Alors que les deux équipes établissaient leurs plans en privé, Izuku préparait une toute nouvelle page de son carnet numéro seize, entièrement consacré à l'étude de la 1-A. Chaque élève avait quelques pages, ce qui utilisa rapidement tout l'espace du carnet. Aizawa l'observait du coin de l'œil sans dire un mot, ce qui mit le garçon mal à l'aise. Les observations était une activité qu'il faisait généralement seul et discrètement. Même Kacchan ignorait ce que contenait tous ses carnets Campos avant qu'il ne lui en prête certains...

Izuku n'était pas informé des tactiques de chacun mais il ne tarda pas à les deviner quand All Might annonça le début de l'exercice. Grâce à l'alter d'Uraraka, les héros comptaient prendre les vilains en sandwich. Les vilains semblaient avoir anticipé cela, car ils avaient pris leurs dispositions et placés de pièges un peu partout.

Iida avait débarrassé les salles de tous leur mobilier, au détritus près. Il visait directement le point faible de l'alter d'Uraraka, qui sans rien à faire léviter, se retrouvait démunie. De ce qu'il avait comprit quand elle était monté au dernier étage du l'immeuble, la fille pouvait annuler son propre poids. Le plus dur était alors de parvenir à se diriger dans l'air.

Izuku nota brièvement « grappins ? » sur la marge de sa page, puis reprit son écriture frénétique. En relevant la tête, il se rendit compte qu'Uraraka était la fille qu'il avait faillit bousculer le matin de l'examen de Yuei. Il ne l'avait vu que brièvement, mais maintenant qu'il revoyait ses cheveux bruns et épais, il n'avait plus de doutes.

Le hasard faisait de drôles de connections, ce qui le fit légèrement sourire.

Chacun des héros avançait en quête de la bombe. Les vilains attenaient dans des endroit en évidence, prêts à recevoir leurs ennemis. L'analyste scrutait les quatre écrans plats diffusants le visuel des caméras de surveillances. Contrairement aux élèves de la 1-A, Izuku était assit avec les professeurs près des panneaux de contrôle. Son casque sur sa tête le coupait des bavardages de ses camarades et l'aidait à se concentrer.

Il entendit les conversations des groupes en direct. Il était surtout question de savoir si l'autre était arrivé à sa destination sans problème. Après ça, le vert sentait que les affrontements n'allaient pas tarder à débuter.

Le groupe des vilains était désavantagé par l'espace clos des couloirs, Iida avait bien fait de cacher la bombe dans la plus grande salle qu'il avait trouvé. Son alter serait parfait pour faire perdre du temps aux héros.

Toute l'attention ce centra sur Bakugo qui activa l'un de ses pièges. Il déclencha des explosions dans une réaction en chaîne le long d'un couloir. Le pistolet à sueur était définitivement un équipement très utile pour contrôler l'intensité de ses explosions à distance.

L'attaque blessa Mazuki à la jambe. Viser les jambes était une stratégie vicieuse, mais efficace. Quand il utilisait son cerveau, Kacchan était terrifiant !

Désormais, Izuku était curieux de voir de quelle manière Mazuki allait utiliser son alter. La fiche d'information qu'Eraser Head lui avait remis indiquait simplement qu'il pouvait manipuler une substance qu'il produisait en pleurant.

A première vue, cet alter n'avait rien d'offensif. Mais puisqu'il avait réussi l'examen et atterrit en héroïque, le vert se doutait qu'il était puissant d'une manière ou d'une autre. Il ne lui restait plus qu'à attendre et observer.

L'apprenti héros se releva et se mit à pleurer. Izuku comprit que les larmes n'en était pas vraiment : Il pleurait avec facilité, presque sur commande, bien que la douleur qu'il ressentait devait l'aider. Le liquide noir sortait en continu de ses yeux, ça n'avait pas la texture de larmes. La matière coula sur son costume, se divisa en petites gouttelettes puis ces dernières se mirent à se démultiplier comme le ferait des cellules. En quelques secondes, Mazuki était recouvert de cellules noires. Il avança sans hésitation.

- C'est dangereux de vouloir attirer l'attention, monsieur le prodige...

- C'est pas moi qui me la pète avec mon alter, j'te signal !

