Je n'ai pas su parler à Thomas de tout le trajet , car il faisait l'anti-social avec ses écouteurs vissés à ses oreilles. Du coup, j'ai fais de même de mon côté , sans toutes fois  , pouvoir prêter attention à la voix de Freddy Mercury.

Je n'ai pas arrêté de me torturer l'esprit avec des questions . Qui, plus le temps passait,  affluaient et prenaient de la place dans mon cerveau .

La voiture  s'arrête  juste ,que je sors en laissant mon sac de sport. Karl le prendra sûrement, lui qui voulait à tout prix le porter toute à l'heure...

Mon père va sûrement croire que je fais ma diva , mais c'est seulement pour éviter le meilleur ami de mon frère.

Je cours à l'étage mais je suis très lente à cause de mes jambes en compote.

Note pour plus tard :

Remercier Matthew pour m'avoir presque tuée au premier cours.

Une fois arrivée en haut, je pousse la porte de ma chambre et mets la musique à fond, essayant de bloquer cet afflux de pensées dévastatrices.

Je pense qu'une douche me fera le plus grand bien. Que se soit au niveau psychologique ou de l'odeur que je dégage.

Je ferme la porte de la salle de bain et prépare ma serviette. J'enlève mon t-short et  le balance sur le sol.

Je m'apprête à en faire de même avec le reste de mes vêtements quand je constate que j'ai oublié mon enceinte.

Je soupire avant d'aller dans la pièce à côté et je laisse échapper un petit cri.

Thomas est là, sur mon lit. Il me fixe, les yeux écarquillés et le visage devenir tout rouge.

Merde

— Oh merde ! S'exclame-t-il.

Je cherche après un t-short le plus vite possible et je l'enfile.

— C'est bon. Je suis habillée.

Il se retourne vers moi, les joues toujours rouges mais il n'est plus gêné. Il affiche seulement un air intrigué vers ma blouse.

Je baisse les yeux vers le bas avant de constater que j'ai enfilé une blouse avec Stitch et la célèbre phrase de Disney.

— Oh non !

— Dis pas ça. C'est super mignon !

Ça y est ! Maintenant je rougis à mon tour.

— Merci, répondis-je replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Il me fait un clin d'œil avant de porter son attention vers la citation écrite en français qu'il tente de prononcer.

Il est tellement chou avec ses petites hésitations et sa façon de prononcer les "g" , "j".

— Tu te débrouilles bien. Mais ça se dit "signifie".

Il hoche doucement la tête avant de me demander :

— Tu peux me dire quelque chose en français ?

— Si tu réponds à ma question.

Il me fait un signe de tête pour affirmer qu'il est d'accord et croise ses bras sur son torse.

— Ça marche. Vas-y. Dis-moi un truc.

Je passe une main dans mes cheveux , avant de marcher jusqu'à la fenêtre et  regarder vers  la piscine, où mon frère et Ashley sont en train de rigoler ensemble , en s'éclaboussant et en s'embrassant.

— Si seulement tu n'étais pas ami avec mon frère, on pourrait peut-être...Je sais pas. Être nous ?

Je sens une main sur mon épaule et je me retourne vers lui. Il me lance un regard inquiet et préoccupé à la fois.

— Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Je me détache de lui et je vais m'asseoir à son ancienne place, sur le lit.

— C'est à moi de poser une question, tu te rappelles ?

Il secoue la tête avant de s'appuyer contre ma coiffeuse.

— C'est vrai. Je la poserais après alors.

Ou pas...

— Tu peux m'éclairer sur ce qui s'est passé tout à l'heure ?

Il me fait des yeux aussi gros qu'une balle de base ball. Il s'avance vers moi doucement, déstabilisé.

— Je suis tombé sur toi...

Je ris jaune.

— Wow ! Merci Thomas ! J'aurais pas deviner.

Il compte encore jouer combien de temps avec moi ?

— Je voulais dire... pourquoi tu ne t'es pas relevé directement ?

J'attends qu'il réponde. Silence total.
Visiblement, on dirait qu'il a besoin d'un coup de pouce.

— C'était quoi ton délire de toute à l'heure ?

— Je... Hum...

— Mais encore ?

Il grogne avant de prendre sa tête dans ses mains. Puis de les enlever et de passer une main dans ses cheveux. On dirait qu'il est vraiment perdu.

— J'en sais rien. Je... Je voulais...

Quelqu'un toque à la porte et je soupire en allant ouvrir. Je tombe sur Karl. Il a perdu son sourire et a toujours son air sévère.

— C'est pour ?

— Votre sac de sport.

Je le remercie en croisant les doigts pour qu'il parte. Mais apparemment, le destin ne semble pas vouloir coopérer. Je lève un sourcil en l'air avant de le laisser entrer.

— Monsieur Freedman, Monsieur Hampton veut vous parlez un peu et passer du temps avec vous.

Je regarde mon garde du corps, puis Thomas. Et je recommence plusieurs fois.

— Je parle de Dylan, Mademoiselle Hampton. Pas de votre père.

— Oh !

Bravo Maddy. Tu viens de te faire passer pour une débile profonde devant deux personnes. Toutes mes félicitations, me souffle une petite voix dans ma tête plus sarcastique que moi.

 Ils partent tout les deux en bas. Une fois la porte de ma chambre fermée, j'éclate de rire comme une folle.

J'ai vraiment crû que mon père et Thomas allait sortir en boîte ? Ou aller faire un footing ?

Qu'est-ce que je peux paraître débile.

Je me mords la lèvre et je repense à ce qui s'est passé toute à l'heure. Mon esprit vagabonde sur le souvenir de Thomas, cet acteur si séduisant, aux yeux d'ange, à ses cheveux aux fils d'or et à son sourire Colgate.

Pourquoi est-il aussi canon ? Pourquoi je repense à lui, d'abord ?

À oui, c'est vrai. Thomas est déroutant et a un effet paralysant sur moi.

Si nous n'avions été que nous deux, juste lui et moi... M'aurait il embrassé ?

Je rigole comme une folle et suis interrompue par la sonnerie familière de FaceTime. Je souris en voyant le nom qui s'affiche. Zoé.

— Hey Zo !

— Maddy !

Je suis soulagée qu'elle n'aie pas encore remarquer ma tête d'animal entrain de rendre l'âme et trempée de sueur.

Encore heureux qu'elle ne peut pas sentir l'odeur !

— Tu reviens du sport, n'est ce pas ?

Ou peut-être qu'elle l'a remarqué en fait.

— Ouais. Je suis claquée pour être franche.

— Tu m'étonnes !

On rigole ensemble et on papote un peu de tout ce qui s'est passé depuis le dernier appel. Elle me raconte qu'elle va partir dans une heure pour Paris et que son audition aura lieu demain. Elle est stressée, mais je connais ses talents et je sais qu'elle va y arriver.

— Alors ?

— Alors quoi ?

Elle rigole en passant une main dans ses cheveux.

— Ça fait quoi de passer du temps avec son celebrity crush ?

Pourquoi quand je ne veux pas parler d'un truc, on en parle ?

— Ben... On ne passe pas autant de temps ensemble que ça...

— Tu mens Maddy. Très mal en plus. Je te connais, je te rappelle.

— Ouais, c'est vrai. On passe pas mal de temps ensemble, et t il est sympa.

— C'est tout ?

— Il est très aimable et adorable aussi... Comme tout le monde ici.

Et il a failli m'embrasser, il m'énerve beaucoup et j'ai parfois envie de le gifler, mais sinon ouais, il est sympa.

— Zoé, on part dans cinq minutes ! Crie son père qui doit être dans le salon.

— Oui ! J'arrive ! Bon, on en reparlera plus tard parce que crois moi, je ne vais pas te lâcher.

Je rigole mais en vrai, je suis beaucoup moins détendue.

— Pourquoi tu pars déjà maintenant, au fait ?

— Mon père veut éviter les bouchons et les problèmes avec les gilets jaunes.

Je hoche la tête avant de répondre :

— Pas de soucis. Bonne chance pour demain, je suis sûre que tu vas y arriver !

— Mouais... On verra.

-Tu me préviendras quand tu auras une réponse de l'école ?

— Nan, je ne veux plus jamais voir ta salle tronche de mauvaise menteuse qui s'est chopée un petit accent américain trop cute en moins d'un mois...

Je suis choquée et je pense qu'elle le remarque parce qu'elle éclate de rire.

— Mais non, je rigole ! Je t'aime trop pour ça. Ouais ne t'en fais pas Maddy.

— Tu m'as vraiment fais peur !

— C'est bien fait, t'avais pas besoin de mentir sur Thomas.

Nous rigolons encore toutes les deux. Elle me lance un bisou volant avant de raccrocher, et que le silence dans ma chambre reprenne le dessus.

Hey !

Comme je vais être en vacances pendant deux semaines, je vais essayer de poster un chap en plus par semaine mais je ne promets rien, parce que mes examens sont dans un mois et demi donc, ne m'engueuler pas en MP. Mais promis, je vais essayer de faire de mon mieux pour respecter ça !

Xox,

Margo ♡