☆ Puppies ☆
La sonnette retentit et un homme d'une trentaine d'années nous accueille avec un charmant sourire.
J'aime beaucoup sa chemise à carreau rouge et noir et son pantalon bleu. Il porte également de petites lunettes rondes qui lui donne une allure d'Harry Potter. La mèche noire tombante sur le front amplifie le côté sorcier.
— Bonsoir Dylan, bonsoir Maddison. Bienvenus au refuge.
Nous le saluons et le remercions. Il nous guide vers un petit comptoir en acacia blanc de deux mètres de long. Il en soulève une partie pour nous donner accès aux chiens.
— C'est par ici que ton futur compagnon se trouve, m'annonce l'homme avec un sourire suivis d'un clin d'œil.
Je rejoins le propriétaire du refuge et Dylan me suit de près.
Je suis excitée comme une puce ayant envie de sauter partout. Effectivement, le conseil donné par les filles , à mon frère est super. Il faut dire que je leur ai fait part tout à l'heure , de mon rêve d'avoir une petite boule de poils rien qu'à moi.
Je suis assez étonnée de ne pas voir les animaux dans de petites cages en métal , mais de les voir en liberté dans une grande pièce d'une cinquantaine de mètre carré , ou dans un gigantesque jardin qui doit faire la taille d'un terrain de football.
— Avez vous une préférence ? Demande le propriétaire.
Mon grand frère me lance un regard qui m'invite à répondre.
— Un labrador de couleur beige. Si possible bien sûr.
— On va voir ça.
Puis il me lance un clin d'œil qui me fait rire. Nous nous dirigeons vers l'extérieur et se trouve une jeune femme aux cheveux blonds et bouclés qui nourrit de jeunes chiots.
— Shirley, tu ne sais pas si nous avons des labradors beige parmi nos petits protégés ?
La dite Shirley rejette ses cheveux en arrière, se qui met sa poitrine généreuse en avant. Elle réfléchit quelques instants en caressant un des chiots, un petit dalmatien.
— Si bien sûr David. Je vais aller le chercher.
— Merci.
Elle part à la recherche de mon potentiel futur chien et David en profite pour discuter un peu avec moi . Il m'informe que le refuge existe depuis la fin de la seconde guerre mondiale et que c'est grâce à son grand-père qu'on le doit. Il était passionné par le meilleur ami de l'homme et faisait beaucoup de concours canins. Avec de nombreux prix gagnés et l'argent qu'il a récolté, il a ouvert son refuge en 49. Dans les années 60, son père est né et il a repris le refuge en main , fin des années 80 quand David avait 3 ans. Il a donc toujours été habitué aux chiens et a toujours aimer les côtoyer. Ça fait maintenant quatre ans que c'est lui qui est aux commandes.
— Shirley m'a tout de suite suivie dans l'aventure même si elle voulait vivre à New-York.
— Pourquoi voulait-elle vivre là-bas ? Questionne mon frère.
— Parce qu'on lui avait offert un job à la BBC pour être journaliste. Mais elle y a renoncé pour moi. On s'est marié, il y a deux semaines, répond-t-il avec un grand sourire.
Je n'en reviens pas que cette femme a renoncé à ses rêves par amour. C'est magnifique mais je trouve ça quand même triste, parce que si un jour ça se termine avec David (ce que je ne leur souhaite pas), elle le regrettera toute sa vie. Personnellement, je ne veux pas vivre aux dépens de quelqu'un parce que je sais que je lui accorderais tout ses désirs.
"Comme tu l'as fait avec moi, n'est-ce pas ?"
Tu n'es pas réel. C'est dans ma tête tout ça.
Je frissonne à cette idée , félicitant le propriétaire du refuge , malgré tout . Sa femme arrive justement avec un petit chiot dans les bras .
Je suis littéralement en train de fondre. On dirait une peluche vivante avec sa petite langue pendante, ses yeux pétillants de malice et son pelage qui semble tout doux.
— Est-ce que je peux le prendre dans mes bras ? Demandé-je d'une voix timide et émerveillée.
— Bien sûr.
Elle sourit et me le tendant, comme si c'était un bébé. Le chiot me lèche la joue, ce qui me fait rigoler. Et puis il aboie comme pour me dire bonjour.
— Bonjour aussi, l'ami.
Il aboie encore avant de me lécher le menton. Je le caresse avec le bout du nez et je le dépose par terre en le tenant par une laisse noire.
— C'est quoi son histoire ? Questionné-je curieuse.
Car après tout, comme il va devenir mon chien, j'ai besoin de le savoir.
Il est arrivé au refuge il y a deux mois. Il l'avait trouvé sur la plage tout petit et le chien s'était accroché au pied de David . Il devait avoir quelques semaines. Il l'a recueilli et Shirley a capturé ce moment unique en photo.
— Je vais prendre Simba. Si c'est bon pour vous, déclaré-je.
Mon frère me regarde surpris et me souris en même temps.
— Simba ? Comme dans Le Roi Lion ?
— Oui. C'est mon Disney préféré alors...
— Bien sûr que oui, ma belle. Je suis sûre qu'il va être très heureux avec toi, m'assure Shirley.
Mon chien aboie comme pour lui donner raison . Nous rentrons tout les cinq pour remplir les documents administratifs liés à l'adoption. Ce qui est bien, c'est que mon cher petit lion est déjà vacciné et stérilisé. Donc ce n'est plus à faire.
Une demie heure plus tard, nous sortons du refuge en retrouvant Carlos.
— Bon choix, chiquà. Comment s'appelle-t-il ?
— Simba, répondis-je.
— Comme dans Le Roi Lion ?
Je rigole toute seule en me demandant si ils vont tous me parler du Disney.
— Maddison, je vais garder ton précieux Simba avec moi le temps que tu discutes avec ton frère, m'informe le garde du corps.
Ah juste ! Dylan avait dit qu'il devait me parler de quelque chose.
Je secoue la tête en tendant la laisse au mexicain qui s'éloigne vers la plage avec mon chiot qui dandine du popotin. Nous rigolons avec mon frère.
— Tel chien, tel maître, blague-t-il.
— Non mais ! Quel goujat ! Lancé-je en lui donne une petite tape sur le bras.
Nos rires s'estompent quelques instants plus tard , pour laisser place à une ambiance plus lourde et plus nuageuse. Le visage de mon frère est tendu et j'ai peur de ce que je vais entendre.
— Dyl, qu'est-ce qui ne va pas ?
Il s'assied sur un petit muret, ramenant ses genoux contre son torse. Il soupire et m'invite à m'asseoir à ses côtés. Ce que je fais.
— Voilà, je voulais juste parler d'un truc qui pèse lourd sur mes épaules.
Je ne dis rien et je réponds par un petit signe de tête pour l'inciter à continuer.
— Pendant longtemps, nous avons chercher à te retrouver, avec les parents et je pensais qu'on n'allait pas y arriver. J'ai crû que c'était fini. Que je ne serais jamais grand frère. Je pensais que... que tu... étais morte.
Sa voix se brise sur le dernier mot et il commence à pleurer. Je ne suis pas trop surprise par ses paroles parce que si j'avais été à sa place, j'aurais certainement pensé pareil.
— Et puis on t'as retrouvée et tu es revenue à la maison. Mais... je m'en veux énormément d'avoir penser que... que tu étais morte... Surtout qu'aujourd'hui tu... tu as failli...
Il est secoué par des sanglots et je sais qu'il ne pourra pas continuer à parler. Heureusement, j'ai saisi l'idée de son message et je le prend dans mes bras pour le serrer de toutes mes forces.
— Ce n'est pas grave Dylan. Je t'assure.
— Mais je...
— Le passé, c'est passé. On est dans le présent et je suis là, en vie . Tu vas devoir supporter mes blagues lourdes pendant encore des dizaines et dizaines d'années. Puis pour ce qui s'est passé tantôt... Tu n'aurais pas pu le savoir. Je ne suis avec vous que depuis trois semaines. C'est donc compréhensible que tu ne saches pas encore tout de moi.
Il ne répond rien mais il respire mon odeur. Ses pleurs se sont calmés et sa respiration est quasi régulière. Je soupire et j'ébouriffe les cheveux de mon frangin.
— Ça te dis si je t'offre une glace de "Mika's ice cream ?" Lui proposé-je. C'est pas trop équitable parce que tu m'as offert un chien, et moi une glace. Mais bon...
Il se détache de moi et saute du mur précipitamment.
— Alors, tu attends quoi sœurette ?
Hey !
Aujourd'hui c'est un peu de poils et de confession, mais je pense que c'était nécessaire pour lier le tout.
Sinon, vous en pensez quoi de Simba ?
Des aveux de Dylan ?
Et de la complicité entre lui et Maddy ?
Xox,
Margo ♡
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