Impassive

P.O.V. of Emma: 

Mes lèvres se mouvaient d'elles-mêmes sur celles de Niall. Ma conscience me criait de m'éloigner, de m'éviter des souffrances inutiles en servant de nouveau jouet à cet homme, pourtant, je me sentais incapable de me détacher de Niall. Il me gardait toujours lové contre son torse, ses muscles m'enserrant fermement contre lui alors qu'il m'embrassait avec un abandon langoureux, désespéré. Rapidement, il se mit à mordiller ma lèvre inférieure. Je lâchais aussitôt un gémissement qui m'aurait fait rougir si je n'avais pas été si prise dans cette étreinte passionnée. Niall profita de cet instant pour glisser sensuellement sa langue dans ma bouche, enroulant cette dernière autour de ma propre langue. 

Haletante contre lui, je passai mes mains dans ses cheveux blonds sans jamais cesser de l'embrasser alors que je le sentis passer une de ses mains sur mon ventre plat et le caresser avec une douceur qui contrastait avec le désir dévorant qu'il mettait en m'embrassant. Je gémissais une nouvelle fois et accentuais nos échanges langoureux tandis que de son côté, lâchant lui aussi un geignement, il redoublait d'ardeur en m'embrassant. Je me perdais dans ses caresses alors que sa main remontait vers mon nombril et qu'il s'amusait à caresser l'intérieur de ce dernier. Tout cela, sans jamais arrêter de m'embrasser. 

De mon côté, l'une de mes mains chuta de ses cheveux et s'aventura sur son torse. De cette main, je me permis de suivre les contours parfaits de ses muscles, m'attardant sur ses abdominaux et ses pectoraux. Je le sentais frissonner comme moi, au rythme de nos caresses mutuelles. Quand il gémit de nouveau, je cru perdre pied. Je l'embrassais avec un besoin et un désir brûlant tandis que nos mains découvraient réciproquement nos corps. Cette délicieuse intermède aurait pû durer encore longtemps, malheureusement, l'arrivée d'une personne nous coupa.

  - Niall je suis l...Oh putain!

Nous sursautâmes l'un contre l'autre, tandis que je m'écartai rapidement de Niall. Je voulu m'éloigner, soudainement embarassé, mais Niall ne m'en laissa pas la possibilité, et attrapa doucement mon avant-bras et me replaça contre lui en remettant doucement mon T-Shirt en place. Enfin, son T-Shirt en réalité. Surprise, mais très agréablement, je me blottis inconsciemment contre lui en frissonnant. Je le sentis sourire contre moi quand il déposa un baiser dans mon cuir chevelu. J'étais tellement touchée et surprise par son geste, que j'en oubliai de regarder qui était la personne qui venait de nous interrompre alors que, mon visage reposant sur le torse de Niall, je le détaillais des yeux. 

Quand Niall se détourna de moi, son regard perdit tout de sa douceur et se fit froid et glaçiale alors qu'il tançait du regard l'arrivant. Un rire rocailleux répondit à ce regard, mais je reconnu rapidement ce rire. Je tressaillis, et me tournai lentement vers la personne. Quand je fus sûre de moi, la confusion m'encercla dans ses bras sombres tandis que je tentais de comprendre ce qu'il pouvait bien faire ici. Il était censé détester Niall! 

Quand je croisais son regard, j'étais toujours aussi troublée, pourtant, je compris à cet instant, qu'il venait seulement de me reconnaître: son visage soudainement devenu blanc alors qu'il perdait son sourire était la preuve évidente de la répercussion qu'avait eu ma présence sur lui. Je le connaissais tellement que je savais qu'il était furieux et choqué par ce qu'il venait de voir, mais que surtout, il était effrayé que je l'ai vu ici. C'est surtout ça qui me poussa à prendre la parole. 

 - Emma...

 - Qu'est-ce-que tu fais ici, Michael?

Son teint livide me fit redouter le pire. 

P.O.V. of Hope:

- Sors. 

