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A New City A New School!

A New City, A New School!

P.O.V. of Harry :

Je venais tout juste d'arriver au lycée, au volant de mon Range Rover, et j'eus confirmation que j'étais bel et bien en retard quand je vis que tous les gars étaient là au complet. A part moi bien sûr. Ce qui était assez rare pour être souligné. En général, soit nous arrivions en même temps, soit j'avais de l'avance sur l'un ou l'autre. Je n'étais jamais en retard sans bonne raison, le pro des retards c'est Zayn. Sûrement à cause du temps qu'il passe chaque matin dans la salle de bain... A cette pensée, je roulais des yeux et regardai furtivement Zayn et en particulier sa coupe de cheveux. Ce dernier ne sembla pas me remarquer tandis que j'avançais vers mes amis, pensant à toutes les excuses possibles que j'allai pouvoir leur sortir pour expliquer mon retard. Louis qui était le premier à m'avoir remarqué avait, d'un signe de menton, désigné ma voiture alors que je venais de me garer entre la moto de Zayn, et la Volvo de Liam. Les garçons me jetèrent un regard et me saluèrent d'un signe de la tête tandis que je verrouillais les portières de ma voiture après en être descendu, tout en commençant à les rejoindre. Je leur rendis distinctement leurs signes de tête alors même que je fourrais mes clés dans ma poche arrière de jeans.

Comme toujours, avant de sortir de ma voiture, j'avais (bien évidemment) coupé le moteur de celle-ci, j'avais embarqué mes affaires de cours que je posais toujours sans grand intérêt sur le siège passager de ma voiture, ce qui, de ce fait, expliquait que je n'avais qu'un sac avec seulement quelques feuilles volantes et quelques crayons par-ci par là. En outre, les garçons et moi-même avions pour habitude de ne prendre que le strict minimum lorsque nous nous rendions en cours. Et ce strict minimum se résumait à mon couteau que j'avais toujours sur moi et une arme à feu, ainsi que quelques petites dagues intelligemment cachées sur nous et entre autres les feuilles volantes et crayons. Je secouai d'un coup bref ma tête tout en passant une main dans mes boucles brunes alors que je me dirigeai vers mes meilleurs amis, mais aussi, ceux que je dirigeais puisque j'étais le leader/chef, (appelez ça comme vous voulez), de notre gang. Ce gang, nous l'avions mis en place il y a maintenant un peu plus de deux ans et demie, c'était d'abord mon idée, qui au début n'enthousiasmait pas réellement les garçons, mais au final, ils ont adhéré sans trop de mal à mon idée. Ainsi, nous avions commencé à construire un petit empire illégal donc j'étais le dirigeant avec mes meilleurs amis. De ce fait, nous sommes les parfaites cibles à abattre de tous les gangs rivaux, car sans dirigeants tout le monde sait qu'un gang part en cacahuète. Enfin, jusqu'à maintenant, aucun d'entre nous n'a été tué ou suffisamment blessé pour nous inquiéter, il faut dire nous nous défendons plutôt bien. Et nous en attendons de même pour toutes nos autres recrues éparpillées dans les différentes sections anglaises du gang. Pour autant, ces recrues sont très rarement en contact direct avec nous, nos hommes reçoivent leurs ordres par messages ou par conversation téléphonique sur des téléphones sécurisés quand il s'agit d'ordres généraux. Sinon, si cela ne nécessite pas notre intervention, les référents de chacunes de nos cellules gèrent eux-mêmes les problèmes après nous avoir contacté pour en discuter au préalable. De toutes nos recrues, les référents sont ceux avec qui nous avons le plus de contacts. 

« - Alors Harry? On est en retard maintenant? Plaisanta Niall.

Tournant les yeux vers mon ami Irlandais, je lui servis un sourire pincé, le fusillant du regard avec l'envie soudaine qu'il se la ferme royalement et s'occupe de ses putains d'affaires. Mais d'un autre côté, je tentai de me calmer, m'obligeant à penser qu'ils n'étaient au courant de rien, et qu'ils plaisantaient juste avec moi. Il n'y avait rien de méchant dans ses paroles, alors je relativisais, puis je calmais ma soudaine colère et fit un sourire plus authentique Avec mon ami, mais tout de même un sourire discret. Mais bien que discret, ce sourire avait tout d'un sourire amical pour nous, bien que beaucoup d'externes (ceux qui sont extérieurs à notre gang, les civiles lambda, quoi) soient effrayés quand ils nous voient avec ce genre de sourire. Et je dois dire que cela nous fait bien rire de les voir se faire dessus rien qu'à nous voir sourire, ils doivent penser qu'on va à tout moment leur sauter dessus et les égorger. Amusé, je me dis que c'était pas plus mal. En effet, nous ne connaissions pas vraiment la tendresse alors le mieux pour eux et de le comprendre et de nous craindre. Enfin, bien sûr , nous connaissons tous celles de nos mères et de nos familles en générale et de quelques proches privilégiés, mais à part ça, aucune tendresse.

Seule la violence et la sauvagerie guidaient nos gestes, et pour ce qui est de nos mimiques et de nos paroles, elles étaient guidées par la dûreté, la méchanceté dans un but premier de garder notre réputation de mecs dangereux. En bref, c'est un peu ce qui représentait notre gang, le Gang Garcia (d'abord nous l'avions appelé comme ça au tout début pour rester "anonyme" et nous éviter de nous faire embarquer à n'importe quel moment par les flics tant que notre gang n'aurait pas assez d'ampleur pour être à l'abris de la justice)  ou encore appelé le Gang Styles vu que j'étais le chef de notre gang aidé de mes quatre meilleurs amis et de quatre sous-seconds. 

Enfin, même si nous n'êtions que cinq principaux dirigeants dans le gang, nous faisions beaucoup plus de dégâts que si nous étions le quadruple. De plus, nos recrues étaient toutes plus ou moins inconnues des autres gangs mais aussi des gens que nous côtoyons en général. Du moins.. Nos "petites" recrues. Nous avions quatre hommes, qui eux.. Étaient presque aussi importants pour le gang que le sont mes meilleurs amis. Mais ils agissent dans l'ombre plus que quiconque bien qu'ils soient aussi des sous-seconds. Malgré ça, rien n'empêchait que Louis, Niall, Liam, Zayn et moi-même ayons assez de pouvoir à nous cinq pour inquiéter suffisamment de monde. La preuve : tout le monde dans cette ville, et même étendue à de nombreuses villes, toutes les personnes qui avaient entendu parler de nous avaient peur de nous. La seule petite exception (bon assez importante quand même) ce sont les membres du seul autre gang de Holmes Chapel, le gang Murcia. Murcia? Ouais, en l'honneur de leur chef qui est né à Murcia, en Espagne. Un vrai connard celui-là en plus. Je vous jure, ce mec ça pourrait être un vrai problème pour nous s'il n'était pas si débile profond et obnubilée par les paires de seins qu'il voit se balader à longueur de journée devant lui. Il pense avec le bas du corps au lieu du haut les trois-quart du temps. Certains de ses hommes sont beaucoup moins queutards que lui et plus intelligents. Mais pas assez pour prendre la place de Sam. Tant mieux, nous n'allons pas nous plaindre, on doit déjà riposté face à eux assez de fois comme ça. 

- Ouais, j'avais quelques petits trucs à régler..., dis-je vaguement.

Il n'était pas question que je dise ici même, en lieu publique qu'en réalité c'était parce que je n'avais pas su me lever parce que j'avais encore une fois mal dormi à cause d'une certaine belle brune. Si ça venait à se savoir, ce serait mauvais pour nous, pire ce serait vu comme étant trop normal, trop humain... Cela leur donnerait l'impression que j'ai une faiblesse et ce n'est pas le cas. Ce n'est décidément pas nous. Il faut que tout le monde continue à avoir peur de nous, de moi. Et les gars n'ont pas besoin de savoir ça, sinon ils vont passer leur temps à me les casser. Alors non, je n'allais pas dire à mes meilleurs amis que j'avais mal dormis parce que j'avais une putain de brune que je n'arrivais pas à me sortir de la tête. Donc ouais, j'avais mal dormis. Encore une fois en fait...

Cela faisait maintenant un peu plus de deux mois que je peinais à dormir. Et ça, c'était depuis que je m'étais rendu dans le Sud-Est de Holmes Chapel, sur le territoire des Murcia, pour aller prévenir cette ordure de débutant du nom de Carlos qu'il ferait mieux d'arrêter de tourner autour de chez moi. Puis à l'occasion j'avais sauvé cette fille. Cette fille qui hantait beaucoup trop mes songes depuis cette descente. Et il n'était pas question d'en parler à qui que ce soit. C'est pourquoi, je n'avais jamais parlé de cet épisode aux garçons. Je ne savais pas pourquoi, mais je considérais qu'ils n'avaient pas besoins de savoir ça, après tout, ils n'étaient même pas au courant que je m'étais rendu sur le territoire de Sam, le chef du gang des Murcia. Sinon, ils auraient voulu m'accompagner mais cela aurait trop attiré l'attention.

- Même type que ce que tu as fait il y a deux mois? Je vois pas ce qui t'empêche de nous le dire, ça fait des semaines qu'on essaye de te convaincre de parler. S'exclamait Liam.

Je souriais, amusé. Mon ami n'avait pas conscience une seule seconde de l'ironie de sa question. S'il savait, il serait certainement en train de se payer ma tête, et les autres avec lui. La question de mon ami était vraiment comique à bien y réfléchir. Et à la fois agaçante, ils essayaient toujours de me tirer les vers du nez à propos de cette nuit là. Mais ils pouvaient courir s'ils espéraient que je cracherai le morceau comme un débutant.

- Non, pas du tout.

Au même moment la sonnerie signalant le début des cours sonna, alors je saluai Louis, Liam et Niall, puis avec Zayn nous partions pour notre premier cours de la journée : Histoire. Encore une fois, Zayn et moi ne ferions rien d'autre à part effrayer les élèves, énerver la prof et rien foutre d'autres. Oh puis aussi nous garder sur le qui-vive vis-à-vis des Murcia, de temps en temps, après avoir fait deux-trois conneries, nous continuerons à revoir au crible fin les listes des nouveaux membres présumés des Murcia. En effet, il semblerait qu'ils soient plus nombreux qu'avant. Nous devions donc rester sur nos gardes. Mais comme nous vérifions cela aussi en cours, les listes étaient codés selon une combinaison mathématiques créée de toute pièce par Louis et Niall. 

Quand nous arrivions dans notre salle de classe, tous les regards se baissèrent alors qu'ils firent tous mine d'être très occupés dans ce qu'ils faisaient tous avant que mon ami et moi-même arrivions. Zayn et moi nous nous jetions un regard entendu, un rictus mauvais déformant nos lèvres, alors que nous allions prendre nos places.
Bizarrement, Zayn et moi avions tous les deux été placés sur deux tables différentes et tout seul, mais surtout, tous les deux à l'opposés l'un de l'autre.

Mrs. Mack arriva en souriant et dit bonjours à l'assemblé, mais quand Zayn et moi faisions comme toujours la même chose, soit,lui adresser un glorieux regard noir sans même prendre la peine de lui répondre,  elle perdit aussitôt son sourire pour un visage dûr qui conseillait de cesser ça tout de suite. En fait, nous le faisions à tous les profs et tous avaient les mêmes réactions. D'ailleurs, Niall, Liam et Louis aussi le faisaient. Bon il est vrai que nous étions froids et malveillants avec pas mal de monde ici, mais le mieux ça avait toujours été avec les professeurs. Ils sont censés être les adultes, l'autorité, ils sont plus vieux que nous. Et pourtant, quand ils sont face à nous, ils se ratatinent comme tous ces lycéens stupides. 

- Sortez vos cahiers et taisez vous, lança Mrs. Mack sans plus nous adresser de regard. Mais elle avait la voix légèrement voilée, témoin de son trouble. 

Zayn et moi sortions bel et bien quelque chose : nos portables, à la fois pour bien envoyer chier la professeure mais aussi parce que nos les listes cryptées des nouveaux membres présumés des Murcia s'y trouvaient. Ou plutôt, ces listes étaient en ligne sur notre plateforme privée et impossible à pirater mise en place par Liam, notre as de l'informatique. Mais nous ne commençons pas tout de suite l'analyse des liste, à la place nous commencions à nous envoyer des messages en tout genre, planifiant déjà notre prochaine sortie en boîte. Nous étions toujours ainsi, après nous être fait repris plus d'une fois au cours desquels nous avions tout simplement et royalement ignoré la prof, quand on toqua à la porte.

- Entrez! Dit sereinement Mrs. Mack.

