Chapitre 11: Tu as envie que je t'embrasse?
Mais à l'instant, je n'avais juste pas du tout le courage d'ouvrir cette foutue porte.
--- --- ---
Ma vision se troubla alors que je fixais la porte avec insistance. Un vertige me prit et je m'appuyais sur le mur en essayant de réfléchir à ce que je m'apprêtais à faire. La première question qui se posa dans mon esprit était: pourquoi devrais-je aller le voir?
C'est vrai ça, je n'avais pas vraiment de raison pour lui rendre visite. A part pour ce qui s'était passé hier... Mais ça, c'était trop gênant. C'était hyper troublant. Puis j'avais aussi envie de voir si il allait bien, même si je savais qu'il n'irait jamais bien car il était juste un psychopathe enfermé dans un hôpital psychiatrique depuis bientôt quatre ans.
Je soupirais longuement en me massant le crâne, puis je fermais les yeux un instant. L'image de Dylan avec des yeux noirs encres, comme dans mon rêve, me revint brutalement à l'esprit, ce qui me fit frissonner.
«Et puis merde...» marmonnais-je, avant d'ouvrir brusquement la porte de sa chambre.
La pièce était comme à son habitude, plongée dans la pénombre. Seuls quelques rayons qui arrivaient à passer à travers les barreaux de la toute petite fenêtre éclairait faiblement quelques endroits de la chambre.
Je plissais les yeux pour fouiller la pièce du regard, jusqu'au moment où je le vis. Mon cœur se mit donc à battre encore plus fort dans ma poitrine et je bloquais immédiatement ma respiration.
Il était là, allongé sur son petit lit, sur le dos et les bras croisés derrière sa tête. Je pouvais d'ailleurs voir d'ici un de ses avant bras enroulé dans un bandage. Son regard fixait le plafond, et un petit sourire mesquin était présent sur ses fines lèvres.
Me voilà donc à l'entrée de sa chambre, toute tremblante. Mon regard était posé sur lui, alors que le sien restait fixé sur le plafond.
«Tu en as mis du temps.» me lança t-il en brisant le silence de glace qui était présent ici depuis le début de mon arrivée.
J'eus un hoquet de surprise et arquais un sourcil. Il tourna ses yeux vers moi et se mit à me sourire de toutes ses dents, avant de se lever d'un bon. Il avança d'un pas à peine, ce qui eu pour résultat de me faire reculer jusqu'à avoir le dos collé contre la porte. Dylan parut un peu surprit de ma réaction sur le coup, mais ça le fit encore plus sourire par la suite.
«Aurais-tu peur de moi, Zoé ?» me demanda t-il d'une voix rauque et incroyablement... sexy.
Il arriva lentement vers moi alors que j'essayais, pour ma part de trouver assez de force pour lui répondre. Ses yeux fouillaient les miens à la recherche de quelque chose, s'en était presque perturbant.
«N..non...» bafouillais-je enfin.
Alors que ma réponse s'échappa de mes lèvres sous forme de son assez étouffé à cause de l'angoisse oppressante qui gagnait de plus en plus de terrain dans ma poitrine, Dylan était déjà arrivé tout près de moi. Tellement près que je pouvais sentir son souffle chaud contre mon visage, ce qui me fit frémir une énième fois.
«Tu devrais.» me chuchota t-il à l'oreille, en penchant lentement sa tête sur le côté, ses yeux toujours posés sur moi.
Je me forçais à respirer pour ne pas tomber raide évanouie, car ce réflexe si banale à pour habitude de s'en aller en présence de Dylan. Mes yeux se fermèrent lentement à cause des frissons de plaisir qui parcouraient tout mon pauvre corps.
Le souffle chaud que je sentais sur moi disparut aussitôt, et je rouvris brusquement mes paupières. Dylan s'était décalé, mais était toujours en face de moi.
Ses lèvres me donnaient tellement envie... J'avais l'impression qu'elles m'appelaient. J'avais envie de gouter à leur douceur. Je plantais mes yeux dans les siens, en me mordant la lèvre inférieure. Son regard a lui descendit donc vers ma bouche, en arquant un sourcil. L'interrogation se fit lire dans ses yeux. Merde... Fallait que j'arrête de genre de tic assez gênant.
Il remonta vers mes yeux avec un petit sourire carnassier.
«Tu as envie que je t'embrasse?»
Je m'étranglais avec ma propre salive. Quoi?! Mais qu'est-ce qu'il dit?! Comment... Comment savait-il que je pensais à ça? Rah, fallait vraiment que je me calme, moi et mes envies bizarres.
«Qu...quoi? Non...» bégayais-je avec affolement.
Il se mit à ricaner, et je me collais encore plus contre la porte de derrière. Si je pouvais passer à travers pour m'échapper de cette discussion plus que gênante, croyez moi, je l'aurais fais.
«On t'a pas dit, que ce n'est pas joli de mentir?» me disait-il, avec amusement.
«De...de quoi tu parles...?»
«Tu mens... Tu en meurs d'envie.» me murmura t-il, en rapprochant encore plus son visage au mien.
Mon cœur se mit à battre encore plus fort. Et ce dernier battait déjà rapidement, alors là... C'était le summum. Je pouvais l'entendre et j'étais certaine que Dylan aussi.
Si il avait raison? Putain, oui, et pas qu'un peu. La preuve, j'en rêvais carrément. Ses lèvres m'obsédaient autant que son être tout entier. Ses yeux m'hypnotisaient, la vue de son corps me torturait... Une obsession totale.
«Non.» répondis-je simplement.
«Alors pourquoi t'es là?» me dit-il tout bas, alors que je ne pouvais même plus voir son visage qui s'était enfouit dans mon cou, pour le caresser doucement avec ses lèvres.
Oh mon Dieu. Faites que ça ne s'arrête jamais.
Mes yeux se fermèrent aussitôt, et je dus m'agripper fortement à la poignée de la porte pour garder le contrôle sur mon corps qui était secoué de violent spams, ce qui le fit d'ailleurs sourire contre la peau dans mon cou.
Il remonta le long de ma mâchoire, mais au moment où il aurait plaquer sa bouche contre la mienne - ce que je voulais d'ailleurs plus que tout au monde - il arrêta tout en reculant d'un pas.
J'inspirais un grand coup, comme si j'étais restée en apnée durant une éternité. Et après réflexion, je pensais que c'était bien le cas. Des bouffés de sueurs froides m'envahissaient.
Le trouble pouvait surement se lire sur mon visage. Dylan se mit à rire, ce qui fut encore plus troublant.
«Tu es si facile à emballer Zoé...» me disait-il.
Se moquerait-il de moi?! Visiblement oui. S'en était trop. Je voulais partir d'ici ! Je me retournais brusquement en activant la poignée, et ouvrit grand la porte dans le but de sortir de cette chambre une bonne fois, pour toutes.
Mais une main se plaqua dessus pour la refermer violemment.
------------------------------------
Vos avis sur ce nouveau chapitre? Des idées sur la suite? :)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro