Chapitre 19: Eh, vous la bas!
Je serrai ses doigts dans ma main, un sourire aux lèvres, avant de fermer les yeux, me laissant emporter par le sommeil.
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Une douce odeur me tira doucement de mon sommeil. Une odeur de café et de chocolat chaud, mélangée à celle de croissants chauds, une spécialité française que j'avais toujours adoré. Mes yeux s'ouvrirent lentement, et s'habituèrent assez vite à la faible lumière de la pièce. Quelques rayons traversaient la fenêtre, défiant les vieux rideaux poussiéreux pendus devant celle-ci.
Je me mis alors à fouiller la pièce du regard, et je vis très vite Dylan assit sur la seule chaise de la chambre, celle placée en face du lit dans lequel je me trouvais. Un sursaut me prit. Je me mis à froncer les sourcils alors qu'un léger sourire arriva sur les jolies lèvres du brun.
«Tu as bien dormi?» me demanda t-il, en continuant de me fixer.
Je me mis à soupirer en me redressant, tout en rabattant mes genoux contre ma poitrine, emportant le drap avec eux, pour pouvoir m'enrouler à l'intérieur.
«Mh oui, et toi? Quelle heure est-il?»
«Ouais. Il est six heures à peine, le soleil commence à se lever, on ne va pas tarder à bouger. Je suis allé te chercher de quoi manger en bas.» m'expliqua t-il, en portant une tasse de café fumante à sa bouche, ses yeux toujours rivés sur moi.
Je détournai alors mon regard vers la petite table de chevet près du lit. Effectivement, un plateau repas y était posé, composé d'un bol de chocolat chaud avec deux croissants dorés. Je me mis alors à sourire, prenant conscience de l'attention qu'avait eu Dylan envers moi. Je trouvais ça mignon.
«Merci...» dis-je d'une petite voix, tout en tournant des yeux doux vers lui.
«De rien. Allez mange. Je vais prendre une douche.» me dit-il, en se levant.
Je le suivis du regard alors qu'il se dirigeait vers la porte au fond de la chambre, celle de la petite salle de bain.
Il s'engouffra à l'intérieur, en prenant soin de la fermer à clé. Un soupir m'échappa, et je ne perdis pas plus de temps pour sauter sur mon petit déjeuner, qui, depuis quelques minutes, me donnait très envie. Le lait était brulant mais cela ne me dérangeait pas plus que ça, puisque c'était chaud que je l'aimais.
Le petit-déjeuner étant finit, je me levai du lit, posant mes pieds nus sur le sol glacial. Un frisson parcourut tout mon corps et je me mis à courir dans la chambre pour atteindre au plus vite la porte du fond. J'entendais l'eau couler derrière celle-ci. Je me mis alors à taper dessus, trois coups.
Au bout de quelques secondes, un déclic se fait entendre, signe que Dylan venait d'ouvrir le verrous la porte.
Je la poussai donc en un grincement strident, lentement, mais surement. La petite pièce était remplie de vapeur d'eau. Un corps luisant, inondé de goutes d'eau, mais surtout un corps nu, me fit face.
Respirer... On fait ça comment déjà? Car je venais visiblement d'oublier comment faire.
Puis, il fait chaud non..? Toute cette vapeur d'eau bouillante n'arrangeait rien, certes.
Mes joues étaient rouges, montrant ma honte et ma gêne vis à vis de cette situation. Mais cela n'empêchait en rien mes yeux de se balader ici et là, allant découvrir chaque partie du corps de Dylan à leur guise. C'était un acte presque incontrôlable, que même la plus grande des timidités ne pourrait empêcher.
Les secondes passaient, et mon regard envieux finissait enfin sa course jusqu'à rentrer en contact avec le sien, qui était visiblement joueur, peut être même un peu moqueur. Un petit sourire en coin l'accompagnait, ce qui accentuait son air amusé.
«Tu aimes ce que tu vois?» dit-il, en se mettant à rire, d'un rire qui ferait craquer n'importe quelle personne sur terre.
Mes yeux devinrent ronds comme des billes, et je pinçai mes lèvres, alors que mes joues devaient certainement être cramoisies à cet instant précis.
«Euh... B-bah... J-je..» je me mis à bafouiller, ne sachant pas trop quoi répondre.
Dylan s'avança vers moi, assez près, même trop près.
Ses yeux étaient plantés dans les miens, et sans lâcher mon regard, il attrapa la poignet de la porte derrière moi, pour la refermer d'un geste vif, en un claquement sourd.
Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas trop son geste, qui pouvait passer comme psychopathe, l'air de rien. Et en plus de ça, c'était Dylan O'Brien, du coup cela n'arrangeait rien.
Voyant mon incompréhension, il approcha ses lèvres des miennes, puis, avant de pouvoir les frôler, il se mit à murmurer.
«J'avais froid, rien de plus...»
Un sourire malicieux prit alors place sur ses lèvres. Je me mis donc moi aussi à sourire, alors que des millions de papillons se mirent à battre violemment dans mon bas ventre.
J'avais envie qu'il m'embrasse, là, maintenant. C'était une envie forte, trop forte.
Ses mains étaient posées sur mes hanches, et ses lèvres frôlaient a peine les miennes qu'un enorme frisson parcouru tout mon corps, malgré la chaleur de la pièce.
Comme à son habitude, Dylan jouait avec moi, avec mes envies et mes désirs. L'envie de ce baiser devait se voir sur mon visage, dans ma façon de respirer qui était haletante, dans mon coeur qui battait à ma chamade... Mais lui continuait de s'amuser, frôlant délicatement ma bouche avec la sienne, puis reculant légèrement, à plusieurs reprises.
Un grognement de mécontentement et d'impatience m'échappa, et prise d'un élan de confiance en moi, et surtout guidée par mes envies, j'attrapai d'une forte poigne sa nuque, et je plaquai enfin mes lèvres sur les siennes avec force.
Il fut surprit, mais répondit tout de même à mon baiser. Quelques secondes plus tard, quand nos souffles se firent courts, on se sépara. Je pus constater que Dylan avait un sourire aux lèvres.
«Mais c'est que mademoiselle Smith devient entreprenante...» se moquait-il.
Je roulai des yeux au ciel en soufflant, essayant de détourner le regard de ses deux prunelles sombres, pour ne pas lui laisser l'occasion de me faire encore rougir.
«J'étais venue te demander... ou allons nous en fait?» dis-je, pour changer de sujet.
Le brun perdit automatiquement son sourire, et fit mine de réfléchir... son visage indiquait clairement qu'il n'en savait rien... à le voir, on aurait presque dit que c'était la première fois qu'il y réfléchissait.
«J'en sais rien...» m'avouait-il, l'air dépité.
Je me mis à rire, d'un rire cristallin et franc, ce qui fit sourire Dylan. Depuis que l'on s'était retrouvés, il souriant presque tout le temps. Jamais en quatre années au Silver House, je ne l'avais pas vu sourire autant que ces dernières 48h.
«Pourquoi? Tu as une idée de destination?» me demanda t-il.
«Non. Je m'en fous de l'endroit ou on va, tant que nous sommes ensemble.» lui dis-je, d'une petite voix timide.
Dylan sourit puis m'embrassa, avant de reprendre la parole.
«Bon allez, file à la douche, on va y aller.»
Je lui souris à mon tour, avant de faire ce qu'il me dit.
* * *
Mon gros sac à la main, je suivais Dylan sur le parking de l'hôtel, pas très sure de moi.
«Bon, maintenant il va falloir voler une autre voiture...» me chuchota t-il, en m'attrapant une main.
Je fronçai des sourcils.
«Encore?!» m'écriai-je.
«Oui, encore.» soupira t-il, en fouillant les environs du regard.
Nous étions donc à la recherche d'un autre véhicule, quand quelque chose se passa. Ou plutôt quand quelqu'un nous interpella.
«Eh, vous la bas!»
Je sursautai, me retournant en même temps que Dylan vers notre interlocuteur.
Interlocuteur qui était à vrai dire un agent de police.
L'homme d'une cinquantaine d'années environ, attrapa son appareil, avant de prendre la parole, pour dire quelques mots... quelques mots qui risquaient fortement de nous condamner.
«Je l'ai retrouvé. Sur le parking d'un hôtel sur la A56.»
La main de Dylan serra plus fortement la mienne, alors que des sueurs froides parcouraient déjà mon dos.
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Hey guys! Désolée du retard aha, mais en ce moment, je n'ai pas trop le temps d'écrire (voir pas du tout) mais j'ai quand même trouvé le temps de vous écrire ce chapitre pour Noël!
D'ailleurs, je vous souhaite un Joyeux Noël à tous!😘⛄️
En espérant que ce petit cadeau vous plaise!
Bisous!❣️
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