La porte s'ouvrit, et automatiquement, tous les élèves se levèrent. Tous sauf Zayn et moi-même bien évidemment. Nous ne sommes pas des pigeons soumis à leur soit-disant autorité scolaire.  Avant même d'avoir remarqué que nous ne nous étions pas levés, Mr. Ambrose le principal du lycée tourna le regard vers Zayn , puis vers moi et ses traits se firent sévères alors qu'il nous hurla de nous lever, mais au lieu de ça, nous restions avachis dans nos sièges sans même daigner lui accorder un regard. Puis, tout en surfant sur mon portable, je répondis au principal.

- On n'en a pas vraiment envie... si vous n'aviez toujours pas remarqué, ajoutai-je mielleusement. Alors,allez vous faire foutre! Oh, pardon, je vais la refaire plus polie : avec tout mon non-respect Ambrose, allez vous faire foutre. 

- STYLES!

P.O.V. of Hope :

- S'il vous plaît, je tiens vraiment à ce que ma fille soit le plus loin possible de personnes violentes, méchantes, avec des problèmes et toutes ces personnes qui pourraient lui nuire en fait! Avec ce qu'elle a vécue...

- Maman! M'exclamai-je.

Ma mère et mon nouveau principal , tournèrent la tête vers moi, alors que je me remettais bien droite en veillant de ne pas me faire mal à l'épaule en faisant un mouvement trop brusque ou en me cognant. Mon bras avait été mis en écharpe avec des bandages un peu partout. Mais bien malgré ça, la douleur persistait et moi je tentais de toujours rester stoïque face à celle-ci.

J'avais horreur de mon corps depuis tout ce qu'il s'était passé...Je n'arrivais même plus à me regarder dans un miroir sans me dégouter moi-même et je n'arrivais pas à dormir la nuit. Il m'avait fallu trois semaines entières avant que j'arrive à laisser des gens me toucher et encore, seuls ma mère, mon père et mon médecin étaient les privilégiés de cet exploit. J'étais devenue sale, souillée... Mais Dieu sait que j'essayais de rester forte, de battre les atroces souvenirs et de relever la tête. Je voulais être capable de faire un beau doigt d'honneur à ces deux semaines que j'avais connu. Et la seule façon que j'avais trouvé pour le faire actuellement, dans mon état, c'était de reprendre les cours seulement deux mois après les événements. Autant vous dire que je reprends l'école à contrario de l'avis médical, qu'il s'agisse de l'avis de mon thérapeute autant que de mon médecin généraliste. Mais aussi de l'avis de mes parents. Mais par je ne sais quel exploit, j'avais réussi à les convaincre de me laisser y retourner. Sûrement que mes larmes de désespoir avaient aidé. Mais quand nous avions eu cette discussion, je m'étais détestée d'être si faible et de pleurer alors même que je devais leur montrer que j'étais forte, du moins assez forte pour reprendre l'école. Mais alors que je pensais que je n'aurai jamais leur accord, quelque chose a fait changé d'avis mon père qui s'est résigné. Après avoir eu une très longue discussion avec ma mère (dont j'étais exclue), mon père a réussi l'exploit de convaincre ma mère. Enfin, convaincre est un bien grand mot, elle s'est plutôt résignée, mais c'est déjà ça. Mais la condition était que mes parents aient au préalable une très longue conversation avec le principal de mon nouveau lycée. Oui, nouveau lycée, nouvelle maison, nouveau départ. Du moins, c'est ce que j'espérais de tout coeur. 

- Oui? Me dit innocemment ma mère, Callie.

- C'est bon, je ne suis pas en sucre non plus! M'exclamai-je, agacée qu'elle prenne des gants avec moi pour tout. Déjà qu'elle ne voulait pas que je reprenne aussi tôt le lycée. Mais j'en avais assez d'être enfermée et de revivre sans cesse les mêmes souvenirs. Je devais me bouger, je devais tourner la page, je ne pouvais pas rester enliser dans les douloureux souvenirs.

Et je n'avais certainement pas besoin que les gens marchent sur des oeufs avec moi. Du moins, c'est ce que j'essayais de croire. 

- Hope...

Je lui servis un regard d'avertissement, alors ma mère se ravisa et finis par souffler de frustration et je compris que j'avais gagné la bataille. Enfin, une des batailles. Mais même si je n'en avais gagné qu'une, c'était déjà ça et j'étais contente, je savourais ma victoire et le lui montrais par un petit sourire timide. 

