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Chapitre 45- Zéro tolérance.

Naomasa Tsukaushi s'excusa pour l'attente quand il débarqua dans l'infirmerie. Bien du monde s'y trouvait : Aizawa, le directeur Nedzu, l'infirmière madame Chyo, Hound Dog ainsi que deux enfants dans des lits. Il reconnu celui qui était endormi, il avait été impliqué dans une prise d'otage il y avait de ça un an.

L'homme retira son chapeau marron d'une main, ne pouvant s'empêcher de songer que certaines personnes étaient vraiment des aimants à problèmes, bien qu'il n'était question que de hasard aujourd'hui.

- Bonjour Tsukaushi, encore désolé d'avoir dû vous faire venir... Ces gosses auront vraiment ma peau un jour ! se lamenta ouvertement le héros underground.

- Oh, vous savez, je ne fais que mon travail ! Le policier se gratta nerveusement la nuque avant de reprendre son sérieux. Vous avez parlé de bagarre lors d'un exercice en héroïque... De quoi s'agit-il ?

Tous les adultes se tournèrent d'un mouvement commun vers un élève encore en costume de héros. Il avait opté pour un design élégant, un long manteau violet et un bas noir. Le tout couvert de nombreuses ceintures décoratives. Malheureusement, son beau costume était ouvert à des endroits où Recovery Girl avait fait disparaître des blessures. Ce dernier fit tout son possible pour ignorer la tension à son égard. Il lui renvoya un sourire innocent, les épaules relâchées à cause de la fatigue.

- Ces deux élèves ont fait preuve de violence l'un envers l'autre, faisant fit des règles de sécurités données dans le cadre d'un exercice pratique en cours d'héroïsme. Nous avons dû intervenir pour les séparer et Bakugo s'est évanoui. Là où vous intervenez, c'est que les circonstances de l'incident sont quelques peu... floues.

- C'est lui qui m'a attaqué ! J'ai rien fait, moi ! Le garçon aux cheveux bruns n'hésita pas à manquer de respect au directeur, lui coupant presque la parole.

Tsukaushi ressenti un frisson désagréable lui traverser la colonne vertébrale. Il sut immédiatement qu'un mensonge venait d'être dit. Maintenant, restait à savoir quel était le vrai du faux. Il était évident que ce garçon ne pouvait pas n'avoir « rien fait ». Mais en soit, ce n'était pas un mensonge délibéré, simplement une façon maladroite de parler.

- Mazuki, nous te demanderons ton avis dans un autre temps. Je pense que tu ferais mieux de ne pas empirer ton cas, souligna Aizawa d'un ton peu rassurant.

Mazuki réprima une certaine frustration, assit sur son lit. Naomasa n'aurait d'autre choix que de l'interroger, et à constater sa volonté de coopérer, ça n'allait pas être une mince affaire...

- Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé en détail ?

- Je pense que les enregistrements des caméras parleront mieux pour nous. L'animal au pelage blanc fit un signe de la patte à Hound Dog qui ouvrit son ordinateur portable et lança une vidéo.

L'inspecteur analysa minutieusement la vidéo qui n'était pas d'une qualité suffisante pour retracer les faits. Toutefois, il était clair que le second élève, Bakugo, avait fait preuve d'un excès de violence envers Mazuki.

- Excusez-moi... mais... En quoi est-ce que l'issu de cet incident est-il « flou » ? Je constate qu'il y a eu une agression volontaire avec utilisation d'alter dépassant le cadre d'un exercice. Ça me semble très clair.

Aizawa ne cacha pas son incommodité suite à cette réponse :

- Un élève qui assistait au cours en tant qu'observateur extérieur m'a affirmé que les images de cet enregistrement étaient trompeuses. Il soutient l'hypothèse que Mazuki ici présent, aurait utilisé son alter dans le but de manipuler son camarade pour l'attaquer publiquement.

La curiosité de l'inspecteur fut soudainement plus grande pour cette affaire. Manipuler ? Quel est son alter ? Pourquoi se serait-il délibérément blessé ?

L'élève en question sembla tout aussi surprit que lui d'entendre cette accusation infondée.

- Était-il sur place avec les deux élèves au moment des faits ?

- Non, il est resté avec nous dans la salle numérique tout au long de l'exercice. Il n'a vu que la vidéo comme nous tous, mais il possède un alter de déduction et il a soutenu sa version avec beaucoup d'instance, enchaîna Aizawa.

Le directeur esquissa un sourire embêté qui ébranla la confiance qu'avait le professeur en ses propos.

