Chapitre 21- Parce qu'il faut se serrer les coudes.
Izuku se mit soudainement à paniquer. Pouvait-il lui dire la vérité ?
- Oh ! Bonsoir madame, désolé de vous déranger... mon ami s'est blessé. Vous savez si l'infirmière est là ?
L'adulte dévisagea le garçon à la bouche ensanglantée. « Blessé » ? Il était dans un état bien trop critique pour être simplement tombé dans les escaliers. L'école n'était pas un lieu si dangereux aux dernières nouvelles. Sans compter que le blond était déjà un bras dans le plâtre. Il fallait rapidement le prendre en charge.
- Elle est rentrée chez elle il y a un quart d'heure. Mais vous avez de la chance que je fasse des heures sup' ! Venez, je vais voir ce que je peux faire pour vous, je suis médecin avant tout.
D'un sourire compatissant, la professionnelle invita les deux miséreux à trouver refuge dans son bureau. Ce dernier était en bazar, des papiers étalés partout ! Elle devait profiter du calme pour faire du rangement dans ses dossiers.
- C'est qui celle-là ? Tu la connais ? Demanda discrètement Kacchan avant d'entrer.
- C'est la psychologue scolaire, je la vois tous les vendredis.
- Et on peut lui faire confiance ?
Avant qu'Izuku n'ait pu répondre, la femme se manifesta en tirant bruyamment une chaise en plus de celle qui faisait déjà face à son bureau :
- Asseyez-vous les garçons. Alors qui t'as fait ça ?
Bakugo se senti percé à jour. Elle n'avait pas cru une seconde à leur histoire d'accident. Il senti immédiatement que cette femme n'était pas aussi passive et stupide que tous les autres professeurs d'Oridera. Eux, ils avaient tous gobé son mensonge quand il s'était cassé le bras. Incertain, il se tourna vers le sans-alter comme pour lui donner le droit de répondre à sa place. Voyant que Deku ne lui ferait pas ce plaisir, il grogna :
- J'les connais même pas ces types !
- Crois-moi, eux ils te connaissent très bien. Tu as dû les dénigrer où les ignorer, mais tu traites tout le monde comme ça alors pas étonnant que tu ne t'en souviennes pas...
L'estropié senti que le nerd arrangeait son discours pour ne pas alarmer la psychologue. Elle lui faisait d'ailleurs beaucoup penser à une girafe, avec toutes ces tâches marrons sur la peau.
Par « ignorer », il devait sous-entendre « traiter comme de la merde » ou « menacer à tous vas », ce qui ne plaisait pas du tout à Katsuki. Il eut envie de frapper quelque chose, mais ce réflexe même donnait raison a vert.
C'était de sa faute. S'il n'avait pas pris tout le monde de haut parce qu'il se croyait parfait, s'il ne résolvait pas tous par ses poing... Il aurait pu éviter ça. Il n'aurait pas nourrit la haine de ces deux lâches qui avaient attendu son moment de faiblesse pour se venger.
Et dire qu'il ne se souvenait pas d'avoir provoqué ses harceleurs...
Bordel, je suis le pire tch ! Songea-t-il avec amertume. Son regard se détourna sur la fermeture éclaire de son manteau. Sa manche droite était vide car il devait garder son bras plâtré près de son corps.
- Si l'un d'entre vous veux bien me raconter ce qu'il s'est passé... ? Il est inutile de me cacher des choses, si ce sont des élèves de l'école, ils devront être punis en conséquence et sinon, vous devrez allez voir la police avec vos parents. La femme s'approcha de Bakugo, lui demandant de bien vouloir se déshabiller pour qu'elle puisse examiner ses blessures. Voyant combien il avait du mal à s'exécuter, elle l'aida à retirer son haut.
- Ils étaient deux : Yasui et Kuroi. Ce sont des élèves de la 3-B qui ont agressé Kacchan parce qu'il ne peut plus utiliser son alter. Je devais rentrer avec lui, mais il ne venait pas alors je l'ai cherché dans toute l'école, et je les ai vu le tabasser près du local à poubelles. Yasui a un alter qui contrôle la pression sanguine de ceux qu'il touche et Kuroi transforme ses membres en masses de fer. C'est surtout lui qui a blessé Kacchan dans le ventre.
- Je vois ça... Son expression se crispa en découvrant les nombreux hématomes violets et verts sur la peau de son camarade.
- C'étaient des putains de marteaux ! C'est des tarés mais je ne me suis pas laissé faire ! Et toi, d'où tu les connais ?!
