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Chapitre 9 : Face à l'inconnu

Pdv Shoto

Le réfectoire était bondé. Si Deku et les autres mangeaient tranquillement autour de moi, ce n’était pas mon cas. J’avais beau tourner et retourner mes baguettes dans mon assiette, je n’avais pas faim du tout. Pour être honnête, je me sentais bizarre ces derniers temps. Depuis l’intervention, je devais constamment garder un œil sur Rika sous peine de passer une mauvaise journée. Pourtant, on se voyait tous les jours en cours et à l’entraînement, mais apparemment, ce n’était jamais suffisant. Et le pire, c’est que je n’étais pas inquiet le moins du monde. Je n’étais pas malade, je me sentais simplement agréablement bien. Tout me paraissait parfaitement normal, y compris cette excitation avant de dormir à l’idée de la retrouver le lendemain.

L’observer me permettait d’ailleurs d’apprendre à la connaître et le moins que je puisse dire, c’est qu’on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. À chaque émotion, son tic. Dès que Rika était gênée, elle jouait avec l’une de ses mèches de cheveux. Quand elle stressait, ses mains tremblaient, lorsqu’elle était agacée ou contrariée, son nez se retroussait légèrement et ses yeux pétillaient lorsqu’elle était enthousiaste. Si jamais elle était en colère, il valait mieux s’éloigner par contre. En effet, à chaque variation d’émotion, Rika se transformait automatiquement et ses griffes aiguisées suffisaient à dissuader quiconque de l’approcher à cet instant. Bakugo l’avait également compris. Depuis leur règlement de compte, il se tenait à l’écart et ne lui parlait pas non plus, une bonne chose de mon point de vue. Je n’avais pas aimé sa façon de la confronter et encore moins qu’il se foute de sa gueule.

De manière générale, je détestais la voir mal en point. Et justement depuis ce matin, elle n’avait pas l’air d’aller bien. J’avais envie de savoir ce qui n’allait pas, mais, je n’arrivais pas à l’aborder pour lui demander et ça me prenait la tête.

« Hé Todoroki… Ça va ? » m’interpella Ejiro, coupant court à mes pensées.

« Ouais, ça va, je me prends juste la tête sur un truc »

« Est-ce qu’on peut t’aider ? »

« Je ne pense pas non »

« Alors tu dois sûrement penser à une fille, même si ce serait surprenant », ricana-t-il avant de me donner un coup de coude.

Je faillis m’étouffer avec ma gorgée d’eau. Je ne préfère pas répondre, sinon ils vont me saouler avec ça pendant trois plombes… En revanche, je peux peut-être trouver une réponse convaincante pour détourner leur attention.

« Non, c’est juste que l’attitude de Rika est bizarre aujourd’hui. Elle a l’air bien plus soucieuse que d’habitude et surtout elle n’arrête pas de regarder dans son dos comme si quelque chose la perturbait »

« Maintenant que tu le dis… » admit Ejiro « Je me demandais aussi ce qu’il lui arrivait », répondit-il.

« Tiens d’ailleurs, où est-ce qu’elle est ? » intervint Denki en tournant la tête vers la table des filles.

Après observation, je constatais effectivement qu’il manquait Uraraka et Rika. Curieux… Si ça se trouve, elles sont aux toilettes, pas de quoi s’alarmer. Malheureusement, mon instinct me disait le contraire, m’alertant d’un problème imminent. Il se passe quelque chose, je ne sais pas quoi, mais…

Tout à coup, une sonnerie retentit dans les haut-parleurs et une annonce retentit, me faisant craindre le pire.

Votre attention s’il vous plaît. Tous les professeurs sont demandés d’urgence dans le bureau du proviseur. Par mesure de sécurité, tous les élèves sont priés de rester dans le bâtiment principal

Dès la fin de l’annonce, le brouhaha de la cantine reprit son cours à la différence que toutes les conversations étaient tournées vers les raisons de cette annonce inquiétante.

« Ça sent pas bon… » gronda Denki.

« Je n’aime pas ça non plus », confirmais-je en secouant la tête « Je ferais mieux de… » commençais-je en me redressant.

« Oh merde ! » jura soudainement Deku en sautant sur ses jambes, les yeux rivés sur son téléphone.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Il ne répondit pas tout de suite, mais je compris immédiatement à son regard choqué que mon pressentiment était fondé. Pourvu que ça ne concerne pas Rika… pensais-je automatiquement comme si j’avais prévu ce qui allait se passer.

« Rika a été agressée… » murmura Deku.

Merde ! C’est pas vrai ??! Mais dans quoi est-elle encore allée se fourrer ?! Bon sang, j’espère qu’elle n’a rien de grave !

« Quoi ?! Mais comment… ? » hurla Mineta.

« C’est quoi ce délire ? » s’exclama Ejiro.

« Uraraka est à l’infirmerie avec elle. Je vais prendre des nouvelles », prévint-il en se dirigeant vers la sortie.

« Je viens aussi », déclarais-je sans hésiter.

« Ok on y va »

Pour la première fois depuis des années, j’étais stressé. Le trajet jusqu’à l’infirmerie me parut interminable. En arrivant, j’avais carrément peur de voir dans quel état se trouvait Rika, mais l’angoisse fut plus forte que tout. Elle était là, allongée dans un lit, un masque à oxygène sur le visage. Un large hématome bordait son œil gauche, une marque rouge lui cernait l’arête du nez et l’on pouvait voir des traces de doigt violacées autour de sa gorge. Cette image me mit hors de moi et je n’eus pas d’autre choix que de serrer les dents pour me contenir. Elle a l’air si fragile comme ça… Si j’attrape l’enfoiré qui lui a fait ça, il est mort.

« Comment est-ce arrivé ? » demanda Deku à Uraraka, aussi tendu que moi.

Je reportais mon attention sur notre amie, prostrée dans un coin, le regard vitreux. Il lui fallut du temps pour nous raconter comment elle l’avait trouvée, gisant sur le sol, le nez en sang. Recovery Girl nous informa également que Rika avait failli être étranglée – ce qui expliquait les marques autour de son cou. Apparemment, elle a été privée d’air durant cinq minutes et elle aurait pu y rester si Uraraka ne l’avait pas trouvée. Notre infirmière a bien évidemment soigné le nez de Rika et annihilé la plupart des effets de l’agression, mais elle n’était pas guérie pour autant.

« Les profs sont en train d’en discuter et de visionner les bandes de vidéosurveillance pour voir ce qui lui est arrivé, mais… je ne sais pas si je pourrais retourner en cours… » poursuivit Uraraka en serrant le col de sa veste.

« Il faut tout de même que vous y retourniez » intervint Recovery Girl « Vous ne pouvez rien faire d’autre en attendant et puis vous serez plus en sécurité dans votre salle avec votre professeur principal »

Deku et Uraraka prirent un air contrit, ce que je comprenais parfaitement. Moi non plus je n’avais pas envie de suivre les cours, pas après l’agression de Rika en tout cas. Malheureusement, nous n’avions pas vraiment le choix, mais je venais d’avoir une idée qui pouvait peut-être contenter et rassurer tout le monde.

« Elle a raison, mais rien ne nous empêche de rester avec elle cette nuit non ? On ne sera pas trop de deux avec l’infirmière de garde », proposais-je d’une voix qui se voulait détachée.

« Oui, c’est une bonne idée » confirma Deku « Vous êtes d’accord ? » vérifia-t-il auprès de Recovery Girl.

Cette dernière nous observa tour à tour derrière ses lunettes, perplexe. Elle avait beau être la plus âgée de Yuei, Recovery Girl était incroyablement lucide. Elle hocha alors la tête, consciente qu’en cas de refus, on insisterait quand même pour parvenir à nos fins.

« Exceptionnellement oui, je vous donne ma permission, mais en attendant, retournez en classe »

Et c’est comme ça que je me suis retrouvé ici après les cours. Une fois rentré à l’internat, j’ai fait mes devoirs, pris une douche et mangé un bout puis je suis retourné à l’infirmerie vers 20 h. Rika dormait toujours à mon arrivée, mais je savais que Deku l’avait vu dans l’après-midi et lui avait parlé. En attendant qu’elle se réveille, je me mis à lire et à jouer sur mon téléphone. Le temps me parut bien long, mais finalement, les heures défilèrent jusqu’à 1 h du matin où des froissements de draps attirèrent mon attention. En levant les yeux de mon livre, je la vis assise dans son lit, le regard perdu dans le vague.

« Comment tu te sens ? »

Le son de ma voix la fit sursauter et elle me regarda, les yeux ronds. Elle avait l’air surprise de me trouver là et je dois dire que j’étais encore étonné de m’être porté volontaire pour veiller sur elle. Seulement, au point où j’en étais, je n’allais pas partir maintenant. Pour toute réponse, Rika secoua la tête, montrant sa gorge du doigt avant de m’adresser une grimace étranglée.

Ah… Donc elle ne peut vraiment pas parler ? Ce doit être insupportable de ne pas pouvoir exprimer ce que l’on pense. Ça va être compliqué de discuter si elle ne peut pas émettre un seul son. C’est donc à moi d’engager la conversation, mais, comment faire ?

J’avais horreur de ça. De cette sensation de malaise qui s’installe entre deux personnes quand elles ne savent pas quoi faire et plus le temps file, plus ça empire. N’ayant aucune envie de vivre ça, je décidais plutôt de replonger dans ma lecture. Mais c’était sans compter sur la ruse de Rika, car un petit avion en papier se posa brusquement sous mon nez, en plein milieu de la page que j’étais en train de lire. Intrigué, je redressai la tête vers elle et celle-ci se contenta de hausser les épaules, tout sourire. Bon, je dois bien le reconnaître, c’est une bonne technique ! songeais-je en dépliant le bout de papier, amusé.

Qu’est-ce que tu lis ? y avait-elle écrit.

« Un roman de science-fiction », répondis-je en lui montrant la couverture de mon livre.

« De… quoi… ça parle ? » tenta-t-elle d’une petite voix étouffée et sifflante.

Mauvaise idée. En plus de la faire grimacer de douleur, chaque mot m’avait donné des sueurs froides et pire encore, son essai déclencha une sacrée quinte de toux. Merde, jurais-je en posant mon livre et en me précipitant vers la table de chevet pour lui tendre le verre d’eau qui s’y trouvait.

« Bois un peu », proposais-je en m’asseyant au bord du lit.

Rika secoua la tête entre deux toussotements, les yeux noyés de larmes, une main agrippée à sa chemise de nuit. J’espérais que ça se calmerait, mais ce ne fut pas le cas. Elle ne s’arrêtait plus de tousser et ça me faisait mal au cœur. Qu’est-ce que je peux faire pour l’aider ? pensais-je avant d’avoir un éclair de lucidité. La toux étant causée par une inflammation, peut-être qu’un petit coup de frais pourrait lui faire du bien ? De toute manière, elle ne peut rien avaler maintenant au risque de s’étouffer, donc l’eau n’est pas une bonne idée.

« Rika, je peux essayer quelque chose ? » demandais-je en cherchant son regard.

Elle acquiesça. Prudemment, je tendis une main vers elle et posa deux doigts au creux de sa gorge afin d’y créer un fin cataplasme de gel. L’effet ne fut pas immédiat, mais sa toux s’apaisa considérablement jusqu’à complètement s’arrêter. Je ne pus m’empêcher de souffler, soulagé qu’elle ait enfin retrouvé une respiration normale.

« Il vaudrait mieux que tu ne parles pas trop pour l’instant, non ? »

Rika hocha la tête, roulant des yeux pour approuver ma proposition puis, son regard s’adoucit pour me remercier de mon intervention.

« De rien. En attendant, je te propose de parler par message, ça sera plus pratique pour toi », indiquais-je en lui montrant mon téléphone.

Son visage s’illumina instantanément et elle attrapa son téléphone sur la table de nuit pour enregistrer mon numéro. Je reçus un message quelques minutes plus tard.

Merci, tu me sauves la vie ! C’est beaucoup plus pratique pour discuter comme ça

« Carrément. Et surtout, ça te permettra de passer le temps. J’imagine que ça doit être frustrant de ne pas pouvoir parler à cause de ce qui t’est arrivé… »

Oui, je ne te le fais pas dire. Bon, passons, je voulais savoir si tu pouvais me prêter ton livre s’il te plaît ? Quand tu auras fini bien sûr !

« Si tu veux. Ça parle d’un monde futuriste qui se déroule en 2200 et la population a fortement diminué. Pour pallier ce manque, des androïdes très intelligents ont été créés. Au départ, c’était vraiment un enjeu sociétal et pratique, mais il se trouve qu’ils font partie sans le savoir d’un complot de plus grande ampleur et deux androïdes plus sensibles que les autres, vont s’en rendre compte et essayer d’arrêter ça » expliquais-je « Tu lis de la SF ? »

Oui ça m’arrive même si je préfère le fantastique, les thrillers et les romans policiers. De temps en temps, j’aime bien varier un peu et découvrir d’autres œuvres littéraires.

