Je me réveille en sursaut, trempée de sueur. Évidemment, il faut que cette horrible période vienne me hanter de nouveau.

En plus, je ne me sens plus du tout fatiguée. Je consulte mon portable. Une heure et demie du matin.

Super

Je vois également que Zoé m'a envoyé une tonne de messages.

Je descends chercher à boire sans lui répondre, faisant attention à ne pas faire de bruit  . J'arrive dans la cuisine , prends une verre  dans le placard et le remplis d'eau. Je le vide d'une traite et me ressers à nouveau .

Je me retourne et je vois une ombre immense dans la cuisine. Je lâche mon verre qui se fracasse sur le sol avant de voir les yeux sombres du meilleur ami de mon frère.

— Punaise Thomas ! Tu m'as foutu la trouille !

— Désolé! Murmure-t-il.

Je me penche en avant pour ramasser les morceaux de verre ,  mais il se penche en même temps pour m'aider. Nos mains se frôlent et j'en ai des frissons.
Aucun de nous deux ne bouge sa main et on se regarde comme deux chiens de faïence. C'est assez perturbant.

La lumière de la lune forme une auréole au dessus de sa tête et lui donne des airs d'ange . Identiquement , comme dans un épisode de la dernière saison de Laser , ce qui me replonge dans une des soirées pyjama que j'ai faite avec les filles.

— Anne regarde Marion ! S'exclame Zoé

— Ouloulou ! J'en connais une qui craque complément pour Thomas Freedman !

— Non ! N'importe quoi ! Avais-je tentée de me défendre.

Les filles avaient rigolé avant que ma meilleure amie ne me demande :

— Que ferais tu , si un jour tu le rencontrais sur un plateau de tournage ?

— Eh bien,  je serais ravie de travailler avec cet acteur formidable.

— Seulement ravie ? Me charriait-t-elle .

— Ouais. Je saurais restée professionnelle

— La Mytho ! Avait crié Anne.

— Tu seras rouge tomate car c'est ton crush depuis nos douze ans.

— Non, c'est faux.

— C'est  pour  ça que tu es en train de rougir, rigolait Anne

Et j'avais plongé ma tête dans un oreiller licorne.

Elles ont continué de m'embêter pendant des années avec ce que je ressentais pour lui.

Je ne sais pas pourquoi je repense à ça maintenant. C'est étrange.

— Maddy ?

Je sursaute et je sens mon cœur bondir dans ma poitrine , comme il le faisait à cette période.

Oh non !

— Je vais chercher un balai. Ne bouge pas. Tu es encerclée de verre, et je n'ai pas envie que tu te blesses !

Il se lève et ouvre un placard derrière lui. Il prend un balai et enlève les morceaux tranchants qui sont autour de moi, pour les mettre à la poubelle. Je n'ai toujours pas bouger.

Je suis toujours choquée parce que je viens de découvrir. Je pensais que c'était fini. Mais non. Loin de là. C'est même plus fort maintenant que j'y pense.

Merde ! Merde ! Merde ! Merde ! Merde  !

— Qu'est-ce que tu fais réveillée à cette heure-ci ? Me demande Thomas, curieux.

J'ai deux possibilités qui s'offrent à moi : la vérité ou le mensonge. J'ai envie d'être honnête avec lui...

— J'ai encore fais un cauchemar. J'avais soif et  besoin  de manger un truc. Et toi ?

— Le merveilleux décalage horaire !

Nous rigolons en même temps  et ça fait du bien. J'aime cette ambiance légère entre nous. J'adore ça, à vrai dire. Beaucoup trop que je ne le devrais.

— Pourtant tu devrais y être habituer. Je veux dire... Tu as tourné pendant quatre ans ici donc...

— Ouais, tu as raison. Mais non.

— Tu es donc l'exception qui confirme la règle ?

Il lève les sourcils en l'air, surpris. Avant de me sourire.

— C'est ça, je pense.

Je  passe devant lui  pour ouvrir la porte du frigo . Je prends une gaufre au sucre ainsi que la crème chantilly en pot et des Reese's.

— Tu peux m'en faire une aussi ? Me demande-t-il gentiment.

— Je pensais que les acteurs devaient faire attention à leur ligne.

— Alors tu ne devrais pas en manger une. J'ai crû comprendre que tu avais un casting demain. Enfin... Dans quelques heures plutôt.

Je me tape le front.

J'avais complètement oublié que j'avais un casting à neuf heures . Je dois me lever une heure plus tôt pour me préparer, et pour être coacher par mes parents . C'est maman qui me la trouver d'ailleurs. Une de ses amies est productrice de la série Teenagers qui existent depuis deux saisons maintenant.

— Vas pas me dire que tu avais oublié ? Rigole-t-il.

Je lui lance un regard noir qui ne fait qu'agrandir ses rires.

— Tu sais quoi ? Tu l'as feras tout seul ta gaufre , Thomas.

Je veux m'éloigner, mais il m'attrape par le poignet et me fait tourner légèrement vers lui.

Il me domine avec ses -presque- vingt centimètres en plus que moi. Il me regarde dans les yeux, ce qui fait battre mon cœur dix fois plus vite.

— Je rigolais Maddison. Pardonne-moi.

— Je... Je...

— Mademoiselle Hampton ça va ?

Thomas me lâche et je vois Karl qui range un pistolet dans sa poche. Je suis contente et agacée par sa présence en même temps. Et choquée par l'arme qu'il vient de sortir comme le ferait un magicien avec un chapeau et un lapin.

— Oui. Ce n'est rien. J'ai juste fait tomber mon verre , parce que je n'avais pas vu Thom. Il m'a aidé à nettoyer les dégâts et c'est tout.

Le garde du corps acquiesce et je profite pour m'éloigner. Je salue les deux hommes et remonte dans ma chambre, le cœur battant à plus de mille  à cause de Thomas Freedman.

Hey !

Alors...Juste envie de savoir...

Surpris(e) des sentiments de Maddy pour Thomas ?

Vous croyiez que c'était Francis qu'elle aimait ?

Voilà,

Xox,

Margo ♡