☆ Training ☆
En entrant dans la salle , j'ai l'impression qu'il n'y a pratiquement personne , tellement elle est grande. Je ne reconnais pas de people vraiment connues . On m'a pourtant dit qu'on y rencontre tous styles de célébrités : de l'homme d'affaire au mannequin en passant par la YouTubeuse et l'animateur.Il ne manque personne... Ah si ! Des gens de mon âge !
— Hey Maddy ! Lance Matthew.
Il s'approche de moi et me tape dans la main, puis commence à faire un tape m'en cinq qu'il termine par un boom.
Je suis assez surprise qu'il se comporte comme si nous nous connaissions depuis des années. Mais au moins, il me met à l'aise.
— Monsieur Hampton ! Comment allez-vous ?
— Fort bien, merci et vous ?
— Ça va, ça va. Karl mon vieux, salut !
Mon garde du corps marmonne ce que je pense être un bonjour. Mais comme ils mangent ses mots dans sa barbe, c'est presque impossible de comprendre.
— Thom ! Ça fait longtemps !
Il s'avance et lui fait un give me five beaucoup plus sophistiqué avec des mouvements de pieds et des clappements de main.
— Ouais. C'est vrai qu'une semaine, c'est énorme !
Ils rigolent tout les deux et je me mords la lèvre pour m'en empêcher.
— Ton film là... Hum... Sombre fatalité. Une tu-erie .
Je suis d'accord avec Matthew. Je l'ai vu au cinéma une semaine après sa sortie avec Zoé. J'étais captivée comme pas possible. Je ne pouvais pas décrocher les yeux de l'écran tellement les émotions étaient très fortes. Quand le générique à défilé , elle s'est foutue de moi parce que je pleurais comme une madeleine. L'histoire est sublime , et tellement bien cousue que l'ascenseur émotionnel présent du début à la fin , a dû faire verser une larme à plus de quatre-vingt-dix pour cent des gens.
— Bon... J'ai été ravi de vous voir, mais j'aimerais bien que la séance ne se passe qu'entre Maddison et moi. Et Karl qui doit la surveiller, bien entendu, mais pas au point de nous coller, ok mec ?
Mon père se dirige vers la cafétéria pour boucler je-ne-sais-quoi encore , me concernant . Ma mère nous quitte pour se rendre sur le plateau de tournage de Laser . Elle doit produire l'épisode qu'ils sont entrain de tourner.
— Et toi Thomas ? Demande mon coach.
— Je pense que je vais m'entraîner un peu aussi dans mon coin , pour ne pas trop rouiller .
Non !! Il va encore me taquiner. Et mon cœur va m'ennuyer aussi. Je le sens bien.
J'espère secrètement que Matthew lui demande gentiment de partir, mais il n'en est rien . Thomas s'éloigne malgré tout pour aller soulever des poids sur un appareil bizarre avec des fils.
— Alors Maddison. Il faut que tu saches qu' on va y aller crescendo mais assez rapidement. Si tu es retenue pour ta série, Georges m'a dit que le tournage commencerait la semaine prochaine. Donc pas de temps à perdre.
— D'accord.
— On va commencer par faire des abdominaux au sol.
— Et combien ?
— Une série de vingt.
Je tique un peu avant de faire un petit oui de la tête. Il prend un tapis en mousse , qu'il place juste en face de l'endroit où se trouve Thomas, et me montre comment faire. Il les fait avec une facilité incroyable que j'en suis bouche-bée.
— À ton tour !
Ou l'heure de mourir, selon moi.
J'échange de place avec Matthew et prends position sur le tapis , sous le regard intrigué de Thomas, occupé de soulever ses poids. Mon coach tient mes jambes et je réussis à faire le premier sans effort. Au bout du vingtième, je suis épuisée et haletante. Sur les conseils du coach, je parviens à contrôler ma respiration ce qui facilite l'exécution des deux séries suivantes.
— Deux minutes de repos, puis nous commencerons les pompes.
Oh non. Tout sauf ça ! Là, il vient de signer les prochains fous rires du meilleur ami de mon frère. J'essaie d'être attentive à sa façon de faire mais j'ai peur. Je prends sa place, méfiante.
— Je dois en faire combien ?
— Quinze.
Mouais... Je n'ai jamais réussi à en faire cinq mais allons-y ! me souffle ma conscience sarcastique.
Je m'abaisse en tendant les bras vers l'avant pour prendre appui, mais déséquilibrée je m'écrase en beauté sur le sol avec un bruit sec.
Dix sur dix Maddy...
Je m'apprête à me relever quand je me sens soulevée comme si j'étais une plume. C'est Thomas qui a lâché sa charge pour venir me soulever précautionneusement, comme si j'étais un petit oiseau tombé du nid .
— Ça va , Maddy ?
Je rêve ou il est inquiet ?
— Ouais, je viens juste de m'étaler comme un crêpe mais à part ça... Nickel.
Voyant que je n'ai pas mal et que je blague , il éclate de rire . Disons plutôt , que je suis agréablement surprise. Mon coach ne trouve rien dire d'autre à part " désolé " et "ça va, tu veux arrêter ?" Karl est arrivé en courant et lance un regard noir à Matt.
