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Moment Of Distraction...

 Excusez-moi pour l'énorme retard mais j'ai le poignet cassé et ça n'est pas DU TOUT évident d'écrire... Enfin, joyeuses fêtes de fin d'année et bonne lecture ! 

                         Moment Of Distraction...

P.O.V. of  Harry : 

Agacé, je ne pouvais m'empêcher de garder mon regard sur la blessure de la brune face à moi. Presque inconsciemment je me mis à grincer des doigts, raide comme un piquet avant que je ne fasse un pas dans sa direction. Je ne comprenais pas mes réactions. J'étais complètement paumé et plus je réfléchissais à mon comportement vis-à-vis d'elle, plus je m'embrouillais et surtout, je devenais plus agressif parce que j'étais frustré et en colère. Alors, pour le moment je ne cherchais pas à étudier mes réactions, je laissais juste toute cette colère sortir impulsivement. Ainsi, quand mes yeux avaient capté le sang sur la main d'Hope au moment où elle l'avait retiré de son épaule, j'avais sentis la fureur faire gonfler mes veines. Puis comme le coeur expulsait le sang dans l'organisme, j'avais sentis ma colère en faire de même tandis qu'elle envahissait mon corps. Mon organisme se prépara en conséquence : les poings serrés, la mâchoire serrée, les muscles bandés, le regard brûlant de haine. C'était primaire comme réaction. Mais déstabilisant pour quelqu'un comme moi. J'avais toujours eus une capacité impressionnante à gérer mes émotions, à tout cacher derrière un masque. Alors c'était assez perturbant, pourtant malgré l'effort considérable que je du faire pour ne pas aller rattraper Pete, j'y parvins. Je parvins même à prendre sur moi afin de ne pas me montrer trop brusque dans mes gestes vis-à-vis de Hope. Surtout lorsque je la tirai brutalement par sa veste en cuire pour dévoiler son épaule en sang. Bon... j'avais peut-être été quand même un peu brusque, mais c'était qui j'étais, je suis brut de décoffrage et un tantinet violent. Rien que je ne sache pas déjà, pensai-je. Mais revoir le sang qui avait percé au travers son pansement et avait fait une tâche sur sa chemise blanche rouvra les vannes de ma colère. Et merde, depuis que je connaissais cette fille j'avais l'impression de toujours être en colère, c'était fatiguant à la longue. 

« - Et tout ce sang qui a percé à travers ta chemise ,ce n'est rien peut être? 

Encore une fois, je me dis que j'aurais voulu ne pas être si brusque autant dans mes paroles quand dans mes gestes, mais... mais cette fille me mettait hors de moi pour presque rien. Elle avait un effet étrange sur moi, elle agissait sur moi comme... Comme... en fait, je ne savais même pas. Tout ce que je savais, c'est qu'elle soit dans les parages ou non, j'avais tendance à trop laisser mes pensées vagabonder vers elle. Un jour j'étais furieux parce que ce jour là, elle m'avait obligé à la sauver, elle m'avait fait perdre du temps précieux. Le jour d'après, je me demandais comment elle se portait, dans l'heure suivante j'enrageais parce que je n'arrivais toujours pas à avaler que des hommes puissent persécuter des jeunes femmes comme avec elle. Puis après j'en revenais à me dire qu'elle avait du le chercher, que peut-être elle avait été allumée cet enfoiré et qu'idiote comme elle était, elle ne s'était doutée de rien. Puis après je me faisais horreur de penser comme ça, ma mère ne m'avait pas éduqué dans le non-respect des femmes. Pourtant, j'avais trop tendance à l'oublier. Mais d'habitude ma conscience ne la ramenait pas. Il n'y avait qu'avec cette stupide brune que ma conscience s'incrustait pour me rappeler ma mère, mais aussi qu'avant toutes ces histoires, j'étais quelqu'un d'à peu près bien. Mais plus maintenant. J'étais devenu le monstre que tout le monde voyait, et je voulais qu'Hope le comprenne, qu'elle le voit de ses propres yeux, qu'elle en fasse les frais aussi. Parce que quelque part, si elle comprenait que je n'étais pas quelqu'un de bien, elle cesserait de m'approcher et je ne serais plus complètement détraqué. Je n'aurai plus ma conscience qui reviendrait au galop me rappeler toutes ces choses que je voulais oublier. Mais d'un autre côté, il y avait une petite part de moi, une part que je tentai d'ignorer la plupart du temps, qui me disait qu'il ne fallait pas que je me comporte comme ça avec elle. Peut-être par pitié? Après tout, elle avait été enlevée, violée et torturée à plusieurs reprises deux mois auparavant, il y avait donc de quoi la prendre en pitié non? Mais d'un autre côté, il ne lui avait fallu que deux mois pour revenir en cours. Bon certes, elle rentrait à peine de l'hôpital, mais elle avait tout de même repris les cours assez rapidement. Peut-être n'avait-elle pas été si choquée que ça? Mais j'avais du mal à y croire, j'avais vu se dérouler devant mes yeux des situations où elle semblait paralysée par la peur. Comme l'incident avec Pete Brit. J'avais pu apercevoir un bref instant qu'elle luttait contre ce qui ressemblait à une crise d'angoisse, alors même que Pete s'amusait à l'intimider et lui faire du mal. 