Bakugo hallucinait : le bon à rien avait littéralement fiché les coupables et semblait connaître jusqu'aux points faibles de leurs alters. Ce gosse avait-il mémorisé des informations sur chacun des élèves d'Oridera ? Devrait-il aussi le faire s'il voulait survivre le temps de récupérer son alter ?
Deku est trop flippant, conclu-t-il.
- J'ai déjà eu à faire à eux. Ils convoitent ta place depuis un moment. Tu t'en serais rendu compte si tu regardais autre chose que ton nombril !
Bakugo se leva d'un bond, prêt à attraper le gringalet par le col de sa main valide.
- On se calme, on se calme ! La femme appuya sur les épaules de l'explosif pour le faire rasseoir. Toi, tu es blessé alors tu vas te tenir tranquille jusqu'à nouvel ordre. Et toi Izuku, tu vas arrêter de le provoquer, d'accord ?
Les deux adolescents se ravisèrent de s'enflammer devant cette femme qui savait quand se montrer autoritaire. Elle était plutôt convainquante quand elle élevait le ton. Un silence lourd régnait dans la petite pièce. La spy tendit un mouchoir à Bakugo pour qu'il essuie sa bouche. Ce dernier saisit le mouchoir d'un geste brusque, avant de chuchoter un vague « merci ».
- Je vais prendre ça pour un oui, merci de collaborer. Bon, de ce que je vois, tu as l'épaule disloquée, à part ça, ça devrait se soigner sans trop de mal. Ils n'ont rien fait à ton plâtre ou à ton visage ?
- Non, ça va. J'me suis juste mordu la langue... Katsuki avait bien faillit se servir de son plâtre comme d'un bouclier ou d'une massue, mais il avait sombré avant d'avoir fait cette gosse bêtise. Ça ne changerait rien au fait que la daronne serait énervée dans tous les cas en apprenant ce qu'il s'était passé.
- Ok. Tu vas plier ton bras comme ça et à trois je vais bouger ton épaule. Ça risque de faire un peu mal, désolé.
Bakugo obéis docilement, serrant la mâchoire pour encaisser le pic de douleur qui survint en même temps qu'un bruit de craquement.
- Bordel de merde ! Ne put-il s'empêcher de crier. A l'entendre, Izuku se senti très mal. Autant pour l'épaule que d'avoir ramené dans le bureau de sa très respectée psychologue une personne aussi vulgaire.
- Voilà, c'est fini. Maintenant tes blessures... La femme s'abaissa aux niveaux des bleus qui couvraient Bakugo torse-nu. Elle posa ses doigts sur l'une de ses pigmentations hexagonales, décollant le motif de son bras pour le coller sur la peau du blessé.
- Vous faites quoi là ?! Le blond se pencha en arrière, refusant que la chose marron ne le touche avant qu'il n'ait obtenu d'explications valables.
- Ces patchs contiennent des vitamines et des protéines qui t'aideront à guérir. D'ici ce soir, tu n'auras plus rien.
- Vous avez un alter de soin ? Izuku avait spéculé toutes sortes de possibilités, mais il semblait que la docteure avait le rare don de pouvoir soigner. Ces alters étaient très recherchés, elle aurait pu trouver une place de choix dans un hôpital privé ou partout ailleurs. Que diable faisait-elle dans une école de quartier comme Oridera ?
- En effet, il n'est pas des plus efficace, mais il suffit dans la plupart des cas. Avec mon alter, j'ai compris que je voulais venir en aide aux autres. J'ai fait des études de médecine puis je me suis passionné pour la psychologie. Je ne pensais pas que j'aurais besoin de me servir de mon alter en acceptant ce job !
L'analyste tentait de comprendre le fonctionnement exact de l'alter dont il avait une démonstration. Les zones pigmentées pouvaient se retirer et couvrir des plaies comme des pansements autocollants. Devait-elle attendre que les patchs arrivent à maturité avant de les enlever ? Comme le héros Hawks et ses plumes ultrasensibles ? Certaines tâches hexagonales étaient plus grosses que d'autres, alors ce devait probablement être le cas.
- Quel alter incroyable madame !
- Merci, c'est gentil Izuku. Je suis contente d'avoir pu vous aider, mais à présent, c'est à votre tour de faire quelque chose pour moi. Pourrais-tu écrire le nom des responsables sur ce papier ?
- Bien sûr ! Izuku piocha un stylo dans le pot à crayon sur le bureau et commença à griffonner sous le regard inquiet de son camarade.
