Bad Feeling
Bad Feeling
P.O.V. of Hope :
« - En quelle année nos ancêtres ont-ils participé lors de la Première Guerre mondiale à la bataille de la Somme, pour venir en aide à nos compatriotes Français? S'enquit Mrs. Mack.
Je souriai faiblement face à cette question qui était tout ce qu'il y avait de plus basique, alors que je fis mine de lever mon bras afin d'être interrogée et de pouvoir donner la réponse, mais toujours pas pleinement habituée à avoir mon bon bras blessé par balle, je levais le mauvais et me fit mal alors qu'une brûlure remontait le long de toute mon épaule jusqu'à mes cervicales.
Je cuinais faiblement, alors que je venais masser mon épaule avec délicatesse tout en levant tout de même mon autre main, parce que même si la question de la professeure était simple, personne ne semblait avoir la réponse. Et pourtant, on voyait ça au collège, là ce n'était que des révisions. Je pensais ensuite au fait que j'avais aussi toujours aimé l'Histoire, en revanche ça ne peut pas être le cas de tout le monde. Sans compter que tout le monde n'était pas intéressé par le fait de participer activement en cours. Pour ma part, j'avais besoin de ça pour chasser mes démons, pour reprendre part à la réalité, pour retrouver un peu de la fille que j'avais toujours été avant les récents événements. Alors tant pis si cela faisait de moi la petite intello. Si au moins ça me permettait de reprendre pied, de reconstituer mon identité, alors soit. Tandis que je levais toujours la main, je sentis sur moi le regard insistant de mon voisin de table et sauveur, Harry. Mais j'y fis complètement abstraction. Lui n'était pas de ceux qui m'aideraient à... guérir. Il était très éloigné de la réalité dont je voulais désespérément me raccrocher.
De toute manière, il n'en avait rien à faire de moi et depuis le début du cours tout ce qui semblait l'amuser était de répondre a notre professeure, envoyer des messages avec celui qui devait être son meilleur ami, ou l'un d'entre eux et si ça ne leur convenaient pas, ils ne s'embarrassaient pas et le crier dans la classe alors qu'il étaient à quatre rangée de différence. Leurs comportements étaient assez puériles et agaçants mais j'avais vite compris qu'en agissant ainsi, ils affirmaient haut et fort qu'ils étaient au dessus de tout, et de tous. C'était pour eux leur moyen d'assoir ce qu'ils semblaient penser être leur suprématie. Un comportement soit dit en passant, totalement détestable selon moi. Et je doutais être la seule de cet avis.
D'accord, j'avais dit de mon plein gré vouloir m'asseoir à côté d'Harry parce que j'avais secrètement espéré que je pourrais en apprendre un peu plus sur lui, mais maintenant, je n'en avais plus du tout l'envie. En revanche, je me sentais obligée d'aller le remercier à la fin du cour pour m'avoir sauvé, mais ça en resterait là. Pas besoin d'en faire tout un plat. Certes, il m'avait sorti d'affaire, mais pouvais-je réellement dire qu'il était mon "sauveur"? Après tout, ce terme est un peu trop mélioratif pour être un qualificatif du comportement qu'il a eu avec moi ce soir-là. Attention, je ne disais pas que je ne lui étais pas reconnaissante de m'avoir sorti de là, juste que pour autant, le reste de son comportement n'avait rien d'héroïque, donc aucune raison de s'appesantir davantage dessus. De plus j'avais l'étrange sensation que lui-même ne s'y attardait pas.
- Oui, Hope?
- Les armées Britanniques ont participé à l'offensive de la Somme parce qu'ils faisaient parti de la Triple Entente. La bataille s'est déclarée le premier juillet 1916 sur la ligne de front. Les forces en présence étaient les Français, Les Canadiens - Terre Neuviens spécialement - et nous, les Anglais. Enfin, c'était les principales puissances qui étaient dans le No Man's Land.
Je sentis les regards de tout le monde posés sur moi, alors je sentis que mes joues se réchauffer à cause de la gêne d'avoir autant de regard braqués sur moi. Bien avant mon enlèvement, j'avais été du genre à préférée être celle qui n'est pas au centre de l'attention. Certes, je participais toujours en cours, mais juste par souci de m'améliorer. J'avais toujours détesté être le centre de l'attention. Cet antipathie à avoir toute l'attention pour moi s'était renforcée avec mon enlèvement. Parce que c'était parce qu'il m'avait remarqué qu'il m'était arrivé ce qu'il m'était arrivé. Sans compter qu'à l'hôpital, dès mon réveil je m'étais sentie oppressée par toutes les questions des médecins, policiers, et de mes parents. J'avais fuis plus que jamais l'attention des autres, encore plus leurs contacts. Pour ce qui était des contacts, j'avais rapidement su les affronter. Pas que ce soit encore parfait, mais j'avais fait de réels progrès. Mais pour ce qui était d'être le centre de l'attention...ça je ne le gérais toujours pas bien. Alors en sentant le regard de mes camarades braqués sur moi, je sentis mon coeur accélérer son rythme et de la sueur perla dans mon dos. Quand tout à coup, je le sentis. Son regard à lui, et c'est en sentant son regard braqué sur moi que j'oubliai momentanément ceux des autres. Cela eut pour effet de me déstabiliser.
- Félicitation Hope! Je ne m'attendais pas à une réponse aussi complète. Merci, ça fait vraiment plaisir de voir que quelqu'un sait encore ses cours de collège, et semble s'intéresser à l'Histoire.
Je sentis mes joues s'empourprer davantage, alors que je détournai le regard de ma nouvelle professeure et que je le reportais sur mon cahier de cours. J'en profitais aussi pour m'enfoncer davantage dans ma chaise, dans l'espoir vain que mes camarades ne puissent plus m'observer. Surtout Harry. Espoir futile... Toujours est-il que Mrs. Mack avait du comprendre, parce qu'elle n'insista pas et reporta l'attention sur le cours, tandis que moi, pendant tout le reste du cours, je me contentais de suivre ce dernier et d'essayer au maximum de fuir les regards de mon sauveur et voisin de table et de ceux plus rares de son amis qui semblait avoir des origines Pakistanaises.
Un peu moins d'une heure après, la sonnerie retentissait, signalant la fin du cours d'Histoire. De ce fait, je sortis ma feuille avec mon emploi du temps et mes salles, mais à ce moment je pu constater qu'on avait le droit à un intercours de dix minutes. Alors, je décidais de faire la tâche fatidique que je m'étais fixée : remercier Harry. Le plus vite serait le mieux.
Je sortis peu de temps après que ce dernier soit sortit précipitamment en chahutant avec son ami, mais aussi en bousculant tout le monde sans aucun respect pour les autres. Certaines personnes qui les avaient remarqué avant, s'étaient écartés, les yeux baissés au sol, comme s'ils étaient tous intimidés par Harry et son ami. Les seules rares personnes à ne pas détourner le regard étaient des filles qui tentaient pathétiquement d'attirer leurs attentions. Sinon, les autres préférais raser les murs plutôt qu'affronter ces derniers. Cela n'augurait vraiment rien de très beau...
Enfin, en ce qui concernait ces deux garçons en tout cas. Pourtant, je peinai encore à me dire que cet Harry puisse être si... insolent et dangereux. Je veux dire, pouvait-on sauver quelqu'un, et certes, être un véritable idiot avec cette personne mais être tout de même foncièrement mauvais? J'avais du mal à penser qu'Harry ne puisse qu'être un sale type. Il devait forcément y avoir du bon en lui. Sinon je ne serais sûrement pas ici présentement. Quoique... même s'il m'avait sauvé, j'avais toujours vu en lui sa part d'ombre et de danger mais d'un autre côté... tout le monde a sa part d'ombre, non? Secouant la tête, je m'enjoignais d'arrêter d'y penser et d'enfin aller parler à Harry.
Je sortis donc après avoir salué ma professeure qui me retourna mes salutations accompagné d'un sourire, alors que je cherchais du regard Harry. Je me faisais bousculer d'un peu partout, les gens se retournaient pour me regarder comme si j'étais une bête de foire, alors au plus j'avançais au plus j'avais envie de m'enfuir à toutes allures et de tout fuir. Sans compter qu'une fois encore je sentis mon rythme cardiaque prendre un rythme irrégulier, accéléré, signe précurseur d'une crise d'angoisse. Discrètement, je m'obligeai à faire des exercices de respiration pour fuir la crise. Fière de moi, je constatai au bout de quelques instant que j'avais réussi. Je me concentrai alors sur ma recherche, mais je ne vis alors plus Harry, ni son ami. Je soupirais et tournai les talons.
Alors que je décidais d'abandonner ma recherche et d'aller en cours, je baissais la tête vers mes cahiers et mon emploi du temps. Je marchais toujours, tête baissée lorsque je me cognais contre quelqu'un accidentellement. Mes cahiers tombèrent, des feuilles volèrent au sol tandis que je faisais un petit sursaut et que je retombais par terre. Le choc de ma chute se répercuta dans mon bras jusque dans mon épaule qui me fit un mal de chien. Sans compter les autres quelques blessures que j'avais eu qui me faisaient elles aussi à nouveau mal, contre-coup de ma chute. Grimaçant légèrement, de mon bras valide je massais mon épaule mais cela réveilla davantage la douleur.
Quand je relevais le regard après avoir lâché un petit gémissement de douleur et avoir vérifié que mes blessures ne s'étaient pas rouvertes, je tentais de me relever, mais alors je rencontrais le regard de la personne que j'avais accidentellement bousculé. C'était un garçon, il était grand, blond, et mon sang se glaça quand je croisais son regard. Le regard que ce garçon m'adressait me fit encore plus peur qu'Harry et son ami lui-même... Peut-être parce qu'un sentiment de sécurité persistait avec Harry, ou alors parce que ce garçon n'avait pas la même part d'ombre.? je l'ignorai, mais une chose est sûre : je ne tentais pas de me relever.
- Tiens, tiens... Mais quoi voilà!
P.O.V. of Harry :
- Cette fille n'a pas vraiment l'air bien dans sa peau, disait Zayn.
Je marchais tout droit, depuis quelques instants, j'avais cessé de parler et de prendre part aux discussions avec mes meilleurs amis en présence bien qu'il manque Niall. Je marchais droit devant moi, sans me préoccuper un seul instant des personnes qui m'entouraient et qui me parlaient. J'avais juste besoin de réfléchir. De me retirer un court instant dans mes pensées, de faire le point après avoir pris un peu de recul. Les garçons étant occupés à discuter, ils ne faisaient pas réellement attention à moi, c'était donc le moment adéquat pour me plonger dans mes propres pensées.
Il ne fallait surtout pas que cette fille, Hope, aille parler de ce que j'avais fait pour elle. Et je savais bien qu'elle m'avait reconnu, il aurait fallu être idiot pour ne pas s'en rendre compte! Alors il fallait que j'arrive à lui parler, m'assurer qu'elle ne dise rien à personne de cette nuit-là. Parce que si jamais les gens venaient à savoir ce que j'avais fais pour elle, à savoir l'avoir sauvé de Carlos, je risquai de perdre en crédibilité. Mes ennemis pourraient me croire faible. D'autant plus que je ne m'étais pas contenté de la sortir de là, je l'avais aussi emmené à l'hôpital en ordonnant aux médecins de s'occuper d'elle. Et c'est avec ce genre de comportement que les gens pourraient comprendre que finalement, même des mecs comme moi peuvent avoir quelques fois un coeur. Je devais me protéger moi, mais aussi mes associés et meilleurs amis. J'avais un empire à gérer, et la meilleure façon de gérer un gang c'est par le règne de peur. Cette histoire pourrait tout foutre en l'air si elle éclatait. D'autant plus que c'était moi qui devait de tous, être le moins empathique. Ce n'était pas mon genre d'agir comme j'avais agis avec cette fille, ni le genre des autres gars. En fait, il était très rare que nous nous comportions "humainement" avec des personnes autres que nos familles et entre nous. Sauf que là, j'avais été bien plus qu'empathique. Cette fille m'avait ébranlé, sans que je ne m'explique pourquoi. C'était dangereux. D'autant plus que je ne m'étais pas arrêté à ça. J'avais ensuite fait des recherches sur elle. J'avais fini par apprendre que cela faisait une quinzaine de jours qu'elle avait disparu lorsque je l'avais trouvé. C'était vraiment répugnant de savoir que depuis deux semaines cet enfoiré lui faisait du mal autant moralement que physiquement!
- Hého! Harry! Haz'!! Hurlait Louis.
Je sursautai alors que je tournai mon regard vers l'un de mes meilleurs amis, Louis Tomlinson et je pu distinctement voir les regards de mes meilleurs amis. Quatre regards inquiets me faisaient face. Mais au delà de l'inquiétude que je lisais dans leurs yeux, je voyais surtout quatre regards interrogateurs.
- Ouais?