Ma mère, après m'avoir rendu mon sourire se tourna de nouveau vers le principal et elle lui demanda quelque chose que je ne compris pas, trop occupée à essayer de voir innocemment à travers une des fenêtres de la classe dans laquelle j'allai être en cours d'Histoire. Mais je ne vis rien...

Mais à ce moment, Mr. Ambrose , mon nouveau principal se tourna vers moi et m'invita à le suivre, tout en restant quelques instants en retrait alors qu'il toquait à la porte du cours. Je n'entrais pas tout de suite et je ne pouvais pas voir la classe dans son entier, mais en revanche j'entendis très bien le hurlement de mon nouveau principal.

- MALIK ET STYLES DEBOUT!

Curieuse, j'attendis qu'une réponse parvienne ou encore un mouvement de chaise qui glisse sur le carrelage, ce à quoi je me serais attendue, mais à la place j'entendis quelque chose qui me choqua. Et pour deux raisons en plus... La première étant la réponse, la deuxième, cette voix qui m'était désormais familière pour l'entendre chaque nuit dans mes rêves...

- On n'en a pas vraiment envie si vous n'aviez toujours pas remarqué. Alors,allez vous faire foutre! Oh, pardon, je vais la refaire plus polie : avec tout mon non-respect Ambrose, allez vous faire foutre.

- STYLES!

Etonnée, je sursautais bruyamment, alors, le principal se souvint de ma présence et il s'empressa de se calmer avant de reprendre une voix calme et maîtrisée tout en s'adressant à mon nouveau professeure d'histoire qui me regardait d'un oeil bienveillant tandis que moi je luttais pour repousser le flot de souvenir que m'apportait la violence verbale dont avait fait preuve Mr Ambrose. Je me sentis honteusement faible, misérable. Je ne voulais pas sursauter à la moindre parole trop haute, je voulais être forte, pas faible. Mais c'était dur, le flot de souvenirs revenaient sans cesse, sans que je n'y sois préparée. Et à chaque fois que les souvenirs revenaient, j'avais envie de disparaître. 

- Vous aurez une nouvelle élève dans votre classe à partir d'aujourd'hui et j'aimerais vous demander à tous de la ménager, ce n'est pas toujours facile d'être nouvelle, dit-il pour ne pas avoir à dire la vérité que je ne voulais pas qui se sache.

Les gens n'avaient pas besoin de savoir ça. J'avais déjà difficilement réussi à ce que mon nom ou ma photo ne soit pas cités dans les quelques journaux de faits divers qui s'étaient emparés de l'affaire par je ne sais quel moyen, alors je n'avais pas besoin que toutes ces personnes me regardent avec pitié, sarcasme ou dégoût ou encore un mélange de tout ça. Les gens ne devaient pas savoir, jamais. Que ce soit mon kidnapping autant que toutes les choses que j'ai subis dans son antre de l'horreur. 

Alors que j'entendis des signes d'assentiment de la part de la classe et des rires graves de deux garçons devinais-je, le principal se tourna vers moi en souriant chaleureusement, cherchant sûrement à me rassurer et me fit signe d'entrer. Je me tournais vers ma mère, la peur au ventre et celle-ci me fit un sourire rassurant. Mais elle n'avait sûrement pas conscience que de nous deux, elle semblait la plus effrayée. Elle se voulait rassurante alors même qu'elle mourrait d'envie de m'arracher de cet endroit et de m'enfermer à double tour chez moi pour qu'il ne puisse plus jamais m'arriver quelque chose. Mais je devais être forte et surmonter ça, et elle aussi devait le faire. Mais elle ne pourrait jamais se pardonner (parce que mes parents s'en voulaient alors même qu'ils n'avaient aucune raison de s'en vouloir) et avancer si je ne me montrais pas forte pour nous trois. Alors, un sourire tremblant, je détournai rapidement les yeux, et j'entrai. 

- Je vous présente Hope Ryder, dit Mr.Ambrose après que je fus dans la classe.

Je venais à peine d'entrer en classe, la tête baissée. 

Lorsque je relevais le regard, la première chose que je vis fut son merveilleux regard émeraude, qui me réchauffait le coeur sans raison alors qu'il était pourtant tellement inquiétant...

To be continued...

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