Kidnapped
Kidnapped
P.O.V. of Emma :
Mes yeux papillonèrent légèrement alors que je sentais une matière rèche qui blessait mes poignets. Quand j'ouvris difficilement les yeux, je remarquai d'abord l'obscurité qui m'entourait puis la lumière directement et seulement braquée sur moi. Et peu à peu, alors que je prenais conscience du monde qui m'entourait, je me rendis compte que j'étais assise sur une chaise en fer rouillé, au centre d'une pièce sentant le renfermé. Bien avant que je ne comprenne la situation, j'avais commencé à pleurer. Je tentai de bouger, mais attachée, les cordes qui me maintenaient, jambes et poignets, firent des brûlures dans ma chair. Je couinai de douleur, la respiration saccadée.
Puis au même moment, je me rappelai de tout. L'homme qui s'était assis derrière moi que j'avais d'abord pris pour Ashton avant de me rendre compte que ça n'était pas son parfum mais surtout pas sa corpulence, puis le tissu sur le bas de mon visage, moi tentant de me débattre et de ne pas inspirer l'odeur de la drogue... Je sanglotais davantage en acceptant douloureusement la vérité : j'avais été enlevé.
Je secouai rageusement la tête, quand une douleur me vrilla aux côtes. Je gémis et je voulu m'affaler à terre, mais bien vite, je me rappelai que j'étais attachée à une chaise. Mais bien trop tard, je me remémorai aussi que je ne devais pas bouger si je ne voulais pas empirer l'état de mes poignets et de mes chevilles. Mais ayant du retard, mon cerveau étant certainement toujours embrûmé par la drogue, j'avais déjà aggravé les choses, et à présent, du sang perlait sur mes poignets.
Me mordillant violemment la lèvre, tentant de souffrir le plus silencieusement possible, je tentais vainement de me calmer. Mais la douleur, l'impuissance, la fatigue et la peur me rendait presque hystérique. Je voulais juste me trouver loin d'ici mais en même temps, je voulais comprendre: pourquoi moi?Pourquoi pas une de ces filles qui ne demandaient que ça? Je sais que c'est peut-être mesquin, mais c'est la vérité! Des femmes seraient douloureusement heureuses d'être ici, à la merci du danger. Je ne cessai d'en voir. Je me rappelais de ces filles qui suppliaient la bande de Styles de les prendre, de les enlever et de les briser, que c'était ça le but de leur vie. Ces filles me dégoûtaient réellement, pourtant, ces filles souhaitaient se faire maltraiter, alors pourquoi m'avoir choisi moi?
Je me rendis compte que je délirais un peu et je tentais de cesser de penser, mais si je le faisais, c'était être encore plus consciente de ma douleur. J'étais dans les deux cas, perdantes et souffrantes... C'est à ce moment-là que ma frayeur décupla. La porte en métal au fond bougea sur ses gonds, tandis qu'un jeune homme entrait. Il était effrayant: tatoué de partout, son visage tout balafré et un regard à vous faire glacer le sang.
Inconsciemment, je me recroquevillai sur moi-même, tremblante de peur tandis que l'homme éclatait d'un rire froid et malsain. Ce rire eut l'effet d'une lame de rasoir sur moi, me faisant violemment frissonner de peur. Aussitôt, un éclat de plaisir balaya ses yeux. Plus paniquée que jamais je murmurai faiblement des supplications tremblantes:
- Non...non je... je vous en supplies... Ne me touchez pas...
Quand le colosse m'entendit, il se fendit d'un grand sourire, sombre et inquiétant qui me donna la chair de poule. Il se rapprocha et me regarda avec haine et concupiscence. Aussitôt, mes larmes redoublèrent alors que faisant abstraction de la douleur, je bougeai dans tout les sens pour tenter le tout pour le tout pour pouvoir lui échapper. Mais malheureusement, je me rendis vite compte que cela augmentait son désir. Je pleurais, gémissais, hurlais, suppliais, mais rien ne le touchait. Enfin, pas de la façon que j'aurai voulu. Mais l'étincelle de désir, elle, ne cessait de croître à ma plus grande horreur. Il passa sa main sur ma cuisse, sous ma robe et aussitôt, je me raidis violemment.
Je me débattais avec davantage de fougue, tentant de le blesser de quelques manières que ce soit, mais j'étais très limitée dans mes mouvements. Les seules choses que je pouvais bouger étaient ma tête et mon buste. Rien qui puisse m'aider si il restait aussi éloigné de moi, mais en même temps, je ne le voulais pas plus proche. Je pleurais toujours plus, comme jamais je n'avais pleuré quand je fus coupé par la bouche hideuse de l'homme posée contre la mienne. Terrifiée et écoeurée, je m'empressais de violemment lui mordre la lèvre, à un point que le sang gicla.
L'homme s'éloigna abruptement de moi, dans un feulement rauque et violent, puis tout désir désertait, il me tança du regard, m'assassinant de ses yeux charbons alors qu'un nouvel éclat meurtrier prenait place dans ses pupilles dilatées. Je déglutis bruyamment, tentant de défaire mes liens, quand il se rua vers moi et se mit à me frapper. D'abord dans les côtes. Puis aux jambes. Aux cuisses. Et aux visages.
J'hurlai de douleur alors que de son côté, ce monstre se défoulait sur moi. Il y mettait toute sa force, dans chaque coups. Et au plus le temps passé, au plus je sentais mes forces s'aménuirent, j'avais soudainement l'envie de disparaître, de mourir plutôt que d'endurer davantage ce supplice. Je voulais juste me laisser aller, ne plus rien ressentir que ce soit la douleur émotionelle autant que celle physique. Je voulais fermer les yeux et ne jamais avoir à les ouvrir de nouveau. Du moins, tant que je devrais revoir son visage. Et à cet instant, alors que je me sentais partir à la dérive, je su que si je survivais, je serais à jamais hantée par cet homme...