Liam Payne, allait prendre la parole après avoir interrogé Louis et Zayn Malik du regard, mais à ce moment nous vîmes notre dernier meilleur ami, Niall Horan arriver. Il arborait un sourire narquois. Dans ses yeux se lisaient à la fois l'amusement mais aussi quelque chose de bien plus mauvais, un certain mépris froid. Et ça, cela n'augurait rien de bon pour la personne qui avait réussi à lui arracher ce rictus. Il semblait fort à parier que nous allions devoir intervenir d'une façon ou d'un autre. Parce qu'encore une fois, nous nous devions de susciter la peur. Même chez des stupides lycéens qui, de prime abord, de semblait avoir aucune influence sur la vie de mon gang. Ainsi, il ne fallait surtout pas que les gens cessent d'avoir peur de nous, c'est impossible!
Heureusement pour nous, nous avons la chance de ne montrer aucun point faible, nous avons toujours veillé à n'être proche de personne d'autre étranger au gang. Bien sûr, nous avons tous malgré tout des personnes qui comptent à nos yeux, des civils, mais nous sommes doués pour les cacher. A ce jour, personne n'a pu se servir d'un de nos proches comme chantage en parallèle avec nos ennemis du gang Murcia. En tout cas, personne depuis très longtemps... Heureusement pour nous! Nous savions tous les cinq que ceux du gang Murcia, n'hésiteraient pas une seule seconde à faire du mal aux personnes à qui nous tenions. Ils étaient prêts à tout pour parvenir à leur but. Celui de nous détruire pour être le seul gang dont le siège se situait à Holmes Chapel. Hors, nous restions un gang bien plus vaste qu'il ne le serait jamais. A leur grand damn.
Mais revenons à Niall.
- Vous ne savez pas la dernière? S'enquit Niall.
- Non, quoi? Interrogea Liam, tout en me lançant un regard de biais.
Niall eut un rictus mauvais, alors qu'il reniflait hautainement et qu'il fronçait les sourcils pour montrer son désaccord avec ce qui allait suivre. Malgré ça, dans son regard on voyait tout de même encore un peu d'amusement. Ou une sorte d'excitation à l'idée d'avoir un peu d'action aujourd'hui. J'inclinais un sourcil, le pressant de continuer sur sa lancée.
Pas que ça me dérange de rater le début du cours de math! Bien au contraire, les cours ne servent à rien. Je ne vois même pas pourquoi je viens en cours, de toute manières j'avais déjà pas mal de connaissances avec les garçons. Nous venions juste pour l'obtention de nos examens finaux de cette année.
- Cet abruti de Pete tente de faire sa loi. Je crois qu'il a oublié en cours de route que c'est nous qui gérons les choses ici.
- Pourquoi? Quémandais-je en fronçant les sourcils, alors que l'agacement s'emparait de moi.
Niall fit un geste vague de la main en désignant le couloir par lequel il était arrivé quelques secondes plus tôt, alors qu'il commençait les explications de ce constat qu'il venait de faire. Au plus mon meilleur ami nous expliquait, au plus la fureur faisait gonfler mes veines. Mais ce fut le dernier élèment, sa dernière phrase qui me mit dans une rage folle... Tombant dans l'abîme de mes impulsions meurtrières...
- Ce type a bousculé volontairement une jeune fille blessée. Et depuis il arrête pas de l'insulter et de lui dire qu'elle ferait bien de se faire oublier et tout des conneries comme ça! Je sais pas ce qu'elle lui a fait cette fille, peut-être qu'elle lui a dit non à une gâterie, rit Niall. Enfin, apparemment cette fille c'est la nouvelle.
Je ne dis rien. En revanche, je n'attendis pas une seule réaction de la part de mes amis, je partis à grand pas, mes foulées guidées par la colère et la rage. Il n'allait sûrement pas s'en sortir ainsi. Ici, c'était Niall, Louis, Liam, Zayn et moi-même qui gérions les choses, pas lui. Cela peut paraitre présomptueux, mais cela fait partie du job quand on dirige un gang à nos jeunes âges. Surtout un gang si étendu. Ainsi il me fallait intervenir. Et bien malgré moi, je devais dire que la véritable raison qui me poussait à agir était une certaine jeune brune. Je revoyais encore sans cesse ses larmes, l'état déplorable dans lequel elle était quand je l'ai trouvé. La rage rugissant dans mes veines, j'accélérai le pas.
- Harry! Où est-ce-que tu vas?
- Régler son compte à un certain Pete Brit! »
Puis je continuais mon ascension dans l'idée de briser ce pauvre idiot qui se croyait au dessus de nous, mais surtout supérieur à Hope.
To be continued...
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