés par une touche de gel fronça pour la première fois les sourcils :

- Un stage ? Tu veux te réorienter en héroïque ? Je croyais qu'il fallait gagner le festival sportif pour ça...?

Mais que raconte-t-il ? Izuku se demanda pourquoi les générals participaient au festival sportif. Pour se mesurer aux héroïques ? Pour avoir l'occasion d'utiliser librement leurs alters ? Il savait que les filières gestion ou support en profitaient pour se faire remarquer mais les générals, eux... n'avaient rien à tirer de cet événement, si ce n'était un beau spectacle.

- Oh non pas du tout ! Je ne fais que de l'observation ! Le vert agita ses bras dans tous les sens pour dissiper le malentendu.

Le temps d'une minute, il oublia qu'il était sensé se méfier d'Hitoshi. Après réflexion, il n'avait pas l'air malintentionné. Il n'y avait plus de raison d'être sur la défensive...

- Je voudrais être une sorte d'analyste d'alters et des héros plus tard, reprit Izuku. Tu pourrais juste éviter d'en parler ? Je sais que tout le monde est curieux à mon propos, mais ça me gêne d'être au centre de l'attention...

- Alors ça nous fait un deuxième point commun, l'imita Hitoshi, bien moins enjoué que lui. Je ne suis pas un gars cruel, ton secret est bien gardé avec moi.

- Merci... Et toi... tu as l'air super renseigné sur comment on se réoriente. C'est vrai qu'en gagnant le festival sportif, un général peut aller en héroïque ? Je n'en ai jamais entendu parler ? C'est une rumeur ? Mais alors, d'où vient-elle ?

Hitoshi dévisagea le gringalet qui déversait son flot de questions sans retenue. Avait-il la tête aussi pleine avant qu'il ne l'interpelle ? Cela expliquerait pourquoi il avait eu à se répéter pour obtenir son attention. Quel étrange garçon... Il avait le profil parfait pour suivre un stage d'observation, tout compte fait. C'était comme si en disant le mot « héroïque » Shinsou venait d'appuyer sur un bouton qui venait de le changer en expert-comptable.

Midoriya était si expressif et maladroit qu'il avait le don de le mettre mal à l'aise. Il ne savait comment réagir, alors il se contentait du minimum. Puisque ce dernier semblait plus tolérant que la moyenne, il se permit de se relâcher un peu en se grattant derrière le cou, fuyant le regard passionné du vert. Ce garçon ne ferait pas de al à une mouche, Hitoshi n'avait pas besoin de rester sur la défensive...

- C'est qu'une rumeur chez les senpais, je comptais justement la confirmer en demandant à un professeur à la fin de l'heur. Je ne vois pas pourquoi les générals se donneraient autant de mal au festival sportif chaque année sinon... Ce serait une chance de pouvoir devenir un héros, même quand on a raté l'examen de peu.

- Oh, tu as raison. Une seconde de silence défila avant que Midoriya ait un déclic. Mais attends... ça veut dire que tu as raté l'examen de peu ? J-je suis désolé pour toi !

- Pourquoi tu t'excuses ? T'y peux rien. Yuei n'est pas une école d'élite pour rien. Son examen pratique d'entrée était terrifiant. Je me doutais que je n'aurais pas beaucoup de chance de le réussir, alors j'ai aussi postulé en général.

Son voisin de devant fut tout à coup très inspiré en suggestion. Il n'avait plus rien à voir avec le garçon hésitant de tout à l'heur :

- Tu aurais pu aller dans d'autres écoles moins cotées comme le lycée Isamu ou Ketsubutu ! Tu aurais pu devenir un héros alors que là, tu viens de fermer toutes les portes...

- Pas si cette rumeur dit vrai, enchaîna Hitoshi avec conviction. De toute façon, je ne voudrais aller dans aucun autre lycée.

Son ton catégorique ne fit que renforcer l'idée que le violet lui ressemblait quand il avait encore l'esprit focalisé sur Yuei et qu'il se voilait la face au collège.