Mon code de conduite acceptait la violence, certes. Mais j'avais un peu plus de mal quant au fait de faire physiquement du mal aux femmes. Si une femme méritait de souffrir, il y avait des moyens bien plus... "corrects" de le faire. J'avais toujours pensé que la meilleure arme contre les femmes c'était les mots. Parce que les mots ont un sacré pouvoir destructeur quand on les manie bien. Surtout quand on voit les failles et les faiblesses de ces petites diablesses. Mais pas la torture physique, ni le viol, rien de tout ça. Pourtant, cet espèce de faux espagnol l'avait fait. Il avait même peut-être fait bien pire que ce que je ne pouvais imaginer. Et j'en ressentais une rage sans nom, une rage comme je n'en avais jamais ressenti. Mais encore une fois, je laissais tomber la recherche d'explication, parce qu'avec Hope, tout était toujours amplifié. Je me dis que c'était peut-être parce que d'une certaine façon, je me sentais obligé de me sentir un minimum responsable d'elle. Sûrement à cause du fait que je l'avais tiré de ce trou à rat dans lequel elle avait vécu des horreurs. Oui ça devait être ça. 

 - Je... Ce n'est rien... c'est juste... 

 - Ce n'est pas rien Hope! Ta blessure s'est rouverte, alors tu vas venir avec moi et on va aller à l'infirmerie, lui dis-je dûrement. 

Elle allait protester, mais je la fis taire à l'aide d'un de mes regards. Je lui fis passer durement le message, je lui intimais le silence et surtout de m'écouter et de ne pas défier mes ordres. Bouche bée, elle me regarda d'abord sans rien dire. Puis alors elle fronça vaguement les sourcils, et fugacement, je vis un éclat de colère. Mais il fut vite remplacé par autre chose. En effet, soudainement elle m'opposait un regard apeuré. Je pinçai les lèvres alors que je me rendais compte que je devais sûrement lui faire peur avec mes regards mais je ne me déridais pas. De toute façon, il valait mieux qu'elle ait peur de moi. Elle devait voir que sous la séduction de mes traits, se cachait bien un monstre. Enfin, caché faut le dire plutôt rapidement. Je n'avais jamais vraiment cherché à nier que j'avais cette obscurité en moi, tout le monde le voyait et le savait. Enfin, tout le monde à l'exception d'Hope. Ou alors elle essayait de l'ignorer. Si c'est le cas, elle était encore plus idiote que je ne l'imaginais. Mais tant pis pour elle, elle le comprendrait à ses dépends, je ne pouvais pas commencer à me montrer plus indulgent avec elle. En grosse partie parce que je ne voulais pas qu'elle croit que parce que je l'avais sauvé une fois et que je l'avais défendu aujourd'hui, cela voulait dire qu'elle pouvait avoir confiance en moi. Parce qu'elle avait tout faux si c'est ce qu'elle venait à croire, parce que je lui ferai du mal, je me servirais de tout ce que j'aurai comme information sur elle, contre elle. Alors si elle voulait éviter que ça ne lui arrive, il ne fallait pas qu'elle ait l'envie de traîner avec moi et pour ça, autant lui montrer clairement dès le début qui j'étais. Autant qu'elle sache déjà où elle avait mis les pieds. C'était la meilleure chose que j'étais capable de lui offrir. Moi, sans aucune manipulation, juste qui j'étais, sans faux-semblant. Ainsi elle me fuirait le plus vite possible. Et je serais enfin tranquille. Je l'espérais en tout cas. 