- A vrai dire AIzawa... Je suis navré d'avoir gardé cette information pour moi, mais Midoriya est officiellement sans-alter. Il nous a fait la demande de ne pas afficher sa différance par peur d'être discriminé. Nous lui avons accordé ce « stage » car il est désireux d'aider nos élèves et qu'il a un grand talent pour l'analyse.

- Quoi ? C'était un mensonge ? Pourquoi ne pas m'avoir mis au courant ?!

Alors que la discorde s'installait entre le personnel de Yuei et que Mazuki n'en perdait pas une miette, Naomasa se senti obligé d'intervenir :

- S'il vous plait, je ne suis pas venu pour régler ce problème-ci, bien que vous jouiez à un jeu très risqué à propos de l'éthique administrative, monsieur le directeur. Une fois le calme revenu, il reprit avec professionnalisme son enquête. Sur quoi le garçon, Midoriya, fonde ses arguments ?

- Il a fait remarquer que Bakugo était dans un état de choc émotionnel propre aux victimes d'agression et que l'alter de Mazuki qui recouvrait son corps, pouvait être contrôlé à volonté et à distance.

- Comment ça ?

- Regardez, ici, son visage inspecteur.

L'image pixellisée qu'il aperçu montrait en effet un visage bouleversé, à peine tourné vers la caméra. Bakugo avait été en détresse émotionnelle, c'était un fait. Mais rien n'indiquait que ce n'était pas là la cause de ses actes de violence.

- Cela ne prouve rien.

- Je tiens à souligner qu'ils ont perdu ou retiré leurs oreillettes lors de l'incident, ce qui a coupé la communication.

Hound Dog, plus que suspicieux envers les deux enfants, rappela ce détail qui n'était pas des plus essentiel pour le faire avancer dans son enquête. Un interrogatoire s'imposait.

- Savez-vous quand Bakugo sera-t-il réveillé ?

L'infirmière fit un signe négatif de la tête. Elle indiqua qu'il avait cruellement besoin de repos. Il n'avait pas particulièrement de graves blessures, mais il semblait avoir eu des difficultés respiratoires.

- Bien, ce n'est pas grave, commençons avec toi, Mazuki. Je ne vais pas passer par quatre chemins : as-tu manipulé ton camarade pour qu'il te blesse ?

Le garçon qui s'était presque fait oublié des adultes fut ravis de pouvoir enfin s'exprimer.

- Ce n'est pas là première fois qu'il est violent avec moi monsieur. Il méprise toute la classe et n'hésite pas à utiliser son alter pour nous intimider !

Tsukaushi souffla d'exaspération, ne cédant pas :

- Ça ne répond pas à ma question Mazuki. As-tu manipulé Bakugo ?

- Il m'a vraiment blessé avec son alter ! Même si je pouvais le contrôler, je ne peux pas le forcer à utiliser son alter.

Pas de sensation désagréable, il disait vrai. Toutefois, cet adolescent avait la fâcheuse manie de contourner ses questions. Il avait vu tellement de criminels en faire de même lors de ses interrogatoires... Mazuki ne connaissait pas la nature de son alter, il ne l'avait donc pas fait avec de mauvaises intentions.

L'adulte s'assit sur un tabouret à roulettes près du lit de Mazuki, le regardant droit dans les yeux :

- Peux-tu me répondre par oui ou non ?

- Non ! Je ne l'ai pas manipulé ! s'énerva le jeune homme. Comment pouvez-vous douter de moi ? Je n'ai jamais fait de mal à personne !

- Tu mens. Tsukaushi était implacable sur ce point. Il était certain qu'il venait de sortir plusieurs mensonges.

- Comment pouvez-vous dire ça ! Vous n'en savez rien-

- C'est son alter, petit, trancha l'infirmière sans prendre de gants.

On pouvait lire un éclair de rage dans les yeux de Mazuki. Il devait se sentir trahi, comme beaucoup de coupables démasqués avant lui.

- Mazuki, coopère s'il te plait, mentir à un agent de police ne t'amènera nulle part.

Mazuki ne put résister longtemps à l'autorité de son professeur principal. Ce dernier faisait une tête qui assurait qu'il valait mieux ne pas se moquer de lui.

- Qu'as-tu fais à Bakugo ? Pourquoi as-tu agis ainsi et trompé les professeurs ?

- Je me suis juste défendu ! Comment voulez-vous que je me batte sinon ! Mon alter peut paralyser les gens qu'il englobe, et il me protégeait des explosions de ce sauvage !