Ce Hitoshi n'avait pas les mêmes problèmes que lui, alors faire un parallèle était un réflexe idiot, mais quelque part, Izuku avait l'impression de comprendre son choix.

- C'est vrai qu'à côté des autres lycées, Yuei est un niveau au-dessus. Qu'est-ce qui t'as attiré dans cette école ?

La tension entre eux venait de disparaître sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Parler de l'école qu'ils admiraient était on ne peut plus naturel. Ça avait tout l'air d'une discussion normale entre deux lycéens.

- C'est là où mon héros préféré est allé.

Une lumière brilla dans leurs eux, une lumière que seuls les véritables passionnés avaient. Izuku ne peut s'empêcher de penser, « comme moi ! ». All Might avait dû incité plus de la moitié des élèves de leur promotion à choisir Yuei. Et si ce n'était pas parce qu'All Might avait été formé à Yuei, alors c'était pour suivre les traces de l'un des nombreux autres super-héros génial qui en était sorti. Plus que le prestige : Yuei avait formé les meilleurs héros du pays !

- Dans ce cas, tu dois être très motivé pour gagner la compétition. J'espère que la rumeur est fondée. Je pourrais peut-être te conseiller si tu veux ?

Izuku venait de parler sans réfléchir, ce qu'il regretta légèrement. Il ne savait même pas s'il avait vraiment du temps à consacrer aux autres. Il ne connaissait rien du niveau d'Hitoshi non plus.

- Tu veux dire, analyser mon alter ? Comme tu le fais avec les héroïques ? Le garçon imposant n'hésita pas à manifester son intérêt pour cette proposition. Il était vrai que quelques conseils en attaque ne lui serait pas de refus...

Maintenant qu'il était dedans, l'analyste ne pouvait plus reculer. Si ça pouvait l'informer sur l'alter d'Hitoshi qu'il ne pouvait pas deviner à première vue... il ne refuserait pas.

- Pas forcément, l'alter ne fait pas tout. Encore moins un bon héros si on ne se repose que dessus. Je n'observe pas que les héroïques, j'observe aussi les exercices qu'ils font. Et j'ai noté tous leurs points faibles... Enfin, leur points à améliorer...!

Izuku se souvint de la conversation qu'il avait eu avec Toga au sujet des descriptions de héros sur son blog. Parler de « points faibles » était plutôt péjoratif. De ce fait, il se corrigea immédiatement, même si Hitoshi ne verrait pas la nuance.

Shinsou avait décelé parfaitement la nuance de ses mots. Midoriya l'invitait-il à exploiter les points faibles de ses futurs adversaires ? Ce garçon à l'apparence innocente se révélait enfaîte bien plus malin qu'il ne l'aurait imaginé. Une idée formidable pour lui permettre d'atteindre son objectif !

- Wow, s'ils ont accepté de te prendre en stage, c'est que tu dois avoir du talent là-dedans, et je n'en doute pas une seconde ! Alors... Avec tout ce que tu sais sur eux, tu es capable de leur faire mordre la poussière, j'imagine ?

Izuku cligna plusieurs fois des yeux pour traiter ces informations difficiles à digérer. Pour la première fois de sa vie, un de ses camarades de classe reconnaissait ses talents d'observation. Le violet ne faisait que supposer, mais c'était déjà bien trop flatteur pour le sans-alter. Si Hitoshi cherchait à gagner le festival sportif, il devrait pour cela vaincre les redoutables prodiges d'héroïque. Il devait comme la plupart des générals, envier les apprentis héros et leurs alters puissants. Le stagiaire songea combien il pourrait être amusant de mettre des bâtons dans les roues des héroïques en préparant son propre poulain à la compétition. Il allait sans dire que Midoriya avait toutes les clefs en main pour le guider vers la victoire...

- Ce n'est que de la théorie, je ne suis pas si fort que ça, ahah... Mais j'ai assez de matière pour préparer quelqu'un à participer au festival sportif et tenir tête aux héroïques, en effet.

Comme si de rien n'était, le vert prononça des mots alléchants en ayant parfaitement conscience qu'ils intéresseraient le garçon plus si impassible que ça.

- T'es un génie du mal enfaîte Midoriya ?

- Je préfère, génie tout court, à moins que tu sois du côté obscur de la force...?

Les deux garçons s'échangèrent un sourire en coin suite à la référence. Leur sourire malicieux commença à inquiéter les autres élèves, notamment Shinima-san qui était en train de s'installer à son bureau. Izuku se retourna pour lui faire un bref signe de la main.

- T'es très convaincant, monsieur le démon qui se fait passer pour un ange. J'accepte de m'entraîner avec toi pour le festival sportif. Je vais demander après les cours et je te contacterais pour la date si ça tient toujours. Tu me files ton numéro ? Shinsou prêta son stylo à Izuku qui nota une suite de chiffres sur le coin d'un cahier ouvert.

- Euh, oui, bien-sûr ! Par contre, tu dois te méprendre, je ne suis pas fort en combat, je pense que tout ce que je pourrais t'apporter ce sont des conseils...

Voilà qu'il retombait dans une modestie presque condescendante... Shinsou n'en cru pas un seul mot. Midoriya lui avait vendu du rêve, il n'avait plus envie de quitter ses projections idéalisées. Il avait particulièrement hâte de voir ce que le gringalet pourrait lui apporter, qu'importe son alter ou ce qu'il cachait au monde.

- Alors ça nous fais trois points communs !

Izuku finit par se replacer correctement sur sa chaise avec une image encore très fraîche dans son esprit de son voisin de derrière souriant. Cette fois, son sourire avait été sincère : tous les traits de son visage jusque ses yeux s'étaient plissés dans un mouvement commun.

Le vert se sentait tout drôle, il avait l'impression d'avoir accompli un petit exploit, celui d'avoir illuminé la journée d'Hitoshi. La présence de Shinima-san le coupa dans ses pensées :

- Salut Midoriya ! Je ne me souviens pas qu'il y avait quelqu'un à la place derrière toi, c'est dingue ça... Qu'est-ce que vous complotiez vous deux ?

Le garçon distrait se mit à ranger son téléphone pour sortir ses fournitures scolaires. Il répondit avec légèreté :

- Rien, rien, je me suis fait un nouvel ami. Enfin, je crois...?

- Bah tu vois, tu n'es pas si timide en fin de compte ! Le garçon aux cheveux crème le surprit avec une tape sur l'épaule très familière.

Izuku sursauta malgré lui, perdant son manuel des mains.

Shinima-san.

Pitié.

Arrête de faire ça.

Un jour, tu vas me provoquer une crise cardiaque !

19h27- Toga : En effet, c'est vrmt curieux ça. Il a peut-être pas envie de parler de son alter comme nous parce que les gens ont des préjugés dessus ?

19h27- Izuku : C'est aussi ce que g pensé.

19h27- Toga : Et le soir, vous vous êtes reparlés non ?

19h28- Izuku : Il ne m'a pas envoyé de SMS et vu que g pas son numéro...

19h28- Toga : T si maladroit Izu-kun !! '-'

19h30- Izuku : Je sais !! ^~^" J'ai bien crûs qu'à cause de mes gaffes, tout le monde découvrirait que je suis sans-alter aujourd'hui ! Heureusement que tu m'as entraîné à garder une poker face !
Je savais que j'aurais dû choisir la résistance à la douleur ! :[ C'est pas comme si les gens allaient tester ça directement en me frappant x)

19h32- Toga : Hé hé, c'est efficace parce que mes blagues sont les plus drôles de l'univers !
Mais dis-moi Izu-kun, il s'en passe des dramas dans ta classe ! On pourrait écrire un bouquin à ce rythme ! Je v aller manger là, mais tu pe continuer à me raconter tes aventures en attendant que je re.

19h33- Izuku : Ok ! Fais vite parce que sinon, tu auras l'équivalent d'un bouquin à lire !
A table, Hanako ! :3

19h33- Toga : Grrr, joue pas à ce jeu-là, tu vas perdre... :E

Sur le temps de midi, Izuku avait mangé avec ses deux amis. Il ne doutait pas que ce moment deviendrait leur petit rituel pour les trois prochaines années. Tout comme il prenait le train avec Kacchan avant et après les cours, Shinima-san et Otaru-san lui tenaient compagnie le midi. Leurs discussions étaient toujours animées et intéressantes, il était loin de s'ennuyer comme à Oridera. Ils parlèrent de rejoindre des clubs. Otaru-san n'arrivait pas à en choisir un à son goût, parce qu'elle avait peur de retourner dans un club que ne lui plaisait pas comme ce qu'elle avait expérimenté l'année précédente. Shinima-san, lui prévoyait de s'inscrire au séances test de plusieurs clubs de sport. Il avait toujours eu envie d'en intégrer un, mais dans son collège de campagne, personne ne voulait de lui dans leurs équipes sportives car il avait mauvaise réputation... De ce fait, le garçon était vraiment impatient de pouvoir enfin s'intégrer sans problèmes dans une activité de groupe.

Izuku leur expliqua qu'il n'était pas intéressé par les clubs et que ses stages d'observation lui prendraient déjà assez de temps pour remplacer un club. C'était en quelque sorte une excuse pour se défiler, puisqu'il parvenait toujours à libérer du temps pour les activités qu'il prenait à cœur. Le vert ne savait pas vraiment pourquoi il était si réticent à l'idée de s'investir dans un club. Peut-être était-ce dû à tous les mauvais souvenirs qu'il avait collectionné à Oridera... Tous les clubs lui avaient rigolé au nez quand il en avait cherché un. Il avait vite abandonné l'espoir de faire une quelconque activité de groupe un jour...

Le club de cuisine avait conservé tous leurs œufs périmés pour les lui jeter dans la cour, le club d'art avait tagué son casier de fleurissantes insultes et de dessins explicites... Il avait d'ailleurs été forcé de nettoyer la peinture à l'éponge toute une soirée.

Dans ses souvenirs, pas un seul club ne s'était privé de le rabaisser par simple plaisir. Izuku n'avait pu s'empêcher de constater que les lâches se réunissaient en groupe pour attaquer en toute légitimité. Autant dire qu'il était loin de se réconcilier avec la notion de « clubs ».

Ces mauvais souvenirs n'étaient rien à côté de ce qu'il lui était arrivé lors du second intercours de l'après-midi. Se faire harceler parce que son absence d'alter était connue de tous était une chose. Mentir à tout le monde sur son alter et être à deux doigts de se faire découvrir publiquement était bien pire !

Il pouvait encore sentir son cœur bondir dans sa poitrine comme s'il était redevenu un lapin chassé par une meute de loups dans la jungle d'Oridera. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il avait réussi à tourner la situation à son avantage. Qu'il s'en était sorti grâce à son plan d'attaque qu'il avait passé ses vacances à élaborer avec Toga.

La touffe verte et ses cheveux en bataille étaient penché en avant, la tête dans son carnet d'observation nommé « Plan pour ma scolarité paisible à Yuei ». Izuku en avait bien-sûr effacé le titre afin de prendre des notes sur ces camarades en toute discrétion.

« Discrétion » était un bien grand mot quand on savait qu'il écrivait frénétiquement dans son carnet en murmurant de manière psychotique. Il avait rapidement attiré l'attention de Shinima qui l'observait silencieusement pour passer le temps. Ce dernier, avachit sur sa table, se demandait si son ami avait vraiment besoin de noter ses informations sur un carnet pour les retenir ou s'il faisait cela seulement pour se rassurer. Dans tous les cas, le garçon était impressionné par la justesse des observations rédigées dans le carnet Campos. Il avait même aperçu une page dédiée à lui, ou plutôt son alter. Midoriya cherchait toujours une utilité à ses fils de bambou, il avait fait plusieurs croquis de pistes classés sans suite.