— Non. Du tout.
— D'accord. On va faire des squats...
— Non, je veux dire... J'aimerais recommencer à faire des pompes...
— C'est hors de question Mademoiselle Hampton... rétorque Karl encore essoufflé.
Je le fusille du regard en faisant craquer mes poignets.
— Écoutez-moi bien, Monsieur Je-Broie-Du-Noir. Vous n'êtes ni mon père, ni ma mère. Alors je vais continuer à faire des pompes pour m'améliorer. Je vais certainement encore me retrouver la tronche par terre ,mais je m'en fiche. Je veux apprendre !
Il est choqué. Du moins, je le pense car il ne dit rien et repart dans son coin .
Je sais que ma réaction peut paraître excessive mais j'en ai marre qu'on agisse comme si j'étais une petite chose fragile, hantée par ses cauchemars et qui ne comprends rien de ce qu'on lui dit.
— Maddison, tu en as du courage... Me chuchote Matthew, en parlant de Karl.
Je me doute pertinemment qu'il peut se plaindre à mon père de mon comportement de râleuse capricieuse et que je risque d'être punie, mais tant pis.
— Oh non. Ça c'est rien. Il y en a dans ce monde, qui font bien plus que moi. Qui se jettent dans un immeuble en feu pour sauver un enfant, qui se battent pour assurer un avenir meilleur sans préjugés, et que tout le monde soit égaux . À côté d'eux, je ne vaux rien. Bref, on les fait ses pompes ?
— Ouais... Si tu veux...
Il réfléchit quelques secondes en tapotant son doigt sur sa lèvre , le temps que je bois un coup d'eau à ma bouteille.
— Je n'ai qu'à soutenir Maddy, suggère Thomas.
Je me retiens de recracher mon eau et de devenir un petit ange d'une fontaine. Mon coach plisse le front avant de lui demander :
— Tu es sûr ?
— Oui.
Je ne sais plus où me mettre, ni ce qu'il lui prend. D'habitude, il n'est pas aussi... Comme ça. Je ne sais pas vraiment à quoi il joue, mais je compte bien lui demander un de ces quatre .
— Maddison ?
Génial, Thomas m'a embrouillé l'esprit bien comme il faut. Et maintenant, Matthew à l'air intrigué.
— Ça ne pose pas de soucis ? S'inquiète-t-il.
Non. Je pense qu'il y a pire que son am...Je-ne-sais-quoi touche une partie de son corps.
Je ne répond rien et me mets en position. Je sursaute quand je sens les mains glacés de Thomas qui effleurent ma mini parcelle de peau nue au niveau des chevilles.
Mon cœur s'accélère et je prie pour ne pas qu'il le sente. Il ne manquerait plus que cela. Je tente de m'abaisser par terre, en me disant que je vais encore m'étaler, mais non. Thomas me tient correctement et me soutient d'une main au niveau du ventre.
— C'est bien Maddison ! S'exclame Matt.
J'aimerais le remercier mais je suis trop perturbée par les mains du meilleur ami de mon frère sur moi, ainsi que les frissons qui hérissent mes poils.
À cause de mon manque de concentration, je me retrouve face contre sol. Thomas sur mon dos.
Il m'écrase un peu et s'en rendant compte, il se soulève un peu. Mais avec ma délicatesse habituelle , je me retourne en même temps, ce qu'il le fait tomber sur moi. Nous restons figés à quelques centimètres l'un de l'autre.
C'est quoi ce bordel ?
Mon cerveau devient comme de la gelée. Tout simplement parce que c'est lui...
Son visage à des traits tellement angéliques... Ses yeux captent les miens et j'ai l'impression de percevoir des étincelles, aussi brillantes que des étoiles. Et ses lèvres pleines me donnent envie de...
Il se lève brusquement. Prenant conscience de la réalité, je secoue la tête vivement, et je me retiens de rigoler comme une folle sortie d'asile.
Je ne viens toute même pas de penser que je voulais embrasser Thomas ?
Si ?
— Désolé... De... T'être tombé dessus...
Je rêve ou il est gêné ? Je le pense bien parce que ses joues sont roses, virant vers le rouge et il ne me regarde pas.
— C'est rien... C'est ma faute...
Je me souviens subitement de la présence de Matthew et de Karl. Et si mon père était rentré pendant qu'il y avait eu... Cet épisode ?
Je tourne la tête, mais non !!! Personne n'a remarqué ce nouvel... incident .
-Nous allons arrêter ici, déclare le prof . Pour une première, c'est ...pas mal .
Je le regarde, mais il n'a pas l'air choqué. Seulement un peu surpris.
Le meilleur ami de mon frère s'en va vers les vestiaires et je m'apprête à en faire autant pour lui demander des explications sur ce qui vient de se passer. Mais je suis stoppée dans mon élan par Matthew qui se dresse devant moi, comme un garde de poste frontière.
— Il faut qu'on parle...
Hey !
Alors...
Que va dire Matthew ?
Pourquoi Thomas ne s'est-il pas relevé directement ?
Réponses mardi !
Xox,
Margo ♡
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