He already embraced his darkness.
He already embraced his darkness.
P.O.V. of Hope
Je tentais vainement de retenir un gémissement, dégoûtée par ma propre faiblesse, mais ce dernier sortit tout de même, tel un traître. Furieuse contre Harry, mais surtout contre moi-même de toujours être si réceptive au contact du bouclé, j'enfonçai mes ongles violemment dans le bras de ce dernier. Il grogna de douleur, mais continua sensuellement ses succions dans mon cou. Il me plaqua un peu plus contre le mur, alors que mes yeux se fermaient doucement de désir, et que celui d'Harry s'appuyait clairement contre ma hanche. J'ouvris aussitôt les yeux, les écarquillais et tentais soudainement de le repousser. Son érection qui se pressait contre moi me rendait folle; de peur, de dégoût mais ce fichu désir subsistait toujours. Bien malgré moi, Harry me faisait plus d'effet que n'importe qui avait pu m'en faire durant toute ma vie. Mais je devais lutter contre ça. Utiliser toutes les armes que j'avais à porter de main, parce que céder à la tentation, dans mon cas, serait la chose la plus idiote qu'il pourrait m'arriver.
- Arrête ça, Styles! M'éructai-je abruptement, sans me préoccuper de le mettre en colère ou non.
Il ria légèrement et narquoisement contre ma peau, en résistant sans trop de mal à mes rejets, tout en mordillant davantage la peau douce de mon cou, au niveau de ma carotide. Il eut un sourire goguenard contre ma peau, quand il posa son oreille dans mon cou et qu'il écouta mon pouls. Je m'admonestais intérieurement de lui laisser entrevoir très clairement ma faiblesse mais je gardais la tête haute.
- Vu tes réactions, je ne suis pas sûr que tu souhaites que je m'arrête, bébé...
Je frémis, mais son ton suffisant et arrogant permis de nourrir ma détermination. Alors, oubliant soudainement toutes les sensations qu'il me faisait ressentir, je m'écartai violemment de lui en le fusillant du regard froidement. Il me fit un sourire railleur et se lécha malicieusement les lèvres, en me regardant avec un petit sourire entendu. Je serrais la mâchoire, alors que mes yeux s'embrasaient de colère. Ce qui le fit rire tandis qu'il se mordillait la lèvre, dans une attitude séductrice.
- T'es toujours aussi sexy quand tu t'énerves bébé, dit-il de sa voix traînante.
Je soupirais brusquement en tentant de calmer du mieux que je pouvais ma rage pour lui, et je plantais soudainement mes yeux dans les siens. Il me sourit et attendit patiemment ma réponse, il semblait déjà jubiler de ma réaction face à ses paroles. Pourtant, quand je lui répondis enfin, son sourire vacilla un court instant: cela me permit de comprendre que quelque part, j'avais réussi à l'atteindre.
- Je te déteste Harry. Je t'ai demandé il y a moins de quatre jours de dégager de ma vie, pour cette raison: parce que je te déteste! Merde, est-ce que tu te rends compte que tu es violent, dangereux et que tu n'as plus de cœur? Tu es enlisé dans ta noirceur! Alors oui, je te hais, je te hais pour continuer à t'acharner sur moi alors que je te demande de sortir de ma vie, je te hais pour avoir fait entrer Luke, Ashton, Calum et Michael dans ma vie pour ensuite leur dire de m'annoncer que je n'ai pas un seul instant compté. Je te hais pour ce que tu es.
Il serra les dents et tenta de faire croire que ça ne l'affectait pas, mais j'avais eu le temps de voir que mes paroles avaient réveillé quelque chose en lui. Quelque chose de profond, mais j'ignorais totalement de quoi il était question.
Pourtant, comme à son habitude, il se reprit rapidement et me repoussa à nouveau brusquement contre le mur en me regardant cyniquement. Je continuais de le mitrailler du regard, pas du tout ébranlée par sa réaction (enfin c'était de surface ça...) ce qui sembla l'agacer encore plus qu'il ne l'était avant.
- Tu ne me déteste pas. Tu as juste peur du fait que tu aimes me sentir contre toi, mes lèvres sur ta peau, mes doigts caressant ton corps...
A l'instar de ses mots, les doigts d'Harry coururent sur ma peau, me faisant frissonner, avant de repousser tout cet amas de réaction. Je me refermais à nouveau sur moi-même, afin de ne plus rien ressentir comme j'avais finis par apprendre à faire.