Gouzou n'aurait interrompu ce moment de tranquillité pour rien au monde. Malgré sa bonne volonté, une fille aux cheveux tous tirés en arrière décida de gâcher son petit confort. Haru qui traversait la rangée pour rejoindre sa place se pencha doucement par-dessus l'épaule de Midoriya. Elle lut un extrait de ce qu'il écrivait avec tant d'assiduité en plein intercours. Ce garçon associable préparait ce qui lui semblait être des « conspirations malveillantes » juste sous leur nez. Quel culot, celui-là ! pensa-t-elle, outrée. Haru hallucina quand elle découvrit que les notes qu'il prenait concernaient directement les élèves de la classe. Il ne leur demandait pas leur permission, c'était si grossier !

- Hey, pourquoi tu nous espionne tous ?! Tu pourrais nous demander avant de noter des trucs sur nous dans ton carnet !

Les voisins de derrière et de gauche de Midoriya observaient silencieusement la scène. Il n'avait pas l'air d'en perdre une miette. Haru les dévisagea avec dégoût en attendant une réponse.

Le vert qui venait de sursauter sur place tourna la tête, livide comme s'il venait de voir un fantôme :

- J- je... Izuku se concentra pour trouver une réponse crédible. C'est juste une vielle habitude, je fais des analyses... Ces notes sont personnelles je ne vais rien en faire, ça ne fait de mal à personne... Désolé...

Le minable s'écrasait complètement. Il chercha le soutien moral de son ami de gauche qui semblait tout aussi impuissant que lui. Il n'en fallut pas plus que toute la classe s'intéresse à leur discussion.

Midoriya était un garçon bien discret qui évitait la plupart des gens et qui s'éclipsait toute une après-midi comme si de rien n'était. Peu étonnant que tout le monde veille en savoir plus sur lui !

- Qu'est ce qui me dit que t'es pas un de ses gars malsains qui stalke les gens parce qu'il ne tourne pas rond là-haut ? C'est quoi ton alter déjà ?

Le petit aux tâche de rousseur dégluti difficilement. Il espérait pourvoir repousser le plus longtemps possible ce moment. Au final, il n'avait tenu que quatre jours...

Des murmures traversèrent la salle de classe :

- C'est l'élève qui a séché les cours hier après-midi !

- Mais non ! Il paraît que des gens l'on vu aller en héroïque.

- Il s'entraîne avec la 1-A et B ?

- J'ai entendu dire que c'est l'assistant d'all Might. Apparemment il étudie leur profil.

- Comment ça, leur profil ?

- Qu'est-ce que j'en sais ?!

- Alors Midoriya, tu as donné ta langue au chat ? Ne me dis pas que t'as honte de ton alter quand-même ? Enfin, je te comprends, si tu espionnes publiquement les gens, il y a de quoi avoir honte...

Les indiscrétions de ses camarades ne firent que gonfler la fierté dans sa poitrine. Elle soutirerait l'information que tous mourraient d'envie de découvrir. Les regard étaient rivés sur eux et son air mesquin qu'elle ne prenait pas la peine de dissimuler.

Izuku n'eut pas besoin de regarder Hitoshi pour deviner que ce dernier esquissait un sourire moqueur, qui voulait dire « Tu vois, je t'avais prévenu ! Tu ne peux pas y échapper. Comment comptes-tu t'en sortir maintenant ? »

L'adolescent se concentra de toutes ses forces pour ne pas trahir la détresse qui le gagnait. Même le visage de Shinima-san exprimait de la curiosité. Tout le monde voulait savoir. Tout le monde-

Izuku ferma les yeux et souffla pour regagner son calme. Il sorti sa plus grande arme : la confiance. Le sans-alter enfouit au plus profond de lui sa peur et ses pensées angoissantes qui le faisait bégayer. Il l'avait fait de nombreuses fois. Toga l'avait forgé avec les blagues les plus hilarantes d'internet. Alors s'il était capable de retenir le plus sauvage des fou-rires, il pouvait cacher la plus grande des peurs :

- Mon alter est « super-déduction », je voulais simplement faire durer le suspense. Avouez que vous mourriez d'envie de savoir mon alter ! Désolé de vous décevoir, mais ce n'est rien d'extraordinaire.