P.O.V. of Niall :
Je baissai le regard vers le tableau de bord de ma voiture, regardant l'heure, puis une seconde fois sur ma montre en plus. Deux heures du matin. Il était l'heure pour moi d'aller déposer la vidéo juste devant leur quartier général, aux abords de leur frontière. En plus, ils pensaient qu'on savait pas que c'était leur QG? Des idiots. Ils nous prennent pour des débutants je crois. Je ris froidement alors que je sortais incognito de ma voiture. Je vérfiai que mon téléphone ne s'était pas rallumé depuis que je l'avais éteint vers vingt-trois heures trente et je constatai que c'était le cas. Camouflé comme je l'étais, je ne risquais rien. Après tout, Harry avait été plus d'une fois sur leur territoire sans jamais se cacher, que ce soit de jour ou de nuit et jamais personne ne s'en était rendu compte. Ou alors, ils avaient eu trop peur... Mauviettes.
Le CDs en main, je me dirigeai calmement vers l'ancien corps de ferme qui leur sert de QG. Pas très surveillé si vous voulez mon avis. Ou alors, ils sont plus forts que ce que je pense... En tout cas, je fus quelques peu surpris de ne voir que deux voitures. D'habitudes, quand ils se réunissaient - j'avais déjà assisté à une de leur réunion que j'avais filmé, accompagné de Louis - il y avait une vingtaine de voitures. Et si ils préparaient vraiment quelque chose, pourquoi si peu de monde?
Ayant un mauvais pressentiment, je décidais de commencer par faire le tour du propiétaire avant de déposer la vidéo. Je passais lestement devant les fenêtres du QG, capturant l'obscurité pour m'y fondre pleinement sans être repéré, alors que mes yeux de lynx capturaient chaque petits détails, allant du plus insignifiants aux plus importants. Mais rapidement, je me rendis compte qu'il n'y avait personne, ou presque dans la maison - le QG - si ce n'est quatre des hommes de Pablo, le chef du gang Murcia. Je reconnus facilement ses quatres plus fidèles lieutenants. Peter Johns, Brad Caligher, Javier Montevan et David Gonze. Pourtant, mon cerveau se mit en alerte quand je repérai la place vacante: celle du dernier des lieutenants de Pablo, son second en plus de ça, Damon McCallaugh.
Et ça, c'était vraiment étrange et anormale. Les lieutenants ne se déplaçaient qu'ensemble, ils étaient toujours par cinq, à moins d'être en mission et d'aller sur le terrain en solo, mais les autres n'étaient jamais loin. Et je le savais parfaitement bien, parce que la réunion que Louis et moi-même avions filmé, dévoilait toutes ces informations là. Devenant soudainement entièrement pragmatique, froid et prêt à sortir les armes, je restais sur mes gardes, alors que je cherchais Damon. Le pire des cinq.
Le vent soufflait dans les arbres et m'apportèrent soudainement un bruit nouveau. Il était trop éloigné et confus pour que je puisse parfaitement le distinguer et déterminer de ce qu'il s'agissait. Je suivis donc la direction du vent, écoutant d'où provenaient les bruits. Au plus j'avançai, au plus les sons étaient distincts. Et bientôt, je fus sûr de ce qu'il s'agissait: des cris. Plus précisémment, des hurlements déchirants à vous glacer le sang. Mais ces sons me serrèrent davantage le coeur en constatant qu'il s'agissait de cris de femme, mais surtout, que la voix - le cris - m'était familière.
Je ne mis pas très longtemps à comprendre pourquoi.
Des yeux bleus. De magnifique et parfaites pupilles bleu électrique sur un visage éclatant de bonheur, des pommettes saillantes, un magnifique nez aquilin, une peau bronzée comme il le faut, des longs cheveux châtains pourvus de mèches blondes, une voix vibrante de rire, de tendresse, de sincèrité. Mais surtout, une voix qui m'ensorcèle dès que je l'entends malgré moi. Cette fille qui me rends fou et elle n'en a pas un seul instant idée. Emma. La fille de mes rêves mais qui m'est pourtant inaccessible, trop parfaite pour moi, trop pure, trop douce, trop éloigné de ma vie...
En prenant conscience de la présence d'Emma, ici-même, et de la disparition de Damon, mon sang se glaça quand je compris. Une fureur comme je n'en avais jamais connu s'empara de moi, la peur de ce qu'il avait pu faire à Emma fit gonfler une envie de meurtre en moi alors que je me ruais vers le cabanon que je distinguai soudainement. Plus rien ni personne ne pourrait m'empêcher de tuer ce salopard à main nu si il avait osé la toucher. Il était un homme mort. Il allait regretter de s'en être pris à Emma. MA Emma. L'adrénaline coulait dans mes veines, je tremblais de rage et bientôt, je fracassai la porte d'entrée du cabanon. Je ne me préoccupais plus de me faire repérer, l'important, c'était Emma, la protéger et la venger. Puis la réconforter, l'éloigner d'ici. L'emmener très loin.
J'étais aveuglé par la rage quand j'entrai de force dans le cabanon. Et je le fus davantage quand je vis Damon en train de frapper Emma en riant. Il se tourna vers moi, et eut un rictus amusé, mais quand il me reconnut, mais surtout, qu'il vit l'étendu de ma fureur, un éclair de peur traversa son visage. Avant que je ne me jette sur lui comme un forcené, dans un grognement guttural je lui dis;
- Tu as signé ton arrêt de mort, McCallaugh. Jamais tu n'aurais dû l'approcher, pas elle. Elle est à moi!
To be continued...
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