Chapitre 39- Des étoiles dans les yeux.
La file d'attente était plutôt longue, mais les deux élèves de 1-C se firent rapidement servir par Lunch Rush en personne.
Izuku chercha une table de libre, ce qui était plus facile à dire qu'à faire : des premières années remplissaient toutes les zones de vide, ne laissant que des bouts de tables par-ci par-là...
Tant pis, ce sera le bout de table... se résigna le vert en prenant place près d'un mur d'arbustes.
- Yakisoba pour notre premier jour, se sera mémorable ! Bon appétit !
Shinima-san se frotta les mains puis sépara ses baguettes en deux pour entamer son bol fumant. Il devait vraiment apprécier manger parce qu'il prenait le temps de savourer chaque petites bouchées...
- Tu ne manges pas Izuku ? s'étonna-t-il.
- C'est que... ce plat... Il m'a été servit par Lunch Rush... Ce serait une offense de...
La cuisine du héros était l'un des mets les plus sacrés qu'il puisse exister en ce bas-monde. Aussi bénit qu'un échantillon du sang d'All Might !
Que ce soit par la composition du plat, la qualité des aliments... Tout était si parfait ! Manger le contenu de ce bol constituerait un crime ! Et un fanboy aussi engagé que lui ne pouvait se le permettre...!
La moue interdite, les yeux d'Izuku dégustait les yakisoba avec envie.
- Tu es fan de cuisine ou un truc comme ça ? C'est pas la fin du monde, tu en mangeras durant les trois prochaines années, alors ne te prive pas avant que ça refroidisse !
Izuku voulu le croire de tout son cœur.
- Non, je suis plutôt fan de héros alors j'ai du mal à me faire à l'idée que cette école en est remplie !
Il plongea timidement ses baguettes dans le bol, puis attrapa un bout de viande qu'il fourra subitement dans sa bouche.
Hummm ! La cuisine de Lunch Rush est tout bonnement succulente ! Désolé maman, mais je ne pourrais plus manger tes yakisobas après avoir goûté ceux-là...! songea-t-il, la larme aux yeux.
- C'est cool comme passion ! Moi aussi j'ai l'impression de rêver : cette école est trop bien pour un simple gars comme moi qui n'a rien d'extraordinaire... Honnêtement, j'ai crû qu'ils s'étaient trompés d'adresse quand j'ai reçu la lettre d'amission !
- Tu m'as l'air très bien comme tu es, Shinima-san ! Si tu es arrivé ici, c'est que tu l'as mérité !
Au fond de lui, le sans-alter s'était dit exactement la même chose. Il avait de nombreuses fois cherché sur leur site si Yuei acceptait bien les sans-alter, mais il n'avait rien trouvé de concluant. Cette incertitude l'avait tourmenté bien des soirées...
Le garçon aux cheveux crème se mit à rire nerveusement avant de boire un bon coup.
- Ah ah, tu es si gentil alors qu'on ne se connait même pas ! J'espère que tout le monde à Yuei est aussi bienveillant que toi.
- Ne sommes-nous pas censés faire connaissance autour de ces yakisobas ?
- Euh si, exactement ! Shinima-san se tapota la tête d'une main comme pour dire « mais où avais-je la tête ? ».
Tous les signaux s'accordaient à dire que le lycéen était très mal à l'aise. Izuku voulait dissiper ce sentiment entre eux, mais il n'avait lui-même aucune idée de comment tenir une conversation normale avec une personne de son âge.
Comment faisait-il avec Kacchan et Toga ? Ça lui venait si naturellement, mais leurs conversations n'avaient rien de normal. Kacchan insultait comme il respirait et Toga... Cette fille n'avait aucune honte à dire tout haut ce qui lui traversait s'esprit.
Allons Izuku, que demandent les gens normaux ? Quel est ton héros préféré ? Que veux-tu faire dans la vie ? Non, non ! C'est trop tôt pour parler de ça ! Je n'ai qu'à faire comme les filles de tout à l'heure !
- Tu- tu viens de quel coin Shinima-san ?
- De Morioka, dans la région de Tohoku. Ça ne doit pas te parler puisque c'st perdu en pleine campagne... Et toi ?