- Ce n'était qu'un exercice. Il est normal d'échouer au premier cours, gamin. Tu es ici pour apprendre à exploiter ton alter et pour l'utiliser avec responsabilité. Aizawa insista sur le mot « responsabilité » plus que nécessaire.

Le gamin évitait encore les questions, c'était agaçant. L'inspecteur changea de stratégie, essayant de le faire parler en explosant les incohérences de sa version des faits :

- Comment expliques-tu qu'il ait pu t'étrangler si ton alter l'avait paralysé ?

- Je...! J'en sais rien !

- Arrêtes de mentir petit, je peux le sentir d'ici, intervenu le héros canin.

Tous ces adultes ligués contre lui, à attendre qu'il crache le morceau et le fait qu'il était au pied du mur poussa Mazuki à dévoiler une partie de lui qu'il dont il était peu fière. Il posa les pieds à terre, explosant de l'intérieur :

- Il a eu tout ce qu'il méritait ! Il traite tout le monde comme de la merde, il n'a rien d'un héros ! Il a volé la place de quelqu'un qui méritait cet enseignement bien plus que ce futur vilain ! Les gens comme moi, qui n'ont pas des alters flashy et puissants ratent l'examen d'entrée alors qu'on a travaillé deux fois plus que ces prodiges pourris gâtés ! C'est pas juste ! C'est moi qui devrait occuper la première place ! J'en ai le potentiel, pas lui !

- Ne crie pas Mazuki, Bakugo a besoin de calme, sévit Recovery Girl.

Mazuki commença à pleurer des larmes noires malgré un grand sourire détraqué sur son visage. Ce gamin essayait de se convaincre lui-même plus que les adultes. Shota trouva cela navrant. Avec quelques semaines de plus, si le gamin s'était ouvert, il aurait pu l'aider à surmonter son manque de confiance et son syndrome de l'imposteur. Au lieu de ça, il avait craqué trop tôt et le professeur se retrouvait à effacer l'alter d'un de ses meilleurs élèves. Le gamin venait de faire une croix sur son avenir à Yuei.

- Tu es très loin d'un avoir le potentiel actuellement. Tu nous as menti, tu as fait perdre le temps d'un agent de police et tu as mis en danger tes camardes. La priorité d'un héros est de sauver des vies. Si tu n'es pas capable de comprendre ça, alors tu n'as rien à faire ici.

Mazuki ne sembla pas remarquer qu'il avait activé son alter ou même qu'il venait d'être annulé. Les larmes noires continuèrent d'affluer sans que le garçon n'est de contrôle dessus.

- Non, Aizawa, je ne pense pas qu'exclure nos élèves perturbateurs soit une solution à tous nos problèmes. Il n'a pas tort, l'examen d'entrée ne favorise pas les alters non offensifs comme celui de Mazuki, mais sache que c'est un critère imposé par la commission héroïque. Je tâche de faire de mon mieux pour équilibrer les chances en donnant des points de sauvetage... Je comprends ton mal-être. Tu as besoin d'être écouté et soutenu par un professionnel de santé adapté. Nous ne devons pas abandonner nos élèves dans les pires moments, mais les aider à ne pas refaire les même erreurs. J'en suis persuadé, Mazuki ne compte plus agir avec violence ou nous cacher quoi que ce soit. Tu peux avoir totalement confiance en nous. Nous sommes là pour t'aider, et si tu te sens menacé, il faut nous en parler avant d'essayer de régler les choses par toi-même, d'accord ?

- Oui, je suis désolé ! Je vous jure que je ne voulais pas le tuer, ça devait être assez convainquant pour le faire exclure... Il- Je pense que Bakugo doit également apprendre à respecter les autres parce que son comportement blesse énormément de monde. Chiyo lui tendit une boîte de mouchoir avec empathie.

- Vous refusez de l'exclure ? Je ne peux pas garder un élève aussi inconscient dans ma classe.

- Ne vous en faîtes pas, il va en assumer toutes les conséquences. A commencer par présenter des excuses à Bakugo quand il sera réveillé. Tu seras également réorienté en filière générale à partir de demain et tu n'auras pas le droit de participer aux événements sportifs de l'école incluant l'utilisation d'alters.

- Quoi ?! Mais c'est pas juste ! Pourquoi il n'est pas puni lui ! Vous pouvez pas me rétrograder alors que j'ai réussi l'examen d'entrée...! La tristesse de Mazuki se changea en un temps record par une nouvelle vague de colère.