Une armure ? s'étonna l'analyste. La vue n'était pas très claire à cause de la fumée des explosions de Kacchan qui peinait à se dissiper. Ce lieu clos était un vrai problème pour tous les participants...

Les attaques de Kacchan ne lui faisait plus rien. Il était évident que la matière noire absorbait les chocs et que Bakugo devait changer d'approche.

Utiliser une armure contre Bakugo était si bien pensé ! Malgré que celle-ci mette du temps à se déployer, l'idée était parfaite. Izuku décida de s'intéresser aux propriétés de la matière : Elle permettait de bouger fluidement, pouvait couvrir de grande surface en un certain temps, se contrôlait à volonté... Il remarqua également que les cellules devaient rester soudées les unes aux autres pour gagner du terrain.

Il était plutôt normal que Kacchan se mette à paniquer en remarquant que son alter n'avait plus grande utilité. Ce dernier persista à produire de plus grandes explosions pour le repousser. C'était évident, il cherchait à gagner du temps pour réfléchir.

Bakugo cédait trop facilement à ses émotions, colère comme panique, ça l'empêchait d'utiliser ses neurones dans les moments critiques. Izuku nota « sang-froid » sur son carnet en se demandant comment on pouvait en acquérir si ce n'était déjà une trait naturel.

L'armure de Mazuki se montrait résistante, mais il reculait quand-même quand le souffle des explosions était trop fort. Sa tête était à découvert, ce qui lui faisait défaut : une grenade-flash et il serait aveuglé.

La fumée devint trop épaisse pour voir ce qu'il se passa ensuite. Ce dont Izuku était sûr, c'est que Kacchan n'utilisa pas de grenade-flash car il n'y avait presque aucune lumière. On pouvait l'entendre jurer dans son micro, quelques bruits d'explosions étouffées... Les professeurs regardaient avec curiosité l'écran gris, préoccupés.

- Qu'est-ce qu- !? C'était la voix de Kacchan qui venait d'être soudainement coupée.

Des grésillements se firent entendre et leurs coéquipiers qui les appelaient n'obtinrent aucune réponse. Uraraka venait de trouver Iida près de la bombe. Elle en informa Bakugo dans son oreillette, mais rien.

- Monsieur All Might... commença timidement Izuku. Je crois que Bakugo et Mazuki viennent de perdre leurs oreillettes...

- C'est aussi ce que je craignais.

- Ne devrions-nous pas arrêter l'exercice ou le mettre en pause ?

Aizawa se tourna vers son collègue :

- Nous n'avons plus aucun contact avec eux alors vous devriez aller sur place pour régler le problème, il a raison. Je peux m'en charger si vous voulez ?

All Might joigna ses mains, plongé dans une grande hésitation. Il finit par décider qu'ils attendraient deux minutes et que s'ils ne retrouvaient pas de visuel, ils interviendraient.

Le visuel revint effectivement, mais plus rien n'avait de sens. Kacchan regardait son ennemi droit dans les yeux. Il ne semblait pas avoir remarqué qu'il était observé par une caméra. Son corps était recouvert de l'alter de Mazuki, mais sa tentative semblait vaine car le blond pouvait toujours bouger librement. Il tendit un bras et produisit une explosion bien plus grosses que celles d'avant.

L'analyste était si captiver par l'image de ce combat qu'il en laissa tomber ses analyses sur son carnet. Pourquoi réutiliser ses explosions soudainement, alors que ce n'est pas efficace ?

Était-ce parce que l'alter de Mazuki commençait à montrer des signes de faiblesses ? Qu'il arrivait à sa limite d'endurance ?

Quoi qu'il en fut, Mazuki semblait avoir très peur. Il était blessé à un endroit où son alter-armure venait de disparaître et il n'eut pas le temps de s'enfuir que Kacchan avait attrapé sa gorge avec violence. Mazuki gesticulait et s'agrippait aux mains de Bakugo pour tenter de respirer.

A ce moment, Izuku eut la sensation d'une douche froide. Ses membres étaient figés dans une léthargie froide et lourde. Il avait l'impression de se revoir martyrisé par Kacchan, au collège. Impuissant, brûlant, suffoquant... Tout depuis le fond de ses entrailles lui hurlait de fuir, de se débattre, que ça allait mal tourner s'il ne se dépêchait pas. En état d'alerte maximale, le sans-alter se tourna vers les autres siège des professeurs, retirant son casque.

Tout le monde dans la salle de contrôle était pâle et suspendait son souffle avec horreur. Certaines filles se couvraient même la bouche avec indignation.

All Might bondit de sa chaise, tapant des poings sur la table. Eraser Head resta plus calme, mais Izuku devinait qu'il bouillait de rage au fond de lui. Son visage se referma d'un coup, particulièrement déçu de l'attitude de son élève :

- Iida, Uraraka, nous avons un problème, l'exercice est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Restez où vous êtes.

- Les enfants, je vais vous demandez de rester calme et d'attendre notre retour. Yaomomo, je compte sur toi pour surveiller la classe, annonça All Might d'une voix grave.

Il ne souriait pas du tout.

Tout venait de déraper si vite qu'il ne pouvait pas expliquer le point de rupture. Qu'avait-il raté ? Pourquoi son ami d'enfance agissait ainsi ?

Kacchan jeta Mazuki par terre, le rouant de coup de pieds. Ce n'était pas Kacchan d'attaquer de manière si vicieuse. Il faisait attention à ne pas laisser de marque visible sur ses victimes. Il n'agissait pas publiquement, surtout si cela pouvait le faire virer de l'école de ses rêves. Ça n'avait pas de sens.

Ça n'avait pas de sens !

Kacchan avait changé, il ne ferait jamais ça...?

Sa respiration s'accéléra, sa gorge se noua en une fraction de seconde.

Ça ne pouvait pas...

Ça ne pouvait pas être lui...

Son regard revint sur les écrans, il ne pouvait pas lâcher des yeux la touffe blonde de Kacchan à travers la fumée. C'était une vraie torture, mais il s'y accrochait de toute ses forces pour se convaincre que ce qu'il voyait n'était pas vrai.

C'est alors qu'il vit. Il perçu le visage de son camarade qui se tournait légèrement vers la caméra. Il savait qu'il se trouvait une caméra à cet endroit.

Il savait...

Ses yeux le transcendèrent à travers les écrans, s'adressant directement à lui. Ils disaient : « aidez-moi ».

Ils pleuraient, ils enduraient une souffrance insoutenable, ils imploraient.

Izuku avait déjà vu ses yeux. Le jour de l'attaque du gluant à la galerie marchande. Il sut avant même d'en avoir conscience que ses yeux ne mentaient pas.

Tout à coup, des détails sautèrent aux yeux de l'analyste. Tout prenait sens : Le liquide noir de l'alter de Mazuki l'étouffait pour l'empêcher de parler. Mazuki contrôlait chacun de ses mouvements et il retirait son alter des mains de Kacchan pour qu'il utilise ses explosions sur lui. Son alter n'était pas qu'une armure, c'était aussi une sorte de prison. Et Kacchan était son pantin.

Pourquoi Mazuki faisait cela ? Probablement par jalousie ou par vengeance. Comme Yasui et Kuroi l'année dernière. Bakugo connaissait-il Mazuki d'avant ? Lui avait-il fait du mal ?

Izuku n'en avait aucune idée. Il se trompait peut-être... mais Kacchan, Kacchan n'était plus un harceleur. Il y avait autre chose derrière ses actes. Quelque chose qui leur échappait à tous.

Le gringalet se convainquit qu'il devait intervenir pour sauver son ami. Il se leva de son siège et avança de quelques pas, ses jambes n'en faisaient encore qu'à leur tête...

Les adultes s'apprêtaient à partir en catastrophe quand un cris de supplication traversa la salle, arrêtant les murmures des élèves confus et inquiétés :

- All Might... Attendez ! Ce n'est pas Bakugo... C'est l'alter de Mazuki ! Mazuki le contrôle ! Il- Il manipule Bakugo avec son alter ! Il veut nous faire croire que Bakugo- !

- Jeune Midoriya, ne t'en fais pas. Les héros vont régler ça.

- Qu'est-ce que tu veux dire Midoriya ? Aizawa semblait le prendre plus au sérieux qu'All Might. Ses sourcils se froncèrent, indiquant son scepticisme.

Midoriya agita ses bras dans tous les sens, perturbé :

- Les cellules noires de l'alter de Mazuki... Il contrôle chacune d'entre elles, même à distance. C'est comme... l'adolescent chercha ses mots dans la précipitation. De la télékinésie ! Ka- Bakugo ne peut pas le battre, c'est évident, son alter absorbe les explosions ! Si Mazuki arrivait à la limite de son alter, il relâcherait Bakugo mais là... Il ne le fait pas, il- je crois qu'il simule et force Bakugo à l'attaquer!

- C'est gentil de vouloir nous aider, mais ce ne sont que des déductions et rien ne nous prouve ce que tu avances gamin. Il reçut ton froid de son idole comme une claque en plein visage.

Qu'avait-il cru, il n'était qu'un gamin, personne ne le prendrait au sérieux sans preuves...!

Le vert serra le poing et pointa l'écran du doigt sans sourciller :

- Regardez-le sensei, et dites-moi qu'il agit de son plein gré.

All Might tenait la poignée de la porte de sortie, ne sachant s'il devait rester ou partir en premier. Il devait comprendre la situation avant d'agir et de commettre une erreur, mais d'une autre part, il ne devait pas perdre une seconde et aller secourir ces enfants.

L'homme en costume noir leva les yeux vers l'écran. Devait-il se fier à l'alter de ce stagiaire ? Ses déductions était-elle toujours véridiques ? Dans le doute, il accorda une précieuse seconde au gamin qui semblait convaincu. Personne ne lui avait parlé ainsi depuis... Shirakumo.

C'était du respect et à la fois de la provocation. Il le défiait en mesurant l'entièreté des risques qu'il encourait. A chaque fois que son camarade de lycée prenait ce ton sérieux, Shota craquait et finissait par aller dans son sens.

« Dis-moi que tu vas abandonner ce pauvre chaton à la rue. » Sa voix raisonnait encore au plus profond de lui. Une voix qu'il avait presque oublié.

Sur l'écran, il vit le blond pleurer toutes les larmes de son corps. Il n'avait pas l'air de prendre plaisir à attaquer Mazuki. Il ne voyait pas en détail leurs visages, la vue à cause de la fumée était plutôt mauvaise, mais c'était assez pour affirmer que le visage de Bakugo était celui d'une victime en détresse.

Le pourquoi du comment de l'attitude de Mazuki Sajo était un problème qu'il règlerait dans un second temps.

Le sauvetage avant tout.

- Merci pour ton intervention Midoriya, c'est noté. Maintenant, nous devons vraiment y aller.

All Might disparut en un éclair, suivit du héros underground. Un courant d'air traversa la salle saturé d'une atmosphère tendue.

Izuku souffla de soulagement. Bakugo n'allait pas être accusé à tort. Enfin, s'il était vraiment la victime de cette histoire...

- Tu penses vraiment que Mazuki contrôle Bakugo ? demanda Kaminari.

- Ça ne fait qu'un jour que je le connais, kôa, mais je suis certaine qu'il a des tendances à la violence : il passe sont temps à nous insulter de tous les noms... Kôa, ajouta la fille-grenouille.

- Mazuki est mon ami, et il n'a rien contre Bakugo. Ne l'accuse aussi lourdement sans arguments. Tokoyami, un garçon d'ordinaire réservé commença à s'énerver.

Izuku pouvait comprendre leur remise en question. S'il ne connaissait pas Bakugo depuis son enfance, par cœur, il aurait pensé comme eux.

- Je ne veux accuser personne, mais Bakugo ne fait pas de la violence gratuite non plus. Si Bakugo voulait vraiment le blesser, il utiliserait son alter dans sa tête ou ses gants-grenades, trancha le vert.

- Ses gants-grenades ? De quoi tu parles ? C'est juste son costume...? Kaminari se mit à sourire de malaise, espérant avoir raison.

- Il accumule sa sueur dedans pour créer de plus grosses explosions, mais c'est dangereux en lieu clos alors il ne l'a pas encore utilisé.

