XIII.
Jean commençait à embrasser le brun, non avec une certaine fougue. Marco se laissa au début faire, puis plaqua sa main contre le visage de son amant et le repoussa avec force.
« - Arrête, je sens que tu te forces. Et puis, j'ai pas envie. »
Le châtain, ainsi rejeté planta ses yeux droit dans ceux du brun avant de se lever. Il attrapa son manteau, ouvrit la porte et la claqua derrière lui. Le tacheté soupira, et ne bougea pas de sa place, réfléchissant.
Dès qu'il avait mis le nez dehors, le froid, plus intense, avait mordu les joues et le nez de Jean. Il marchait, les yeux dans le vide, l'esprit ailleurs. Il marchait tout droit. Il ne savait pas pourquoi il faisait cela. Mais il avait eu une soudaine envie de prendre l'air. Il marchait à travers les rues de la ville. Il y avait encore un peu de monde à cette heure-ci. Seuls les plus téméraires bravaient le froid. Perdu dans ses pensées, il avançait d'un pas décidé, les mains au fond de ses poches et sa tête entre ses épaules.
Était-il frustré que Marco ait refusé un moment charnel ? Non. Cela ne devait pas être ça. Cela ne pouvait pas être ça. Pourquoi avait-il eu un tel comportement alors ? Était-ce une trop grande accumulation de diverses choses ? Il n'en savait rien. Et il préféra taire ses idées.
Continuant de marcher dans la ville froide, Jean commença à réfléchir à sa situation. Cela faisait maintenant bien plus d'une semaine que Marco c'était installé chez lui. Son quotidien était devenu totalement différent. Il sentait les répercussions sur son travail, ses amis. Et puis, la proposition de Marco pour qu'ils deviennent sex-friends, l'avait dérangé. Jean avait répondu au brun d'un non catégorique. Il ne voulait pas s'abaisser à cette demande. Il secoua la tête, empêchant de mauvais souvenirs de refaire surface. Il s'arrêta. Son nez et ses joues toujours mordus par le froid avaient adopté un joli rouge. De sa poche, il sortit son téléphone pour regarder l'heure. 19h10.
Jean fit finalement demi-tour pour rentrer chez lui.
Arrivé en bas de l'immeuble, il constata une seconde fois qu'il n'avait pas ses clés. Soupirant intérieurement, il sonna à l'interphone de chez lui.
" - Jean ?
- Lui même. Tu peux m'ouvrir ? "
Il n'y eu pas d'autre réponse de la part de la boîte grise, juste un claquement sonore.
Le châtain pénétra dans l'immeuble. Arrivé en devant son appartement, il ouvrit la porte et rentra sans un mot. Marco était assis sur le lit, l'observant. Le jeune homme enleva son manteau et l'accrocha, avant de filer dans la salle de bain. Le brun s'allongea sur le lit, quelques instants avant de ce redresser d'un bon. Il toqua à la porte, attendant une réponse.
"- Quoi ?
- T'es toujours d'accord pour les crêpes ?"
Il y eu un léger silence.
"- Fait ce que tu veux."
Marco ne put s'empêcher de grimacer à la remarque de son hôte. Mais il s'attela à sa tâche.
Enfermé dans la petite pièce, les mains appuyées sur le lavabo, le châtain se regardait dans la glace. Le visage grave, il actionna le robinet et rempli le creux de ses mains d'eau, avant de s'asperger la figure. Il resta quelques minutes, les gouttes d'eau dévalant le long de son menton et de ses doigts. La remarque d'Ymir à son égard l'avait, quelque peu, chamboulé. Le regard qu'elle lui avait lancé aussi. Jean réfléchissait.
Il avait connu Ymir et Bertolt en même temps, après Eren. Le châtain avait tout de suite plus à la brune et les deux c'étaient très bien entendu. Elle avait toujours été très observatrice. Remarquant les différents changements des garçons et les causes de ces derniers, avec une petite marge d'erreur tout de même.
Cependant, il n'arrivait pas à interpréter ses paroles. Pourquoi lui avait-elle dit cela ? Qu'est-ce qui avait changé chez lui ?
Le bicolore fut tiré de ses pensées, quand des coups sourds sur la porte ce firent entendre.
"- C'est prêt."
Il fit volte-face et ouvrit la porte, tombant sur Marco tout souriant. Jean le lui rendit, timidement.
Les garçons prirent place autour de la petite table, la nourriture déjà servie au creux de leurs assiettes. Le repas ce passa dans le calme, aucun des deux ne voulant reparler de ce qu'il c'était passé plus tôt dans la soirée.
La suite passa assez rapidement. Marco était allongé sur le lit, ses yeux fixés sur l'écran de son téléphone et ses écouteurs vissés dans ses oreilles. Le brun jetait des petits coups d'œil vers son colocataire, bien trop absorbé par ses devoirs, il soupira légèrement.