- Lâche-moi. Tu es un connard sans cœur, et je soutiens que je te déteste, je te détesterai toujours.
Harry allait répliquer quand la porte de chambre de Louis s'ouvrit à la volé et que ce dernier en sortit en cherchant quelqu'un du regard. Quand ses yeux bleu se posèrent sur son meilleur ami et moi-même, il roula des yeux et à mon grand étonnement, il fusilla Harry du regard, il semblait las.
- Lâche la Harry. Elle n'est pas là pour te voir toi, elle est là parce qu'on a un travail à faire ensemble. Donc c'est bon lâche-la putain, soupira avec agacement le châtain.
Harry tourna brusquement le regard vers son ami et le fusilla du regard. Ses yeux verts virèrent soudainement au noir, signe qu'il était de plus en plus furieux. Soudainement, un sourire mauvais et narquois se dessina sur les lèvres pleines du bouclé, et croisant les bras dans une attitude hautaine, il haussa un sourcil et dit mielleusement à Louis, bien que le sarcasme brillait dans sa réplique:
- Et depuis quand le lycée t'intéresse? Depuis quand tu bosses?
Harry semblait être sûr de faire perdre sa confiance à Louis. Pourtant, au grand damne de ce dernier, ce n'est pas ce qu'il se passa. En effet, Louis le défia un instant du regard - un instant qui sembla durer une éternité - puis tout à coup, avec un sourire railleur aux lèvres, mais aussi, sûr de lui, il prit la parole, d'une voix à la fois méprisante, mais surtout... accusatrice.
- Et toi? Depuis quand toi, Harry Styles, l'homme au cœur de pierre, incapable de sentiment, un monstre d'après beaucoup... depuis quand cet homme-là a-t'il une fucking faiblesse?
Et là, se passa ce que je n'aurai jamais cru voir sur le visage d'Harry. Il se décomposa étapes par étapes, alors qu'il se figeait brusquement. Cet état fantomatique ne dura que quelques instants, mais cela sembla durer une éternité. Puis lentement, il sembla reconstruire son masque, ne laissant peu à peu plus rien paraître de ce qu'il ressentait réellement, ses yeux furent à nouveau froid et impassible, et le monstre reprit place dans chacun des traits, chacun des pores de l'homme qui me faisait face.
Je tournai imperceptiblement le regard vers Louis, il le remarqua et m'adressa un sourire en coin, narquois et fier de lui. Mais ce fut bref, et bientôt, il se tournait à nouveau vers Harry et le défia froidement du regard.
- Je n'ai absolument aucune faiblesse Louis.
Ce dernier s'étouffa dans un rire méprisant, cynique mais sans amusement. Il secoua la tête sans jamais quitter du regard son meilleur ami. Cette scène m'était assez surprenante, eux qui étaient toujours sur la même longueur d'onde. Mais je n'intervins pas et je les laissais régler leurs différends entre eux.
- S'il te plaît Harry. Laisse-moi rire! Je suis ton meilleur ami! Je sais exactement ce que tu penses, ce que tu ressens bien que tu sembles croire que personne ne soit capable de lire en toi. Il est vrai que c'est dur, mais je te connais Harry. Bien plus que tu ne le pense. Et je sais que tu as une faiblesse à présent. Je te le dis maintenant, et je te le dirais à nouveau. Tu peux lutter contre moi, affirmer que c'est faux, être violent, mais je ne changerai pas d'avis. Alors tu m'excuseras, mais j'ai un travail à faire. On discutera plus tard.
Je regardais Louis avec une forme d'admiration sincère et de surprise, alors que celui-ci se tournait vers moi et m'indiquait du regard et d'un geste la porte de sa chambre. Harry, pendant ce temps, ne quitta pas un seul instant son ami du regard. Même quand j'entrai dans la chambre de Louis, Harry n'avait toujours pas bougé, mais surtout, il était sans voix. Ce qui n'arrivait jamais à ma connaissance. Mais je ne tentais rien, je rentrais tout simplement et j'attendis que Louis me rejoigne après avoir fermé la porte derrière lui. Il partit s'asseoir dans son lit et m'indiqua d'en faire de même ou de prendre une chaise.
Je le rejoignis en laissant tout de même une certaine distance entre nous, puis je sortis mes cahiers et mon dictaphone. Je vis le regard inquisiteur de Louis et il s'apprêtait à mettre des mots sur ses interrogations quand je le pris de cours.
- Je vais enregistrer nos discussions, après quoi je t'enverrai l'enregistrement par mail et chacun de notre côté nous pourrons construire nos commentaires séparément, dans lesquels on dira chacun clairement ce qu'on pensait l'un de l'autre au début et comment ça a évolué. Après quoi, nous pourrons faire notre conclusion ensemble.
Comme si l'épisode avec Harry n'avait pas eu lieu, un sourire malicieux et sûr de lui s'esquissa sur ses lèvres alors qu'il dit:
- Ouais, enfin, je vais surtout te prouver que j'avais raison: il est impossible de s'entendre quand deux personnes sont si opposées que nous le sommes.
Je m'accordais un petit sourire narquois et malicieux en lui faisant un clin d'œil, tout aussi sûre de moi.
- Et moi je vais te prouver le contraire, Tomlinson.
Il éclata de rire. D'abord, son rire sonnait réellement amusé, mais bien vite, il avait compris que j'étais amplement sérieuse. Alors, son rire se fit sec et méprisant, presque cynique. Je compris aussitôt qu'il était vraiment persuadé qu'il était impossible que nous soyons amis lui et moi alors que tout semblait nous opposer. Il se leva aussitôt de son lit, brusquement.
- Ah oui? Alors que je représente la noirceur? Le danger? Et toi, je te rappelle que tu es la putain d'innocence incarnée!
Surprise par son ton qui ne cessait de grimper alors que ses yeux bleu métalliques viraient au noir onyx, je restais stoïque face à lui, attendant qu'il se calme légèrement. Son souffle était saccadé par la colère et l'agacement, mais son tempérament coléreux diminua petit à petit. Alors, je lui répondis.
- Et alors? Tu veux un scoop, Louis?
Il me regarda, interdit. Je me levai à mon tour du lit puis je me rapprochai calmement du jeune homme, puis plongeant mes yeux dans les siens, je poursuivis, en chuchotant presque.
- Tout le monde a une part de noirceur en soi. Seulement, certaines personnes la combatte chaque jours, d'autre y succombe et il y en a aussi qui parviennent à vivre avec la noirceur et la lumière. Ils sont entre les deux en fait. Et moi, tu sais ce que je crois? Je pense que toi, Louis Tomlinson, tu es entre les deux. Tirailler entre ta bonne conduite et ta noirceur. Tu te sers de l'obscurité qui est en toi pour te protéger et protéger les personnes que tu aimes. Mais derrière ce masque de froideur, de danger... il y a un jeune homme aimant, doux, inquiet pour les personnes qu'il aime. Un homme presque enfantin, mais surtout, une bonne personne malgré cette noirceur qui t'habite. Elle fait partie de toi, mais tu peux la combattre. Tu te protèges derrière ce masque, mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas le faire sans. Tout le monde a le droit à une seconde chance.
Louis fut d'abord sans voix, tandis qu'il me considérait du regard, perdu. Il avait laissé de côté sa colère, son intransigeance et il semblait réfléchir très clairement à mes paroles. Comme si elles avaient eu un écho en lui. Puis son regard se fit à nouveau douteux, et je voyais bien qu'une question lui trottait dans la tête. Je l'encourageai du regard à me la poser. Et il le fit.
- Tu parles de seconde chance mais... pourquoi... pourquoi es-tu persuadée que pour Harry il est trop tard?
Je fermai furtivement les yeux, comprenant parfaitement sa question. J'acquiesçai alors de la tête et plongeant à nouveau les yeux dans les siens, je lui expliquai.
- Parce qu'il y a une différence majeure entre Harry et toi. Toi, tu ne veux pas être seulement défini par cette aura obscure, de danger. Tu veux être les deux. La lumière pour les personnes que tu aimes, la noirceur pour ceux qui représentent un danger pour ces mêmes personnes. Lui, Harry... Il a déjà embrassé sa noirceur. Plus profondément que toi, il semble ne faire qu'un avec elle. Et tu sais pourquoi? Parce qu'il ne souhaite pas changer, s'ouvrir à de nouvelles choses. Peut-être est-ce dû à une douleur du passé, je l'ignore, mais.. il ne fait pas d'effort. Il est tellement habitué à vivre avec ça, qu'il ne sait plus ce que cela fait d'aimer... d'être heureux. Mais toi..toi Louis, tu as ça en plus. Tu as l'amour, et ne le nie pas, ça ne servirait à rien. Tu ne seras jamais complètement.. méchant. Tu n'embrasseras jamais entièrement les ténèbres.
Louis semblait méditer sur mes paroles, mais j'ajoutai finalement:
- Je crois en toi, Louis.
To be continued...
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