Une lueur d'espoir.

L'espoir de pouvoir vivre ensemble.

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Les secondes défilaient à une allure folle dans ma tête, tête qui me donnait la vague impression qu'elle n'allait pas tarder à exploser. Je n'avais pas le temps de réfléchir a l'ampleur de mes actes, à ce que j'avais fait à Tim, ou encore à la fugue que je m'apprêtais à faire avec un dangereux psychopathe.

Je devais me dépêcher de rassembler mes affaires les plus importantes dans mon sac. Je pris quelques habits au hasard dans mon placard, manquant de me ramasser par terre en courant à travers ma chambre comme une dératée. Je les enfonçai au fond du gros sac vert kaki à bandoulière posé sur mon lit. Je pris ensuite mon portable, mon chargeur, et mon porte-feuille avec les quelques billets à l'intérieur. Le strict minimum.

Je m'habillai ensuite d'un pull gris foncé assez simple et d'un jean bleu. Un bonnet de couleur noir s'ajouta à ma tenue, allez savoir pourquoi. Peut être parce que dans les films, les gens en fugue qui ne doivent pas se faire repérer ont toujours leur bonnet noir avec eux.

J'empoignai mon sac, avant de me diriger vers le salon, ou le corps de Tim était encore et toujours inerte depuis maintenant bientôt dix minutes. C'était assez inquiétant, mais il respirait encore, c'était le principal.

Je me freinai net à l'entrée de la pièce. Dylan était ici, assit sur le canapé, en face du corps du blond. Ses sourcils étaient froncés et son regard, assez vide soit dit en passant, semblait fixer le lycéen. Il était comme qui dirait dans ses pensées les plus profondes. Profondeurs que j'avais curieusement envie d'explorer, chose que je ne pourrais sans doute jamais.

L'angoisse était carrément présente ici. Elle faisait comme partie de moi à cet instant crucial ou je sentais que ma vie allait prendre un tournant très étrange. Le temps passait et les minutes nous étaient comptées. Chaque seconde à passer ici étaient des secondes perdues pour s'enfuir. Ma mère n'allait pas tarder à débarquer avec la police. Je le savais. C'était évident. Il fallait partir, maintenant, tout de suite.

«Dylan.» dis-je simplement, d'une voix sans émotion, le plus nettement possible, essayant (surement en vain) de cacher la peur qui m'habitait.

Il sursauta et sa tête se tourna vers moi en vitesse, son regard s'encra dans le mien. Je l'avais surprit, vu la tête qu'il tirait. Mais il se reprit assez vite, reprenant son air neutre, cachant à nouveau les moindres émotions qu'il pouvait ressentir en ce moment précis.

«Tu es prête?» me demanda t-il.

J'hochai juste la tête en guise de réponse, sentant que ma voix risquait de trembler si je prenais la parole. Allez savoir pourquoi, je voulais paraitre forte aux yeux de Dylan. Je ne voulais pas qu'il pense que j'avais peur (Et c'était pourtant bel et bien le cas). Il me fit un petit sourire rassurant, mais je savais que ça n'allait pas être suffisant. Je n'avais rien d'une aventurière, et partir sans rien, comme ça, c'était assez terrifiant.

Il me tendit la main, et je la pris sans hésitation. Il se mit à marcher vers la porte d'entrée et je le suivis, serrant un peu plus fort sa main dans la mienne. Avant de la refermer, Dylan me lâcha quelques instants pour récupérer les clés de l'autre cote de la serrure. Il claqua la porte avant de la refermer à double tour. J'arquai un sourcil, et je me mis à le fixer avec beaucoup d'incompréhension dans le regard, ne comprenant pas trop son geste.

Il se mit à alors à me sourire d'un sourire complice. C'était un sourire assez rare chez Dylan.... Non pas que je les connaissais tous par coeur... Mais je l'avais tellement observé durant des années entières que je commençais à connaitre toutes ses petites mimiques.

«Ça nous fera gagner un peu de temps, et ça empêchera Tim de nous suivre au cas ou il se réveillerait.» m'expliqua t-il.

«Ah... D'accord...» bafouillai-je, tout en repassant son explication en boucle dans ma tête, histoire de la comprendre.

Vu comme ça, cela ne paraissait pas bête. Quand la police sera la, il leur faudra du temps pour défoncer cette porte, qui était sans aucun doute solide.

On prit ensuite les escaliers, les dévalant deux par deux en vitesse. Je suivis Dylan jusqu'au sous-sol de l'immeuble... Pourquoi aller au sous-sol? Je n'en savais rien, mais quelque chose me disait que je n'allais pas tarder à le savoir.

Je fixai donc le beau brun, qui lui, fouillait les environs du regard, comme si il était à la recherche de quelque chose...

«Bingo.» lança t-il avant de s'élancer vers un 4x4 noir.

J'eus un hoquet de surprise en prenant conscience de ce qu'il comptait faire... Non... Il n'allait quand même pas oser...

Tous mes doutes par rapport à ses intentions se dissipèrent quand Dylan brisa la vitre arrière afin de se faufiler dans le véhicule, qui n'était bien sur pas le sien. Il ouvrit les portières par l'intérieur avant de me faire signe de venir, un grand sourire aux lèvres.

J'étais, comment dire? Choquée. Il était carrément entrain de voler une voiture.

«Allez Zoé bouge toi de monter!» s'écria t-il, impatient.

J'accourus et m'assit côté passager, toujours aussi choquée.

Il se baissa en dessous du volant, et se mit à trafiquer je ne sais quoi avec les câbles. Ou avait-il apprit à faire ça? Je n'en savais rien, et tout compte fait, je n'avais aucune envie de le savoir.

«M-mais.. Dylan t-tu ne peux pas faire ça!» dis-je d'une voix aigue, les yeux ronds comme des billes.

«Bah si, regarde, je le fais.» ricana t-il, en continuant ce qu'il était entrain de faire.

«Mais on a pas le droit de voler!» continuai-je.

Il redressa sa tête, me fixa, fit mine de réfléchir. Puis il reprit la parole.

«Et bien... Disons que je prends ce droit.» me répondit-il, d'un air mi-sérieux, en plissant la bouche et en hochant la tête, avant de repartir sous le volant pour finir son affaire avec les câbles.

Je soupirai de désespoir, mais restai silencieuse, car cette discussion semblait mener à rien. Et puis, ce n'était pas comme si on avait réellement le choix... Nous avions besoin d'une voiture et aucun de nous deux en avait en sa possession.

Un bruit se fit entendre pour nous dire que le moteur venait de démarrer. Dylan et moi, on se regarda quelques secondes, et il se remit à sourire avant de reprendre la parole.

«Bon, c'est parti.»

Et il commença à rouler, alors que je commençai déjà à me perdre dans mes pensées, pensées qui dérivaient vers Tim, vers ma mère, Dylan, le Silver House, et toutes les histoires qui m'étaient arrivées la bas...

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Hey! Voici le chapitre 17 avec du retard je m'en excuse. J'attends vos avis en commentaire sur ce chapitre, en espérant qu'il vous a plu! ;)