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Chapitre 15- Mise à mal.

- C'est intéressant que tu mettes ce sujet sur le tapis. Tu sembles très renseigné pour un patient ! Plaisanta la femme en pantalon rose clair. Izuku pouvait entrevoir sa couleur de part ses jambes qui dépassaient sous la table.

De tous les adultes d'Oridera, la psychologue était la seule à ne pas se conformer aux chaussures à talon plus que clichées. Ça le rassurait quelque part. Le médecin n'était pas à jeter dans le même sac que ses professeurs passifs.

- Voyons voir... La femme cherchait les bons mots, notamment parce qu'elle ne considérait pas Izuku comme un enfant de quatre ans. Elle avait clairement conscience de sa maturité, contrairement aux autres fourbes qui le prenait de haut. L'autodestruction est plus généralement une série de comportements, souvent des habitudes toxiques qui visent à nuire au bien-être d'une personne. Une sorte d'auto-sabotage. C'est tout à fait inconscient, et ce n'est pas quelque chose que l'on peut régler par soi-même du jour au lendemain. Tu penses en souffrir ?

- Je passe mon temps à prendre des décisions qui me mène au pire endroit, au pire moment. Et sinon, ça se manifeste plutôt quand je parle avec certaines personnes... Tout ce que je veux, c'est d'apaiser la tension, mais au lieu de ça, je finis par les provoquer. Ça ne me fait pas souffrir directement, mais on va dire que ça me conduit à des situations compliquées où ma vie peut être en danger... Comme avec le vilain de boue dont je vous ai parlé.

La psychologue afficha une mine étonnée :

- Je pensais que tu me parlerais de TICs comme se ronger les ongles ou une attirance pour tout ce qui représente un risque... Ce que tu me décris est plus subtile et je dois avouer que venant de toi... il fallait s'y attendre.

Ce fut au tour du vert d'être étonné. A être assit sur un siège confortable juste en face du bureau de la professionnelle, il avait l'impression d'être convoqué tous les vendredis chez le directeur et se présentait avec un affreux sentiment de culpabilité. La réaction de la femme, ses paroles « Il fallait s'y attendre » ne faisaient que rendre l'ambiance encore plus bizarre. Son sous-entendu sonnait comme un mauvais présage aux oreilles du collégien.

- Comment ça ?

- Tu es très intelligeant Midoria. Un bon score de QI quand tu t'es fait tester il y a quatre ans. Je sais que tu t'en aies rendu compte au fil du temps : Tu ne penses pas comme les autres enfants de ton âge, tes centres d'intérêts sont en décalage avec la norme... Pour faire court, ton cerveau fonctionne différemment, alors sa stratégie pour tirer la sonnette d'alarme sera plus évoluée qu'un simple TIC physique.

- Je sais qu'on me dit souvent que je suis un esprit tordu mais pas à ce point... ?

- Tes actes ne sont pas ou plus en accord avec tes valeurs et ton corps t'en alerte. Parce que là-haut, tu commandes des actions qui n'ont plus de sens pour toi. Le doigt de la femme s'approcha de son front, sans pouvoir le toucher à cause de la distance. On appelle ça « symptômiser ». Tu te souviens de la métaphore du bocal ?

Izuku hocha la tête. Il s'y référait souvent, il faut dire que c'était très explicite.

- A force de tout garder pour toi, ton bocal c'est adapté et il s'est petit à petit transformé en château d'eau. Mais ! Ce n'est pas parce que tu as une meilleure tolérance à la souffrance que tu n'as pas de limites. Tu t'auto-sabote car tu arrives près de tes limites. Et lorsque qu'un château d'eau comme le tien s'ébrèche, tu imagines que c'est trois fois pire que si c'était un bocal...

- Que se passera-t-il si un jour ça m'arrivait ?