Mais plus important maintenant, il me fallait l'emmener à cette foutue infirmerie, où l'infirmière scolaire finira sûrement par lui donner un bon vieux doliprane. Mais si ça apaisait la douleur, tant mieux pour elle. Sur cette pensée, je jetai un coup d'oeil rapide à la brune et je tentai de couper mes pensées. Puis sans lui laisser le temps de dire ou faire quoi que ce soit, je la pris fermement par le bras gauche - celui qui n'était pas blessé - et je la poussais en avant pour pouvoir finalement la lâcher, en lui faisant un signe sec pour qu'elle avance. Avant de partir à l'infirmerie avec elle, je me tournai vers mes meilleurs amis qui me regardaient tous sans exception avec des regards de pur stupéfaction.Bon, c'est vrai, je devais bien concéder que ce n'était pas tous les jours que j'emmenais de mon plein grès quelqu'un à l'infirmerie. Mais ils n'avaient pas besoin pour autant de me regarder avec des yeux de merlan frits. Je ne venais pas de lui proposer de m'épouser, je l'emmenais juste se faire soigner. Puis au moins pendant ce temps je n'ai pas à prétendre m'intéresser aux cours. Au final, mes amis devraient me regarder avec respect, parce que l'idée était plutôt bonne pour louper des cours non? Mais je me retins moi-même de rouler des yeux en me voyant me chercher des excuses. Bon certes, en général j'envoyais les gens à l'hôpital ou l'infirmerie à cause de mes poings, je n'accompagnais pas les gens. Donc c'est vrai, en soit c'est assez déstabilisant. Mais ce n'était sûrement pas la première fois que je faisais un truc pareil, pensai-je. Puis soudain, je grimaçai. Ouais, d'accord, c'était la première fois... Mais bon, il fallait bien une première à tout , non? Certes, il avait fallu que ça tombe avec Hope, mais ça n'était rien qu'une stupide coïncidence. J'avais bel et bien l'intention de la rayer définitivement de mes pensées, et une fois à l'infirmerie, je saurai qu'elle était vivante, je pourrais donc reprendre le court normal de ma vie sans plus jamais me poser de question sur elle. 

  - On se voit plus tard, les mecs! 

Ils approuvèrent d'un hochement raide de la tête, alors qu'ils se consultent tous un par un du regard, tous s'interrogeant sur les raisons du pourquoi je m'occupais de cette fille. Je les fusillais du regard mais ils m'ignorèrent royalement. Je roulais des yeux. Quand ils eurent finis de tous se concerter du regard, ils concédèrent à confirmer d'un signe sec de la tête qu'ils n'avaient pas la réponse à leur questions. Bienvenu au club, pensai-je amèrement. Moi non plus je n'avais pas le contrôle total sur ce que ma tête me faisait faire quand Hope était dans les environs. Pourtant, mes amis ne remirent pas en question mon autorité, ni mes capacités. Mais pour autant, ils se tournèrent alors tous vers moi, dans l'expectation d'une quelconque explication. Mais pour toute réponse j'haussai les épaules d'un mouvement évasif. Puis sans même m'en rendre compte, j'enroulais ma main fermement autour du poignet d'Hope. En prenant conscience de mon geste, je m'intimais l'ordre de retirer ma main. C'est ce que je fis alors. Sauf qu'Hope se mit aussitôt à avoir de légers tremblements. J'eus un temps d'hésitation au cours duquel je la vis vaciller légèrement, mais finalement j'enroulais à nouveau ma main autour de son poignet en veillant à ne pas la prendre de manière intime ou qui pourrait paraître affective. J'allai lui dire de ne pas la ramener et de ne pas se faire d'idée, quand je la sentis soudainement se raidir. Ma main étant au niveau de sa tête radiale, je sentis son pouls battre à une fréquence bien trop élevée. Et soudain, elle eut un mouvement de recul, alors qu'elle semblait tout à coup prise de panique. 