- J'habite à Musutafu.
- C'est juste à côté d'ici, comme tu as de la chance, ils ont une belle plage en plus ! J'ai dû prendre un logement étudiant pour venir à Yuei, rien à voir avec les grands pavillons de campagne !
- Tu veux dire que tu es tout seul dans un appartement ?
- Ils m'ont confié à la doyenne qui est une de leur connaissance, elle vit au palier d'à côté. Je sais, c'est trop flippant. C'est presque comme si j'étais indépendant ! Mes parents m'appellent tous les soirs pour voir si je suis toujours en vie, ils m'enverront régulièrement de l'argent... Ce sont les aléas de la vie : il faut s'y faire comme on peu !
- Si ça peut te rassurer, c'est plutôt sécurisé ici. Endeavour habite aussi à Musutafu, alors sa présence dissuade les gens d'enfreindre la loi... Enfin, en général...
Le sans alter n'arrivait pas à être convaincu par ses propres paroles. Si all Might n'avait pas été là, personne n'aurait levé le petit doigt pour le sauver du vilain gluant...
- Honnêtement, je galère déjà assez avec le GPS pour m'y retrouver dans les grandes villes alors si tu m'ajoutes des vilains, je suis mal barré ! plaisanta-t-il. Au ton de sa voix, le vert senti qu'il ne rigolait qu'à moitié.
- On fait vite le tour de la ville, au bout d'un mois tu devrais t'y retrouver. Et pour les vilains... achète une bombe au poivre. C'est efficace dans soixante-dix pourcents des cas.
Le point faible du gluant était ses yeux. Peut-être qu'une bombe au poivre aurait fonctionnée sur lui ?
- Wow, vous êtes sans pitié dans les villes ! Par chez moi, on appelle les héros que pour des catastrophes naturelles ou des accidents. J'ai longtemps cru que les vilains n'existaient que derrière les écrans. Je n'en ai toujours pas vu de mes propres yeux !
- Il y a environ une dizaine de gros incidents par ans à Musutafu. Il y a des chances que tu puisses assister à un combat. Tu verras, c'est à couper le souffle ! Et surtout, ne te fais pas d'idées, il n'y a que moi qui utilise des bombes au poivre, je suis un peu bizarre...
- Alors on est deux ! Tu vois, Shinima, c'est un prénom de fille. Mes parents voulaient une fille mais à la place, ils m'ont eu moi. Je ne sais pas si c'est à cause de mon prénom, mais les gens ont toujours trouvé que je me comportais comme une fille... Alors crois-moi, tu ne pourras pas me battre sur ce terrain !
Cachés en partie par des mèches de sa frange qui retombaient sur ses yeux, le garçon affichait un regard déterminé.
- Il m'arrive souvent de murmurer sans m'en rendre compte. J'ai même un ami qui m'appelle « l'obsédé de héros ». D'après lui, je suis super flippant quand je suis concentré.
- C'est tout ? Attends d'entendre mon surnom : « l'araignée » !
- Pourquoi ce surnom ?
- Mon alter consiste à synthétiser des fibres de bambou à l'arrière de mon cou. Vu que c'est translucide comme de la toile d'araignée, c'était tout trouvé. Haussant les épaules, Shinima-san continua de manger comme si de rien n'était.
- Un alter de bambou ? Ça me fait penser au héros Takeshita, il est plus connu sous le nom de Junglee. Il se bat en générant des forêts entières de bambou. C'est plutôt cool d'avoir un alter du même type ! Tu peux faire quoi avec ta fibre ?
- Quand je m'ennui, je passe mon temps à la tourniquer et j'ai découvert que je pouvais en faire des câbles super résistants ! Mais bon, ça n'a pas grande utilité...
- En l'accumulant, tu pourrais fabriquer des soins du visage ou alors des vêtements de haute qualité. Je te l'accorde, ça n'a pas grande utilité, mais ce serait drôle d'essayer ! Si j'étais toi, je conserverais les fibres. Peut-être que ça se vend ?
- J'en ai déjà une tonne dans des boîtes chez moi ! Je n'ai jamais eu le cœur à tout jeter et personne n'en achète à l'état brute. Je ne pense pas en faire quoi que ce soit, alors si tu es plus inspiré que moi, je veux bien te les donner.
- Euh, pourquoi pas ?
Le cerveau du pasionné commençait déjà à envisager des accessoires qui utiliseraient des fibres de bambou. Était-ce vraiment utilisable par des héros pros ? L'adolescent devrait trouver un moment pour mener ses petites recherches...
- Par contre, j'en ai vraiment beaucoup chez moi, c'est pas simple à transporter, alors je te conseil de m'en reparler quand tu auras trouvé un moyen de les utiliser à bon escient.
- Bien sûr ! Je vais faire de mon mieux !
Izuku avait très envie de demander une démonstration directe de son alter, mais c'était peine perdue. Rester plus longtemps sur ce sujet multiplierait les chances de devoir parler de son propre alter en retour. Il se rassura en sachant qu'il pourrait le voir en action dès l'instant où Shinima-san s'ennuierait.
- Tu reveux de l'eau ? proposa le vert, n'ayant pas d'autres alternatives pour meubler la conversation.
Alors qu'il remplissait son pichet à la fontaine à eau, il observa du coin de l'œil une table plus animée que les autres. C'était Kacchan qui mangeait avec ses camarades de classe, reconnaissable d'entre mille.
De loin, Izuku aurait plutôt dit qu'il assistait à une prise d'otage tant le blond y mettait de la mauvaise volonté et rejetait les autres. Sa posture était très fermée, il ne fixait que son plateau-repas et soufflait d'agacement toutes les deux minutes. Le plus amusant dans ce spectacle, c'était de constater que les quatre autres élèves l'avaient déjà adopté dans leur groupe ! Plus Kacchan résistait, plus les autres avaient envie de se rapprocher de lui.
Une fille à la peau toute rose, un garçon avec des énormes coudes, un autre avec des cheveux rouges et pointus et un dernier qui semblait être hyperactif. Ce dernier osait jouer avec la nourriture, ce qui indigna le vert. Chacun d'entre eux montrait un grand intérêt pour Bakugo, probablement parce qu'il avait fait le meilleur score à l'examen d'entrée. Peut-être voulaient-ils s'attirer ses bonnes faveurs comme bien des hypocrites avant eux ?
Cette théorie expliquerait pourquoi Kacchan faisait tout pour les repousser. L'associable aurait volontiers échangé sa place pour avoir la chance de s'intégrer aussi facilement... Et dire que ses amis seraient des futurs héros...!
Qu'avaient-ils fait de leur matinée, quand tout le reste de l'école assistait au discours de bienvenue ? Quoi qu'il en fût, il semblait que ça les avait inévitablement rapprochés...
Midoria revint à sa table calmement, servant à boire à son camarade.
- Quand tu es parti, j'ai remarqué le porte-clé sur ton sac : c'est Numéro Treize ?
Le garçon avait cherché une photo de référence sur son portable. Il montra l'image, incertain. Izuku se retourna, décrochant l'objet pour que Gouzou puisse le voir de plus près.
- Tu as l'œil ! C'est un cadeau de ma meilleure amie, c'est un peu mon porte-bonheur !
- C'est fait à la main ? On dirait des pelotes de laines...
- Non, on appelle ça des Voodoo. C'est le style de la marque.
- Vos chaussures sont pareilles...
- En effet, j'adore ce modèle. Il est épais, confortable et les couleurs sont flashy, parfait pour traîner en ville ! J'ai fais quelques recherches et j'ai trouvé le magasin qui en vendait.
- Ça alors ! Tu es vraiment un fan de héros ! C'est pour ça que tu es allé à Yuei ?
Au départ, le fanboy avait visé ce lycée pour la simple et bonne raison qu'All Might y était allé et qu'il ressentait le besoin de suivre ses traces. Le sans-alter avait trop honte d'avouer qu'il comptait aller en héroïque avant de changer d'avis et de demander la filière générale. Il demeura vague sur sa réponse :
- Un ami d'enfance rêvait d'aller à Yuei, c'était une bonne école, alors on a postulé ensemble.