- Ça dépend des gens. Certains tombent en dépression, d'autres explosent émotionnellement sans prévenir, j'en ai suivi un qui était soudainement devenu un vilain : Il s'est révolté face à tout ce qui composait sa vie car il ne supportait plus d'être quelqu'un qu'il n'était pas. Mais je ne veux pas te faire peur ! Tu es bien loin de tout cela ! Ton cas est particulier : ton absence d'alter t'empêche définitivement d'être en accord avec tes valeurs. Tu veux aider, mais tu ne peux pas. Tu veux te défendre, mais pareil, tu n'en as pas les moyens.

Le vert commençait à prendre peur. Y avait-il une chance qu'il fiche sa vie en l'air ? Qu'il traverse un épisode dépressif ? D'un autre côté, il apprenait tellement de choses sur la psychologie humaine, c'était fascinant de revoir toute sa vie sous un point de vue scientifique. Les gens par leurs comportements, semblaient suivre des schémas prédéfinis. Le fanboy était persuadé que la psychologie allait de pair avec l'héroïsme.

- Que faire alors ? Suis-je condamné à rester frustré toute ma vie ?

La professionnelle se pencha en arrière, consternée :

- Je suis là pour t'aider Midoria ! A quoi servirai-je si tu étais condamné ?

Izuku chercha la réponse, réalisant très vite que son raisonnement ne tenait pas la route.

- Vous n'avez pas tort...

- Pour lutter contre les tendances à l'autodestruction... Il faut que tu repères bien tes mauvaises habitudes et que tu remplaces tes addictions par d'autres moins dangereuses. Manger des tic-tacs au lieu du chocolat, ça a aidé beaucoup de mes patients à calmer leurs boulimies. L'origami aussi pour les pics-pocket compulsifs, et en plus ça détend. Des activités simples qui ne mettent ni ta santé, ni ta vie en danger. OK ? Les balles anti-stress sont efficaces contre les comportements liés au stress comme les démangeaisons. Je pourrais te donner des centaines d'exemples !

L'adolescent écoutait attentivement la femme en observant les nombreuses tâches hexagonales et pigmentées sur sa peau. Il essayait depuis plusieurs mois de deviner son alter. Changer la couleur de sa peau ? Alter de camouflage ? Une simple mutation physique... ? L'observateur ne parvenait toujours pas à se mettre d'accord sur l'hypothèse la plus probable. Un jour, il prendrait le temps de lui demander, si cela n'était pas trop indiscret.

- L'origami ? Ça fonctionne vraiment ? Mais je n'ai pas d'addictions moi...

- Tout le monde en a Midoria. D'après tout ce que tu m'as raconté, ton addiction principale est dirigée vers les héros. Ton cerveau est passé par une phase de déni avant de faire son deuil par rapport au fait que tu ne peux pas exercer le métier de héros alors que c'était ton rêve. C'est ce qu'il y a de plus naturel, l'acceptation se fait en douceur pour te protéger. Durant cette période, tu as pris l'habitude de tenir des carnets sur les héros, et de suivre leurs activités. Enfaîte, tu as continué à agir comme si tu avais eu un alter et que tout allait pour le mieux. Et aujourd'hui, tu as tourné la page. Mais tu continues d'étudier les héros. Je ne dis pas que c'est mal, c'est bien d'avoir des passions dans la vie. Mais il faut veiller à ce que ça ne devienne pas toxique pour toi.

- Oui je vois, c'est ce qui se passe quand on perd un proche ! Il tapa ses mains quand l'idée lui vint en tête, très absorbé par le sujet. Cependant il préférait ignorer la partie analyse de son passé. Izuku n'aimait pas vraiment que la psychologue lise en lui si facilement. Il avait encore un peu de mal à accepter la vérité.

L'alarme du téléphone de l'adulte se manifesta subitement, coupant la connexion qui venait de s'établir entre les deux passionnés :

- Ho, c'est l'heur pour toi d'y aller bonhomme ! La femme avait fini par utiliser son portable pour ne plus dépasser ses horaires.

- J'aurais aimé parler plus longtemps... Souffla le vert. Il ne voulait pas que la séance ne se termine, afin de retarder l'heure fatidique où ses harceleurs viendraient le chercher. A la fin des cours.

La femme se leva, dépoussiérant son pantalon qui n'en avait pas besoin.

- Ne t'en fais pas, on se revoit la semaine prochaine sans faute !

- Est-ce que j'ai des devoirs pour la prochaine fois ? Le médecin lui donnait souvent des petits exercices à effectuer pour le motiver à continuer ses efforts. Le sans-alter les appréciait, car ils l'aidaient à avancer dans les moments de faiblesse. Notamment la liste de ses dix qualités. Il lui arrivait de la réciter quatre fois par jour pour regagner son calme.

- Humm... Donne une chance à l'origami ? Tu me diras si ça te plait !


~~~



Dès que la sonnerie retentie, le gringalet s'était précipité dans les toilettes. Son portable en main, il s'assura que sa complice était en place et prête à intervenir. Sa réponse fut positive. Le vert patienta que le collège se vide de ses élèves puis inspecta le couloir pour voir si la voie était libre.

Comme il s'y attendait, Katchan et ses deux bras droits l'accueillirent près de la barrière coulissante qui délimitait la fin du territoire d'Oridera. Izuku passa nerveusement devant eux, baissant le regard, mains dans les poches et les Airpods de sa mère dans les oreilles.

- Deku ! Tu sais quel jour on est ? Lança Nagayubi, le brun aux cheveux plaqués vers le bas.

- Vendredi ! Répondit son ami Senago, un grand sourire sur la face.

- Ca fait un moment qu'on n'a pas eu de tête à tête, Bakugo était occupé, mais se serait dommage de perdre les bonnes vieilles habitudes !

Le martyr ne leur accorda pas une once d'attention. Ce qui indigna le chef des terreurs :

- Oi ! T'entends le merdeux ? On t'parle ! L'explosif attrapa violement le bras du garçon visiblement distrait.

Maintenant ! Pensa Izuku.

Il sorti de sa poche un spray au poivre, qu'il agrippait de toutes ses forces depuis qu'il avait mis le nez dehors. Il veilla à viser les yeux des trois élèves puis s'enfuit en courant sans un mot. Izuku ne savait pas quoi penser du fait que ces objets soient si faciles à se procurer. Du temps qu'il en profitait... Il lui avait suffi d'entrer dans une droguerie et de prétendre craindre des attaques de vilains.

Bakugo, submergé d'une vague de démangeaison au niveau de sa vue lâcha sa prise pour se frotter les yeux :

- Putain ! Qu'est-ce t'as foutu !

- Ça brûle ! J'vais perdre la vue ! Paniqua longs-doigts. Il activa son alter sur le coup, mais il ne lui servit à rien.

Senago utilisa son alter, playback, pour retirer la substance qui les brûlait sans mercis. Avec un tel alter, il pouvait contraindre n'importe quoi à effectuer ses dernières actions à l'envers. Ces cibles pouvaient rarement fuir puisqu'il leur faisait faire marche arrière aussitôt. Ainsi, le poivre se décolla de leurs faces. Cependant, son alter avait deux principales limites : De un, il ne pouvait pas remonter plus de cinq secondes en arrière. Et de deux, son pouvoir ne s'appliquait qu'à une cible à la fois, vivant ou non-vivant.

Izuku connaissait ses règles pour les avoir trop souvent expérimentées. Il détestait voir ses jambes revenir vers ses agresseurs quand il fuyait.

Pas aujourd'hui Senago ! Le sans-alter s'imaginait des répliques dignes d'un Fast and furious où le personnage principal envoyait balader son rival avec classe.

Quand il eut atteint la rue où l'attendait Toga, il ne perdit pas une seconde pour retirer ses chaussures et enfiler sa paire de rechange sans lacets, qu'il gardait dans un sac plastique. Son double changea également de chaussures en un temps record et prit le sac citron sur son dos.

A présent, le Izuku que les brutes suivraient serait un faux. L'original parti dans une autre direction en vitesse puis fixa l'écran de son téléphone sur une application de tracing parental :

- Tourne à gauche au bout de la rue et cours ! Ils te suivent, c'est bon !

Le vert était soulagé que la première étape de son plan soit un succès. Il se remercia d'avoir commandé un double de son uniforme après avoir tâché son premier avec le sang d'All Might. Ça lui avait fait prendre conscience qu'il fallait toujours faire des réserves pour anticiper les imprévus.

Le stratège dirigea son avatar jusqu'à la plage polluée. Toga avait pris assez d'avance pour ne pas se laisser rattraper. Elle veillait à ne pas courir trop vite non plus afin qu'ils ne la perdent pas de vue. Toga était particulièrement endurante, elle n'avait repris son souffle qu'en constatant que les trois terreurs avaient été bloqué par un feu rouge.

Bousculant tous ceux qui se mettaient sur leur chemin, la course-poursuite repris aussitôt.

Izuku donna ses dernières directives, haletant :

- Pose mon cartable sur un banc. Et éloigne-toi de lui. Fais-leur croire que tu es trop fatigué et qu'ils te font peur. J'arrive dans deux minutes !

