Mine
Mine
P.O.V. of Hope :
Je voulais m'écarter. Du plus profond de mon âme et de ma raison, je savais que pour ma sécurité et mon bien, je devrais mettre fin à ce baiser. Si je souhaitais préserver le peu d'innocence et pureté qu'il me restait après avoir vécu ce que j'avais vécu, j'aurais dû m'éloigner de lui. J'étais en train de continuer de souiller mon âme. Rien que pour cela, j'aurais dû m'écarter d'Harry. Pourtant, malgré ma raison qui me criait de mettre de la distance entre le jeune homme et moi-même, je n'y arrivais pas. Pire même, je me rendis confusément compte que je lui rendais son baiser.
Mais je ne parvenais tout simplement pas à m'éloigner. Serrée contre lui, je ressentais un sentiment de paix et de sécurité. Il y avait tellement longtemps que je n'avais pas ressentis cela que je m'abandonnais à cette étreinte pourtant malsaine. La dernière fois que j'avais éprouvé ce sentiment apaisant de sécurité avec quelqu'un d'autre qu'Harry, c'était il y a exactement cinq ans, avec Timothy. Il avait toujours eu ce pouvoir sur moi. Dès que quelque chose n'allait pas, il le savait et il était là pour moi. Il arrivait à m'apaiser comme personne ne l'avait su. Mais il était parti...
C'est en partie pour ça que je continuai d'embrasser Harry, allant même jusqu'à passer mes bras autour de sa nuque, tandis qu'il encerclait ma taille de ses bras et m'attirait davantage contre lui. L'autre raison c'est que malgré tout ce que je peux dire, la vérité c'est que je suis indubitablement attirée par ce garçon. Harry me poussa davantage contre le mur alors qu'il accentuait le baiser. Il y mit plus d'ardeur, et inconsciemment, j'en fis tout autant. Lorsqu'il se mit à suçoter sensuellement ma lèvre inférieure, je lâchai un faible gémissement en entrouvrant les lèvres. Aussitôt, il passa sa langue dans ma bouche et vint nouer son muscle buccale au miens. Bientôt nos langues dansèrent passionément ensemble, tandis que je tiraillai ses boucles. Il gémit légèrement à son tour, et la chaleur dans mon bas-ventre se répandit de plus belle.
Prise de ce nuage d'attirance et de sensualité, je ne me rendais pas clairement compte de ce que je faisais. Je continuai juste de frissonner sous les caresses langoureuses d'Harry contre ma langue tout en vibrant de plaisir, au diapason de celui de ce dernier. C'est seulement quand nous fûmes à bout de souffle que je reprenais peu à peu conscience de ce que j'avais fait. J'étais en train de m'en horrifier, quand, sans prévenir, Harry posa ses lèvres contre ma carotide, puis passant sa langue le long de mon cou, il finit par s'arrêter, puis il aspira sensuellement ma peau. Je gémis faiblement en écarquillant les yeux de surprise, mais aussi de plaisir alors que je serrais le poignet d'Harry.
Au delà des limbes de notre réjouissance, je crus entendre la sonnerie des cours, mais je ne réagis pas. Je me sentai trop bien aux côtés d'Harry. Je savais pourtant que cela n'aurait pas dû être le cas, mais je ne pouvais tout simplement pas m'en empêcher. Au bout de quelques instants, Harry écarta lentement ses lèvres de ma chair tendre, puis lestement, il remonta son regard affamé et narquois vers moi. Je m'empourprai alors que je l'observais timidement.
L'objet de mon désir posa ses mains à plat sur le mur auquel j'étais adossée, ma tête entre ses deux bras proéminent et tatoués, puis son souffle butant contre mon visage, son corps pressé au miens, il regarda le suçon. Je rougis violemment en sentant un renflement contre mon bas-ventre, mais Harry fit comme si il n'y avait rien d'embarassant dans la situation. Puis malicieusement, il déclara:
- Tu es étrangement désireuse pour quelqu'un que je n'attire pas, Hope...
Je m'assombris, tentant de mettre une certaine distance entre nous, alors que tout ce que j'avais ressentis quelques instant plus tôt, disparaissaient. Plus aucun désir ne subsistait, juste la douloureuse prise de conscience d'avoir merdé. Je regrettai tout à coup d'être tombée dans le piège de cet homme, de l'avoir laissé me toucher de cette façon si intime. J'essayais de comprendre quel était mon problème pour avoir aimé ses baisers, mais aussi pour avoir adoré le fait qu'il m'ait fait un suçon.
- Tais-toi, chuchotai-je, le regard perdu dans le vide et détourné de celui d'Harry. Pourtant je pouvais encore sentir ses yeux brûlants qui continuaient sans cesse de me fixer intensément.
Il ria, d'un rire hautain et narquois. Aussitôt, je tournai de nouveau le regard vers lui pour tenter de comprendre ce qui avait pu le faire rire. Mais je dû me rendre à l'évidence, j'avais l'air d'être celle qui l'amusait. Je pris conscience qu'il n'avait pas perdu de temps. Son but en m'embrassant était de m'humilier en me prouvant que j'étais physiquement attirée par lui et il avait réussi. Mais pendant un cruel instant, j'ai cru qu'il l'était lui aussi. De toute évidence, il avait dû penser à quelqu'un d'autre pour avoir ces réactions qui m'avaient laissé croire que peut-être, il ressentait une certaine attractivité pour moi.
- En tout cas, sache que tu fais désormais parties de mon territoire. Encore une preuve que je suis un peu partout en territoire conquis, déclara-t'il ironiquement, mais avec une étincelle de menace dans son regard vert émeraude. Il se moquait clairement de moi en reprenant mot pour mot ce que je lui avais dit quelques minutes plus tôt.