- Qu'allez-vous faire ? Le rapporter au directeur ? Pour que toute l'école soit au courant que je me suis fait casser la gueule et les inviter à me le refaire les uns après les autres ?!
- J'ai conscience que parler du harcèlement fait toujours peur à ceux qui le subissent que cela s'aggrave, mais ça ne sera pas le cas. Je vais prendre les mesures qu'il faut pour que ça ne se produise pas, alors ne t'inquiète pas. Vu qu'il n'y a pas de témoin, se sera votre parole contre la leur. Il va donc être impossible de prouver qu'ils vous ont attaqué pour le moment. Ahlala, depuis le temps que je leur dis d'installer des caméras... La seule chose que je puisse faire, c'est de demander à ce que ces deux élèves soient gardé à l'œil. S'ils recommencent à être violents envers qui que ce soit, ils passeront en conseil disciplinaire.
- C'est tout ? S'étonna le vert. Décidément, personne ne voulait que le harcèlement cesse dans les milieux scolaires...
- Si vous ne tenez pas à ce que ça s'ébruite, oui. Bien sûr, tous les adultes seront mis au courant de la situation, y compris vos parents. Et pour toi jeune homme, je veux que tu passes à l'hôpital ou chez un médecin pour vérifier que ton bras en rétablissement n'a pas été touché d'une quelconque manière.
- Il s'appelle Bakugo Katuki, madame.
Izuku ne voulait surtout pas que la professionnelle fasse le lien entre son ancien harceleur et Kacchan. Il n'aurait su comment expliquer qu'il ait fini par aider son harceleur et qu'il le couvre en le faisant passer pour son ami. « Ami » est un si grand mot... Reconnut-il.
- D'où tu te permets de parler à ma place Midoria ?!
- Qu'est-ce que je vous ai dit ? Sévit l'adulte.
- Désolé madame... Izuku s'excusait tout le temps pour tout, et il lui arrivait de le faire à la place des autres également. Il y avait des jours où ça le désespérait et d'autre où il ne s'en rendait même plus compte...
Bakugo se rhabilla tant bien que mal, serrant son écharpe fétiche avec les dents. En quittant le bureau de la psychologue, le vert n'arrêtait pas de remercier et de s'excuser pour le dérangement. Le nerveux ne supportait pas de voir Midoria se plier en quatre de cette manière. Comment pouvait-on être si effacé et à la fois si présent ? Le manque de confiance et d'estime du sans-alter sautait aux yeux, et Katsuki s'en voulait quand il se souvenait qu'il était celui qui l'avait conditionné Deku à être comme ça. Craintif.
Toutefois, dès que le garçon prenait ses aises, il dévoilait un grand potentiel capable de tout réaliser. Il suffisait de voir comment le vert l'avait mis hors-jeu, lui le plus fort du collège ! Certes ils possédaient un niveau d'intelligence similaire, mais le vert avait un petit quelque chose en plus. Bakugo était certain que si son camarade décidait de travailler avec des héros, il formerait de grands héros rien qu'avec ses conseils.
Devant le portail de l'école, Midoria s'arrêta, laissant Bakugo marcher tout seul jusqu'à ce que ce dernier se retourne pour voir ce que le minus trafiquait.
- Tu devrais appeler ton père pour qu'il vienne te chercher en voiture. La voix du garçon était ferme et il semblait qu'il ne ferait pas un pas de plus avant de l'avoir convaincu. Katsuki allait devoir lui reprendre son sac des mains s'il ne se bougeait pas l'arrière-train rapidement.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Je peux rentrer chez moi tout seul !
- Tu viens de te faire tabasser Kacchan, je ne te laisserais pas marcher des kilomètres dans cet état.
- C'est toi qui dis ça ? Tu t'es aussi battu avec eux j'te signale ! Rembarra sèchement le blond avec ses airs de délinquants.
- Le principe du self-défense est de limiter un maximum les blessures. Et comme tu peux le voir, je n'ai pas un seul bleu. J'aurais sorti la bombe au poivre s'ils prenaient l'avantage.
L'explosif se souvint de cette fameuse « bombe au poivre » en détournant le regard. Malgré qu'on soit dans une ère de super-héros, ces trucs sont toujours aussi efficaces... Songea-t-il.
- Je devrais p'être m'en acheter une moi aussi... Murmura Bakugo s'enfonçant le menton dans son écharpe crème.