- Mais... tu as été le seul à être accepté ? Ou il est dans une autre classe ?
- Je-
- BONJOUR ! s'imposa une fille sortie de nulle part, plateau à la main. Je peux devenir votre amie ?
Izuku et Shinima la dévisagèrent. Ils l'avaient déjà vu, elle faisait partie de leur classe. A vrai dire, c'était difficile de ne pas la remarquer... Elle avait parlé avec presque la moitié de la classe, faisant preuve d'une joie débordante. Ses initiatives brusquaient tout le monde, ce qui n'avait pas l'air de l'arrêter.
La fille aux étoiles dans les yeux attentait debout devant la table, une expression si innocente que n'importe qui se sentirait coupable de ne pas l'accepter. Sa queue de cheval sur le côté lui donnait un air de petite fille sage.
- Euh... oui ?
- Qu'est-ce que tu nous veux ? Shinima-san se montra méfiant envers la personne qui venait de les interrompre.
Il n'avait pas dû apprécier son comportement inopportun, à en croire ses sourcils froncés. Cette expression ne lui allait pas du tout !
- Je viens de vous le dire : Je veux devenir amie avec vous ! Avec confiance, elle s'installa à la place libre à côté du vert qui rangea son sac sous sa chaise. Enfaîte, je veux apprendre à connaitre tous les gens de ma classe, et votre tour est arrivé !
- Tu fais campagne pour être élue déléguée ? Shinima-san essaya de comprendre ce qui ne tournait pas rond chez cette fille. Visiblement, il n'en fut pas plus avancé après l'avoir détaillé d'un mauvais œil.
Mal à l'aise, Izuku les écoutait sans savoir quand intervenir. L'étudiante intrépide réplica sans hésitation :
- Je fais toujours connaissance avec tout le monde dans mon école, c'est comme un challenge pour se faire plein d'amis !
- Yuei compte deux cent vingt-neuf élèves cette année dans notre promotion, je te souhaite bien du courage ! Ton challenge compte aussi les professeurs et les senpai ? Parce que dans ce cas, ça fait encore plus...
- Izuku-san, ne la prend pas au pied de la lettre ! Tu vois bien qu'elle raconte n'importe qu... Attends, ne me dis pas que tu as compté le nombre de noms sur les panneaux d'affichage des résultats de l'examen ?!
Deux paires de yeux choqués le fixèrent. Par réflexe, le timide se couvra le visage d'une manière étrange. Il n'avait eu qu'à compter le nombre de lignes par feuille puis d'effectuer quelques calculs de tête. Rien de bien compliqué... Craintif, il n'arriva pas à assumer sa réponse :
- Euh... si ?
Les étoiles dans les yeux de leur camarade s'agrandirent au point d'engloutir Izuku tout entier dans une mer de bleu et de noir :
- Wow, tu es sacrément pointilleux toi ! J'veux trop être ton amie ! Une minuscule étoile filante apparut au-dessus de son doigt qu'elle venait de lever devant son visage comme pour ajouter un argument.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle venait d'activer son alter, la fille s'empressa de l'annuler, s'excusant :
- Ne faîtes pas attention à ça, je... J'ai du mal à contenir mon alter quand je suis trop contente !
- Il est très joli, ton alter. On a tous nos défauts, alors on sera les derniers à te juger là-dessus. En disant cela, Izuku repensa à la conversation qu'il venait d'avoir avec Shinima-san. Après réflexion, ce dernier n'avait pas non plus été gâté par la vie...
- Au fait, moi c'est Otaru, July !
- Gouzou Shinima.
- Midoria Izuku. Ton nom... Tu es étrangère ?
- Je suis japonaise, mais ma mère est australienne !
- Tu dois être forte en anglais alors ? conclu Shinima-san sans arrière-pensées.
- On ne parle que japonais à la maison, alors je n'ai pas grand-chose de plus qu'un japonais, si ce n'est un bon accent. Mais c'est vrai que c'est pratique quand j'ai besoin d'aide pour mes devoirs !
- Je comprends ce que tu veux dire, mon père travaille aux Etats-Unis mais il ne me parle jamais en anglais...
- D'ailleurs, tu as été bien classé à l'examen ! Ton nom n'est pas commun du tout, alors il m'a plus marqué que les autres quand je l'ai lu.
Midoria était tête de classe dans son ancien collège. Ce devait probablement être le cas de tous ceux qui intégraient Yuei, étant donné son niveau de prestige. S'il se souvenait bien, les élèves étaient classés par niveau scolaire : les meilleurs étaient plus haut dans l'alphabet, selon leur filière. Ce qui voulait dire que Otaru et Gouzou devaient être tout aussi studieux que lui. Alors pourquoi plaçaient-ils cette distance avec lui ?
- Oui, on me le dit souvent...
- Vous savez, la première à l'examen des générales, Katuna-chan dans notre classe, a un alter qui lui permet d'avoir une mémoire infaillible ! Elle a trop de la chance, elle était certaine d'être prise direct à Yuei !
- C'est pas juste pour les autres qui ont galéré à réviser toute l'année !
- Tu parles de toi ? lança July sans détours d'un ton espiègle. La mémoire, ça se travaille, et elle a dû travailler son alter.
En réponse à sa provocation, le garçon vexé décida de l'ignorer. Ce devait être la pire chose qu'il pouvait arriver à quelqu'un qui avait toujours besoin d'attention comme Otaru-san. Toutefois, cette dernière ne se senti pas plus concernée que ça.
- Si elle est née avec une mémoire infaillible, elle n'a pas vraiment eu à entraîner son alter... Je dirais que c'est plutôt impossible pour elle d'ignorer son alter. Elle ne doit rien pouvoir oublier, même les moments difficiles... C'est le genre d'alter qui est tout le temps activé, comme une mutation permanente. Enfin, je suppose, puisque je ne la connais pas, mais je ne le lui souhaite pas.
L'analyste se mit à minimiser ses paroles, regrettant d'avoir recommencé les veilles habitudes de sans-alter frustré... Il espérait que personne ne lui en tiendrait rigueur.
- Je n'ai vécu que quatorze ans, et il y a déjà plein de moments de ma vie dont je ne veux plus jamais me souvenir, c'est trop embarrassant ! Je reconnais que je n'avais pas vu les choses comme ça... T'es trop intelligeant Izuku-san.
- Oh non, c'est juste une question de point de vue...
- De tous les gens que j'ai rencontré aujourd'hui, vous êtes les plus modestes ahah !
La fille remit une mèche derrière ses oreilles. Une peau très pâle, des cheveux d'un bleu océan qui se muaient en blanc près de ses épaules. Elle en prenait très soin, ce devait être une fille très coquette. Son caractère pétillant était presque la continuité de son alter. Personne ne choisissait son alter, mais celui d'Otaru lui allait comme un gant !
- Dis Otaru-san, tu veux bien me parler des autres élèves de 1-C ? Tout le monde a déjà formé des groupes et j'ai un peu de mal à aller vers les autres... Alors j'aimerais savoir comment les aborder.
Izuku se sentait mal à l'idée de soutirer des informations de cette manière. Il sentait qu'elle était du genre pipelette et qu'avec un petit coup de pouce, elle lui dirait tout ce qu'il voulait savoir.
- Pas de problèmes, je ne refuserais jamais d'aider des amis !
Il n'en fallut pas plus pour que la fille aux étoiles déballe tout son sac. Elle avait retenu une quantité impressionnante d'informations triviales et ne les mélangeait rien, bien que les gens puissent se ressembler. Izuku s'efforça de retenir un maximum de choses, regrettant de ne pas pouvoir tout écrire dans un carnet.
Otaru était une source d'information très intéressante. C'était une chance qu'elle soit venu à leur table cet après-midi. Le sans alter savait qu'il avait tout intérêt à se rapprocher de cette fille sociable car ses connaissances lui seraient très utiles pour l'application de son plan.
Leur trio resta à table pour discuter, même après avoir terminer leurs repas. Leur discussion était bien trop captivante pour y mettre fin !
Qui aurait crû qu'il était si simple de se faire des amis ?
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