Je fronçais les sourcils, pourquoi réagir ainsi alors que pas plus tôt que deux minutes, elle n'avait pas réagi. En fait, elle avait même eut l'air apaisée pendant un certain temps. Apparemment je m'étais fais des idées. Et ça devenait soudain agaçant de ne pas savoir ce qu'elle avait. Pourtant, malgré ma contrariété, je sentis comme un pincement au coeur. J'attendis mais il persista. C'est au bout de quelques secondes que je compris que je ressentais une certaine forme d'inquiétude. Je serrai férocement les dents, je me fis même mal, et je tentai par tous les moyens de ne rien laisser paraître de mon trouble. Quand la douleur dissipa momentanément mes pensées, je sentis le pic de contrariété retomber alors je me tournai vers elle, puis je l'interrogeais du regard, alors que de son côté elle regardait un point lointain sans qu'elle ne semble vraiment le voir. Rapidement, elle secoua la tête comme pour faire partir un mauvais souvenir de sa mémoire, et c'est sûrement en partie grâce à cette réaction que j'eus une idée de ce qu'il lui arrivait. 

Je me tournai afin de vérifier que les garçons n'étaient plus là. Distraitement, je constatai qu'ils étaient toujours là, un peu plus loin en train de discuter entre eux. Je vis aussi qu'ils me jetaient des regards, puis à Hope. Dans les yeux de tous je vis l'incompréhension. Etrangement, je me rendis compte que ce n'était pas le cas chez Louis. Il semblait soudain me regarder étrangement. Comme si il avait compris quelque chose que ni les autres, ni moi n'avions encore compris. Mais soudain, il croisa mon regard, et à nouveau je vis comme des points d'interrogation dans ses yeux bleus. Je plissais les yeux et je tournai à nouveau mon regard vers Hope. Je m'apprêtais à faire tourner Hope au détour d'un couloir, mais avant j'hochais de la tête en direction de mes amis, et soulagé, je le vis m'adresser un signe de la tête comme pour me dire " à tout à l'heure ". Après quoi, je me tournais de nouveau vers Hope qui se battait toujours pour discerner la réalité des souvenir. Des souvenirs qui devaient être douloureux pour elle, qu'elle devait ranger dans une partie de son esprit à la case "pire partie de ma vie".

Alors, tentant de parler de la voix la plus douce dont je me sentais capable, je lui dis : 

 - Tu n'es plus là bas Hope, tu n'es plus avec lui. Tu es ici, au lycée avec moi, pas avec lui, oublie ce qu'il t'a fait, ne lui donne pas la satisfaction de continuer à te faire souffrir après que tu ne sois même plus à ses côtés, murmurais-je le plus calmement possible. 

Je m'étais arrangé pour abandonner une partie de ma froideur légendaire. Avec stupéfaction, je me rendis compte que je ne m'en tirais pas si mal. On sentait encore un agacement sous-jacent, mais le fait de m'être imaginé en train de parler à Gemma m'avait permis de ne pas être ni trop désagréable, ni trop brusque avec Hope. Mais soudain la pensée de Gemma me rappela ma famille, plus précisément ma mère. Gemma et Anne Styles étaient les deux femmes de ma vie depuis toujours. Même si je ne les voyais plus depuis que je les avais fais déménager à Manchester. Toujours est-il que le souvenir de ma soeur et de ma mère m'aidait toujours parce qu'elles étaient les seules femmes qui comptaient à mes yeux, que j'aimais. J'eus un petit pincement au coeur en pensant à elles et à quel point elles pouvaient me manquer. Mais c'était pour le mieux, pour leur sécurité. 

Hope ouvrit soudain ses paupières, me ramenant soudain dans la réalité. A mon tour. Mais soudain, je croisais son regard. Je me figeai aussitôt. Car alors, je pu voir des larmes perler dans ses yeux alors que son regard torturé et brisé se posait sur moi. Les larmes qui ne coulaient certes pas, s'attardaient tout de même sur ses longs cils élancés et fins. Elle tenta de me sourire mais elle n'y arriva pas,  cela ressemblait davantage à une grimace qu'à un quelconque sourire. Je sentis le vide dans mon esprit, je n'avais jamais su gérer les larmes des femmes. Ou du moins, pas celles de Gemma, ni celles de ma mère. J'avais déjà vu des filles avec qui j'avais couché pleurer parce qu'elles étaient sois-disant amoureuse, et que j'étais un salaud et bla-bla-bla. Et ça ne me faisait rien. Mais là, j'étais complètement dépassé face à Hope, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. La seule chose que j'avais envie de lui dire risquait d'empirer les choses, elle n'avait pas besoin de ma mauvaise humeur. Enfin c'est ce à quoi j'étais en train de réfléchir quand elle me facilita les choses en prenant la parole. Pourtant, elle me sortit une chose qui dans son monde devait certainement être la vérité. 