Le vert courait dans une rue parallèle qui menait également à la plage. Il trimballait avec lui un sac plastique contenant les affaires de la blonde. Quand il atteignit la plage, il emprunta des escaliers de secours à l'extérieur d'un bâtiment pour avoir une vue plus globale depuis le toit :

- DEKU ! Tu vas me le payer ! Bakugo se ramena en sueur, suivit de ses deux sous-fifres. Son corps lourd se balançait de gauche à droite, les poings serrés.

- Prépare-toi à partir à gauche dès qu'il utilise ses explosions pour s'approcher vers toi, rappela l'observateur.

- Ha ha ! Tu ne peux plus aller nulle part minable !

Les deux garçons se déployèrent pour encercler Toga avec confiance. Le faux Izuku recula de quelques pas, jetant des regards désespérés dans toutes les directions.

- Tu n'aurais jamais dû utiliser ce spray... Tu va le regretter... Renchéri Senago, une lueur de malice dans ses yeux.

- FERMEZ-LA ! Hurla leur chef. Un silence froid s'abattit sur les quatre jeunes. Katchan était si énervé qu'il en était tétanisé. Il soufflait comme un bœuf et une aura meurtrière émanait de lui.

Personne n'osa parler. Le lion fusillait les yeux du lapin prit au piège. De la fumée sortait progressivement de ses mains, s'approchant d'Izuku :

- Tu t'es toujours cru plus malin que moi, Deku. Je te l'accorde, tu m'as bien humilié cette semaine. L'explosif faisait des pauses aussi tranchantes qu'une lame édentée. Il parlait d'une voix trop calme, le vert à l'abri sursautait malgré-lui. Il n'osait pas imaginer à quel point Toga devait être intimidée. Allait-elle quand-même réussir à tous les maîtriser ?

Non. Ne doute pas de ton plan Izuku. Il va fonctionner. Se rappelait-il à l'ordre.

Toga restait impassible, les sourcils froncés, prenant une position de défense.

- Dix ans que tu me colles aux basques et que tu me pourris la vie... Dis-moi Deku : Donnes-moi une bonne raison pour laquelle tu as décidé de m'emmerder, grogna le blond, rouge de fureur.

Izuku, le vrai, ne savait pas quoi répondre. Déjà, il ne « l'emmerdait pas ». Ensuite, Izuku voulait simplement avoir une vie normale, des amis et être soutenu pour réaliser son rêve. Quand ils étaient petits, il les suivait pour ne pas se retrouver seul. Parce la solitude était un sentiment insoutenable. Il s'accompagnait d'une honte cruelle. Le discrminé n'aurait pas fait la différence avec un pestiféré, ses camarades agissaient comme s'il allait les contaminer. Et bien sûr, ces derniers ne tenaient pas à perdre leurs alters... Au primaire, il avait compris et accepté son statut de sans-alter et les désavantages qu'il incluait. Il ne cherchait plus à déranger les autres enfants, il restait à l'écart et les observait en silence. Mais alors qu'il pensait connaître le pire des destins, il tomba encore plus bas. Katchan l'avait choisi comme souffre-douleur. Il le faisait espérer puis se moquait de lui, le tabassait sans raisons valables... Et dix années s'étaient écoulées sans que rien ne change.

- POURQUOI ?! Bakugo commençait à perdre son sang-froid.

- C'est toi qui a commencé Katchan ! Je n'ai pas choisi de me faire harceler, je me tenais à l'écart et toi, tu prenais plaisir à venir me chercher pour te défouler ! Tout ce que je voulais moi : C'était un ami ! Un A-M-I ! Arrête de croire que le monde tourne autour de toi, arrête de te t'inventer des ennemis ! T'es pas le gentil Katchan, t'es un monstre !

Le Izuku qui faisait face à son ami d'enfance répétait ses mots comme s'il venait tout droit du cœur, un ton de reproche et de désespoir, un jeu d'acteur parfait.

L'adolescent ne s'attendait pas à ce que Toga interprète son rôle de victime à la perfection. Izuku avait vraiment l'impression de se voir à la troisième personne.

Katstuki déchaîna un rire noir qui inquiéta ses camarades :

- Personne ne veut être l'ami d'un bon à rien comme toi ! Mets-toi ça dans l'crâne Deku ! Putain... Et dire que je l'avais pas vu venir celle-là... Le blond lança un regard de défi au ciel gris. Vous vous foutez de moi ?! Tout ça... Tout ça pour un rêve puéril Deku ?

- Ne m'appelle plus jamais comme ça. Le garçon s'opposait farouchement à son oppresseur, prêt à en découdre.

- T'as pas ton mot à dire, et d'ailleurs... Celle-là, c'est pour lundi ! Crève ! Le poing enflammé parti dans le visage de Toga. Concentrée, elle évita la droite d'un léger mouvement puis attrapa le bras du harceleur et fis passer son corps au-dessus de son épaule. Bakugo s'écrasa sur les pavés, vidant l'air de ses poumons en absorbant le choc.