- Apelle tes parents Kacchan. Deku lui tendit son téléphone qu'il avait ramassé par terre quand les deux enfoirés les avaient laissés en plan. Contrairement à lui, ils avaient eu la jugeote de battre en retraite plutôt que d'y laisser un bras en affrontant Midoria...
Katsuki s'empara du téléphone qu'il rangea dans sa poche. Son bras valide et tout le reste de son corps le faisait souffrir mais il préférait en mourir que de faire ce que lui demandait Deku.
- Dans tes rêves. Face à l'expression indéchiffrable du merdeux, il soupira longuement. Ecoute, je voudrais juste souffler un peu avant de foutre ma daronne en rogne, tu peux m'accorder ça ?
- C'est toi qui vois Kacchan...
Une minute plus tard, les deux collégiens vagabondaient dans la pénombre entrecoupée de lumières artificielles. Pas un chat ne traînait dans la rue froide et dégagée. C'était inquiétant et relaxant à la fois. Izuku fixait ses pieds, et plus précisément les épaisses chaussettes vertes qui dépassaient de ses chaussures fétiches.
- Si tu veux Kacchan... Commença-t-il doucement sans relever le regard. Je peux te prêter mes carnets où je note tous les alters et ce qu'il faut savoir sur les personnes qui peuvent êtres dangereuses à Oridera.
- Alors tu fiches vraiment tout le monde au bahut ? T'en fais pas un peu trop ?
- Je dois garder ma réputation de « sans-alter qui peut casser la gueule même aux plus forts », ce qui me permet d'avoir la paix. Enfin, c'est vite dit puisque certains continuent à chercher l'affrontement pour vérifier si les rumeurs sont vraies. En connaissant toutes leurs faiblesses, j'ai pu les décourager assez rapidement.
- C'est du toi du craché : Te servir de mon accident pour dissuader les blaireaux de venir t'embêter... J'aurais dû le voir venir...
- Bon alors, tu veux de mes tuyaux ou tu vas continuer à me détester ? La tête ébouriffée s'intéressait désormais au patch collé sur la joue de Kacchan. C'était le seul visible par-dessus son manteau d'esquimau.
- Tch ! Pourquoi tu m'demandes ? J'ai pas l'choix idiot ! Apporte-moi tes carnets quand tu viendras chez moi pour réviser, on verra ça à ce moment-là.
Le vert sourit d'une manière assez inattendue. Katsuki le trouvait bien trop suspect pour un simple sourire de bienveillance. Deku avait-il un plan en tête ? Voulait-il vraiment son bien ?
- Tu vois Kacchan, il n'y a pas de mal à se reposer sur les autres ou leur demander de l'aide. Ça ne voudra jamais dire que tu es faible ou incapable, il n'y a que les idiots qui croiront ça.
Deku était-il en train de le traiter d'idiot ?! Sa déclaration et le silence qui s'en suivit durent suffisant pour le faire replonger dans l'un de ses plus désagréables souvenirs.
En école primaire, alors qu'il rentrait chez lui, deux élèves de deux ans ses aînés étaient venus l'embêter pour le pur plaisir de s'en prendre à plus petit qu'eux. Comme des froussards, Senago et Nagayubi s'étaient défilés en sentant que la tension montait, le laissant affronter les brutes tout seul. Il avait bien évidemment gagné, effrayant les coupables qui étaient partis en tentant de sauver les apparences. Katsuki savait parfaitement que son alter serait devenu encore plus puissant quand ces derniers reviendraient se venger, d'après la menace qu'ils venaient de lui faire. Paniqués celui aux oreilles de lutin avait même lâché le cri le plus ridicule qu'il n'eut jamais entendu.
L'explosif avait gagné sur tous les points, mais ses larmes coulaient quand même :
- Je ne vous ais pas rentré dedans, c'est vous qui m'avez cherché !
Il s'essuya le visage tout amoché, essayant de cacher son émotion à ses amis qui étaient réapparus pour le féliciter de son exploit. Malgré tous leurs compliments d'exaltation, Bakugo avait l'impression d'avoir perdu.
Il avait pour la première fois eu tort sur un point. Tort d'avoir cru pouvoir gérer ces deux grands par lui-même. Ces derniers l'avaient salement amoché, tellement, qu'il avait aussi mal que s'ils avaient réussit à le tabasser. Ses jambes tremblaient, du sang coulait de son nez et les larmes ne voulaient pas arrêter de glisser des yeux.