 - Tu ne peux pas comprendre... Je suis sale, souillée de partout... Il m'a volé ce que j'avais de plus précieux au monde... En grande partie ma joie de vivre, mais pas seulement... Je ne pourrais jamais oublier ou faire comme si tout ça ne s'était jamais passé. Plus jamais je ne serais la même, Harry. Il m'a tout pris. 

Dans un sens, je comprenais parfaitement ce qu'elle voulait dire. Je ne comprenais pas parce que j'avais déjà vécu une situation similaire, mais simplement parce que plus d'une fois durant les deux mois qui s'étaient écoulées depuis que je l'avais sauvé, j'avais tenté de me mettre à sa place. (quand je n'étais pas en train de pester contre elle, et de la détester). Mais dans ces moments, j'essayer de m'imaginer dans quel état d'esprit moi j'aurai pu être, puis après je me rendais compte que cela n'avait rien de comparable, parce que je m'étais moi-même forgé dans la violence et le sang. Je doutais que ce soit son cas. Alors j'avais juste essayé d'imaginer comment une fille comme Gemma, mais plus jeune, pourrait être après un tel évènement. J'avais alors essayé de déterminer son état d'esprit, son état morale et physique. Je m'étais dit qu'elle devait sûrement être suivie par un psychologue, ou un psychiatre de l'hôpital. Vu ce que j'avais vu ça devait être le cas, mais ce ne sont pas des questions qui se posent. Mais d'un autre côté, je me disais qu'elle avait faux. Il fallait qu'elle arrête de s'apitoyer sur son sort et qu'elle comprenne qu'au moins elle était en vie. Et que non, il ne lui avait pas tout pris. Elle était toujours là elle. Mais comment pourrais-je lui dire des choses pareilles alors que moi-même je refusais de parler de ce que j'avais fais pour elle ce jours là?  pourquoi est-ce -qu'elle, elle accepterait qu'on en parle mais de son point de vue à elle? Ce n'était pas logique. Pourtant, j'étais assez égoïste pour exiger qu'elle me parle sans retour de ma part. Ainsi, c'est vrai, je ne voulais pas parler de ce que j'avais fait pour elle, j'en avais un peu rien à faire, mais cela n'empêchait que je pouvais toujours lui poser des questions. Mais soudain, j'eus comme une illumination. Si je me mettais à lui poser des questions, à vouloir savoir comment elle avait, est-ce que cela voudrait dire que pour en finir je n'en ai pas totalement rien à foutre? Je ne savais pas, peut être. Ou peut-être que non, après tout c'est de la curiosité ni plus ni moins. 

 - Je peux tout à fait concevoir que tu penses ça, c'est même normal, ça ne fait que deux mois que... enfin, tu vois. Mais tu verras, un jours tu prendras conscience que tu vas de mieux en mieux. Et ce sera sûrement grâce à une personne de ton entourage,  mais aussi et surtout grâce à toi. Mais il y a une chose sur laquelle je suis d'accord : oui, tu ne seras plus jamais la même. Sauf si tu décide d'accepter l'aide extérieur des autres. Des personnes qui t'aiment et qui veulent t'aider. Peut être que tu n'as pas encore rencontré celui qui jouera ce rôle, ou peut-être que cette personne fait déjà parti de ta vie. Mais si ce n'est pas le cas, tu la rencontreras bientôt j'en suis sûr. 

Je ne savais pas du tout d'où m'étais provenu cette soudaine inspiration, mais ce que je savais, c'est qu'après avoir dit tout ça à Hope, je me rendis compte que ce n'était pas quelque chose d'anodin chez moi. Je n'étais pas du genre à me poser pour discuter sentiment profond avec quelqu'un, encore moins une fille. Les filles, je les baisai, je ne parlais pas. Enfin, j'avais bien parlé à quelques filles... Comme Gemma, et c'était sûrement à cause d'elle que j'avais sortie toutes ces niaiseries. Je m'étais tellement imaginé parler avec Gemma que tout m'était venue soudainement, toujours avec cette tendresse qui doit être troublante pour Hope. Ça ne pouvait être la seule et unique explication à mon comportement, et mes paroles. 

 - Mer-merci, Harry. Cela me touche beaucoup ce que tu me dis là... Je... c'est d'ailleurs très étonnant de ta part à toi mais... enfin... merci, pleurait-elle.

Encore une fois, je fis la moue et je soufflais. Voilà qu'elle recommençait à me voir comme un gentil toutou qui ne lui ferait jamais de mal et qui veillerait sur elle. Or ça n'était et ça ne serait jamais mon cas. Il était temps pour moi de revenir sur Terre et de rabattre mon masque. Aussitôt pensé, aussitôt fait, je redevenais celui que j'étais toujours et je ne me privais pas : froideur, méchanceté, sauvagerie et brutalité durent se succéder sur mon visage. Je lui adressai un regard dur, et sans plus me préoccuper de ses réactions, j'enroulai ma main à son poignet et je la tirai brusquement derrière moi. Je ne me ferais plus avoir par ses larmes comme je m'étais fait avoir à le faire quelques instant plus tôt. Il n'était pas question que je recommence à me comporter comme un débile mec fleur bleue. 

Je vis tout à coup le visage d'Hope, se refermer lui aussi au moment où elle avait remarqué le changement qui s'était opéré chez moi, puis bientôt, elle détournait le regard, visiblement déçue. Je sentis un sourire moqueur étirer la commissure de mes lèvres en constatant qu'elle avait un instant cru qu'en fait je pouvais avoir un bon fond. Je lâchai un petit rire. De toute évidence, elle se faisait de fausses idées sur moi, elle ne me connaissait vraiment pas encore cette fille, ça se voit! Il était temps de remédier à ça. Qu'elle comprenne où était sa place. Mais aussi que je n'entrerai jamais dans une case comme les filles de son genre devaient espérer. Je ne serais jamais quelqu'un de bien. Autant qu'elle l'emmagasine. Dans sa tête, elle s'était sûrement fait des tas de films tous plus idiots les uns que les autres. Il ne fallait pas qu'elle s'imagine me connaitre. Tout comme il était préférable pour elle de bien comprendre qu'elle n'était pas différente des autres. Ce n'est pas parce que c'est elle, je vais changer et devenir quelqu'un d'honnête et respectable. J'étais un homme qui savait ce qu'il voulait, et qui n'avait pas peur de se salir les mains pour parvenir à ses fins. Mais surtout, je suis quelqu'un qu'il ne faut pas s'amuser à énerver , parce qu'il ne faut jamais oublier que je suis à la tête d'un gang et que donc, par conséquent, je suis dangereux. Beaucoup plus dangereux que certains ne l'imagine. 

Jamais je ne changerais ce que je suis et ça beaucoup ont du mal à s'y faire. Je suis quelqu'un de dangereux qui ne changerait pour rien au monde. Pas même pour une fille, l'amour ne me convertira pas, je n'aime pas. Je ne suis même pas sûr de croire réellement en l'amour, du oins l'amour amoureux. Je crois bien sûr en l'amour d'un frère pour une soeur, ou l'amour d'un fils pour sa mère, après tout, je les ressens. Mais l'amour avec un grand A je n'y crois pas. Je suis solitaire pour ce qui est des filles. Bien sûr, ça n'empêche pas que comme tout garçon j'aille coucher à droite et à gauche de temps en temps, mais jamais je ne tomberais amoureux , ça c'est clair. Et puis de toute façon même si je voudrais avoir une copine et être stable avec elle, je ne le pourrais jamais, parce que je vivrais tous les jours avec la peur qu'il lui arrive quelque chose à cause des Murcia. Heureusement, je n'ai pas de tel rêve. L'amour est une illusion créée pour affaiblir les gens. Or, je n'ai pas de faiblesse. 

 - Aller, on va voir l'infirmière, magne toi! Râlais-je. 

To be continued...


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