J'évitais le regard d'Harry alors que je regardais fixement mon mur de salle de bain, tentant vainement de contrôler des tremblements et de ne pas m'effondrer en larmes devant lui. Je ne voulais pas lui montrer à quel point ça me faisait mal, à quel point penser à lui m'anéantissait toujours autant. Je ne voulais pas qu'il est cette ascendance sur moi, ce pouvoir. Alors le seul moyen pour qu'il ne le voit pas, c'était de le faire dégager de chez moi, pour que je puisse m'effondrer en paix. 

Je serrai fort les points, sans penser au fait que j'avais en mes mains, les ciseaux de la trousse de secours pour couper un morceau de gaz. Je m'en rendis compte, seulement quand je sentis le regard d'Harry coulisser vers mes mains et quand il prit violemment ma main dans la sienne et qu'au même moment, je sentis de la douleur affluait dans ma main. 

 - Putain Hope! S'écria Harry. 

Ses gestes étaient en désaccords avec ses paroles, parce qu'il tenait ma main avec une extrême douceur, tandis que délicatement, il retira les ciseaux ouverts de ma main, qui m'avaient entaillés la peau. Un flux important de sang se déverssait de ma main et l'odeur reconnaissable d'acier, de rouille et de sel qu'avait le sang me donna la nausée. Mon estomac se retourna non seulement à cause de l'odeur du sang, mais surtout à la pensée des souvenirs funèbres que j'avais de cette journée, cinq ans plus tôt. 

Je sentis plus que je ne vis Harry prendre ma main et la passer sous l'eau fraîche pour stopper l'hémoragie alors qu'il enroulait ma main dans son T-shirt tout en cherchant quelque chose. Si je n'avais pas aussi mal psychologiquement, j'aurai dit à Harry de prendre autre chose pour ma main, parce que son T-shirt allait être sacagé, mais je n'étais pas dans un bon état, alors je ne fis aucun commentaire. 

Des jurons fusaient de la bouche d'Harry alors qu'il cherchait toujours, quand il finit par trouver ce qu'il voulait. Je vis sans vraiment le voir, une bombe de désinfectant, alors qu'il s'empressait d'en vaporiser sur la plaie béante sur ma main. Tout en me soignant, je remarquai qu'il me jetait des coups d'oeils, ses prunelles assombries par un sentiment que je ne pris même pas la peine d'analyser. Mon regard était sans aucun doute terne, dans les vagues. 

 - Hope..? Hope, je vais te faire un bandage et après on discutera de ce qu'il vient de se passer, d'accord? Déclara-t-il d'une voix sourde mais douce. 

J'entendis cela au travers de la brume de douleur qui me berçait en ses bras et je fus à peine consciente d'avoir hoché la tête. Harry continua de me soigner durant quelques minutes, et sans que je ne m'en rendes compte, à force de trop penser à mes douloureux souvenirs, des larmes s'étaient mises à tracer un chemin sinueux le long de mes joues, tombant lentement et irrégulièrement sur le sol. C'était des sanglots silencieux. Jusqu'à ce qu'Harry relève lentement la tête vers moi pour me regarder, les traits anguleux de son visage crispés. A ce moment, bien contre moi, j'explosais. 

Je vis à son regard, qu'Harry était perturbé et paniqué de me voir dans cet état. Il ne devait pas être habitué à devoir faire face à des filles en larmes. Quoi que... si tout compte fait, il devait en avoir l'habitude, il était après tout, un coureur de jupons, un homme qui veux juste faire passer son plaisir, sans se préoccuper des sentiments des jeunes filles. Harry était... il est un connard. Un beau connard mais un connard tout de même. Ces pensées firent redoubler mes larmes, bien contre moi, alors que je regardai vaguement Harry.

 - Hope...je... dis-moi ce qu'il y a... je n'aime pas te...enfin, je n'aime pas voir les femmes pleurer, ça m'énerve. Tu sais c'est très frustrant parce que vous êtes toutes tellement compliqu...

Furieuse, je m'écartais vivement de lui, lui faisant lâcher ma main, alors que je l'assassinais du regard. Il voulu rattraper ma main, mais je la retirais aussitôt. De ce fait, les traits de son visages se figèrent, tels une statue, et lentement, il releva le regard vers moi, une expression à faire pâlir au visage. Je savais qu'il était énervé, violemment énervé mais qu'il tentait de le masquer. Mais dommage pour lui, j'étais tout aussi furieuse, voir peut-être plus.