- Comment ça ? C'est pas un alter ça ! Vas-y fais-nous une démonstration, s'agaça Haru en glissant une longue mèche derrière ses oreilles.

Un jeu d'enfant, songea-t-il. Le feinteur n'eut qu'à se concentrer pour lire les micros expressions sur le visage de sa camarade. Elle était très expressive et tout montrait qu'Izuku avait réussi à instaurer le doute en elle.

L'observateur rassembla les informations qu'il avait accumulé sur elle depuis ces quelques jours, notamment grâce à Otaru-san :

Haru Megami. Cinq amis proches dans la classe. S'intéresse à Daikan. Le regarde trente-deux fois par cours en moyenne. A cassé son portable hier matin. Redoute de l'annoncer à ses parents. A besoin de reconnaissance pour prendre confiance. N'agit jamais seule. A été l'une des première à former un groupe solide d'amis dans la classe. C'est resservie trois fois des œufs à la cantine ce midi. Tous ces cahiers sont roses, probablement sa couleur préférée. A un petit frère. Il a gribouillé son nom sur sa trousse. Fait du baby-sitting depuis peu en a parlé avec son groupe d'ami tout à l'heure. Alter : contrôle de la météo ambiante. Ne l'utilise pas souvent, pas assez pour qu'il devienne un réflexe. Probablement trop envahissant pour être utilisé en publique. Aurait voulu en avoir un plus utile pour entrer en héroïque. Jalouse facilement les autres. Cherche à obtenir la reconnaissance de la classe en m'humiliant...

Maintenant sa poker face, Izuku leva les yeux au ciel, comme s'il avait besoin de fouiller sa mémoire pour activer son alter :

- C'est toi qui l'auras voulu, soupira-t-il. Humm, il t'arrive souvent de mettre des chaussettes dépareillées car tu perds du temps le matin à t'occuper de ton petit frère, Niho, c'est ça ? Tes parents t'énervent souvent car ils ne font pas assez attention à toi, et quand ils le font, c'est pour te reprocher tout un tas de choses . Et en ce moment, c'est encore pire puisque tu dois leur avouer que tu as cassé ton nouveau téléphone en venant hier à l'école en vélo. Tu voulais leur prouver que tu étais douée en entrant à Yuei, mais ils ne veulent toujours pas augmenter ton argent de poche alors tu fais du baby-sitting. Tu investis cet argent dans de nouveaux vêtements et du maquillage pour espérer attirer l'attention de Daikan. Tu essayes de te faire une place dans son groupe d'amis avant que tout le monde se connaissent dans la classe, ce qui pourrait faire réduire tes chances pour sortir avec lui en sachant que tu es très méfiante envers les autres filles. Ne t'en fais pas, elles sont déjà bien trop occupées à tenir le rythme niveau devoirs alors elles n'ont pas la tête à ça. Et puis, contrairement à ce que tu crois, Otaru July veut juste être ami avec tout le monde car elle déborde de sociabilité.

- Je confirme ! intervenu une fille extravertie à l'autre bout de la salle. Izuku reconnu July à ses cheveux bleus et blancs, translucides comme de l'eau.

- C- comment tu sais tout ça ? J'ai jamais parlé de ma famille à personne ici et je...

Haru se mordit la lèvre pour ne pas s'humilier davantage. Elle activa son alter par la force de ses émotions, ce qui fit descendre la température ambiante de quelques degrés. Une petite brume ne tarda pas à s'installer à leurs pieds. Malgré le froid qu'elle venait de créer, la fille rougissait à vue d'œil de honte et de frustration. Le sans-alter avait touché dans le mille !

- Je te l'ai dit, c'est mon alter. A cause de ça, j'ai la tête saturée d'informations et j'ai besoin d'écrire pour passer à autre chose.

Avec amusement, le vert appuya sa tête las sur son coude, n'ayant plus qu'à patienter qu'elle se décourage. Il prit soin de fermer son carnet afin d'éviter que ses camarades n'aient le malheur d'en lire les premières pages qui exposaient toute la supercherie.

- J'veux pas qu'on lise en moi ! J'ai une vie privée, apprend à contrôler ton alter, sale stalker !

- Je ne fais que répondre à tes questions si gentiment posées. En toute honnêteté, tu ne devrais pas perdre ton temps avec quelqu'un d'aussi insignifiant que moi. Daikan préfère les filles qui ne font pas d'histoires, et là, tu es en train de descendre dans son estime ! Ce serait dommage de gâcher tous tes efforts pour si peu...

L'élève aux cheveux grèges lança un regard plein de foudre à Midoriya qui ne se laissa pas affecter par son petit jeu d'intimidation. Ensuite, Haru se retourna précipitamment en espérant que Daikan n'ait pas entendu ces révélations compromettantes. Elle tomba sur une foule de visages choqués, Daikan encore plus troublé que les autres. Ce dernier avait complètement arrêté ce qu'il faisait, et la fixait avec des yeux globuleux.

- Daikan-kun, ce n'est pas ce que tu crois... Il- il dit n'importe quoi !

- Tu as vraiment des vues sur... moi ? balbutia le garçon blême.

- Elle a récupéré ton numéro de téléphone en zyeutant ta fiche d'information le jour de la rentrée. Elle hésitait à t'envoyer un sms parce qu'elle avait peur de ta réaction. D'ailleurs, Haru en train de se dire qu'elle aurait bien voulu mon alter pour en savoir plus sur toi...

L'air devint plus sec et froid, mais personne dans la salle n'osa faire de remarque à ce sujet. Haru frappa du pied et crispa les poings dans un râle d'une violence insoupçonnée :

- C'est bon Midoriya ! On a compris ! Arrête ça ! Oui j'aime bien Daikan-kun, et alors ?!

- Tu n'as qu'à à arrêter d'abord et j'arrêterais d'utiliser mon alter. Le ton tranchant que Midoriya venait d'employer servirait d'avertissement pour tous les spectateur de cette scène. Le gringalet rayonnait, victorieux.

- Bonjour à tous, vous avez finit ? Je peux commencer mon cours ? Une voix grave, celle du professeur Cémentoss mit fin au duel ridicule qui tenait la classe en haleine.

Ce dernier dû faire preuve d'un peu plus de discipline pour calmer l'agitation commune qui venait de se déclarer sans qu'il ne comprenne pourquoi.

19h48- Izuku : Et elle m'a lancé des regards noirs tout le reste de la journée. Mais le principal, c'est qu'ils aient décidé de sortir ensemble.

19h49- Toga : Un vrai cupidon <3 ! GG, tu as géré comme un pro !

19h49- Izuku : C'est grâce à ma super professeur que j'en suis arrivé-là ;)

19h50- Toga : Tu n'obtiendras rien de moi par ces pratiques vicieuses !

18h51- Izuku : J'aurais essayé... D'ailleurs, ça me fais penser que g trouvé un nouvel endroit pour nous entraîner sans être dérangés. Je t'envoie la localisation, c au bord de la rivière de mon quartier.

19h52- Toga : Ok, rdv Samedi là-bas ?

19h52- Izuku : A 15h, ça me va.

19h52- Toga : C parfait ! Bon, je crois qu'on a bien discuté, ct sympa tes histoires, je voudrais pas te retenir tt la soirée.

19h53- Izuku : C pas des histoires, c vrmt arrivé !
Bonne nuit alors. ^^

19h53- Toga : Tkt, je sais.
A samedi ! Bye Izu-kun !