❛ Tu vas me manquer ❜

Je suis  sous le choc de ce que mon père vient de m'annoncer . Mais étant dans un lieu public -l'aéroport-,je ne peux rien montrer et  je dois faire profil bas pour ne pas que les paparazzis enquêtent.

Sérieusement ? Comment les parents d'Anne qui m'ont toujours appréciée et me considérais presque comme quelqu'un de la famille, me menacent-ils de porter plainte pour coups et blessures ?

Punaise, j'ai rien organisé ! C'est Samuel Jupon le coupable, pas moi !

On toque à la porte de ma cabine et j'essuie mes yeux.

— Maddy ? Faut que tu sortes de là ! Crie ma soeur.

— Oui... J'arrive !

Je vérifie mon allure grâce à l'appli appareil photo. Heureusement pour moi, mes yeux ne sont pas si rouges que ça.

Au pire, les médias se diront que c'est parce que je n'ai pas beaucoup dormi et n'y feront pas attention.

Je tire la chasse d'eau et ouvre la cabine. Eva me fait un grand sourire et me prend dans ses bras.

-Respire un bon coup et ça ira un peu mieux. Pas énormément parce que ce n'est pas arrangé, mais papa va régler ça au plus vite quand on sera à  L.A. me chuchote-t-elle à l'oreille.

Je me détache d'Evy et lui souris. Nous sortons et je vois que mes amis m'attendent, assis sur des bancs de métal.

 —Tiens Mad, je t'ai pris un frappucino chocolat crème fraîche comme tu l'aimes, me dit Francis en me donnant un gobelet avec le célèbre logo sirène.

— Oh merci ! Tu es un amour !

Je lui fais un bisou sur la joue et il rougit. C'est étrange d'ailleurs mais je ne relève pas, contrairement à Zoé qui lève les yeux aux ciels.

— Sinon, ta meilleure amie t'as acheté une barre géante de Tomblerone.

— Enh merci Zo ! J'ai la dalle en plus !

Elle me tend le gigantesque paquet jaune et je le déballe en croquant pleinement dedans.

— Mmm...C'est cro bon...

Ils rigolent et moi aussi. Le chocolat fond sur ma langue et je croque dans un morceau de nougat.

Je pense que je vais faire une crise d'hypoglycémie dans l'avion mais ce n'est pas grave. Ça vaut le coup !

— Vas-y mollo Maddy, hein ? Me taquine mon frère quand je termine ma boisson après mon deuxième morceau de chocolat.

Je lui tire une langue et il ricane. Même de la poubelle où je suis, je l'entends.

Une fille fait de grands yeux et sa bouche forme un "Oh" immense quand elle me voit.

— Je peux prendre un photo avec toi ? Me demande-t-elle d'une petite voix.

— Bien sûr !

Faites que je n'aie pas trop de chocolat autour de la bouche...

Sa maman s'avance vers nous et braque l'objectif de son smartphone vers nous.

Je souris et je passe mon bras autour de sa hanche.

— Dites "cheese" !

— Cheese !

La mère prend la photo et la petite me remercie. Je lui dis qu'il n'y a pas de quoi et que ça me fait plaisir. Je lui ai demander son prénom et elle m'a répondu qu'elle s'appelle Lily. Nous avons un peu échanger ensemble avant que la mienne me demande de venir.

— Ravie de t'avoir rencontrer Lily ! Et vous aussi Madame !

— Merci à toi Maddison ! Répond-t-elle d'une petite voix toujours timide, mais plus assurée.

Je m'éloigne et reviens vers les bancs.

Maintenant je sais que le moment  le plus redouté est devant moi.

L'heure des adieux.

C'est tellement horrible cette sensation. On a l'impression de s'effondrer, d'être déchiqueté en millions de morceaux.

Surtout qu'ils sont comme ma seconde famille, même Robert que je connais moins bien. Elle est petite cette famille mais remplie de personnes merveilleuses.

Robert s'avance le premier et me sert dans ses bras. Je sens  mes larmes monter et  menacent de me faire exploser en sanglots. Ce qui est quand même étonnant vu, que nous ne sommes amis que depuis six mois.

Je n'aurais jamais crû qu'en si peu de temps, on aurait tisser un lien d'amitié aussi immense.

Fini ces répétitions au théâtre, où un moment on se détestait et un autre , on s'aimait. Aussi ces cours de guitare et leurs fausses notes qui faisaient grimacer notre professeur.

Ensuite Zoé prend sa place.

Avec elle aussi, j'ai partagé de bons moments comme quand elle me cherchait un copain ou qu'on pratiquait le sarcasme en classe contre ceux que nous ne supportons pas.

Puis Francis est le dernier.

Et je me souviens parfaitement de nos parties de cache-caches à l'école, quand nous étions haut comme trois pommes et de nos confessions sur tout et n'importe quoi.

— Maddy arrête de pleurer parce que trois autres personnes vont chialer ! Plaisante Robert.

Je sais qu'il dit ça pour blaguer, mais c'est la stricte vérité. C'est ce que nous n'allons pas tarder à faire.

J'essuient mes larmes avec mes mains et reprends mon sourire, mettant à profit mes années d'art dramatique à exécution.

 — Aller, venez tous les trois, soufflé-je d'une voix douce.

Ils me sourient et nous formons un câlin général dans l'aéroport entouré de garde du corps, célébrités, médias et simples voyageurs.

-Maddison, je suis désolée de devoir te le dire, mais on doit partir, m'informe mon père.

— D'accord, merci. Prenez soin de vous et écrivez-moi.

— Promis pareil pour toi ! Répond Francis.

— Maddy, lit ça quand tu seras toute seule à Los Angeles, me demande Robert en me tendant une enveloppe.

Je plisse les sourcils et me mords la lèvre en la prenant.

—  Merci.

Il me répond par un sourire et je m'avance vers ma famille. Vu que nos valises doivent déjà être dans l'avion et que je ne sais pas quoi faire de mes mains, je prends celle de mon père et de ma mère pour me rassure . Je tends mon ticket et mon passeport à un contrôleur, qui me fait avancer.

Ça y est !

La famille Hampton est au complet et retourne à la maison !

Hey !

Chapitre plus court aujourd'hui pour lier les différents événements.

J'espère qu'il vous a tout de même plu .

(Surtout que je n'ai pas été sadique donc...)

Voilà,

Xox,

Margo ♡