Les jours suivants ce ressemblaient tous.
Ymir ne parlait plus à Jean et l'évitait autant qu'elle le pouvait. Eren et Bertolt ne comprenaient pas la brune. Le grand brun avait beau questionner sa cousine, soit elle ne lui répondait tout simplement pas, soit elle esquivait la question. Elle était devenue beaucoup plus assidue en cours, préférant aussi passer ses pauses à sa place, casque sur les oreilles pour ne pas être dérangée. Les garçons restaient entre eux, préférant, sous les conseils de Bertolt, la laisser tranquille.
Regroupés autour de leur banc fétiche dans l'université, ils prenaient leur pause du midi. Ayant chacun acheté un sandwich, dégustant dans le froid.
Le plus grand du groupe, releva la tête de son encas.
"- En fait, tu héberges ce Marco depuis autant de temps ?"
Jean avala ce qu'il avait dans la bouche, ses yeux restant plantés dans son sandwich.
"- Ouais. Il est sympa après tout. On s'entend bien."
Le dernier inspira fortement, passant sa main à l'arrière de sa tête tirant la grimace.
"- Et au final, c'est bien beau d'habiter ensemble, mais, comment c'est intimement entre vous ?"
Le châtain, qui allait croquer dans son sandwich, ce ravisa, fixant à présent son interrogateur.
"- Comment ça ?
- Il te plaît non ?
- Je vois pas ce qui te fait dire ça."
Eren se mit à rigoler.
"- Arrête de faire genre Jean. T'es plus le même depuis que vous habitez sous le même toit. Ymir est pas la seule à l'avoir remarqué. N'est-ce pas Bertolt ? "
Le plus grand pinça ses lèvres, acquiesant à la question de son ami.
Jean passait son regard de l'un à l'autre, ne comprenant pas ces fameux changements.
"- Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Expliquez-vous ! Autant vous deux qu'Ymir. Je vois pas ce que j'ai fait de mal ! Bon sang !"
Sur ces mots, le bicolore ce leva, jetant sa nourriture dans la poubelle la plus proche et partant, enfonçant ses mains dans ses poches, d'un pas énergique.
Bertolt jettait des regards paniqués à Eren, qui ce contenta d'hocher la tête de droite à gauche, en soupirant.
Jean marchait, arrivé maintenant en ville, il réfléchissait. Pourquoi tout le monde lui tournait ainsi le dos ? Qu'est-ce qu'il leur arrivait à tous ? Au bout d'un moment, il en eu marre, de réfléchir à toutes ces bêtises. Il continuait sa route, les poings toujours serrés.
Ce retrouvant devant son immeuble, il monta son regard vers la fenêtre de son appartement, se demandant si le brun était là. Le vent frais l'obligea à entrer dans l'enceinte du bâtiment. Il montait les escaliers, lentement, balançant son corps de gauche à droite. Il sortit la clé et déverrouilla la porte de son appartement.
En ouvrant cette dernière, il trouva Marco redressé sur le lit, les yeux grand ouverts.
"- Ouah. Tu m'as fait peur. Je m'attendais pas à te voir maintenant."
Pour toute réponse, le châtain lui sourit, avant de poser son sac et son manteau. Il vint s'asseoir à côté de son colocataire, toujours silencieux. Le brun lui souriait. Les iris sombres et lumineuses s'observaient, en silence. Il semblait toujours y avoir cette sensation entre eux, cette attirance, qu'ils pouvaient ressentir. Jean étendit ses jambes, puis son corps, tout en posant sa tête sur l'épaule de Marco, il ferma les yeux, les lèvres légèrement étirées. L'autre homme ne disait rien, il se rallongea, souriant également. Respirant calmement, Jean profitait des bras du jeune homme. Son parfum délicat, venait chatouiller ses narines, il sentait la chaleur émanant de sa peau. Le châtain ce sentait bien, très bien même. Le moucheté passa sa main dans les cheveux du bicolore, massant tendrement son crâne. Ils restèrent et profitèrent, l'un contre l'autre un petit moment, dans le calme.
Le châtain décida de briser le silence installé, plongeant son regard dans les yeux de Marco.
"- Ça te dit qu'on sorte ce soir ?"
...
Ici Raichu⚡ !
Comment allez-vous ? Cela faisait un moment maintenant...
J'avais annoncé un retour début octobre, mais comme j'ai dû emménagé et que j'ai un examen à passer, ça n'a pas matché !
Enfin voilà ! La souris jaune est de retour sur Wattpad.
J'ai avancé cette fanfiction sur quelques chapitres que je mettrai en temps voulus... >.>
Je ne sais pas quoi dire de plus, hum.
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