Long-doigts se jeta sauvagement sur Toga qui lui tordit le bras et de ses doigts grâce à une prise de self-défense. Il hurla dans sa surprise et fut repoussé par son adversaire qui l'avait retourné vers l'extérieur d'un coup de pied.

L'autre fit revenir son ami quelques secondes en arrière, avant que son doigt ne se brise, ce qui lui valut un second gémissement. C'était le prix à payer pour être soigné ! Le faux Izuku pris ses distances, à l'affut de la prochaine attaque.

- Il se relève attention ! S'écria la voix dans son oreillette. Ce fut au tour de Bakugo qui se souleva en produisant une explosion vers le sol. Il comptait l'aveugler puis lui brûler le ventre, ce qui était tout à fait évitable pour la fille entraînée. Le vert fit une roulade, esquivant de justesse le lion qui avait pris de la vitesse. Ce dernier embrassa son ami rembobineur, qui reçut l'explosion de plein fouet et tomba avec lui.

- Bordel ! Deku ! Furieux, le blond se releva d'un bond, cherchant sa cible du regard. Ecrasé par son chef, Senago reprenait lentement ses esprits, trop faible pour se relever.

Izuku guettait calmement le prochain mouvement de Katchan, dos à la mer. Il s'élança dans sa direction, et quand il fut assez proche de lui, il positionna ses mains lumineuses de manière à prendre le vert entre deux explosions de chaque côté. Toga fut prévenue et réagit au quart de tour : Elle saisit les poignets de l'explosif et le força à croiser ses bras en utilisant son élan contre lui. Les deux détonations retentirent dans le vide, l'une d'entre elles projetant Nagayubi en arrière avant même qu'il n'a pu venir en renfort.

Toga donna un violent coup de boule au blond qui tituba en arrière quand elle le relâcha.

Aussitôt, la brute revient à la charge, cette fois un peu plus désorientée.

- Par dessous !

Le faux Izuku souleva le coude de Katstuki, suivit d'une balayette pour le faire tomber. La déflagration monta haut dans le ciel, le garçon depuis le toit n'avait jamais vu une si grosse explosion sortir des mains de son camarade. Une telle violence devait fragiliser ses bras et donc il ne pouvait se permettre ces énormes explosions meurtrières qu'une ou deux fois dans un combat. Heureusement que Toga l'avait détourné au dernier moment, sinon...

La fille voulut reprendre ses distances, mais son corps reprit une balayette dans le vide. Nagayubi vint dans son dos pour bloquer ses mouvements, doigts autour de son coup. Le gringalet allait se faire étranger, et il n'avait pas la force de se libérer :

- Non ! Toga ! Il va te lancer une explosion en plein visage ! Renverse Nagyubi !

Le blond avait les yeux injectés de sang, ce n'était pas beau à voir. Sans scrupules, il se servit de son alter sur son amie. Toga se plia en deux juste à temps et pu ainsi faire voler long-doigts en avant.

Choqué, Katstuki changea la position de sa main pour non plus attaquer, mais esquiver le corps de son camarade projeté sur lui. L'explosion le propulsa en arrière, mais il avait accumulé trop de puissance pour contrôler son alter. Son corps se souleva dans les airs, parcourant quelques mètres sans poser un pied au sol. Il allait atterrir sur les pavés, mais au lieu de ça, son pied glissa sur un rebord qu'il ne pouvait voir et le collégien tomba à la renverse dans la plage.

Tout le monde s'arrêta pour fixer le roi d'Oridera disparaître dans le fossé sans pouvoir dire un mot. Les jeunes avaient dérivé vers l'escalier qui donnait sur le sable sans s'en rendre compte. Le problème, c'est qu'à cet endroit, le muret de sécurité s'arrêtait et qu'il y avait deux mètres de différence de niveau entre le trottoir et la plage. Bakugo ne tombait pas dans le vide, mais sur des montagnes de déchets tous plus pointus et coupants qu'on ne pouvait penser.

Le garçon avait pris trop d'élan et personne ne pouvait rien pour lui : Il dégringola une pente de détritus ménagers dans un vacarme désastreux. Le vrai Izuku ferma ses yeux comme s'il était aussi en train de tomber. Il ne voulait pas voir ça.

Un cri d'horreur déchira l'air marin, celui de l'explosif. Les deux garçons sur place coururent vers leur ami et se penchèrent en contre-bas.

- Retrait, retrait ! Ordonna le sans-alter. Toga paniqua, se figea puis trouva la force de s'enfuir quand la voix de son complice la ramena à la réalité. Elle attrapa le cartable d'Izuku et déserta les lieux d'où commençaient à venir les passants, alertés par les explosions. Avant de partir, elle se retourna et s'adressa d'une vois sanglante aux deux garçons :

- Que plus aucun élève n'ose venir me chercher, Katchan vous servira d'exemple.


~~~



Les oreilles du vert sifflaient. Son cerveau avait arrêter de congiter.

Tout était arrivé si vite : La situation était sous contrôle une seconde avant et puis soudain, tout avait dérapé. Bakugo ne réapparaissait pas, et ses sbires descendaient l'escalier pour le rejoindre en catastrophe.

Merde merde merde ! Jurai le stratège. Il ne voulait pas croire que Bakugo venait de gravement se blesser.

A cause de lui.

Toga monta bruyamment les escaliers de secours dans son dos. Elle avait toujours l'apparence du vert. Ce dernier désigna le sac en plastique et l'ignora le temps qu'elle se change.

Ses doigts tremblaient, parvenant à peine à taper le bon numéro sur le combiné :

- Allô, police de Musutafu, que puis-je faire pour vous ?

- Allô ? Je... Il y a un... un garçon s'est blessé sur la plage. Il... Il a besoin d'une ambulance... La voix du collégien trahissait sa peur et son état de choc.

- D'accord nous arrivons au plus vite, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il s'est passé ?

Sous la pression, Iuzku raccrocha brusquement. Il ne pouvait pas répondre à la question. Il ne pouvait pas.

La fille aux chouchous rouges posa sa main sur son épaule :

- Izu-kun, ce n'est pas ta faute. Il faut qu'on y aille avant que les héros arrivent.

Dans un silence de mort, les deux jeunes rentrèrent chez eux, aussi traumatisés que s'ils avaient du sang sur les mains.

N'était-ce pas le cas ?

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