Sleepy
Sleepy
P.O.V of Harry
Le regard vissé sur les Australiens depuis quelques minutes déjà, je finis par recevoir un coup de coude dans les côtes de la part de Liam qui m'intimait d'arrêter de tous les fixer, mais surtout d'arrêter de laisser mon regard errer vers Hope, si je voulais réellement être crédible. Je me tournai vers mon ami et lui adressai un regard noir, bien que je savais qu'il avait entièrement raison. J'étais celui qui avait demandé à ce que nous continuions à se voir comme des étrangers, qui ne s'appréciaient pas vraiment, j'avais vraiment eu besoin qu'Hope accepte ma requête, parce que j'avais besoin de savoir que d'une certaine façon, je la protégeais en agissant comme ça. Mais si je continuais à la fixer comme ça, à la suivre partout du regard, mon plan serait un échec et serait totalement inutile. Je détestais lorsque Liam avait raison, mais pour le coup, je ne pouvais pas dire qu'il avait tord, et il le savait aussi bien que moi. Alors, je me décidais enfin à détourner le regard. Puis mine de rien, ignorant le regard narquois de Liam, je pris part aux conversations avec Niall, Louis et Zayn, tandis que Liam se contentait d'hausser malicieusement un sourcil dans ma direction. J'allais gentiment lui faire remarquer d'aller se faire foutre, mais au même moment, du mouvement en périphérie attira mon attention.
Surpris, je vis Amanda Lerington avancer en direction de notre tablée.
Plissant les yeux, j'essayai de déterminer ce qu'elle pouvait bien nous vouloir. Elle qui avait toujours été terrorisée par nous, sauf quand il était question de pouvoir coucher avec nous. Dans ces moments-là, elle était la première à venir se frotter contre nous comme une chatte en chaleur. Et à ce souvenir, je me raidissais, me rappelant soudainement qu'à l'époque je ne me gênais pas, je prenais ce que je voulais - ouais je la baisais - et je partais. Cela ne m'avait jamais posé de problème de conscience, et clairement, je ne regrettais pas de l'avoir prise pour ce qu'elle était réellement : une fille qui n'hésitait jamais à ouvrir les cuisses. Mais le problème, ce qui me posait vraiment un problème de conscience, c'était Hope. Je refusais qu'elle apprenne qu'Amanda et moi-même avions déjà partagé de tels moments, je ne voulais pas qu'elle croit que j'allais faire avec elle ce que j'avais toujours fais avec Amanda, c'est-à-dire la prendre quand bon me semblait, sans aucun respect pour elle, et partir et la rappeler que quand j'avais des besoins à assouvir. Et le reste du temps, la mépriser, la terroriser.
Non, il n'était pas question que cette histoire arrive aux oreilles de Hope! Malheureusement pour moi, de toutes les filles de ce fichu lycée avec qui j'avais pu couché, il fallait que ce soit avec elle que je l'ai fais le plus régulièrement. Elle, Amanda Lerignton, garce en chef qui se ferait un plaisir d'anéantir le cœur de Hope si elle apprenait que nous avions une relation. Relation qu'Amanda avait toujours voulu avec moi, mais qu'elle n'aurait jamais.
A cette pensée, je ne pu retenir mon regard de dévier vers Hope quand Amanda se planta devant moi, une main manucurée sur sa hanche, et son buste penché en avant, souhaitant de toute évidence, nous offrir à tous une vue imprenable sur son décolleté. Après tout, elle l'avait fait avec chacun d'entre nous, même avec Louis avant qu'il ne trouve sa perle rare. Mais sans que je ne m'explique pourquoi, il semblait que je sois sa préférence.
Mais il y avait un détail qui me chagrinait. Et c'était le fait qu'elle venait vers nous, alors que d'habitude, quand elle nous voyait au lycée elle nous évitait, effrayée depuis que nous l'avions violemment rejetée quand elle était venue se coller à nous le lendemain qu'elle ait couché - durant la même soirée - avec moi, puis Zayn. Il n'y avait qu'en soirée, ou alors quand elle se pointait chez nous, visiblement en manque, qu'elle osait venir vers nous. Je me demandais ce qui avait pu changer.
- Harry, bébé, roucoula-t-elle puis elle fit un clin d'œil à Liam en se mordillant la lèvre, puis sans plus de cérémonie, elle alla s'asseoir sur les genoux de ce dernier en se frottant légèrement contre lui tandis qu'elle me regardait droit dans les yeux, en passant sa langue sur sa lèvre dans une attitude qu'elle devait croire séductrice.
Fronçant les sourcils, je fis une grimace de dégoût, et je lui lançai un regard noir.
- Qu'est-ce-que tu fais là? Aboyai-je.
- Et tu demandes? Je suis surprise que tu n'ais pas encore compris...minauda-t-elle en jouant des sourcils.
Liam étouffa un rire en la repoussant soudainement, mais d'abord surprise, elle ne sembla plus s'en formaliser, voyons la parfaite occasion pour se rapprocher de moi - et par la même occasion de mes genoux vu son regard - alors, je me levais précipitamment, et je lui lançai le regard le plus froid que j'étais capable de faire. Frustré et agacé, je dus bien vite me rendre à l'évidence qu'elle était maintenant habituée et que cela ne la touchait plus. Alors je réfléchis à toute vitesse à une autre façon de la faire vite déguerpir avant qu'Hope n'ait la mauvaise idée de tourner la tête vers nous et de voir cette idiote beaucoup trop collée et séductrice avec moi. J'ignorais totalement comment elle pourrait le prendre, mais je ne voulais pas prendre le risque de le découvrir.
- Amanda, dégage une bonne fois pour toute. Je suis sérieux. T'es une vraie plaie, tu ne sais pas faire grand chose à part écarter les jambes, et en plus à tord vu le mauvais coup que t'es. Alors vas te faire foutre, je ne veux plus de toi, et cette fois, crois-moi, c'est plus que définitif, je ne retomberai pas si bas à coucher à nouveau avec toi, même par pitié, grognai-je.
Aussitôt, Amanda fit un pas dubitatif en arrière, comme si elle n'en revenait pas, tandis que la colère commençait à ternir ses pupilles, ainsi qu'une douleur sourde. Mais je n'en avais rien à faire, strictement rien. Elle ne comptait pas pour moi, elle ne compterait jamais. Elle n'est pas la personne la plus importante de ma vie, mais plutôt la personne la plus insignifiante, mais surtout la plus méprisante. Elle me dégoûtait, et je me dégoutais moi-même d'avoir pu ne serais ce que la toucher. Mais je devais maintenant faire avec, tout en essayant de la bannir entièrement de ma vie pour éviter une quelconque discorde avec la seule personne qui comptait pour moi.
Hope.
Penser à elle me fit encore une fois la même réaction: je sentis mon cœur accélérer, et j'empêchais de justesse un sourire de flotter sur mes lèvres alors que je ne pouvais m'empêcher de soudainement la chercher du regard. J'en oubliais complètement Amanda qui était pourtant un train de me faire la crise du siècle, et je cherchais Hope des yeux. Je me sentis apaisé quand je vis sa crinière brune tandis qu'elle y passait distraitement les doigts en pianotant sur son téléphone portable. Soudain, elle releva la tête et s'adressa à Luke. Je retins un grondement en voyant qu'ils se souriaient timidement tous les deux. Bon... apparemment elle lui avait pardonné. Et je ne savais toujours pas si j'en étais heureux ou si pas du tout, j'en étais furieux. Ou du moins agacé. Je penchais plus pour l'agacement. Je savais parfaitement comment Luke la voyait, j'avais toujours vu comment il la regardait, comment il la touchait. J'espérais qu'il avait bien compris qu'elle était mienne, parce que sinon nous allions difficilement nous entendre à présent. Mais tandis que je laissais mes pensées dériver, je vis soudainement la fille qui captait mes pensées se lever, saluer les Australiens, puis allant débarrasser son plateau, téléphone en main elle quittait la cafétéria. Toute seule.
- C'est quoi ce putain de délire?! M'éructai-je, totalement inconscient des insultes à mon égard qui sortaient de la bouche perfide d'Amanda.
J'étais furieux. J'avais demandé une chose aux Australiens, une chose! et ils n'étaient même pas fichus de mener à bien une mission aussi simple que la protection d'Hope! Ils n'étaient pas censés la laisser partir se promener ainsi toute seule, j'avais expressément demandé à ce qu'elle soit toujours accompagné, même quand elle devait aller aux toilettes, quitte à ce qu'Emma l'accompagne. Mais jamais seule, jamais. Furieux, j'ignorai - encore une fois - Amanda qui me rappelait, tout comme j'ignorais Louis qui me demandait où était le problème (super le meilleur ami qui ne remarque pas que sa meilleure amie est partie comme ça, toute seule), et je sortis précipitamment à la suite d'Hope. Malheureusement, je me rendis très vite compte qu'elle avait été plutôt rapide, parce que je ne la voyais nul part. Aussitôt, une frayeur sourde s'insinua dans mon cœur, alors que je me demandais si ce n'était pas plutôt l'œuvre de Carlos. Après tout, elle n'avait pas pu être aussi rapide non? A moins qu'elle ne soit pas partie loin, songeai-je. Alors, au détour d'un couloir, je m'adossais contre un casier et tâchai de réfléchir aux endroits qu'elle affectionnait pour être seule. Au début, je ne vis pas, puis rapidement, je pensais à la bibliothèque. Hope était une fervente lectrice, si je pouvais la trouver quelque part, ça ne pouvait être que là!
Revigoré, un sourire triomphant aux lèvres, j'arrivais à peu près à hauteur de la bibliothèque quand de l'œil, un détail inattendu me frappa. Une porte - qui ne servait quasiment jamais - était mal fermée, elle semblait être contre. Suspicieux, je pensais à des tas de choses, avant de me rappeler que j'avais plus important à faire : retrouver Hope. Et c'est pourquoi, je me remis en route. Avant de me stopper brusquement. Une humeur sanguinaire prit soudainement possession de moi tandis que je percevais une voix étouffée.
- Oh Connor...
La rage consumant tout sur mon passage, j'ouvris à la volée la porte dans un grand bruit fracassant, sans me préoccuper de savoir s'il y avait quelqu'un derrière. Je voyais rouge, je ne me contrôlais plus, un instinct en moi me crier d'anéantir cette enflure une bonne fois pour toute, et ce sentiment se renforça quand je le vis tenir ma petite amie dans ses bras! Bien sûr, surprise, Hope s'écarta de Connor, qui en fit autant, et quand il vit qu'il s'agissait de moi, je vis la haine prendre place sur son visage. Du côté de Hope, celle-ci semblait perdue, puis choquée, et enfin terrorisée. Mais là, j'en avais rien à foutre de ses sentiments.
- Je vais te tuer pour de bon espèce d'enfoiré.
P.O.V. of Hope
Peu à peu, je pris conscience de ce qui était en train de se passer tandis que le voile d'hébétude se levait et que je compris enfin de quoi il retournait. Et soudainement, une inquiétude aigue, comme je n'en avais jamais connu, commença à grimper, tandis que je voyais le regard meurtrier d'Harry, alors qu'il tremblait de rage et sortait de je-ne-sais où une arme blanche. Me sentant défaillir, je sentis mon cœur s'arrêter, et pendant un instant, je cru réellement que j'allais faire un arrêt cardiaque, mais quand je me sentis toujours debout et que je vis Harry se rapprocher dangereusement de Connor, je repris pied dans la réalité, et je su sans l'ombre d'un doute que je n'étais pas dans un cauchemar. J'étais dans la réalité. Merde, merde, merde...
- Tu vas me tuer ? Essaye un peu pour voir Styles, je n'ai pas peur de toi. Tu n'es qu'un connard, un enfoiré qui se croit meilleur que tout le monde, et il n'est pas question que je te laisse continuer. Pas en sachant que tu manipules une fille aussi douce, tout ça pour essayer de la mettre dans ton lit! Je ne te laisserai pas lui faire ça, Styles.
Bouche bée, et momentanément stoppée dans mes pas pour aller en direction d'Harry pour le calmer et éviter que la situation ne dérape, je sentis la douleur se resserrer sur mes entrailles en entendant les accusations de Connor me concernant, qui m'avaient déjà traversé l'esprit. Bien évidemment, c'est ce que je pensais avant que cela ne devienne plus..."sérieux" entre nous, mais cela rejoignait les paroles d'Emma qui "ne se portait pas garante pour Harry", et ma douloureuse impression qu'il ne serait pas capable de toujours préserver mon cœur. Mais quand Harry me poussa soudainement de son chemin, je su que je ne devais plus perdre de temps et que je devais intervenir.
- Essayer? Oh si tu savais Connor, je n'ai pas besoin d'essayer, je peux l'avoir quand je veux dans mon lit. Elle m'appartient connard, elle est mienne tu entends? Et tu vas mourir, parce que tu es un enfoiré qui croit pouvoir me la prendre.
Estomaquée, tandis que je me positionnai devant Harry pour l'arrêter, les yeux écarquillés de douleur à ses mots "je n'ai pas besoin d'essayer, je peux l'avoir quand je veux dans mon lit". Je le savais être en colère, je savais aussi qu'il pouvait être un véritable salaud arrogant quand il était dans un état pareil, mais venait-il vraiment de se rendre compte de ce qu'il venait de dire? De comment c'était blessant, dégradant, et surtout, comment cela donnait l'impression d'avoir encore une fois été manipulée.
- Harry arrête, murmurai-je faiblement malgré ma colère, c'est mon ami, Harry.
Un court instant, les prunelles de ce chef de gang perdirent de leur dangereux éclats tandis qu'il posait son regard sur moi, mais bien rapidement, il retrouva son expression sanguinaire et sans me regarder, il me répondit:
- Non. J'en ai rien à foutre que ce soit ton ami, que ce soit ton frère ou même que ce soit le pape! Tout ce que je sais c'est qu'il t'a touché et qu'il essayera toujours de t'éloigner de moi, alors Hope, dégage! aboya-t-il en me poussant plus brusquement.
Choquée par ses paroles, encore une fois, je pris conscience que c'était la première fois depuis quelques semaines qu'il ne s'était pas montré brusque avec moi (si on ne compte pas l'épisode de sa crise de jalousie), et là, encore pour de la jalousie malvenue, il était brusque, blessant, froid et... un idiot. Pire, un superbe enfoiré. Alors, quand je le vis de plus en plus proche de Connor, alors que Connor (toujours dans un mauvais état) se préparait à l'assaut, la haine dans les yeux et la détermination dans ses mouvements, je réitérai mon intervention, je courus dans sa direction et à mon tour, j'attrapai brusquement son bras.
- ARRETE HARRY! Sinon je te jure que tu vas me perdre!
To be continued...
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