La fureur se répandit dans mon sang, dans mes muscles, partout. Je ne ressentais que de la fureur alors que je le fusillais du regard. Je ne me préoccupai même pas du fait que tout le monde était rentré en cours, que je serais donc en retard à mon cours de philosophie. Je me fichais aussi de savoir qu'on pourrait me voir avec Harry, parce qu'à cet instant, j'étais furieuse comme jamais avant je ne l'avais déjà été.
- Je te demande pardon?! M'éructai-je.
- Eh bien, même si clairement, j'en ai rien à foutre de toi, sache que tu m'appartiens quand-même, dit-il sur un ton menaçant. Dès l'instant où je t'ai vu, tu m'as appartenu et j'ai conclu ça en te faisant ceci..., déclara-t'il fièrement en désignant le suçon qu'il venait de me faire. C'est simple, je suis le seul qui peut te toucher. Oh, et n'ais pas la bêtise de croire que c'est parce que je pourrais être jaloux, mais c'est simplement parce que je sais que ça va t'énerver. Tu es frustrante, et il faut que je te rappel qui commande ici. Cette partie de la ville m'appartient, les habitants aussi, même si je n'ai aucun respect pour eux. Et tu es l'une de ces habitantes, alors oui tu m'appartiens. Mais encore plus que les autres. Tu veux savoir pourquoi pas vrai? C'est simple, parce que je sais que tu intéresse l'un de mes ennemies, Carlos. Sinon, il ne t'aurait jamais enlevé toi. Et le faire chier me plaît encore plus que de te faire chier toi, alors je trouvais que c'étais une bonne idée de bloquer un acte de propriété sur toi.
A cet instant, je n'avais qu'une envie, c'était gifler Harry. Mais je me souvenais très bien de ce qu'il s'était passé la veille quand j'avais osé le faire. Certes, il ne s'en était pas pris physiquement à moi, mais moralement oui. Et je préférais que ce soit physique quand il s'agissait de lui précisément. Alors, je dû faire appel à tout mon self-control pour ne pas lui sauter dessus. Au lieu de ça, je pris de profondes inspirations pour me calmer, mais bien vite, je dû me rendre compte que cela ne fonctionnait pas vraiment. J'abandonnai donc, puis décidée à lui dire clairement ce que je pensais de tout ce qu'il venait de me dire, j'ouvris la bouche, puis me plantant bien droite devant lui, je lui dis froidement:
- Je ne suis pas à toi! Je ne suis pas un objet ou un tout nouveau jouet que tu viens tout juste de t'acheter pour résoudre un de tes putains de caprices Styles! Ce n'est pas parce que tu as marqué ma peau d'un suçon que ça veux dire que tu as apposé ta... ta signature. Jamais je ne t'apartiendrai, ni à toi ni à personne d'autre d'ailleurs. Tu veux avoir Carlos? J'en ai rien à foutre c'est ton putain de problème, tant qu'il ne m'approche pas, fais ce que tu veux avec lui!! Et tu crois sincèrement que c'est ce stupide suçon qui va empêcher les gens de me toucher? Mais mon pauvre, tu es encore plus ignorant que ce que je pensais, ma parole! Ton nom n'est pas tatoué sur moi à ce que je sache, alors personne ne pourra jamais savoir que c'est toi qui m'as fait ça, idiot! Proférai-je séchement et de manière assez froide.
Les yeux d'Harry se firent toujours plus menaçant, alors qu'il posa brusquement sa main sur mon cou afin de l'enrouler, puis il se mit à caresser distraitement la marque qu'il m'avait laissé avec sa bouche. Je fus furieuse contre moi, quand je ne réussi pas à contrôler des frissons. Harry le remarqua et avec surprise, je vis les traits de son visage s'adoucir légèrement, alors qu'un sourire hautain étira la commissure de ses lèvres pendant qu'il continuait à caresser doucement le suçon, avec de la fierté plein les yeux.
- Tu te trompes Hope... Tu es belle et bien à moi. Tu as aussi tords en disant que tu n'es pas un de mes "putains de caprices", parce que oui, tu es mon nouveau caprice. Après tout, tu ne peux être que ça non? Je n'ai pas de copine, juste des partenaires sexuelles pour être poli, mais clairement ce sont mes jouets comme tu l'as dis... Mais tu peux toujours être mon nouveau jouet? Je suis sûr que ça mettrait en rogne Carlos... Et en plus, crois-moi, les gens sauront que c'est moi qui t'ai fais ça. Oh oui ils le sauront... Je vais revendiquer ce suçon en expliquant bien que c'est bien moi qui te l'ai fait, parce que tu m'appartiens. Tu es à moi et à personne d'autre Hope. Même si tu refuses de le reconnaître, au fond tu sais très bien que je dis la vérité...
Ecoeurée, je ne voulus même pas lui répondre. Je le repoussai violemment avec une grimace de pure dégôut alors que je lui jetais un regard noir. Ce dernier me fit un sourire froid, mesquin et narquois, mais il semblait... étrange. Comme si il était faux en fait. Mais je ne m'attardais pas sur ça, et je m'écarta promptement de lui. Je le fusillai du regard puis je retournai au lycée à la fois pour ne plus le voir, mais aussi pour retrouver Emma. Je partis sans un regard en arrière après lui avoir dit:
- Un jour tu rencontrera une fille que tu aimera réellement, seulement, parce que tu l'auras traité comme tu le fais avec moi et tes autres "jouets", tu la perdras. A moins que tu ne te décides à changer pour elle. Mais on sait tout les deux que t'en ai incapable, alors ce sera voué à l'échec. Ce sera bien fait pour toi Harry. Tu mérites de souffrir comme tu fais souffrir toutes ces filles. Comme tu fais souffrir tout le monde en fait.
To be continued...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro