Friends, Love & Dog

P.O.V. of Hope : 

Une quinzaine de minutes après avoir révélé comment s'était déroulé mon enlèvement à Harry, nous étions maintenant finalement sortis de l'eau et nous nous étions enroulés dans une même serviette pour que nous n'attrapions pas froid. Après mes révélations, Harry et moi n'avions pas vraiment discuter, les mots ne servaient à rien, et il le savait. Il savait qu'après avoir ainsi fait un bond dans mes souvenirs, je n'avais besoin que d'une chose, et c'était du réconfort. Sauf qu'à cet instant, après de tels évènements, il n'existait aucun mot assez fort pour réussir à m'aider, à apaiser ma douleur jusqu'à ce qu'elle puisse enfin disparaître. La seule façon de me réconforter à cet instant, c'était qu'Harry me tienne dans ses bras, ce qu'il avait parfaitement compris. Après m'avoir dis ce qu'il avait à me dire, Harry m'avait fait sortir de l'eau, puis sans trop tarder il avait enroulé ses bras autour de mes hanches avant de nous faire tomber dans l'herbe, lui calé contre le mur arrière de la maison, moi entre ses jambes. Puis il nous avait recouvert de cette serviette, et il m'avait juste serré fort contre lui. Sa respiration, les pulsations de son pouls radial contre mes cuisses, ses baisers volés, ses caresses tendres et furtives, tout ça m'avait permis de chasser les souvenirs et mes peurs et d'être momentanément apaisée et comblée. Pendant ces quinze minutes, nous étions restés dans un silence, seulement troublé par les bribes de conversation de nos amis un peu plus loin qui profitaient de cette soirée printanière entre amis. Et pour la première fois depuis mon enlèvement, je m'étais réellement sentie en paix. 

Bien sûr, le chemin pour ma guérison complète était loin d'être terminé, il serait encore long et difficile, mais alors qu'il y avait encore une demie-heure, je pensais que je ne pourrais jamais guérir, maintenant je commençai à reprendre espoir. Un infime espoir qu'avec le temps, je pourrai enfin ne plus être cette jeune fille brisée. Le court fil d'espoir qui s'amenuisait encore il y a quelques temps était à présent en train de se tisser à nouveau. Grâce à Harry. Alors même que tous mes proches soutenaient qu'Harry aggraverait mon état psychique, qu'il me briserait davantage et me rabaisserait plus bas que Terre. Ils pensaient tous qu'Harry serait mon Hadès, celui qui m'assénerait le coup fatal pour m'amener aux Enfers. Mais ils avaient tous eu torts. Je m'en rendais compte maintenant. Harry n'était pas destiné à être mon Enfer personnel, oui c'est vrai, à nos débuts il m'avait fait souffrir plus que n'importe qui (excepté Carlos), et oui il m'avait objetisé, blessé physiquement et psychiquement plus d'une fois, il m'avait effrayé, trahi, traîné dans la boue, mais ils avaient tous eu torts. Moi la première. Harry n'a rien d'Hadès, en réalité il est mon Apollon, il amène progressivement le soleil dans ma vie. Au début il n'était qu'orage, tempête et chaos, mais sans ça, je n'aurai jamais pu vouloir m'en sortir. En se comportant de cette façon avec moi, il m'a forcé à affronter la vie dans sa plus cruelle réalité, il m'a mis devant le fait accompli, en me faisant ressentir de la frustration, de l'impuissance, de l'angoisse, mais surtout de la colère. Et ça m'a permis de dégeler mon coeur, sans lui j'aurai laissé ma douleur m'engourdir, j'aurai voulu m'oublier. Si j'avais rencontré le Harry d'aujourd'hui, je n'aurai pas ressenti ses sentiments, j'aurai alors été une morte-vivante, je n'aurai pas pu apprendre à le connaitre, apprendre à l'aimer. Parce que la passion de ma colère m'a prouvé que j'étais en vie, et que la vie était précieuse, qu'on devait se battre pour elle, mais aussi pour le bonheur. Ma meilleure revanche face à Carlos serait de me remettre, c'est ce qu'Harry m'a appris de jour en jour, sans même qu'il en ait conscience. Et même s'il m'arrive parfois de l'oublier, dans les moments ou je retombe dans l'abysse de la douleur, Harry n'est jamais très loin pour venir me faire sortir de ma torpeur comme il l'a fait encore aujourd'hui. Il m'avait sauvé en me sortant des griffes de Carlos, puis ensuite en me permettant de me sentir vivante. 

- Tu vaux vraiment la peine d'être aimé Harry. 

J'en pensais chacun de mes mots. Même alors que je savais qu'il était un criminel, sa profession illégale n'empêchait en rien qu'il le valait vraiment. Parce qu'en réalité, derrière ses différents masques se cachent un homme bon et extraordinaire, qui est capable de plus d'amour qu'il n'en a conscience. Il est juste un peu rouillé pour le moment, et il ne sait pas encore comment l'exprimer, mais moi je sais ce qu'il en est. Je sais quel coeur en or il possède. Il vaut le coup que je me battes pour lui, mais aussi pour moi. 

Je levai furtivement la tête au moment où il baissait la sienne à l'encontre de la mienne. Je souris légèrement en voyant la surprise et la confusion se peindrent sur ses traits. Je me mordillai promptement la lèvre, puis je baissai à nouveau la tête vers la piscine tout en me lovant davantage dans les bras de mon brun. Il resserra aussitôt son étreinte sur moi, et je sentis son souffle caresser la base de ma nuque, me faisant frissonner. Il se mit alors à jouer avec mes cheveux et je su sans même le voir qu'il réfléchissait à plein régime à mes paroles. J'aurai juré qu'il allait prendre la parole, quand on fut soudainement interrompu par la voix d'Emma et les aboiements de Snow. 

- Les tourtereaux vous nous rejoignez? Snow commence à s'impatienter, Hope. 

Je tournai la tête vers Emma qui arrivait en courant avec Snow, mais elle se fit distancer par mon chien quand celui-ci me vit. Emma grimaça et s'arrêta finalement à quelques mètres de nous en attendant notre réponse, tandis que Snow, à présent avec moi, me léchait le visage. Derrière moi, j'entendis Harry glousser et se cacher dans mon dos pour éviter les coups de langue de mon petit chien, tandis qu'un sourire affectif se dessinait sur mes lèvres. Je caressais le doux poil de Snow et j'adressai un sourire à mon amie. 

 - Oui, on va vous rejoindre, j'avais juste besoin d'un petit moment. 

 - Ah oui, je comprends parfaitement ce que tu veux dire, affirma Emma. Puis alors qu'Harry et moi-même nous relevions, elle jeta un coup d'oeil à nos vêtements encore trempés, et au torse nu d'Harry. C'est alors que dans le regard d'Emma brilla une lueur de malice. 

- Oui, je comprends vraiment parfaitement ce que tu veux dire...

Je rougis subrepticement face à son sous-entendu et je me baissai pour gratter la gorge de Snow  tout en ramassant mes chaussures, tandis que je vis Harry debout, faire un grand sourire à Emma, l'air tout fier de lui. Affectueusement, je lui donnai un petit coup de coude dans le tibia, tandis que silencieusement, je le remerciai de ne pas la contredire. Je préférais que mes amis ne s'inquiètent pas pour moi et mes baisses de morales, surtout Emma qui avait déjà elle-même un gros traumatisme à gérer depuis quelques semaines maintenant. Harry me souris en baissant le regard vers moi, et il me tendit une de ses chemises sombres que j'enfilais au dessus de mon chemisier blanc maintenant transparent par l'eau. Je le remerciai en serrant sa main furtivement. 

 - Oh ça va Emma, vous avez fais la même chose il y a une heure avec Niall, sauf que vous c'était dans un coin bien clos et à l'abris des regards, se marra alors Harry. 

Je pouffai et secouai doucement la tête en souriant tandis qu'Harry m'aidait à me relever avec douceur. Je le remerciai d'un baiser rapide sur la joue, tandis que je me tournai vers mon amie qui était maintenant aussi rouge qu'une tomate. Je ris davantage, oubliant alors tous mes sentiments noires d'avant, et savourant juste le fait d'être avec mes proches. C'était aussi rafraîchissant de voir que maintenant Harry et Emma s'entendaient plutôt bien. Il y avait eu un long moment durant lequel ils se fusillaient toujours du regard et se regardaient en chien de faïence, mais finalement, Harry avait été discuté avec Emma pour me faire plaisir et depuis ils avaient mis de côté leurs précédents différents, et ils s'avéraient être de bons amis. Pas non plus les meilleurs amis du monde, mais tout de même de bons amis. 

- Mais de quoi je me mêle, Styles? bougonna-t'elle. 

Elle croisa alors les bras sur sa poitrine et fusilla mon compagnon du regard, plus pour cacher sa gêne qu'un réel agacement. Harry ne perdit pas de temps pour lui répondre, toujours avec sa répartie légendaire. 

- De mes affaires, t'es sur mon territoire, dans mon terrain, et tu fais des choses suspectes chez moi avec un de mes meilleurs amis. 

J'éclatai de rire, ce qui me valut de me faire mitrailler du regard par mon amie, et je du à nouveau retenir mon rire qui menaçait de sortir. Pour se faire, je jouais à lancer la balle de tennis à Snow, ce qui me permettait de ne pas montrer à Emma mon hilarité. Mais à croire son regard qui semblait dire "me prend pas pour une idiote, je te connais", elle avait parfaitement compris. Je lui fis un sourire innocent et j'avançai vers elle tout en continuant de jouer avec Snow. 

- Je te signale que c'est aussi la maison de Niall, donc si on veut ça nous regarde aussi ce que vous faites tous les deux, trempés et toi à moitié nu Styles. 

- Pour notre défense, quand il m'a rejoint au bord de la piscine il lui manquait déjà son T-shirt, dis-je soudainement en prenant part à la conversation. 

- Ce qui, je dois dire est une très bonne idée, pour éviter que vous embêtiez ma copine par la suite. 

Surpris, nous vîmes Niall arriver de derrière nous et venir passer son bras autour des épaules de sa petite-amie. De notre joyeux petit groupe, seuls Snow et Harry n'eurent pas du tout l'air surpris de l'apparition soudaine de l'Irlandais. Emma retrouva rapidement ses esprits et je la vis se blottir dans les bras de son faux-blond préféré, ce qui me fit sourire. J'étais heureuse de la voir sourire ainsi, mais surtout de voir avec quelle tendresse Niall la touchait, la regardait. Il n'y avait aucun doute concernant les sentiments qu'il ressentait à l'égard de mon amie, et ça ne faisait que me rassurer de jour en jour. Il formait vraiment un joli couple. A cette pensée, je me suis demandais si les gens au courant pour Harry et moi pensaient maintenant la même chose pour nous. Alors que je lançai à nouveau la balle à Snow, je me tournai vers Harry. Il conversait avec Niall et Emma, et il avait un sourire authentique et toute trace de folle colère avait déserté son beau visage. 

- Oui enfin être torse nu, c'est ma marque de fabrique l'Irlandais. Puis tu ferais honte à ta copine si on nous voyait tous les deux torse nus l'un à côté de l'autre. 

Je ris alors que je me rapprochai d'Harry pour savourer ces instants pleinement avec lui. Au moment où j'enroulais mon bras gauche autour de ses hanches, nos regards se croisèrent, et la tendresse que je vis dans le siens me bouleversa tant que j'en eus brusquement le souffle coupé. Il me fit un petit sourire suffisant ce qui me fit alors grimacer, alors que je lui donnais un coup dans le flanc. Il fit mine de faire une moue de douleur en se contorsionnant comme si je venais de lui donner un violent coup. Puis tout à coup, il me fit un clin d'oeil en se redressant, son bras autour de mon cou et dit : 

- Désolé bébé, mais tu as la force d'un moucheron sans vouloir te vexer. 

Je prétendis être vexée en me soustrayant à son étreinte et en faisant comme Emma plus tôt, en croisant les bras sur ma poitrine et en ne lui adressant plus de mots si ce n'est des regards pseudos-offusqués. Intérieurement, je fis tout pour me retenir de rire en voyant vaguement sa surprise de me voir m'éloigner de lui alors que je lui tournai le dos en rejoignant Niall et Emma quelques pas devant nous, qui maintenant discutaient entre eux. Emma me jeta un coup d'oeil et rit discrètement en me faisant un clin d'oeil. Je lui rendais son sourire quand je me sentis soudainement soulevée de terre alors que le vent printanier venait jouer dans mes cheveux. Surprise, je lâchais un petit cri en laissant mon cerveau tenter de comprendre ce qu'il se passait, quand je vis soudainement le monde à l'envers. 

- Harry, lâche-moi! 

Il rit mais continua à me porter renversée sur son épaule, ma tête retombant dans le vide contre son dos nu et mes jambes coulant le long de son torse. Je m'ingéniais à me servir de mes pseudos muscles abdominaux ainsi que de ceux de ma nuque alors que je redressais la tête. Harry riait toujours quand il accéléra soudainement, ce qui par surprise, me fit relâcher ma position tête relevée, et tête et bras pendirent à nouveau contre son dos. 

- Jamais bébé. 

- S'il te plaît, Harry, fis-je d'une voix douce. 

Il s'arrêta alors, sans me lâcher. Je vis un peu plus loin nos amis qui avaient rejoins les autres autour du feu de camps, et je les vis alors nous regarder avec amusement. Je croisais le regard de Louis et je le suppliais des yeux (en lui faisant bien sûr les yeux doux) de venir m'aider. Harry qui leur tournaient encore le dos ne vit pas mon manège. Il ne vit donc pas mon soit-disant très cher ami Louis me refuser son aide. Je mimais sur mes lèvres un "tu me le paieras" et il ria de plus belle. 

 - Laisse-moi réfléchir un instant... Hum.. non, désolé, je ne te lâche plus. 

Je me redressais à nouveau, en tentant de descendre par mes propres moyens, je me dis que ça aurait au moins le mérite de le déstabiliser, mais en réaction il banda juste davantage ses muscles pour m'empêcher de tomber et avoir une meilleure prise sur moi. Alors, j'eus soudainement une idée pour le convaincre de me lâcher. Me laissant glisser à nouveau contre son dos, je fis descendre lentement mes mains contre ses muscles dorsaux, plus précisément je les glissais au creux de sa colonne vertébrale en descendant vers les vertèbres lombaires. Je le savais très réceptif dans cette partie du creux de sa colonne vertébrale. J'eus gain de cause quand il se figea et que je le sentis soudainement frissonner et lâcher un bruit entre le grognement et le gémissement. 

- Hope, me prévint-il d'une voix tendue. 

- Quoi? m'écriai-je le plus innocemment possible. 

Je continuai comme si de rien n'était quand tout à coup je me retrouvais à nouveau sur le sol, sur mes deux pieds. Je souris, fière de moi, quand je croisais le regard d'Harry. Je déglutis aussitôt en voyant la force qui avait obscurci son regard. Un petit sourire en coin, il se rapprocha de moi tandis que je reculais lentement en mordillant ma lèvre inférieure. Il fut momentanément distrait quand son regard sembla tomber sur ma lèvre, mais il se reprit rapidement. Bien trop rapidement, et alors que j'allai fuir en courant pour rejoindre les autres, il m'attrapa. 

Je lâchais un petit rire en sentant ses bras s'enrouler autour de mon ventre tandis qu'il me retournait pour que je lui fasse à nouveau face. 

- Tu mériterai que je te balance à nouveau dans l'eau, bébé, et que j'en profites pour susciter ton attention comme tu viens de le faire, par exemple en t'embrassant jusqu'à ce que tu en perdes la tête. 

Bouche bée, je sentis mon souffle se bloquer alors que mes poils se hérissaient et que je frissonnais d'anticipation. Dans mon ventre des papillons se mirent à faire de la voltige, alors même qu'Harry me serrait davantage contre lui, ses lèvres se rapprochant des miennes. J'en oubliais complètement mes angoisses de l'heure précédente, les vestiges de mon cauchemar, je n'avais plus aucune peur, j'avais confiance et surtout j'avais envie de sentir à nouveau la douceur de ses lèvres contre les miennes. 

Mais alors que nos lèvres allaient se toucher, je sentis juste son souffle buter contre celles-ci, puis il dit : 

- Mais pas besoin de la piscine pour me venger... 

Et là, il me renversa un verre d'eau dessus. Outrée, je vis l'eau mouillée la chemise qu'il m'avait donné et je me souvins alors pourquoi je portais sa chemise. En outre, je voulais qu'il m'embrasse, mais pour se venger, il ne le faisait pas. C'était donc à moi de prendre les choses en main, et de me venger. Alors, je déboutonnai la chemise noire d'Harry que je portais afin de la retirer et laisser à la vu et au su de tout le monde l'état à présent transparent de mon chemisier blanc. Quand Harry compris, il m'empêcha de continuer de déboutonner sa chemise. 

- Même pas en rêve, Hope. 

Il grogna en me fusillant du regard tandis que je souriais, fière de moi. 

- C'est juste une petite vengea... 

Il m'embrassa alors durement mais avec tant de douceur et en même temps de passion que j'en tressaillis d'excitation. J'étais toujours aussi bouleversée par ses baisers, sa tendresse. 

- Pas comme ça, pas question que les autres te voient comme ça. Je suis le seul à le pouvoir. 

Je ris doucement en jouant avec ses boucles. 

- Jaloux. 

- Déesse vengeresse. 

J'éclatai de rire en secouant la tête. Il rit à son tour et m'attrapa doucement par la nuque pour m'attirer contre lui avec tendresse. Je souriais toujours d'amusement quand de moi-même, je me lovai davantage contre lui en posant ma main à plat sur son coeur. Quand il était comme ça, aussi insouciant, tendre et affectif, je ne retrouvais plus le criminel. Je me disais alors que c'était impossible qu'il soit tout le contraire de cet homme avec qui j'étais actuellement quand il était en affaire avec le gang. Mais au final, j'aimais les deux parties de cet homme aux multiples facettes. Parce qu'elles faisaient toutes les deux parties de lui, comme lui semblait aimer ma face sombre autant que ma face solaire. Enfin, en tout cas qu'il appréciait. Et cet amour que je ressentais pour lui était le plus important. 

- On s'est bien trouvé, dis-je alors. 

- Oh oui, bébé. 

Je souris, et au même moment je pensais, sans encore oser le dire : Je t'aime Harry. 

To be continued...