- Oh crois-moi, j'en ai viré des élèves en héroïque, pour bien moins que ça...

Cette fois, il venait de réaliser le sérieux d'Eraser Head et commençait à prendre peur des conséquences. Alors hier... il était sérieux ? Il voulait exclure l'un d'entre nous ?!

- Bakugo sera prit en charge comme il se doit. Tu devrais plutôt te préoccuper de toi, Mazuki. Si tu veux réintégrer une quelconque filière héroïque, tu devras passer un examen de réhabilitation auprès de la commission héroïque pour évaluer si tu as les capacités mentales pour continuer dans cette voie l'année prochaine. En attendant, tu seras en filière générale et tu verras Hound Dog, notre conseiller d'orientation, une fois par semaine.

- Il faut que tu comprennes que ce que tu as fait est très grave et que tu aurais pu être poursuivis en justice si les dégâts physiques avait été plus importants. Tu ne t'en ai peut-être pas rendu compte, mais tu as faillit étouffer ton camarade.

La petite femme en blouse blanche ne put qu'approuver les dires du de son collègue canin. Ce dernier était très à cheval sur les règles et encore plus quand il s'agissait de code pénal.

- Les alters sont dangereux, les accidents sont vite arrivés alors il faut à tout prix éviter d'en abuser Mazuki. Je parle par expérience, tu sais.

Un silence pesant se fit ressentir suite à ce lourd sous-entendu dont seuls les adultes pouvaient en saisir la subtilité.

L'inspecteur se racla la gorge à la recherche des bons mots :

- J'imagine que cette affaire est résolue ?

- En effet, vous allez m'accompagner avec le jeune Mazuki dans mon bureau pour contacter ses parents. Es-tu en état de te déplacer Mazuki ?

Le concerné hocha la tête avec résignation. Il lança un dernier regard au corps endormit de son ennemi juré. Avec du recul, il reconnut que le blond ne lui en avait jamais voulu personnellement. Bakugo en voulait à l'école toute entière pour une raison qui lui échappait...

~~~

Katsuki détestait cette sensation de lourdeur dans chacun de ses membres. Il avait encore une fois l'impression de s'être fait écraser par tous les trains de Shinjuku réunis dans un joyeux bordel.

Il détesta également les sièges avec des accoudoirs dans le bureau du rat. Cet égoïste se gardait le plus confortable pour lui, et s'adressait à eux avec dédain depuis son réhausseur. Sans parler de cette odeur nauséabonde de thé chaud !

Il détesta les excuses forcées du barjo qui s'humiliait devant ses propres parents. Tout cela le faisait se sentir davantage coupable. C'était de sa faute, il avait provoqué Mazuki sans s'en rendre compte, il avait forcément dû faire quelque chose de mal pour avoir mérité ces coups et cette asphyxie...

Les pourritures comme lui pouvaient-elle changer ? Ses efforts pour se faire pardonner auprès de Midoriya signifiaient-ils vraiment quelque chose ? N'était-ce pas là qu'un énorme mensonge ? Parce qu'il resterait qu'un fruit pourris de l'intérieur toute sa vie peu importe les apparences ?

Voilà qu'il avait encore l'impression de suffoquer !

Katsuki voulait vraiment sortir d'ici.

Il aurait tout à fait pu se tenir à la place du chialeur si Deku ne l'avait pas remis dans le droit chemin. Il aurait tout perdu... A commencer par la possibilité de réaliser son rêve. Leur rêve d'enfance.

L'adolescent n'avait presque rien dit depuis son réveil. Il parvenait à peine à grogner et garder les yeux ouverts. Des yeux qui ne croisèrent aucun regard. Il avait bien trop peur pour oser faire face aux parents de Mazuki qui encadraient leur fils.

Après une bonne demi-heure de torture, Katsuki pu enfin reprendre son souffle. Tout le monde avait quitté le bureau, il ne restait plus que son corps qui ne trouvait pas la force de se lever et le rat qui descendait de son estrade.

- Je vais appeler tes parents Bakugo. Tu vas rentrer chez toi et te reposer, d'accord ?

- C'est quoi votre politique en cas de harcèlement et d'discrimination ?

Le rat répondit si vite à sa question qu'il en fut déstabilisé :

- Zéro tolérance. Nous n'hésiterons pas à expulser quiconque ayant ce genre de comportement inapproprié. Nos élèves ont besoin d'un environnement sécurisé et stable pour évoluer. Tu t'inquiètes pour ton camarade Midoriya, c'est ça ? Il me semble que vous venez du même collège...?

Le nerveux ne pensait pas vraiment au passé de Midoriya à ce moment-là, il pensait surtout à lui-même. Ou plus précisément, au Katsuki que tous surnommaient « la terreur explosive » ou « le roi d'Oridera ». Il réprima les quelques frissons qui le traversait, optant pour la version du directeur qui simplifiait grandement les choses.

- Il en a vu d'toutes les couleurs là-bas parce qu'il était sans-alter et Yuei est l'école où il a toujours rêvé d'aller... Le garçon laissa sa phrase en suspens s'éteindre lentement. Il ne parvint pas à exprimer tous les sentiments contradictoires qui remplissait son cœur lourd. Il n'en ressorti qu'un grand vide qu'aucun mot n'aurait pu combler.

- Je suis désolé d'avoir douté d'votre école ! s'inclina-t-il solennellement devant le petit animal.

- C'est à moi de m'excuser Bakugo, c'est nous qui avons douté de toi aujourd'hui. Tu n'as plus à t'inquiéter, nous nous chargeons de surveiller les agissements des élèves et je redoublerais de vigilance pour ton ami.

- Merci... murmura-t-il dans un dernier effort.

~~~

- Si j'en crois ces guignols sur la conversation de la classe, je t'en dois encore une pour aujourd'hui ?

Après une promenade trop silencieuse à son goût, Katsuki s'assit avec lassitude sur un rocher qui marquait l'entrée du parc de leur quartier. Cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus venus tous les deux jouer dans ce parc. Il devinait que pour Midoriya, ça n'avait jamais été un jeu.

L'explosif avait bataillé pour convaincre ses vieux débris de le laisser faire un tour dehors. Etonnement, c'était Midoriya qui était directement venu sonner chez lui quand il fut libéré de ses cours. Il ne savait trop pourquoi, mais à force de marcher sans but, les deux garçons avaient terminé dans ce parc laissé à l'abandon. Le petit parc était sans surprise désert à cette heure. La clôture de fer rouge conservait une atmosphère presque paisible si on oubliait tout ce dont cet endroit avait été témoin...

- Oh non, je n'ai rien fait, ce sont les professeurs qui ont-

Le blond ne prit pas la peine d'écouter le nerd étaler son humilité :

- Rho, arrête avec tes excuses ! Je sais c'que t'a fait ! C'est sympa d'm'avoir défendu alors que tout le monde m'croyait coupable. T'as vu juste : l'alter de ce mec me forçait à l'attaquer. Je ne sais pas vraiment ce qu'il lui a pris, mais j'suppose que j'me suis encore comporté comme un con avec lui et qu'il l'a mal prit...

- Si tu veux mon avis, l'ancien toi y aurait été pour quelque chose, mais aujourd'hui, tu n'as été que la goutte d'eau qui a fait débordé son bocal. Tu n'es pas responsable des problèmes personnels de tout le monde, Kacchan.

Deku se posa par terre au pied du rocher de Bakugo, fixant le parc droit devant lui. S'assoir dans la poussière n'était pas un problème pour une personne comme Izuku, qui se contentait toujours de très peu. Depuis ses quatre ans, on lui avait répété qu'il était inférieur aux autres jusqu'à ce que ce fait lui soit évident. Sa voix était si douce et sa posture si relaxée à ce moment que Katsuki avait réellement envie de le croire. A l'écouter, tout n'était que secondaire, sans importance. Ce soir-là, sous un ciel rosie, le temps lui-même était comme figé.

- Encore cette histoire de bocal ? T'es vraiment un gars bizarre Deku... Constater que son ami d'enfance avait des traits qui ne changeraient jamais le rassura. Son honnêteté tranchante était rassurante.

Une légère panique saisit le vert qui tenta de se justifier, comme toujours :

- C'est ma psychologue qui m'a donné cette image pour expliquer pourquoi les gens craquent émotionnellement.

- Je vois. Tu penses que Mazuki a pété les plombs ?

- C'est une possibilité.

Un nouveau silence s'imposa entre eux, les deux camarades admiraient simplement la vue qui s'offraient à eux sans détourner le regard, même quand ils se parlaient.

- Son alter... Il était comme le vilain dégueu qui avait essayé d'm'étouffer.

- Moi aussi, j'ai crûs revivre l'incident de la galerie marchande...

- Qu'est-ce t'en sait ?!

- Je te rappelle qu'il avait jeté son dévolu sur moi avant de te croiser au centre-ville...