Sa fierté en avait pris un coup. Parce qu'il n'avait pas complètement gagné, comme All Might le faisait tout le temps. Les vilains finissaient blessés, mais jamais lui. C'était ce qui faisait du héros le numéro un et son préféré. Il gardait la classe jusqu'au bout et ne montrait jamais ses faiblesses, même devant les plus redoutables ennemis.
- Le plus fort des héros gagne toujours à la fin... Voulu-t-il avoir le dernier mot. Après ça, il avait redoublé d'effort pour entraîner son alter.
Il ne pouvait pas se focaliser sur autre chose que le fait de gagner ou de perdre. Il y avait peu, il était prêt à tout pour gagner la compétition inter-collèges avec un sans-faute. Mais il avait compris à ses dépens, qu'il ne pouvait pas tout accomplir tout seul et qu'il devait parfois faire équipe avec les autres faibles et incapables en espérant de pas tomber trop bas.
Mais aujourd'hui, il s'était plus que jamais senti faible de ne pas avoir accorder sa confiance à Deku en lui signalant qu'il aurait des ennuis. Qu'il était bête d'avoir pensé pouvoir s'occuper de ses rancuniers tout seul ! Ça n'était ni classe, ni héroïque.
C'était inconscient.
- D'ailleurs, il y a un blog en ligne qui donne des conseils pour passer l'examen pratique de Yuei : Heroes Analytics. En le lisant, j'ai pensé que ça t'intéresserait.
Bakugo ne fit pas attention à ce que racontait Midoria. Il venait tout juste de sortir de ses réflexions profondes :
- Merci Deku. Pour c'que t'as fait pour moi aujourd'hui...
- Oh, non, ce n'était vraiment rien, n'importe qui aurait fait la même chose... Le gringalet se gratta la tête avec gêne. Et je t'ai dit de ne plus m'appeler comme ça ! Réalisa-t-il après coup. Kacchan devait avoir prit un coup sur la tête, ce n'était pas possible autrement qu'il le gratifie. Izuku repensa à comment son ancien harceleur lui avait violemment reproché de lui avoir sauvé la mise alors qu'il se faisait étouffer par un vilain. Qu'était-il devenu du Bakugo ingrat et complexé ?
- Tu sais très bien que ce Deku-là a perdu son sens depuis longtemps. C'est juste que je n'ai pas d'autres surnoms à t'donner...
Vexé, le vert s'époumona en comprimant la anse du sac de son camarade :
- T'as qu'à m'en trouver un autre ! Le silence revint entre eux, jusqu'à ce qu'Izuku se souvienne qu'il avait lancé un nouveau sujet. Tu veux l'adresse du blog ?
- Quel blog ? Le blond se creusa les méninges avant de comprendre de quoi ils parlaient. Ah, le blog de héros ? J'y crois pas aux conseils à deux balles des gourous qui prétendent pouvoir faire de toi un héros !
Izuku s'attendait à ce que Kacchan soit tout abord septique mais il avait compris depuis les aveux de ce dernier, qu'il lui suffisait de titiller sa curiosité puis de feindre ne plus s'y intéresser pour que le blond allie le lire dans son dos. Son ancien ami d'enfance fonctionnait d'une manière très étrange, mais tout aussi amusante...
- Donne-lui une chance, si je te dis qu'il est bien, c'est que j'ai vérifié !
- Mouais, j'en a entendu parler à l'école et il paraît que celui qui a écrit le blog en sait tellement sur les héros qu'il pourrait tous les exterminer si l'envie lui prenait. C'est flippant, mais toi, c'est tout à fait ton genre.
Izuku blêmit, rassemblant son sang-froid pour ne pas faire un pas de travers. Si Kacchan savait qu'il parlait justement à l'auteur du blog !
- Le blog ne reprend que des informations publiques, donc ça n'avancerait pas des vilains. Il ne fait pas de mal, il donne juste son point de vue parfois et des conseils gratuits. En plus, il décrit aussi des vilains...
- Ok, ok, t'as gagné l'obsédé de héros ! J'y jetterais un coup d'œil... Bakugo lui prêta son portable afin que le passionné y enregistre l'URL.
Tout fier d'avoir gagné ce bras de fer mental, Midoria ne pu effacer un sourire niait de son visage jusqu'à la fin de leur marche. L'altruiste insista pour expliquer la situation aux parents de Kacchan qui étaient profondément subjugués. Izuku aurait tant aimé que ce genre d'injustices ne soient pas d'une triste banalité... Avec autant de conviction que le couple Bakugo se confortait à croire leur fils complètement innocent.
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