« Dans ce cas, pas de problème, je te le prêterais », répondis-je en souriant.

Un bruit retentit dans le couloir, coupant court à notre discussion. Curieux, je me levais simplement pour vérifier que tout était en ordre. Tout était anormalement plongé dans l’obscurité et l’infirmière de garde, madame Winston – une petite blonde à lunettes – n’était plus à son poste, devant la pièce.

« Madame Winston ? » appelais-je en tournant la tête de tous les côtés.

Seul le silence me répondit. Il n’y avait plus personne et ce n’était pas normal. Je n’aime pas ça du tout. Les sens en alerte, je me rapprochais de Rika, observant l’entrée de la chambre avec appréhension. J’étais prêt à parier que cet enfoiré venait finir le travail, mais je ne comptais pas le laisser faire. Je tournais la tête vers mon amie, à présent assise dans son lit, les traits marqués par l’inquiétude. Elle m’interrogea du regard et je lui fis signe de rester où elle était. Un autre son - semblable à un froissement ou à un grincement - retentit. Cette fois, j’en étais sûr : quelqu’un rôdait dans le couloir.

En reportant mon attention sur Rika, je la découvris cette fois à quelques mètres de moi, vacillante. Elle amorça un pas incertain dans ma direction, mais je l’arrêtais de la main avant de lui dire de ne pas faire de bruit.

Comment faire pour assurer sa protection ? C’est bien trop risqué de la laisser seule. Si elle se fait attaquer, elle ne pourra pas me prévenir. Il vaut mieux qu’elle reste avec moi.

« Ne t’éloigne pas et préviens-moi si tu entends, sens ou vois quelque chose », indiquais-je en lui tendant la main.

Elle s’empressa de la saisir, serrant ses doigts autour des miens pour ne pas lâcher prise – ou pour se rassurer. Merde, elle est terrifiée… réalisais-je en sondant son regard. Ne t’inquiète pas, ça va aller, je suis là. Même si elle ne pouvait pas m’entendre, une simple pression sur ses doigts suffit à lui transmettre un peu de mon assurance tandis que nous sortions de la pièce. J’attendis un peu, attentif au moindre signe, mais, rien ne semblait troubler la pénombre – du moins pour le moment.

Bon, il faut qu’on sorte d’ici et qu’on prévienne les profs. Commençons par retourner jusqu’au bureau de Recovery Girl. De là, on pourra déclencher l’alarme. J’allais presser le pas quand Rika me lâcha brutalement, tirée en arrière par des forces invisibles. Un cri étranglé s’échappa de sa gorge tandis que j’essayais de la retenir à bout de bras.

« Accroche-toi Rika ! » grondais-je entre mes dents, les muscles tendus au maximum.

Mais j’avais beau tirer de toutes mes forces, sa taille était toujours emprisonnée par notre ennemi qui visiblement n’avait pas l’intention d’abandonner. BAM ! Un coup dans l’estomac me projeta en arrière et me coupa instantanément le souffle. Aargh putain, l’enfoiré ! jurais-je silencieusement tandis que mes poumons cherchaient désespérément de l’air. Une minute passa, puis deux, puis trois et pourtant le temps pressait, je devais me remettre debout.

« Laisse… moi… laisse… moi !! » hurlait Rika « Au secours !! »

À la seule vue de mon amie se débattant sur le sol, la colère monta d’un cran. Une montée d’adrénaline parcourut l’intégralité de mon système sanguin et je me sentis de suite mieux.

« Ordure ! Éloigne-toi d’elle ! »

Je gelais le sol jusqu’à ses pieds, espérant atteindre mon ennemi. Au vu du grognement et du bruit sourd qui s’ensuivit, ma manœuvre avait fonctionné. Je me précipitais aussitôt vers Rika pour l’aider à se relever et l’entraîner jusqu’au bureau de Recovery Girl. Des bruits de pas retentirent derrière nous, m’alertant que notre ennemi était parvenu à se dégager. Pas question qu’il nous rattrape ! Si jamais il s’en prend encore à elle, je le démonte. Cette vie, j’y tiens plus qu’aucune autre et elle est entre mes mains.

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