☆ Rivality ? ☆
J'arrive au studio avec une bonne heure d'avance et rentre dans la loge des filles où la maquilleuse m'attend déjà.
— Hey bella, comment ça va ?
Elle est très jolie. C'est une femme avec une longue tresse de cheveux noirs de jais et une peau mate. Ses yeux sombres sont joliment mis en valeur par des couleurs vives et flashies.
— Ça va, Havana et toi ?
— Comme toujours, bien. Mais tu es bien tôt ! Pascal n'est pas encore arrivé ! Ni Malaisie et Bailey d'ailleurs !
— Oui, je sais. Désolée...
Elle m'assure que ce n'est pas grave avant d'attacher mes cheveux avec une grande pince noire. Elle commence à m'appliquer du fond de teint à l'aide de son beauty Blender rose, copiant ainsi les youtubeuses beautés que Zoé adorait regarder et imiter.
Je me demande si elle a eu le temps de tester un nouveau maquillage pour Paris...
— Tu sais ma belle, ils sont vraiment sympas ces gosses. Et je suis sûre que quand ils te connaîtrons, ils t'adoreront autant que nous.
— Tu le penses vraiment ?
— Bien sûre que oui ! Je ne suis pas ce genre de bonne femme qui dit quelque chose et qui pense tout son contraire. Les personnes comme ça, j'ai tellement envie de les taper et de leur hurler dessus pour savoir ce qu'elles pensent vraiment.
— Moi aussi.
Nous rigolons un bon coup avant d'entamer une bonne grande discussion. Elle me raconte qu'avant que j'arrive, elle s'occupait déjà de Malaisie et de Bailey. Qu'elles sont très sympas toutes les deux et très professionnelles. Surtout Malaisie , parce qu'elle est sur les devants de la scène depuis qu'elle doit avoir huit ou neuf ans, tout au plus. Havana me raconte que le premier jour, elle avait autant peur que moi de ne pas se faire accepter par les autres.
— Pourtant, elle a été acceptée en deux secondes et demie. Peut être parce que personne ne se connaissait...Mais bon, aujourd'hui ils sont devenus inséparables grâce à la série, et ça t'arrivera sûrement. Puis j'ai crû comprendre que le petit Jack t'aimait déjà bien , donc...
Quelqu'un toque à la porte et je vois apparaître dans l'entrée , la fine moustache bien soignée de Pascal, sèche cheveux à la main, ce qui provoque nos rires.
— Tu en possèdes combien encore, hein ? Questionne Havana.
— Enh... Ça va. Je n'en ai que sept après tout...
Que sept ? Je pense que je n'en ai pas eu plus de deux dans tout ma vie.
Il prend sa place et on parle un peu de son métier et de ses expériences dans le domaine. Il me complimente sur mes cheveux bien entretenus , mais il m'avoue qu'il n'est pas un grand fan de cheveux fins comme les miens.
Ensuite, Prime arrive et j'ai envie de partir en courant en voyant une jupe courte à carreaux et un haut blanc à décolleté v blanc. Je me change et je vais sur le plateau au pas de courses. J'ai trop parlé avec la maquilleuse et le coiffeur. Je bouscule quelqu'un et je recule automatiquement.
Je croise les yeux remplis de colère de Malaisie, son petit haut tâché de café.
— Merde. Désolée...Je...
— Tu te fiches de moi ? Désolée ! Tu es désolée ? Nan mais franchement, tu te prends pour qui ?
— Pour moi, je pense.
J'essaie de la faire rigoler avec mon sarcasme , mais ça ne marche pas. Elle me grogne dessus et je me demande même si elle ne va pas me baffer.
— Tu te fous de moi en plus ?
— Non, c'est juste...
— Juste une manière de montrer qui tu es vraiment : une prétentieuse superficielle qui arrive comme une fleur, draguant Jack et ne faisant rien d'autre que de profiter de son nom de famille et de ses avantages !
Je fais les yeux ronds et je sens que mon sang ne fait qu'un tour. Je suis entrain de bouillir comme une cocote-minute et je sens que je vais exploser. Seulement, je dois garder mon calme.
— Comment peux-tu me juger alors que tu ne me connais même pas ? Tu ne sais seulement que la bribe d'informations que tu as eu des médias. Moi, avant que je viennes ici, je passais des heures sur le net à trouver ne serais-ce qu'un petit rôle de figuration. Et je travaillais chez Mcdo pour pouvoir me payer mes cours de théâtre !
Pendant que toi, tu roulais sur l'or à être déjà connue et profiter de ta célébrité.
Maintenant, je bosse comme une folle pour réussir à décrocher des rôles, et c'est vrai que j'ai eu un petit coup de pouce grâce à mon nom. Mais tu sais quoi, je m'en fiche !
Toi aussi, tu l'as déjà fait. Tout le monde le fait ! Donc arrête d'être désagréable avec moi et de me traiter comme de la merde pour une maladresse de ma part.
Toute fois, je m'excuse encore mais je ne saurais rien faire de plus. Je ne vais pas m'excuser d' être arriver aussi haut ou encore d'exister parce que... Putain, je me sens vivante ! Alors maintenant, excuse-moi mais je dois aller tourner et si tu en as envie, tu pourras voir que je n'ai pas eu le rôle uniquement parce que je m'appelle Hampton !
Elle me regarde, les yeux ronds et je la plante là. Tout le monde nous observe. Mais bon, il fallait que je la remette à sa place même s'il ça me coûte mon rôle.
— Maddison, il s'est passé quoi ? Me demande Jack, inquiet.
Il porte une marinière noire et blanche qui lui va bien. Surtout avec la chemise bleue par dessus qui apporte du contraste.
— Rien. Laisse tomber.
Je n'ai pas envie de lui raconter . Je sais que tout le monde est du côté de Malaisie. Pas du mien. C'est moi la petite nouvelle qui doit rester à sa place et faire attention à ma maladresse.
— Nan, sérieux. Elle t'a fait quoi ?
Il me sourit pour m'encourager à lui raconter .
— Hum... Juste une engueulade parce que je lui ai renversé du café dessus.
— Oh ! Ok, je comprends. Je suppose que tu n'as pas fait exprès, de toute façon.
— Non, bien sûr que non. C'est pas mon style. Ça n'a pas d'intérêt de faire ça !
Il acquiesce avant de m'entraîner plus loin ,dans le décor du lycée vers les casiers. Il lâche ma main et soupire doucement.
— Je suis de ton côté Maddy.
— Sérieux ?
— Oui. Je sais que Malaisie à tendance à exagérer et à se prendre un peu pour une diva. Surtout avec les gens qu'elle ne connait pas.
Ceci explique cela...
— Elle est comme ça. Ne le prends pas personnellement. Ça lui passera.
Je lui souris et il me répond pas un clin d'oeil. On nous informe qu'on va faire la pause déjeuner maintenant , parce que Malaisie doit se changer et qu'on a besoin d'elle pour la scène. Je redescends et vais me chercher des tartines grillés au fromage, une pomme, une crème vanille et un soda à l'orange. Je me dirige vers une table au fond de la pièce pour être à l'aise. Je sors mon téléphone, regrettant d'avoir laisser mes écouteurs dans mon sac.
Est-ce que Malaisie va se venger sur eux ?
Je chasse cette idée de la tête et appelle Francis. Il ne répond pas. Il doit sûrement être en train de bosser. Je songe à Robert, mais vu que lors de notre dernière conversation , je m'en suis prise plein la tronche, je tente d'appeler Zoé. Elle répond à la dernière sonnerie.
— Hey Zo !
— Maddy ! Tu es où là ?
— À la cantine du studio. D'où cette tonne de maquillage et ce haut.
— Trop cool ! Ça te va grave bien !
J'aimerais bien lui dire que pour le moment , je ne trouve pas vraiment vu que tout le monde me fait la tronche, mais je m'abstiens.
— Je ne te dérange pas, j'espère ?
— Oh non ! J'étais seulement entrain de regarder Friends parce que ma coloc est partie en rencard.
— T'as une coloc toi ?
— C'est vrai. Je n'ai pas eu le temps de tout t'expliquer...
Elle me raconte que lors de son examen, elle a rencontré une américaine qui s'appelle Hanna. Elle est très gentille et talentueuse. Et elle à été prise au cours Florent.
— Et toi ?
Elle ne me réponds pas et puis secoue doucement la tête en se pinçant les lèvres. Je la félicite et elle me remercie.
— Maddy, je peux m'asseoir avec toi ?
Je quitte l'écran des yeux et je vois Jack avec son plateau bien rempli.
— Bien sûr ! Je vais juste...
— Oh. Tu étais en appel vidéo, désolé.
Je lui fais une place à côté de moi, lui répondant qu'il n'y a aucun problème. Les yeux de ma meilleure amie commencent à briller d'excitation.
— C'est Jack Willmann qui parle là ?
— Oui. Zoé arrête de faire la groupie ! Soufflé-je.
— Passe ton téléphone deux secondes.
Je fronce les sourcils et lance un regard interrogateur à mon collègue. Il me prend doucement le portable avant de sourire à mon amie.
— Bonjour. Comment allez-vous ?
Je cligne plusieurs fois des yeux pour me dire que j'ai rêvé et qu'il n'a pas parlé en français avec un accent trop chou. Mais si.
Zoé hurle comme une dingue et lui dit combien elle l'adore , en lui chantant ses louanges, ce qui me mets mal à l'aise.
— On y retourne les gars ! Hurle un homme avec un micro-casque sur les oreilles.
Je termine la vidéoconférence et Jack lui adresse un petit salut de la main avant que je ne raccroche. Nous nous levons de la table et la débarrassons de nos plateaux.
— Tu sais parler français ?
— Oh non ! Enfin... Je veux dire... Quelques mots comme ça. Rien de plus.
— Comme quoi ?
Il me fait un sourire digne d'une pub pour Signal et il rougit légèrement.
— Tu es très jolie Maddison.
Je me sens blêmir et je l'entends rire, visiblement satisfait de l'effet qu'il a produit.
Hey !
Comment allez-vous ?
Alors...
Pensez-vous que Jack est un concurrent redoutable contre Thomas ? 😏
Xox,
Margo ♡
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