- Heu, les gars...? Je crois qu'il va l'utiliser là... Mineta, un garçon plus petit que la moyenne coupa la conversation d'une voix tremblante.

Toute la classe recentra son attention sur le gant-grenade de Bakugo.

Ho non, il était sur le point de retirer la goupille de sécurité. Le blond se figea dans cette position décisive, faisant durer le suspense.

Kacchan résistait-il contre l'alter de Mazuki ? Ou était-ce Mazuki qui hésitait à activer le coup fatal ? Mazuki bougea ses lèvres, mais personne ne pouvait entendre ce qu'il disait. Ce dernier attrapa une oreillette près de lui par terre et appela à l'aide :

- All Might sensei à l'aide ! Il est devenu fou ! Il va me tuer ! Le garçon fuit dans une autre couloir à quatre pattes.

- Mazuki ne se tuerait pas ainsi ! L'explosion va le tuer ! La fille invisible commença à paniquer, ne tenant plus en place à regarder les deux garçon être torturer.

Izuku aussi ne supportait pas de rester à ne rien faire, mais les professeurs avaient été formels.

- S'il vous plait, Aizawa sensei nous a demander de rester calmes. Nous devons faire confiance aux héros ! Une fille en costume ouvert sur le ventre fit preuve d'autorité. Ce devait être la délégué, conclu rapidement Izuku.

- Il nous ne reste plus qu'à prier... renchérit le garçon aux cheveux fait de boules violettes.

Son défaitisme fut suivit d'un silence accablant dans la salle de contrôle. Certains refusèrent de continuer de regarder les écrans, d'autres grinçaient des dents.

All Might apparut sur l'une des caméra comme le sauveur inespéré. Il parvint rapidement à maîtriser l'explosif qui avait laissé la goupille de ses gants-grenades pour plus tard. Personne ne pu entendre ce que disait All Might, peu importe, sa présence relâcha la tension commune.

- Dieu soit loué, merci All Might !

- Je ne veux même pas imaginer comment ça va se finir... commenta un autre au fond de la salle.

Eraser Head fit son entrée deux minutes après qu'All Might ait plaqué Bakugo par terre. Il parla avant de continuer son chemin en courant. Il avait l'air d'une humeur massacrante...

Il n'était plus sur les images de caméra, mais il était parvenu à annulé l'alter de Mazuki car Bakugo fut finalement relâché. Ce dernier se retourna et All Might le relâcha pour le laisser vomir. Ce n'était pas beau à voir, les étudiants grognèrent de dégout en cœur.

C'était finit.

Izuku choisit de revenir au bureau de contrôle et de prévenir Uraraka et Iida de la situation. Ces derniers attendaient inquiets en s'appuyant contre la fausse bombe depuis déjà cinq minutes. En considérant la distance qui séparait la 1-A de l'endroit de l'exercice, les adultes avaient vraiment fait vite.

Bakugo était inapte à se déplacer. Il s'était apparemment évanouis. All Might le prit comme un sac à patate et l'emmena à l'infirmerie. Mazuki fut également conduit là-bas par le numéro un.

Aizawa récupéra les élèves restant et s'occupa du bon déroulement des autres sessions d'exercices. Personne n'était remis de ce qu'il venait de se passer, une partie des jeunes demandèrent à ce que la séance soit annulée.

Les répliques tranchantes d'Aizawa les dissuada d'insister : l'exercice allait continuer, et le premier qui ne respecterait pas les consignes serait renvoyer.

Renvoyer. Kacchan et Mazuki allaient-ils être renvoyés ? Cette incertitude hanta les pensées du sans-alter qui s'efforça de faire des analyses correctes. Il ne devait pas gâcher son temps d'observation, bien qu'il avait de bonnes raisons de s'inquiéter pour son ami.

Avait-il bien fait de ne pas le dénoncer à sa psychologue ? S'il l'avait fait, aurait-il détruit sa vie ? Poussé à devenir un vilain ? Ramener la police dans cette histoire ? Mené à un procès ?

Ne pas avoir de nouvelles des garçons à l'infirmerie ne l'aida pas à contenir son imagination de le torturer.

Le vert prit une grande inspiration et remit la tête dans son carnet numéro seize. L'après-midi allait être plus difficile que prévu.