- Ah oui, c'est vrai. En tout cas, j'reverrais plus jamais ce barje : il s'est fait viré d'l'héroïque !

- Dommage, son alter était intéressant, j'aurais aimé lui poser des questions...

Le mot alter fit raisonner en Bakugo des souvenirs de leur début d'après-midi. Comme frappé par la foudre, le blond se ressaisit instantanément.

- En parlant d'alters... J'savais pas qu'le tien c'était « super-déduction » ! Sérieusement Deku, on sait tous les deux que c'est des foutaises : alors pourquoi tu fais ça ? T'as peur qu'on t'juge ?

Izuku se entremêla ses doigts pour passer son malaise :

- Désolé Kacchan, je voulais juste pour une fois, avoir une scolarité normale... Même si les gens sont bienveillants envers les sans-alters, ils me regarderont toujours différemment, comme si j'étais en verre... Tu ne peux pas comprendre....

- Bien-sûr que j'te comprends ! C'était p'être que quelques mois, mais j'avais plus d'alter ! Katsuki ravala sa colère puis souffla un bon coup avant de reprendre. Ecoute, c'est pas toi d'faire ça. Le Deku que j'connais, c'est quelqu'un de confiance, pas un menteur. J'veux même pas savoir comment t'as réussit à magouiller avec les profs pour qu'ils gobent tes conneries !

Izuku se leva d'un bon, soudainement enflammé. Il le défia du regard, défiait son autorité, comme ce jour de Novembre à la plage... Le blond savait qu'il n'avait rien à craindre de son camarade, mais le voir ainsi révolté lui faisait toujours étrange.

- J'aide All Might a trouver quelqu'un pour le succéder ! Je magouille pas ! Et puis c'est pas comme si j'avais le choix Kacchan : le monde est injuste, et je ne vais pas me gêner pour rétablir l'équilibre ! S'il suffit que j'ai un alter pour qu'on me laisse tranquille, alors je vois pas le mal à en simuler un. Il ne feront jamais la différence de toute façon !

- Tu voulais que j'assume mes erreurs ? Tu n'assumes même pas ta différance ! Tu me déçois. Deku est plus fort que ça. Il se laisse pas intimider par le regard des autres. Yuei a une tolérance zéro pour le harcèlement, j'leur ai demandé tout à l'heure, idiot ! Y'a même un mec qui a été viré pour ça, alors t'as pas à flipper, ok !?

- C'est gentil de t'inquiéter pour moi Kacchan, mais j'ai appris à me débrouiller tout seul depuis que tu t'es retourné contre moi quand on avait quatre ans. Tu as raison Kacchan, je suis très bien comme je suis. C'est vous qui avez un problème avec les alters. Le garçon croisa les bras, visiblement décidé à ne pas céder.

- Tch ! J'm'inquiète pas pour toi le nerd ! Je l'sais qu't'es fort, t'as toujours été plus fort que moi. J'le sais qu'c'était trop con de gâcher notre amitié pour un alter, crois-moi, j'lai payé très cher. Les gens sont cons, on y peut rien. Mais ne les laisse pas te faire croire que t'es tout seul. Je suis là, à deux, on peut montrer au monde entier qu'ils trompent sur les alters !

- Je n'ai plus rien à prouver au monde, Kacchan. Je ne demande qu'à vivre en paix, et c'est exactement ce que je fais.

Katsuki finit par abandonner l'idée de raisonner le sans-alter. Ce dernier était bien plus entêté que lui en fin de compte...

- Fais c'que tu veux, mais j'dis juste que t'aurais pu m'en parler au lieu de débarquer à l'improviste dans ma classe et sortir des conneries devant tout l'monde. C'était vraiment flippant ! Tu peux me faire confiance à partir de maint'nant, ok ? J'me retournerais plus contre toi, on a plus quatre ans à c'que j'sache.

Izuku ne pu s'empêcher de rigoler en repensant à son intervention en 1-A :

- Pfff, t'aurais-dû voir ta tête quand All Might a dit que j'avais un alter...!

- Ouais, et bah, compte pas sur moi pour couvrir tes conneries !

- Tu te contredis Kacchan.

Le nerveux grogna, avant de pousser Izuku pour se venger. Ce dernier rigola encore plus devant sa réaction enfantine.

C'était peut-être par épuisement ou par nervosité, mais Katsuki se surprit à rigoler à son tour. En rentrant chez eux, personne ne parlait. Ils rigolaient sans vraiment avoir de raisons. Ils rigolaient de l'absurdité du monde dans lequel ils avaient grandi, voilà tout.

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