 - Comment peux-tu dire ça? Tu es un salauds qui couche partout à droite et à gauche et qui n'est même pas capable de se préoccuper un temps soit peux des filles avec qui tu as des relations sexuelles? Tu ne les respectes pas et ça te fais rire de les voir toutes en train de se pâmer à tes pieds même si elles ont peur de toi. Je suis sûre que les voir pleurer te fais plaisir! 

A mesure que je lui hurlai dessus, le regard du jeune bad boy s'était obscurcis, ses pupilles presque dilatées alors que je prenais conscience qu'il s'était dangereusement rapproché. Je tressaillis faiblement, mais je lui tenais toujours tête. Fièrement. Et alors que je croyais que cela allait le rendre furibond, je le vis plutôt esquisser un sourire en coin, froid mais pourtant là. Un sourire narquois et menaçant qui semblait cacher autre chose pourtant. 

 - Au fond, tu dis ça parce que tu es jalouse pas vrai? Tu aimerais être à leur place, à la différence près, que toi tu voudrais tout du début à la fin de la parfaite petite histoire d'amour. Le bad boy qui est odieux avec toutes les filles et qui rencontre LA fille. Tu aimerais être cette fille capable de changer mon cœur de glace en un cœur tendre qui ne battrait que pour toi, pas vrai? Tu voudrais que pour la première fois, les larmes d'une fille autres que celles de ma mère ou de ma sœur, m'atteignent? C'est bien ça Hope, n'est-ce-pas? Chuchota-t-il mielleusement à mon oreille. 

Je fermais les yeux furtivement avant de les rouvrir, ces derniers lançant des éclairs meurtriers à Harry. Cependant, ce dernier, bien que conscient que j'étais outrée qu'il ose même penser ça, qu'il soit assez stupide pour s'imaginer que je rêvais d'être sa petite-amie, continua dans le sens de ses idées - de merde - afin de me titiller, de jouer avec mes nerfs. Il était en train de tester mes limites. Et étrangement, je n'avais plus peur. 

 - Ne rêve pas Ryder... C'est pas une pauvre fille comme toi qui va me changer...Aucune fille n'en serait capable, personne n'est à ma hauteur... Personne... Toi t'es juste une fille naïve et insignifiante, faible et qui pleure sur une tombe comme une idiote. 

Il avait réussi et c'est en partie ce qui me rendit le plus furieuse, mais surtout, la seule référence à l'épisode du cimetière me ramena à mon état de tout à l'heure, mêlé à une fureur sourde. Je le repoussais brusquement, me fichant bien d'avoir mal à la main, tandis que je tentais de le gifler. Il m'en empêcha avec un sourire mauvais en coin, mais je redoublais d'effort et je visais son torse. Avec répétition, je lui donnais des coups de poings dans son torse. Cela me fit plus de mal qu'à lui, mais je me défoulais et ça faisait du bien. Étrangement, il me laissa faire, tenant juste mes mains et mes jambes éloignées de son visage et de son entre-jambe. Je ne me rendis compte, que quelques minutes plus tard que je pleurais, quand, éreintée, mes coups s'affaiblirent de plus en plus jusqu'à devenir inexistant. 

A ce moment-là, Harry me garda serré contre son torse, ma tête reposant sur sa poitrine alors que des perles salées coulaient le long de mes joues, puis en caressant mon dos - inconsciemment à mon avis - il me dit: 

 - Je savais bien qu'en te disant tout ça tu finirais par réagir...Même si tu m'as mis en colère..., grogna-t-il.

Mais comme si je ne l'avais pas entendu, mes yeux perdus dans mon reflet que je voyais sur le miroir de ma salle de bain qui me faisait face, je regardais notre position à Harry et moi-même, nos corps parfaitement emboîtés l'un avec l'autre. Un soupire tremblant sortit de mes lèvres alors que des nouvelles larmes se formèrent tandis que notre position me rappelait celle que habituellement, j'avais avec lui. 

 - Timothy...

To be continued...